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- La Passion du Christ

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Week-end d’animation pour les catéchumènes, basé sur le film de Mel Gibson
« La Passion du Christ » (« The Passion » Mel Gibson, Icon Productions USA, 2h07m, voir aussi commentaires sur le site protestants.org ).

La rencontre prépare la participation des jeunes au culte liturgique du Vendredi Saint. Elle s’est vécue avec des jeunes entre 12 et 17 ans.


Six périodes ponctuent le week-end. 
A vous d’en programmer le déroulement selon vos possibilités.
Il est indispensable que le ou les responsables du groupe visionnent le film plusieurs fois avant de le présenter aux jeunes. Lors de ces  projections, vous noterez les correspondances entre les scènes et le texte biblique. Vous pourrez juger de la capacité de votre groupe à travailler à partir de ce matériel qualifié de « violent ».

Première période :
Présentation du film de Mel Gibson, sans le visionner directement.
Lecture de l’évangile de la Passion, par exemple dans l’évangile de l’année liturgique (Mt 26 et 27 ; Mc 14 et 15 ; Lc 22 et 23 ; Jn 11 :45 à 57, et 18 et 19).

Deuxième période :
Projection du film « La Passion du Christ », en entier.


Troisième période :
Débat sur le film : prévoyez de repasser certaines scènes en les comparant avec le texte biblique : choix de la mise en scène, parti pris du réalisateur. Des commentaires sur l’interprétation des scènes sont disponibles sur le site lapassionduchrist.net . (Choisissez l’onglet « La Passion », puis « L’interprétation des scènes »). Il est intéressant de travailler avec une concordance des Evangiles synoptiques. Vous pouvez trouver les évangiles en tableau synoptique sur le site lapassionduchrist.net (Choisissez l’onglet « La Bible » puis « Lire la passion du Christ »), mettant en parallèle les textes bibliques. Prévoyez des photocopies des textes, plus faciles à mettre en parallèle que des pages de livre. Voyez les nuances de différentes traductions et discutez-en avec les catéchumènes. Vous pouvez aussi faire découvrir les textes dans les Evangiles apocryphes.

Quatrième période :
Courte présentation de la notion catholique du « chemin de croix », qui est à la base de la construction du film. Le chemin de croix, dans le catholicisme, désigne la commémoration de la Passion du Christ en 14 stations (nombre fixé au XVIe), dont certaines sont plus issues de la tradition que tirées des récits bibliques. Les stations font le tour de l'église ou d'un lieu attenant, et l’assemblée fait procession pour passer de l’une à l’autre. A chaque station (tableaux, statues, crucifix), une halte est l’occasion d’une prière ou d’une méditation.
Les 14 stations sont :
1.    Condamnation de Jésus
2.    Jésus est chargé de sa croix
3.    Sous le poids de la croix, Jésus tombe pour la première fois
4.    Rencontre avec sa mère
5.    Aide de Simon de Cyrène pour porter la croix
6.    Sainte Véronique essuie le visage de Jésus
7.    Jésus tombe pour la deuxième fois
8.    Rencontre des femmes en pleurs
9.    Jésus tombe pour la troisième fois
10.    Il est dépouillé de ses vêtements
11.    Il est cloué sur la croix
12.    Il meurt sur la croix.
13.    Jésus est détaché de la croix et son corps est remis aux femmes
14.    Mise au tombeau

Cinquième période :
Informations et débat sur les rites de la Semaine Sainte : certaines communautés font un repas le Jeudi soir, un jeûne le Vendredi, une nuit de prière, … Comment la Semaine Sainte se déroule t’elle dans l’Eglise orthodoxe (Rameaux, entrée de Jésus à Jérusalem, jeûne, Fête des fêtes) ? Dans l’Eglise catholique ? Voyez ce qui se fait dans votre région.

Sixième période :
Recherche et choix des textes bibliques à lire lors de la célébration du Vendredi Saint. Répartition des lectures, choix de moments musicaux… Cette période est en fait la plus longue : elle prépare la participation des jeunes au culte du Vendredi Saint.

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- La mort de Jésus selon Luc

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Analyse historique : Comment je peux tenir compte, dans ma lecture du texte biblique, de l'événement historique et, toujours du point de vue historique, de la situation de l'auteur et des destinataires du texte. Exemple avec la mort de Jésus. 

Les héritiers de Paul racontent la mort de Jésus

La mort de Jésus de Nazareth est, sans aucun doute, un fait historique. Il fut crucifié sous l'autorité du gouverneur romain Ponce Pilate. Néanmoins l'époque, plus tardive, où l'évangéliste Luc a rédigé son récit influence également le texte biblique.

