Point KT

Une prière pour Carême

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Carême : un chemin de quarante jours, une suivance de quarante pas
 

Un pas chaque jour !

Un pas d’Evangile, bien posé, lentement et avec foi

Un pas de confiance  qui, chaque jour un peu plus,

Transforme le cœur, l’esprit, le corps

Accompagné de Jésus Christ

Seigneur, voici donc ce temps de marche,

Cette avancée, ce grandissement de chaque jour en Jésus le Christ

Alors, comme le pain pour la route, le bâton pour accompagner le pas,

Donne nous de puiser dans ta parole d’Évangile,

Cette Parole où passe l’Esprit de Dieu. Une parole pour insuffler un air nouveau,

Une Parole soufflant sur notre vie pour nous remettre en marche.

Amen

 

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Les œufs de Pâques d’Allenwiller

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Décoration d’oeufs de Pâques 

Dans ce petit village alsacien on se transmet, de génération en génération, une technique de décoration tout à fait particulière et qui n’est usité que le vendredi saint !

 La technique est simple : il s’agit du procédé de réserve à la cire ou batik. Plus sophistiqué et plus largement répandu en Roumanie et en Ukraine, cette technique est ici dans son expression simplifiée. Ainsi de la cire d’abeille ,maintenue liquide mais sans ébullition grâce à un petit réchaud de type « lampe de berger «  ou chauffe-plat, est ponctionnée grâce à une aiguille à tête d’épingle en verre montée sur un petit bâton (traditionnellement un sarment de vigne qui plus est a l’avantage d’être léger) Image 
Image  Les mouvements de l’artiste doivent être aussi rapides que précis, effectuant un continuel va et vient entre l’oeuf posé au creux de la main et le récipient de cire fondue, un mouvement nécessaire pour chaque trait, chaque point, chaque virgule.
En effet, l’outil simple, la tête de verre de l’épingle utilisée comme traceur, ne permet ni un trait fin, ni un trait régulier. Il induit par contre le point et la virgule, parfaitement arrondie à son point d’impact, avec une queue qui, étirée, s’affine vers son extrémité. Image 
Image  C’est en associant harmonieusement les virgules et les points qu’on obtient des décorations tel le soleil, des marguerites, des hirondelles, des roues solaires (svastika), et, pourquoi pas, des croix huguenotes, lorsque les quatre hirondelles convergent vers un même point central.
L’œuf ainsi décoré de cire sera ensuite plongé dans une décoction de pelure d’oignons préalablement refroidie (afin que le dessin à la cire ne s’efface pas malencontreusement comme une bavure) Le réchauffement lent de cette décoction fera fondre le motif appliqué à la cire. Celui-ci, gardant la surface vierge de couleur va apparaître en blanc (couleur coquille) contrastant avec la couleur brun orangé qu’aura pris le restant (non décoré) de la coquille d’œuf. Image
 

 

 

MATERIEL POUR LA REALISATION DE CES ŒUFS PEINTS

  • des œufs crus, placés préalablement à la chaleur ambiante
  • de la décoction de pelure d’oignons en quantité suffisante et refroidie, tout au plus tiède
  • des bâtons, crayons, au mieux des sarments de vigne coupés comme des stylets, portant à l’un de leur bout un épingle à tête de verre
  • un petit réchaud à bougie chauffe-plat, avec une petite coupe supportant la chaleur
  • de la cire d’abeille (seule utilisable)

À savoir : à chaque application de la cire fondue on ne peut que dessiner un point ou un trait droit ou en virgule.

La tradition de l’oeuf de Pâques

Image Intégré au rite chrétien, il demeure de nos jours un objet décoratif très prisé à Pâques. La tradition alsacienne des œufs peints d’Allenwiller pourrait constituer une activité pour nos groupes de jeunes. Confectionnées par dizaines, ils sont parfois vendus au profit de projets d’Église, paroissiaux ou humanitaires. Une coutume à tester !

