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Spectacle de Noël et Église Verte

Spectacle de Noël et Église Verte proposé par Virginie MOYAT, Eglise Protestante Unie d’Ermont  Objectif : associer la naissance de Jésus et le soin de la Création (apprentissage d’arbres) Avant le spectacle : apprendre les chants et  les réponses (sauf les arbres, à deviner le jour J !) Voici le diaporama utilisé lors de la célébration : Spectacle de … Lire la suite

Journée Biblique œcuménique : le Pain de la Parole

Voici le déroulement d’un après-midi catéchétique organisé par les paroisses catholique et protestante à Marly-le-Roi en octobre 2017. Nous avons invité des enfants de l’âge de l’école primaire avec leurs parents. Des petits frères et sœurs étaient également les bienvenus. Démarrage (environ 30 à 40 minutes)  Accueil à l’entrée de la salle: Pour faire connaissance plus … Lire la suite

Marche aux flambeaux avec le Niedermännele

 

Avec les infradomimontains, montons à la crèche avec nos flambeaux… Mais, qui sont les infradomimontains ? Ce nom étrange désigne les  habitants du village de Niederhausbergen en Alsace.

Le Niedermännele va vous accompagner tout au long de notre marche aux flambeaux et, à chacune des étapes il vous racontera une histoire…

Bonsoir à vous, bonne saint Nicolas à chacune et chacun.
Je suis le Niedermännele et je vais vous accompagner tout au long de notre marche aux flambeaux et, à chacune de nos étapes je vous raconterai une histoire.

Un jour, il y a fort longtemps, en 1223 un homme du nom de Saint François d’Assise, là bas en Italie voulut célébrer Noël et montrer l’enfant couché dans une mangeoire, dormant sur le foin entre un bœuf et un âne. La première représentation de la crèche était née.

Depuis, tous les ans, dans nos églises et chez nous à la maison, nous reconstituons un petit morceau de Bethléem… et chez nous à Nieder la tradition est vivante. Tout un village devant la porte, un petit Nieder nous invite à nous imaginer la naissance de l’enfant chez nous.
Et chaque année, Joseph soigneusement monte la crèche. Rien ne manque : sapins, bœuf, âne, Marie, Joseph, Crèche, enfant, mages et bergers pour le plus grand plaisir des yeux de tous.

Cette année aussi, le curé Bernard avait dit : « il est temps de sortir les sujets de la crèche ; le 6 tout doit être prêt, monsieur le maire et tout le conseil municipal invitent les habitants de Nieder à une promenade aux flambeaux dont la première station est à la chapelle. »
Joseph s’était comme toujours débrouillé pour que tout soit prêt à temps et cette année, il s’était adjoint l’aide d’un petit garçon du nom de Christian.
Christian était un peu différent des autres enfants qui se moquaient souvent de lui. Il faut dire que Christian était handicapé. Il mettait plus longtemps pour courir, avait un peu de mal à parler et souvent il n’arrivait pas à faire ses devoirs parce que ses mains ne pouvaient pas tenir le stylo et sa tête ne comprenait pas toujours ce que la maîtresse avait dit. De plus il était très petit pour son âge.

Ce que Christian aimait, c’était aller à la messe ou au culte, et surtout entendre les histoires de la Bible racontées par Bernard le curé, Luc le pasteur ou Marthe à l’école au cours de religion.
Alors cette année, Joseph lui avait demandé de l’aider à monter la crèche… Il était heureux Christian, et s’était appliqué à participer… il était même venu encore hier regarder la crèche… Personne n’avait remarqué qu’il avait un petit carton en main….

Et puis tout à l’heure, alors que vous étiez déjà devant la porte, catastrophe. Bernard regarda la crèche… et c’est alors que l’étonnement le saisit, doublé d’un embarras croissant: il y avait bien les personnages de la Sainte Famille au complet, Marie, Joseph et l’enfant Jésus couché dans la crèche non loin du bœuf et de l’âne, les bergers avec leurs agneaux et les mages, mais… il y avait d’autres choses encore !
L’animal placé en arrêt devant la crèche ne pouvait pas être un chien de berger : c’était bien un loup, oui, un loup qui se tenait là, la gueule ouverte ; à deux pas d’ailleurs d’un léopard et puis, à côté du bœuf, un peu en arrière-fond, on ne pouvait manquer d’apercevoir un gros ours.
Bernard allait de surprise en surprise : entre deux dromadaires chargés de cadeaux – rien à redire à l’équipage de nos mages d’Orient – c’était bien un lion que Christian avait mis. Un lion à la crèche ! Toutefois, ce qui faisait vraiment frémir, c’étaient les serpents qu’on voyait aux pieds de la crèche.