L'évangile de Luc est issu des milieux pauliniens. Cette analyse historique tient compte de deux niveaux :
- celui de l'époque où l'évangéliste a rédigé son texte.
- celui des évènements racontés.


Situation historique au temps de Luc

En 70 de notre ère, les troupes romaines achèvent de mater la révolte des juifs déclenchée en 66. Ils prennent Jérusalem et détruisent le Temple. Pour le judaïsme, centré sur la vie autour du lieu saint, c'est une catastrophe. Les Romains autorisent des pharisiens à ouvrir une école théologique pour reconstruire le judaïsme, évitant ainsi sa disparition. Mais les groupes dissidents, à commencer par les disciples de Jean-Baptiste et les chrétiens, ont dû quitter les synagogues.

 

Les communautés issues de la prédication de l'apôtre Paul sont déjà en marge du judaïsme. Elles veulent affirmer leur légitimité et prouver que le ministère de Jésus et des disciples s'enracine dans la tradition biblique d'Israël, c'est-à-dire l'Ancien Testament dans sa version grecque {yootooltip title=[(Septante)]}Lorsque Luc rédige son évangile, le grec est la langue de la culture et du commerce. L´Écriture sainte des juifs étant composée à l´origine en hébreu, il fallait la traduire en grec pour permettre à un maximum de personnes de la comprendre. Elle est nommée « Septante » car selon une légende, soixante douze savants (6 par tribus de l´ancien Israël) auraient mis soixante douze jours à faire cette traduction et seraient arrivés à un texte unanime. Les versions grecque et hébraïque divergent parfois. Luc, comme l´apôtre Paul avant lui, se basent sur la version grecque.{/yootooltip}  Largement ouvertes aux non-juifs, elles demandent aux juifs de choisir entre la synagogue, dominée par les pharisiens, et le christianisme naissant.
 
  


Le plan du texte

Le découpage peut se faire d'après les trois paroles de Jésus.
1. Jésus est mis sur la croix
Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font.
2 Deux malfaiteurs parlent à Jésus
En vérité je te le dis, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis.
3. Jésus meurt
Père, je remets ma vie entre tes mains.

 La dernière parole de Jésus s'adresse à Dieu en lui disant "Père " exactement comme lors de sa première parole (Luc 2, 49).


Jésus est cloué sur une croix

 

Luc 23, 33 à 49
(traduction en français fondamental)
Eléments historiques relatifs à l'époque où Jésus est crucifié
Ils arrivent à l'endroit appelé « le crâne ». Là, les soldats clouent Jésus sur une croix. lis clouent aussi les deux bandits, l'un à sa droite, l'autre à sa gauche. Jésus dit : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font. » Les soldats tirent au sort pour savoir qui aura ses vêtements. Puis, ils les partagent entre eux. Le peuple est là et il regarde. Croix
Instrument de supplice cruel
car le condamné meurt lentement
d'asphyxie.
Seuls les Romains crucifient.
Jésus a été condamné par les Romains.
Les chefs des juifs se moquent de Jésus en disant : « Il a sauvé les autres. Eh bien, il n'a qu'à se sauver lui-même, s'il est vrai¬ment le Messie, celui que Dieu a choisi ! » Les soldats aussi se moquent de Jésus. Ils s'approchent de lui et lui offrent du vinaigre en disant : « Si tu es le roi des juifs, sauve-toi toi-même ! » Au-dessus de Jésus, on a mis une pancarte avec ces mots : « C'est le roi des juifs. » Pancarte
L'inscription INRI figurant sur la
représentation de la croix s'inspire de l'évangile de Jean :
Iesus Nazarenus Rex Iudaecrum
(Jésus de Nazareth Roi des juifs).
Elle désigne une condamnation
plus politique que religieuse.

 

 


Deux malfaiteurs parlent à Jésus

 

Un des bandits cloués sur une croix insulte Jésus en disant : « Tu dis que tu es le Messie. Alors sauve-toi toi-même et sauve-nous aussi! » Mais le deuxième bandit fait des repro¬ches au premier en lui disant : « Tu es condamné à mort comme cet homme, et tu ne respectes même pas Dieu. Pour toi et moi, la punition est juste. Oui, nous l'avons bien méri¬tée, mais lui, il n'a rien fait de mal ! » Ensuite il dit à Jésus « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras comme roi. » Jésus lui répond: « Je te le dis, c'est la vérité: aujourd'hui, tu seras avec moi dans le paradis. »   Bandits
Les romains 
crucifient souvent
beaucoup de personnes en même
temps.