L’ŒUF : il attire la vue, il invite au toucher et au goût ; tant sa forme que sa fragilité annonce quelque mystère. Son volume ne présente aucune limite, ni début ni fin, ni entrée, ni sortie. Dans la main qui le saisit, il se love comme une promesse et annonce quelque chose qui jusque là avait dû rester caché.

Par ailleurs, à la surprise de l’observation s’ajoute celle de la réflexion car l’œuf est dualité, il est cette réalité tangible qui unit l’objet et le vivant.

Preuve en est la profusion des récits mythologiques qui se rapportent à ce monde clos sur lui-même, et qui a, dès les temps anciens, suscité de nombreuses vénérations. Il a été œuf primordial, à caractère cosmogonique, incarnant la renaissance et la résurrection.

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ET DE LA, L’ŒUF DE PÂQUES. Intégré dans le rite chrétien pendant la période pascale, l’œuf représente la résurrection du Christ d’une part, et, en cette saison printanière il accompagne le renouveau de la nature.

Dans la lointaine antiquité il était déjà placé dans les tombes des défunts, annonçant, par un tel geste, l’espérance d’une renaissance ou d’une nouvelle incarnation.

La coutume de l’œuf de Pâques existe principalement dans les pays européen qui sont à l’est, les pays slaves et méditerranéens. Ainsi l’œuf teint en rouge appartient au rituel pascal dans l’Église orthodoxe, quant aux œufs polychromes, ils sont plus répandus, en Pologne, en Slovénie, en Tchéquie et en Roumanie, en Bulgarie et dans la région ukrainienne.

Dans plusieurs régions d’Allemagne on pratique aussi la décoration d’œufs et celle-ci semble moins présente en France. En Alsace, quelques villages détiennent une tradition particulière qui provient probablement de ses frontières avec l’Allemagne et la Suisse.

Bénédiction d’œufs au douzième siècle, dons et collectes d’œufs pour Pâques aux autorités ecclésiastiques, quête d’œufs par les enfants au son des crécelles le samedi précédant Pâques, nids de Pâques le dimanche et parfois, support d’un message amoureux, support et matériel de jeu (le « taper » de l’œuf, « la roulée des œufs », la course aux œufs) nombreux sont les rites et les coutumes auxquels l’œuf est associé.

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EN ALSACE, DES PROCEDES PARTICULIERS DE DECORATION D’ŒUF DE PÂQUES !

Le procédé de décoration par coloration unie est le plus simple. Les teintures les plus utilisées sont les décoctions de pelures d’oignons (brun clair orangé, terre de Sienne), la décoction de café (brun sombre, terre de Sienne brûlée), la décoction de boutons d’or des marais (jaune), de mousse et de lichen (vert), de betterave et de chou rouge (rouge violacée).

Les œufs teints sont parfois grattés à l’aide d’une épingle ou d’une lame de rasoir, ce qui aboutit à un dessin très méticuleux et très fin. Plus répandue est la technique de l’impression en négatif : à cet effet, des feuilles ou des fleurs séchées sont collées avec du blanc d’œuf  sur la coquille ; après un bain dans la décoction choisie, l’oeuf portera les empreintes blanches, marques du feuillage, se détachant sur le fond coloré.

 

UNE PARTICULARITE DECORATIVE : l’œuf peint d’Allenwiller… à découvrir dans la section Bricolage ou en cliquant directement ici

Animation… un calendrier de Carême

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Une démarche ludique vers Pâques : imaginer et confectionner ensemble un calendrier de carême !

 

Les enfants connaissent tous les calendriers de l’Avent ! Que se soient par petites images en vignettes, chrétiennes ou plutôt profanes, intégrant ou non : paysages enneigés et Père-Noël, paysages de Palestine et étapes du chemin de Nazareth vers Bethléem, que les petites fenêtres soient remplies de chocolats ou porteuses de petits cadeaux dans des petits sacs, cette démarche d’avant Noël, a le mérite de compter le temps qui mène jusqu’à cet événement. Et qui dit compter, dit raconter, préparer, annoncer ! Alors pourquoi ne pas imaginer une démarche similaire qui nous inviterait à compter, conter et raconter ce temps vers la montée à Jérusalem, le chemin vers la Pâques du Christ!