« Enfin, Christian ! Qu’est-ce que tu nous as fabriqué là ? Tu es sûr que tu ne confonds pas un peu la crèche de Noël avec l’arche de Noé ? Que Dieu me pardonne, mais toutes ces bêtes sauvages n’ont rien à faire avec la nativité de Notre Seigneur !!! Il faudra m’enlever tout ça, vite fait ! Les gens arrivent !»

«Mais !… mais !… Monsieur le curé, c’est vous-même qui…»

Christian, au comble de l’émotion, ne put en articuler davantage. Il se mit à pleurer à grosses larmes. Son attitude montrait en tout cas qu’il n’avait pas du tout voulu faire une mauvaise plaisanterie : il était absolument sincère. Mais qu’est-ce qui avait bien pu se passer dans sa tête ? La phrase de Christian : « Mais, Monsieur le curé, c’est vous-même qui… » ne le laissait pas en paix, oui, Bernard se demandait ce qu’il avait bien pu faire pour inciter Christian à divaguer de pareille façon.
Il mit des heures à comprendre, mais la lumière vint tout d’un coup. Mais oui, bien sûr ! – un texte prophétique qu’il avait lu au cours de la messe vers la mi-novembre ! Ce dimanche là Christian était un auditeur fidèle et attentif ; mais qui pouvait deviner la manière dont il allait interpréter ce qu’il entendait ?

Le curé feuilleta sa vieille Bible à la recherche du texte en question : Esaïe 11, oui, c’est ça, le passage sous-titré :

« Règne du Messie. Rétablissement du peuple de Dieu. »

L’ecclésiastique se plaça face à la crèche « revue et corrigée par Christian », debout, et il lut le texte lentement, à haute voix, comme il ne l’avait encore jamais lu :

« Un rameau surgira du tronc d’Isaïe, un rejeton naîtra de ses racines. L’Esprit du Seigneur reposera sur lui, esprit de sagesse et d’intelligence, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur. Honorer le Seigneur sera tout son plaisir ; il ne jugera pas d’après les apparences et ne rendra pas d’arrêt sur un simple ouï-dire. Mais il jugera avec justice les petits, il fera droit aux humbles de la terre. Il frappera la terre du sceptre de sa parole, et du souffle de ses lèvres, il fera périr le méchant. La justice sera la ceinture de ses reins, et la vérité sera la ceinture de ses flancs.

Alors le loup habitera avec l’agneau, et le léopard aura son gîte avec le chevreau ; le veau, le lion et le bœuf qu’on engraisse vivront ensemble, et un petit enfant les conduira. La vache et l’ourse paîtront côte à côte, leurs petits gîteront ensemble, et le lion mangera du fourrage comme le bœuf. L’enfant qu’on allaite jouera près du nid du serpent, et l’enfant sevré étendra la main sur le trou de la vipère. On ne fera point de mal ; on ne causera plus aucun dommage sur ma montagne sainte : car la terre sera remplie de la connaissance du Seigneur, comme le fond de la mer est couvert par les eaux. » (Esaïe 11:1-9)

Christian avait transposé le paradis à la crèche ! Ce petit haut comme trois pommes avait tout compris. Et Bernard rajouta une pomme au pied de la crèche… une pomme pas comme les autres… une pomme cueillie sur un sapin… mais ça c’est une autre histoire…

*****

Et voilà, monsieur le maire vient très symboliquement d’ouvrir la porte du jardin… et cela m’a fait penser à un autre jardin, celui que l’on appelle Éden ou le paradis.
Il y a bien longtemps la porte en a été fermée… c’est, dit la tradition, à cause d’une pomme !
C’est toute une histoire que je vous raconterai un autre jour !

Depuis ce temps là à Noël on voit des pommes pousser sur les sapins.
Et vous le voyez dans notre beau jardin, pomme et sapin sont réunis. Il est beau notre sapin et les enfants vont le chanter tout à l’heure.
C’est d’ailleurs pour ça qu’une des pommes s’est mise à se plaindre. Hier encore elle est venue me voir pour me dire « Tu vois Niedermännele ce n’est vraiment pas juste.

Il y en a toujours pour le sapin. Sapin de Noël par ci, sapin de Noël par là, gna, gna gna.
Et une guirlande et une décoration, des étoiles, mon beau sapin du matin au soir. Et pourquoi pas une fois ma belle pomme ! Tu en connais toi, Niedermännele des chants de Noël avec une pomme ? Non hein… tu vois c’est injuste.