 

Jésus meurt

 

Quand il est presque midi, le soleil s'arrête de briller. Dans tout le pays, il fait nuit jusqu'à trois heures de l'après-midi. Le rideau qui est dans le Temple se déchire au milieu, en deux morceaux. Jésus pousse un grand cri, il dit : « Père, je remets ma vie dans tes mains. » Et après qu'il a dit cela, il meurt. L'officier romain voit ce qui est arrivé, et il dit : « Gloire à Dieu ! Vraiment, cet homme était un juste ! » Beaucoup de gens sont venus pour voir ce spectacle. Ils voient ce qui est arrivé. Alors, tous rentrent chez eux; pleins de tristesse. Tous les amis de Jésus et les femmes qui l'ont accompagné depuis la Galilée se tiennent assez loin. lis regardent ce qui se passe.   Rideau
Il isole le Saint des Saints. Seul le grand prêtre a le droit d'y pénétrer une fois par an. Lorsque Luc écrit, le Temple est détruit, mais Pour lui ceci n'est pas une catastrophe :
depuis la mort de Jésus, le bâtiment sacré n'est plus nécessaire pour vivre avec Dieu.

 

 


Influence d'une situation historique

 

Les problèmes des lecteurs de Luc : comment le crucifié peut-il être Dieu ?
Pour expliquer l'échec terrestre du ministère de Jésus, le rédacteur de l'évangile de Luc, issu de ces milieux, présente Jésus en martyr injustement condamné comme le fut jadis le serviteur souffrant décrit par le prophète Ésaïe.

Dans chaque partie, l'évangéliste place un témoignage prouvant le martyr injuste de Jésus. II prend soin de montrer qu'il existe des païens hostiles (v. 36-37, 1e partie) et des païens ouverts (v. 47, 3e partie). Les chefs méprisent Jésus et le peuple reste à convaincre (v. 35c, 1e partie). Le peuple pourrait se montrer favorable à Jésus et les amis du Seigneur le suivent jusqu'au bout (v. 48 et 49, 3e partie).

La seconde partie du texte biblique présente clairement le dilemme :
- soit se moquer de la croix comme les personnages de la première partie et le premier bandit.

- soit reconnaître le Christ comme les personnages de la seconde partie et le second bandit.

Pour les lecteurs de Luc, c'est l'heure du choix

Partie 1   

Les soldats tirent au sort
Le peuple regarde : respect
La victime de l'injustice pardonne

CHOIX
Rire de la folie de la croix ou se convertir ? 
Indétermination: indiférence des soldats et respect, sans plus, du peuple
Partie 2

Les soldats se moquent
Dérision d'un des brigands
Reproche du deuxième brigand
La victime de l'injustice reconnue par le témoignage des brigands
Demande du brigand à Jésus
La conversion entraîne l'entrée immédiate 
dans le Royaume

CHOIX
Rire de la folie de la croix ou se convertir ?    
Moitié/moitié : un brigant se convertit l'autre non.

Partie 3

Les éléments cosmiques se manifestent
Le temple connaît un ébranlement
La victime de l'injustice reconnue par le témoignage de l'autorité
L'officier païen s'ouvre au message de Jésus(contrairement aux soldats)

CHOIX
Rire de la folie de la croix ou se convertir ?  
Le choix est clair : les éléments cosmiques et l'autorité choisissent la conversion.  



Dossier préparé par Claude Demissy et Évelyne Schaller / PointKT n° 45 mars-avril-mai 2004

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- Les sept dernières paroles du Christ en Croix

Image  Animation et célébration du vendredi saint, avec des catéchumènes. 

Autant il nous semble naturel de parler du matin de Pâques et de la Résurrection avec les jeunes, autant nous avons souvent une pudeur pour aborder la mort du Christ. Mais il nous faut dire la mort pour affirmer la résurrection. La mort ne peut être séparée de la résurrection, et c'est sur le fond lumineux de Pâques que se profile la croix. C'est à ces préoccupations que répond la méditation des sept Paroles de la croix, que nous aborderons à travers la préparation d'une célébration de vendredi saint. Ce culte a aussi sa place en période de carême. Certains pasteurs ont prêché pendant le carême, chaque dimanche sur une des sept Paroles.

Les sept dernières paroles du Christ en croix étaient autrefois au centre de la liturgie du vendredi saint, avant qu'elle ne soit remplacée, au Moyen Âge, par le chemin de croix. Nous pouvons retrouver des oeuvres musicales qui témoignent de cette liturgie, en particulier chez le compositeur Heinrich Schütz (1585-1672) , réformateur de la musique luthérienne.