Depuis que cette Ève a soi disant mangé mon ancêtre je suis devenue un symbole de péché. N’importe quoi !!!
Et puis regarde le, l’autre, ce sapin arrogant, qui se dresse tout droit et attire tous les regards ! Et moi toute petite… »

Ah oui ! Elle en avait gros sur la patate la petite pomme. Alors je l’ai regardée et je lui ai dit : « Oui, tu es petite mais tu es belle à voir et bonne à manger. Tu as d’autres valeurs que celle du sapin. Tu n’as pas besoin d’étoile pour briller, ni de guirlande pour exister. L’essentiel est invisible aux yeux, c’est le cœur qui importe.

Je vais te montrer quelque chose d’important. Regarde ».
Et je sortis mon couteau et, d’un trait horizontal, j’ai coupé une pomme en deux parties égales.
J’ai montré les deux moitiés à la petite pomme et avec mon couteau j’ai pointé l’étoile formée au milieu par les pépins.

« Tu vois, le sapin a les étoiles qu’on lui ajoute, mais toi c’est au milieu de toi que tu as tes étoiles. C’est dans ton cœur même qu’est ta beauté ! »

D’ailleurs c’est pareil pour vous et la plus belle des décorations de Noël c’est quand votre cœur est humain… si non vous êtes emprisonnés dans le paraître… prisonniers de ce que les autres pensent de vous ; un peu comme celui que nous allons rencontrer à la prochaine étape.

*****

Ouh là là !… me voilà enfermé dans la prison du village qui existe depuis 1708. C’est ici qu’étaient enfermés pour un temps ceux des Infradomimontains (habitants de Nieder) qui avaient fait du mal aux autres ; ceux qui avaient oublié la leçon de la petite pomme que je vous ai racontée tout à l’heure.
Ce soir celui qui est enfermé ici c’est le Hans Trapp, celui qui est aussi appelé « Père fouettard » Il a une mauvaise réputation, il fait peur et la légende dit qu’il ne fait pas bon le rencontrer tout seul le soir… surtout si on n’a pas été sage.
En fait, Hans Trapp n’est pas son vrai nom. Il y a cinq cents ans, il s’appelait Hans von Drodt. C’était un seigneur germanique, un vrai, un seigneur protégé par l’empereur en personne, l’empereur Maximilien 1er. Mais sa famille ne possédait pas de terres et il lui fallait un domaine digne de son rang. L’empereur lui donna l’ordre de s’installer au château de Berwartstein (dans le Palatinat) qui appartenait à l’abbaye de la ville de Wissembourg, tout au nord de l’Alsace.

Le château était magnifique, perché sur un gigantesque socle de grès rose au-dessus du village d’Erlenbach, dans la vallée de l’Erlenthal. Hans et son frère Thilo y étaient bien.

On disait tout bas que les deux frères avaient volé le château. Qu’ils n’avaient pas demandé l’avis du propriétaire, l’abbé de Wissembourg. Certes, c’était vrai. Mais après tout, il leur fallait bien un toit pour se loger…

L’abbé leur rendait la vie difficile. Tout était prétexte à ennuyer les deux frères. Il contestait les taxes que Hans et Thilo faisaient payer aux habitants de la vallée. Pourtant il fallait de l’argent pour manger, boire, payer les soldats.

Un jour, la vie de Hans fut bouleversée. Thilo avait commis l’erreur de sortir sans escorte du château. Il fut capturé par les hommes de l’abbé, jeté en prison et lourdement condamné par une justice injuste.
Sans Thilo, malgré la présence des valets et des soldats, Hans se sentait bien seul dans cet immense château.

Thilo était derrière les barreaux. Cela rendit Hans comme fou. Il errait dans les couloirs du château, réfléchissant aux moyens de se venger. À force d’y penser, il imaginait des châtiments toujours plus longs, toujours plus lents, toujours plus cruels. La colère débordait de son corps, l’enfer s’échappait de son esprit. Il n’avait plus qu’une seule idée : se venger et faire souffrir les autres. Ah s’il avait connu l’histoire de la petite pomme !
Bientôt, il ne se passa plus un jour sans une nouvelle cruauté de son invention. Il fit construire un barrage sur la rivière de Lauter qui traversait Wissembourg. Toute la partie basse de la ville fut privée d’eau. Quelque temps plus tard, il fit crever ce barrage. Un énorme torrent de boue se fraya un chemin de destruction à travers les rues, les places, les maisons. Wissembourg était en ruine.

Les commerçants étaient rançonnés. Les voyageurs étaient dévalisés. Il était interdit aux villageois de chasser dans leur propre forêt. Même les plus pauvres, qui ramassaient du bois en forêt, étaient poursuivis. Les soldats de Hans les attrapaient, les battaient, les assassinaient. Finalement ses sujets n’eurent bientôt plus rien pour se chauffer, plus rien à manger, les enfants pleuraient, les mères séchaient les larmes, les hommes baissaient la tête.

Tout cela le réjouissait Hans ! Souvent, pour le plaisir de contempler le malheur, il allait jusqu’à accompagner ses soldats. Il riait du désespoir des autres… parce que personne n’avait compris qu’il avait mal à l’âme.

Les plaintes s’empilaient sur le bureau de l’empereur Maximilien… qui ne disait rien, qui laissait faire. En fait l’empereur savait que le fond de Hans n’était pas si mauvais ; que lui aussi avait un cœur.

L’empereur continua de proposer des missions de confiance à Hans. Il le choisit même un jour pour être son émissaire auprès de Louis XI, le roi de France. Il le fit également chevalier de la Toison d’or, le plus prestigieux des tous les ordres de chevalerie !

Dix-huit ans ! Sa vengeance dura dix-huit ans. Et un jour de l’an 1503, Hans mourut dans son lit, bien tranquillement. Il fut enterré le jour même à la chapelle Sainte-Anne, entre le village de Dahn et Wissembourg. Dès lors, les gens ne cessèrent plus d’aller et venir autour de sa pierre tombale.
Enfin, le mal avait disparu de la surface de la Terre. Enfin, le bonheur était à nouveau possible. Mais les souvenirs sont tenaces. Et un jour une mère dit à son garçon : « Attention, le Drodt va venir te chercher ! »

Tout de suite, l’enfant se mit à pleurer. Les années passèrent. De plus en plus de mères utilisaient son nom pour menacer leurs enfants. Quel succès ! Petit à petit, le patronyme s’était transformé. Le son n’avait pratiquement pas changé, mais il ne s’écrivait plus de la même façon. Ce n’était plus « le Drodt » mais « le Trapp », le Hans Trapp.

Ces enfants n’avaient jamais vu ce Hans Trapp et, pourtant, ils étaient terrifiés à la seule évocation de son nom.
Quel pouvoir ont les étiquettes que nous collons sur les autres !

Aujourd’hui ce Hans Trapp est avec nous… mais regardez le bien… il n’est peut-être que la face cachée du Saint Nicolas qui, comme nous, comme tout humain a un côté obscur et un côté lumineux.

Allez en route vers la lumière !

*****

C’est quand Noël ? Dis il faut encore attendre longtemps ? C’est quand Noël ?
Vous aussi il vous arrive de poser cette question : C’est quand Noël ?
Une fois le mois de décembre inscrit au calendrier, toujours cette même impatience.
Mais avant tout grand événement il faut un temps de préparation. Avant d’envoyer une navette spatiale en orbite, il y a le compte à rebours : 5, 4, 3, 2, 1, 0 feu !

Et bien voyez vous notre couronne d’Avent c’est le compte à rebours avant la mise à feu de Noël…c’est la rampe de lancement de Noël.
Et savez-vous qui l’a inventée ? Un ami à moi l’a raconté il n’y pas longtemps sur TVCS, la télévision des coteaux à la Souffel.

C’est un pasteur allemand, directeur d’un orphelinat qui en a eu l’idée en 1839.  « C’est quand Noël ? » lui demandaient les petits orphelins, « dis pasteur, c’est quand ? »
Que répondre, j-20, j-10, il faut encore dormir 6 fois ?
Alors pour montrer le temps qui avance vers Noël, le pasteur Wichern prit une grande roue de charrette…. oui à cette époque il n’y avait pas encore de voitures, plaça cette roue décorée de sapin dans la grande salle du réfectoire et sur cette roue de charrette mit dix-neuf petites bougies rouges pour les jours de la semaine et quatre grandes bougies blanches pour les dimanches. Chaque matin, une petite bougie de plus était allumée et, à chaque dimanche d’Avent, une grande bougie blanche, et ainsi de suite jusqu’au soir de Noël, le 24 décembre.
Ainsi, plus Noël approchait, plus il faisait clair dans la pièce.

La couronne d’Avent est ronde car alors il n’y a ni fin ni commencement. Le cercle est infini comme l’est aussi l’amour de Dieu pour nous ! Je suis l’alpha et l’oméga dira le Christ.

Tout le monde trouvait cette roue de l’Avent jolie et bientôt ceux qui voulurent en avoir une chez eux à la maison furent nombreux. Mais une grande roue de charrette à la salle manger ne laisse plus beaucoup de place pour se réunir. Alors on a tressé une petite roue en sapin et comme la place manquait, on n’a gardé que les quatre bougies des dimanches.
Et voilà la couronne de l’Avent était née !

Comme le succès devenait de plus en plus grand, le pasteur Wichern se dit « Ah, il faut en profiter de la couronne pour apprendre quelque chose aux gens » Les pasteurs sont toujours comme ça ! Il faut toujours qu’ils utilisent tout pour parler… ça parle beaucoup un pasteur, ça parle de Dieu avec tout ce qu’il trouve comme symbole. Oh pardon, là je crois que j’ai un peu égratigné le pasteur de Nieder !