L'artiste Macha Chmakoff a magnifiquement peint les paroles du Christ en croix. La proposition de célébration qui suit est directement et librement inspirée du DVD sur les sept tableaux de Macha Chmakoff illustrant les sept dernières paroles du Christ en croix. Nous vous recommandons, si cela vous est possible, de commencer la réflexion en visionnant le DVD avec les jeunes (durée 20 mn)  .
 
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Les sept Paroles du Christ sont extraites des quatre récits de la passion que nous proposent les évangélistes Matthieu, Marc, Luc et Jean. Elles « recèlent en elles-mêmes une immense intensité dramatique : le Golgotha devient un creuset où souffrance et espérance s'enlacent »   Le récit de la mort de Jésus nous est parvenu par les évangiles. Et il n'est pas monocorde. Dès le premier siècle, les communautés ont eu l'audace de nous transmettre quatre lectures pour un événement, quatre évangiles comme mesure de fidélité et de conformité aux paroles du Seigneur. L'ancienne liturgie qui était axée sur la contemplation de la croix, a placé bout à bout ces sept paroles. À travers cette démarche de foi et de piété, nous pouvons entendre la diversité d'approche des évangélistes.

La méditation sur les sept Paroles, a aussi le mérite de nous permettre d'avoir une vision du Christ à travers quatre évangiles, ce que nous n'avons pas trop l'habitude de faire avec nos catéchumènes. Et sept Paroles - sept comme chiffre de la plénitude - qui nous dévoilent un Christ dans sa plénitude, de sa souffrance et de sa confiance, de ses doutes et de son espérance. Plénitude, mais aussi choix contrasté des évangélistes, nous montrant ainsi qu'aucun ne détient la vérité.

Avant de construire une célébration, il faut méditer ces Paroles avec les jeunes, afin qu'ils se les approprient. Pour les aider vous pouvez leur proposer plusieurs pistes :
 
  • Lire les récits de Passion dans les quatre évangiles, les comparer. On peut « oser » choisir « son » Christ : le Christ compatissant de Luc ou le Christ qui nous questionne de Marc. On peut choisir aussi de garder les tensions.
  • On peut aussi mettre en résonance ces récits avec le psaume 22,1 « Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m'as-tu abandonné ? » ; Ps 22,16 « ma langue me colle aux mâchoires », etc.
  • On peut aussi réfléchir sur l'ordre de la liturgie, on commence avec le Christ compatissant, on termine sur la pleine confiance, avec un grand cri au centre.

Après avoir lu, réfléchi, partagé la méditation des sept dernières paroles du Christ en croix, il s'agit de construire une célébration. On peut garder l'ordre traditionnel du culte et la méditation sera donc la prédication. Les catéchumènes écrivent leurs réflexions qui serviront pour la prédication. II faut tout de même bouleverser l'ordre du culte en lisant les sept Paroles du Christ en croix, non pas en une seule fois, mais avant chaque méditation. Pour rendre la célébration visuelle, il faudra accompagner la prédication de diapositives préalablement dessinées, peintes, photos montées... par les catéchumènes illustrant les sept Paroles. II existe aussi un diaporama des tableaux de Macha Chmakoff . Vous pouvez aussi exposer des tableaux sur de grands tissus montés sur baguettes de bois dans le temple, ou encore faire des tableaux vivants interprétés par les jeunes. Cette partie visuelle dépend surtout de vos goûts et de vos compétences. Bon courage, et j'espère que cette méditation autour d'une ancienne liturgie saura vous vivifier, ainsi que vos catéchumènes.

Florence BLONDON
PointKT N° 37 Janvier-Février Mars 2002 pages 10 et 11
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Le DVD
Les sept dernières paroles du Christ en croix

Les 7 tableaux de Macha Chmakoft nous introduisent dans une méditation sur les 7 dernières paroles du Christ en Croix qui était autrefois au centre de la liturgie du Vendredi Saint. Ces 7 paroles extraites des 4 récits de la passion des Évangiles de Matthieu, Marc, Luc et Jean recèlent en elles-mêmes une immense intensité dramatique : « … le Golgotha devient un creuset où souffrance et espérance s'enlacent.»
Le DVD 20 €
En vente par correspondance à la Maison de Production A.M.E. (Audiovisuel, Musique Evangélisation) : 10, rue Henri IV -  69002 Lyon. Téléphone : 04 78 37 45 99 begin_of_the_skype_highlighting            04 78 37 45 99      end_of_the_skype_highlighting - courriel : ame@chemin-neuf.org  ou en librairie du réseau La Procure.

Pour visualiser d’autres œuvres de Macha Chmakoff site : www.chmakoff.com
 
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