Alors le pasteur Wichern rajouta une explication à la couronne.
La couronne est un ancien symbole aux significations multiples. Nos ancêtres au nord de l’Europe, qui craignaient, comme les romains, de voir le soleil disparaître pour toujours, habillaient leur logis au cœur de l’hiver de couronnes composées de feuillages verts. Les couronnes rondes évoquent ainsi le soleil et annoncent son retour. Le cercle rappelle que le temps des fêtes nous revient à chaque année, et c’est ainsi qu’il fut un très ancien symbole de la vie éternelle.
La couronne est faite de branchages de sapin, arbre toujours vert, pour signifier la vie.
Les bougies rouges veulent nous rappeler que Jésus est mort pour nous. Il n’est pas resté le petit enfant de la crèche. Il a grandi et nous a montré combien Dieu nous aimait. Il s’est fait proche des exclus, des malades. Il a éveillé une grande espérance dans le cœur des hommes : l’espérance que l’amour peut changer le monde et le cœur des hommes. Durant le temps de l’Avent, c’est de toute la vie de Jésus Christ que nous nous souvenons, aussi de sa mort sur la croix qui nous dit que l’amour de Dieu est plus fort que la violence des hommes, que son pardon est plus fort que nos fautes. Mais c’est aussi la lumière du matin de Pâques qui transparaît dans les bougies et c’est une invitation à la sérénité quotidienne.
Et puis, vous le voyez avec cette couronne, chaque bougie rappelle un morceau d’histoire sainte. Un peu comme mes histoires depuis le début.
D’ailleurs la première bougie est le signe de cette histoire de pomme et rappelle Adam et Ève, leur faux pas et l’attente du pardon. Elle devient ainsi signe d’espérance.

La deuxième bougie est le symbole de la foi d’Abraham et des patriarches qui croient au don de la terre promise… cette terre d’Israël permise aux Israélites et aux Palestiniens appelés à vivre en harmonie les uns avec les autres. C’est ainsi que cette bougie est aussi symbole de paix.

La troisième bougie est le symbole de l’enseignement des prophètes qui annoncent un règne de justice et de paix, cette parole comprise par Christian tout à l’heure à la chapelle et en ce sens elle est signe de joie.

Enfin, la quatrième bougie représente Jean Baptiste, qui annonce en Jésus de Nazareth l’Agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde… et même Hans Trapp peut changer ; alors laissons cette quatrième bougie nous rappeler l’amour.

Allez, « c’est quand Noël ?… » le compte à rebours a commencé et plus rien ne peut l’arrêter… alors en route vers Bethléem, ce qui en hébreux veut dire « la maison du pain »

*****

Et voilà Bethléem, la maison du pain. Un endroit que vous connaissez bien. Le lieu où le pain quotidien est fabriqué. Que serions-nous sans le pain ? Il est le symbole de notre nourriture.

Oh ! St Nicolas est là, lui aussi. Bonjour St Nicolas. Et comme toujours quand St Nicolas est là les männele et le chocolat ne sont pas très loin.

Pour ceux qui en doutent, Saint Nicolas comme Hans Trapp ont vraiment existés.

Le premier Nicolas mentionné est un des 7 diacres de la première communauté chrétienne à Jérusalem (Actes6, 5). Il a le sens du service… dévoué aux autres, aux pauvres, aux veuves et aux orphelins ; comme cet autre Nicolas qui deviendra évêque de Myre (aujourd’hui Demre en Turquie – Anatolie). Déjà enfant, il était sensible aux autres et ne manquait jamais de partager son pain avec ceux qui en manquaient. Un homme bon, proche de ses paroissiens, toujours en train de les écouter, de les aider. Il meurt en 345 le 6 décembre (il était né en 270 à Patara).

Après sa mort il restera dans toutes les mémoires comme un modèle d’amour du prochain. Et bien entendu au fil du temps on commença à raconter toutes sortes d’histoires à son sujet, les unes plus miraculeuses que les autres. Mais toutes ces histoires soulignent à quel point cet homme fut capable de ne pas penser à lui seul mais aux autres et à leur bien sans faire de différence entre eux.

Je vais vous raconter, ici devant la maison du pain, une des légendes de Saint Nicolas. Peut-être que l’an prochain je vous en raconterai une autre…

Il y a bien longtemps, dans la ville où Nicolas était évêque, une famine éclata. Depuis des mois il n’avait pas plu ; le sol était sec, les récoltes de blé se desséchèrent… plus de blé, plus de farine, plus de farine, plus de pain. Les puits connurent le même sort : sécheresse. La ville se mourait lentement de faim.

Un beau matin quelqu’un arriva tout essoufflé chez l’évêque Nicolas.
« Monseigneur, deux navires viennent d’accoster au port. Des navires de l’empereur, remplis à ras bord de blé ; de blé pour Rome ! Monseigneur des bateaux remplis de blé… et nous, nous avons faim ; nos enfants meurent de faim !»

Sans hésiter, Nicolas court au port, aussi vite qu’il peut, va trouver le capitaine et lui dit :
« La ville se meurt de faim ; fais débarquer du blé pour que les gens puissent manger et être sauvés. »
« Monseigneur répondit le capitaine, si je fais cela je risque ma tête en arrivant à Rome. Ce blé est pour l’empereur ! Je ne peux pas faire ça. Je tiens à ma vie. Et le blé à été pesé en l’embarquant, s’il en manque c’est la mort pour moi et mes hommes. »
Et l’évêque Nicolas de dire : « Allez, au nom du Christ né à Bethléem la maison du pain, donne moi 100 sacs de blé et il ne t’arrivera rien à toi ni à tes hommes en arrivant à Rome ! »
Le capitaine malgré sa peur, eut confiance dans cette parole énergique ; Il débarqua 100 sacs ; de quoi faire de la farine, du pain et d’en semer pour la prochaine récolte. La ville était sauvée.
Arrivé à Rome, il ne manquait aucun sac à la cargaison !

Saint Nicolas a prôné et vécu les mots de liberté, égalité, fraternité en se fondant sur sa confiance en l’enfant de Bethléem qui par Ses Paroles et Sa Vie a nourri et continue de nourrir d’espérance bien des gens, sans distinction de races !

Maintenant en route vers ce lieu de liberté, d’égalité et de fraternité infradomimontaines.

*****

Et voilà, nous sommes arrivés à notre dernière étape : la mairie, l’hôtel de ville, la maison communale.
Liberté, égalité fraternité, est la devise marquée au fronton de nombreuses mairies. Pas ici ! Mais ce soir nous avons une belle représentation de cette formule : cette crèche que je vous invite à contempler tout à l’heure et les jours suivants.

Et là je voudrais vous raconter ma dernière histoire. Elle est un peu inspirée de ce qui s’est passé non loin d’ici, à Strasbourg au mois de mars.

Un jour de décembre, le Secrétaire général de l’ONU convoqua les principaux chefs d’État du monde, l’humanité entière retint son souffle, à l’idée qu’on allait enfin voir la naissance d’un gouvernement mondial, donc de la paix…!
La conférence fut réunie – rendez-vous compte ! – à Nieder ! La Mairie servait de lieu de rencontre, la salle du conseil, là haut avait été complètement réaménagée pour l’occasion. La réunion devait être retransmise en mondovision et traduite instantanément en toutes les langues de la terre.

Le bureau du maire, transformé en salle de régie pour les télévisions et la salle des fêtes en bureau des journalistes, monsieur le maire lui, s’était transformé en concierge et réfugié dans le bureau de l’accueil. Tout Nieder était sens dessus dessous… imaginez un peu, la rencontre de l’ONU ici ! La veille, en faisant le tour de sa mairie pour voir si tout était en ordre, monsieur le maire était tombé sur un couple qui s’était réfugié dans l’abri bus. « Des sans-domicile-fixe » s’était dit notre maire.

Lui, avec sa barbe de huit jours et une valise fermée par une ficelle. Elle, visiblement enceinte, serrée dans son manteau et qui tenait deux sacs en plastique d’où sortaient une baguette de pain et les manches d’une barboteuse tricotée à la main, en bleu.

C’est pour bientôt ? avait demandé le maire.
Cette nuit ! avait-elle répondu dans un souffle.
Alors, venez à la mairie. Ma femme va s’occuper de vous. Et ils s’étaient retrouvés dans le bureau de l’accueil, à quatre, et bientôt à cinq…

La télévision marchait. Monsieur le maire, comme tout le monde, voulait suivre ce qui se passait là haut dans la salle ; cette conférence suscitait tant d’espoirs.
On avait eu droit à l’arrivée des chefs d’État et de leurs délégations : à 59elocin23Entzheim avec Boeing ou Airbus… Mercedes… tapis rouge… Maintenant, c’était la séance d’ouverture.

Le premier chef d’État fit sa proposition : « J’ai une police politique très efficace et un bon Ministère de la Propagande. Donnez-moi seulement du blé, de l’acier et de l’électricité…, je me charge du reste. La paix mondiale sera assurée pour mille ans ! »

Le second prit la parole à son tour : « Moi, je n’aime pas la propagande. Le minimum de police est bien suffisant. Laissons faire la nature. Pas de lois ni de règlements pour le commerce. Encourageons les plus entreprenants, les plus forts. Développons la publicité. Et tous deviendront riches…, et donc heureux. Pour deux mille ans ! »

Dans le bureau de l’accueil, le maire et son épouse suivaient les paroles des grands hommes. Le couple, lui, était comme ailleurs. Serrés l’un contre l’autre, tous deux souriaient à l’enfant.
Et l’enfant… comment dire ? Il semblait comprendre tout ce qui se disait à la Télé. Il y avait, dans ses grands yeux ouverts, une lueur d’étonnement qui disait : « Où diable, vont-ils chercher tout cela ? Et ses petites lèvres esquissaient un sourire… Aujourd’hui encore, je ne saurais dire si c’était un sourire incrédule, sceptique… ou le sourire de celui qui s’amuse, à l’avance, de la surprise qu’il va causer !

Dans la salle, tout en haut de notre mairie, le ton montait, manifestement.

Le troisième chef d’État, onctueux et sûr de lui, avait dit : « La religion de mon peuple est la seule vraie. Nous pouvons l’apporter au monde entier. Par la simple persuasion… ou par la force, s’il le faut. Elle règlera tous les problèmes. Et nous aurons le Paradis sur terre pour trois mille ans ! »

Alors, le quatrième chef d’État, qui donnait des signes d’impatience, se leva et dit solennellement : « Moi, je ne suis pas croyant. Mais nos techniciens sont très avancés. Grâce à l’informatique, on peut maintenant – bien mieux que le César Auguste d’autrefois – faire le recensement complet de la population mondiale, connaître exactement ses besoins et ses aspirations. Il sera facile ensuite à un gouvernement sage comme le mien de faire le bonheur de tous pour toujours ». Il reprit place dans son fauteuil.

Le Secrétaire général de l’ONU ouvrit la discussion générale.

À l’accueil, il faisait de plus en plus chaud. Étonné, le maire détourna son regard du petit écran. Et il s’aperçut que, sans bruit, l’assistance s’était multipliée. On aurait dit que tous les paumés des environs, tous les stressés, les déprimés, les blessés de la vie, les chômeurs de la CUS, s’étaient donné rendez-vous ici, attirés comme par un aimant. Des vieux, des jeunes, des hommes, des femmes, des noirs, des jaunes et des blancs… Il en arrivait encore comme si le service d’ordre n’existait plus. Et tous, ils regardaient le couple, et, surtout, l’enfant qui leur envoyait des baisers avec ses petites mains…

Sur l’écran, les délégations discutaient ; plus exactement, elles criaient. Or (et sur ce point, les témoins ont été et sont encore aujourd’hui unanimes), sans que personne eût touché aux boutons de la télé, sans que notre maire eût zappé, le son diminua peu à peu, l’image pâlit et fut bientôt remplacée par un bel arc-en-ciel dans un grand ciel bleu, traversé par le vol d’une colombe.

Et on entendit monter du poste un chœur extraordinaire d’harmonie et de force, une musique à vous transporter de joie, de douceur, d’amitié, de paix. Et, dans le bureau d’accueil, tous, à commencer par le petit et ses parents, sans oublier le maire et sa femme, commencèrent à accompagner, à mi-voix, la chanson des anges :
«Glo…o…o…o…ria, in excelsis Deo…»

Là haut, dans la salle de réunion le Secrétaire général de l’ONU, blanc comme un linge, avait fini par décider le report de la conférence à une date ultérieure.

J’ai oublié de vous dire que la rencontre avait été organisée par un organisme appelé « Entreprise spécialisée pour la diplomatie et l’équilibre »… Le nom était, bien sûr, en anglais : Bargaining And Balancing Enterprise Limited. Les initiales étaient dessinées en néons lumineux au sommet, et gravées sur les fauteuils, sur les couverts et les assiettes du restaurant de la tour : B…A…B…E…L. Pas étonnant que personne ne se soit compris !

J’ai oublié autre chose encore (décidément, je suis un mauvais conteur)… L’homme s’appelait Joseph et la maman, Marie. Quant à l’enfant, il y a déjà quelques minutes que votre ange gardien vous a soufflé son nom !

Allez bon, je m’arrête là. Christian, la petite pomme, Hans Trapp, Wichern, saint Nicolas et moi Niedermännele nous vous souhaitons un joyeux Noël !

 

 

 

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La promesse d’Esaïe

Alors un rameau sortira du tronc de Jessé,
un rejeton de ses racines sera fécond. (Es 11,1)
Voici une saynète de Noel  autour d’Esaïe 11, 1-8 qui peut s’intégrer dans une célébration de Noël (ou de l’Avent), comme dans une fête de l’Ecole Biblique. Elle était mise en scène par l’Ecole Biblique de Nice en 2008.   

Tout se plie à Pâques !

Image

Age : pour célébrations de parents et enfants jusqu’à 12 ans
Cadre : petits moments spirituels ou culte avec ou sans sainte cène
Temps liturgique favorable : Pâques
Matériel : une feuille A4, ou plus grande, des feutres, de la colle et des ciseaux.

Texte biblique : évangile de Luc

 

Narration : à faire en fonction des éléments clefs que comporte toute narration, c’est-à-dire

-une situation de départ, une crise- un dénouement et donc un avant et un après, une cause et des effets. Cette narration est à faire par l’équipe qui choisit l’ensemble ou quelques uns des textes proposés.

 

Choix de traduction pour les lectures bibliques : Français fondamental ou Français courant

Animation et support : un  bricolage qui est un pliage qui se fait à la fin de chaque étapes narratives sauf à la dernière.

Déroulement :
Moment de projection : on invite les participants à inscrire sur cette feuille de papier leurs souhaits, leurs espérances ;

Cliquer ici pour télécharger le support

Début de la narration avec le support

1ère phase : l’annonce à Marie :

  • Narration : Ces souhaits, ces promesses, ces espérances, ce sont celles de tous les enfants de Dieu. Ce fut le souhait de beaucoup de gens à l’époque de Jésus qui mettaient beaucoup d’espoir sur le fils de Marie.
  • Lecture : lire par exemple le texte d’annonce du Messie d’Esaïe 11,1-5
  • Feuille blanche: coller le texte sur la grande feuille.

2ème phase : Premières paroles de Jésus au Temple

  • Narration : Jésus, enfants de Nazareth se plie aux coutumes de son temps. Pas un pan de la Torah qui ne lui soit indifférent… En même temps il ne semble se plier qu’à une seule autorité : celle qui vient d’ailleurs, d’en haut…
  • Premier pliage

3ème phase : La maison de Jésus

  • Narration : Jésus est-il un isolé ? Est-il SDF ? Qui le suit ? Qui fait partie se sa maison ? Enumération des amis Jésus : On peut déplier un autre papier et faire une liste de ceux qui le suivent : des disciples, des gens qui ne se plient pas aux règles de son temps (le Centurion, la pécheresse), ceux qui ne font pas grand pli des appartenances (la vraie famille de Jésus). C’est tout ce monde-là qui se trouve dans la maison de Jésus
  • Second pliage

4ème phase : la Mission bien particulière de Jésus ou le début de la crise

  • Narration : la vie de Jésus prend un pli particulier lorsqu’il travaille… Il interprète la loi pas comme on le fait, ces paroles ne sont pas des pages blanches neutres pour faire plaisir à tout le monde. Ce sont des véritables « manifestes », pamphlets. (Si on veut on peut distribuer dans l’Eglise quelques tracts particuliers sur lequel sont inscrits des paroles emblématiques de Jésus tirées des textes sur lesquels on se base pour la narration).

  • Troisième pliage

5ème phase : conséquence pratique

  • Narration : A mesure que se précise la mission de Jésus, à mesure que celle-ci se précise, elle ne prend pas grande dimension. On n’a pas à faire à un magnifique programme, des immenses affiches politiques, d’importance campagne de publicité, pas de directeur de campagne, rien de tout cela. Au contraire c’est quelque chose de bien particulier qui se construit : la dernière place, la confiance, l’accueil de l’homme dans ce qu’il est, etc.
  • Quatrième pliage

6ème phase : La Déchirure

  • Narration : C’est le tournant de cette grande histoire, la vie n’est pas un long pliage qu’on fait le dimanche après le café. L’amour, l’interprétation de loi à sa lumière Pour Jésus, on passe par une déchirure… C’était déjà inscrit au départ (Nazareth et l’interprétation de la loi), les débats avec les autorités se passent mal. Jésus est traduit devant Pilate et tout cela se finit dans la douleur…
  • Découpage ou déchirure du pliage

7ème phase : la Croix (ici on commence directement avec le support)

  • Cela se finit même très mal…et dépliage de ce qui reste : et une croix apparaît. Une croix apparaît qui nous renvoie à celui qui est mort pour nous !
  • Echange avec les participants: Est-ce un échec ?
  • Débat avec les enfants et l’assemblée: Pourquoi avons-nous de bonnes raisons de penser que les choses ne sont pas terminées ?

L’animateur peut orienter sur la présence de ceux qui sont là et qui ne seraient pas là si des gens n’avaient pas continué la route…

Lecture pour finir de deux textes

  • Des femmes : (Luc 24,1-12)
  • Les disciples d’Emmaüs (Luc 24,13-32)

Variante ou suite possible : la Célébration de la Cène en s’inspirant du texte de Luc 24.