 

MATERIEL:   

  • des grands cartons, pas trop gros pour permettre des découpes au cutter
  • des feuilles de canson pour faire des fonds colorés (Selon les couleurs choisies par les groupes)
  • des cutters
  • des ciseaux
  • de la colle blanche en pot et des pinceaux pour l’appliquer
  • des gros feutres, des feutres
  • des journaux à découper, hebdomadaires et journaux religieux
  • des guides de lectures bibliques selon l’année liturgiques, « plans de lectures bibliques »
  • des bibles

OBJECTIFS:    

  • développer le sens du temps de carême
  • permettre à leur créativité de se mettre au service de ce temps pour l’Église locale : ces calendriers pourront être présentés à la paroisse à Pâques ou durant des veillées de carême
  • retrouver avec les ados les étapes importante de la vie de Jésus

 

ANIMATION

1/ présentation de l’objectif : parler des calendriers de l’Avent, récolter les connaissances des enfants par rapport à cette coutume, présenter le temps de carême (40 jours pour cheminer vers Pâques), proposer de visualiser ce temps par un calendrier que les ados ont toute liberté de concevoir, en s’appuyant sur le calendrier des textes bibliques lus durant cette période et les faits importants de la vie du Christ
 
2/ par groupes de 6 environs  (trois groupes travailleront dans ce cas). Chaque groupe imagine la forme de son calendrier, son aspect, donne une liste du matériel qu’il lui faudra (feuilles canson, couleurs, dimensions du carton etc.)
 
3/ à l’aide des plans de lecture biblique et des bibles, les jeunes sont amenés à déterminer le contenu de leurs quarante fenêtres et la forme de ces contenus : dessins, phrases, citations, photos.

Le contenu de ces fenêtres est listé sur de grandes feuilles, visible de tous

4/ réalisation des calendriers par chacun des groupes

5/ Quelques étapes de ces réalisations par des photos prises en cours d’élaboration

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Trois veillées de carême avec les sens

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« nous sommes au pays des ténèbres…sauves-nous. »

Ces trois veillées peuvent s’inscrire dans une démarche catéchétique lors de laquelle on aura expliqué aux catéchumènes la notion de temps de carême.

 

Ensuite, les textes issus de l’Ancien Testament (histoire d’Élie qui fuit et marche dans le désert) et les textes du Nouveau Testament (la tentation de Jésus et la question sur le jeûne encadré de guérison et d’appel de disciple) feront l’objet d’un travail d’introduction biblique en lien avec le carême (détresses, jêune, tentation, suivre Jésus…); Les catéchumènes seront impliqués dans la célébration en tant que lecteurs et participeront à l’élaboration de la prière d’intercession.

CONTENU DU DOSSIER :
Déroulement des trois veillées, avec textes, prières, méditations et chants.

Une prière de catéchumènes figure également dans le dossier.
 
Ces célébrations ont été réalisées par Lilian GERBER, pasteur de l’ECAAL à Obermodern et restituées par Evelyne SCHALLER.
 
 Image Première veillée de Carême : Le toucher
 Image Deuxième veillée de Carême : La vue
 Image Troisième  veillée de Carême : Le goût

 

Première veillée de Carême : Le toucher

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Thème : le toucher

Matériel :

  • une vasque avec de la terre
  • des bougies fines (cierge pascal) pour les participants
  • grand cierge

Début dans l’obscurité au fond de l’église.

 
Dire ce qui nous pèse
 : Nous sommes dans un pays de ténèbres…

« Sauve-nous ! »

Mon pays de ténèbres, Seigneur, je le connais. Il est fait d’égoïsmes et de plaisirs pour moi tout seul.

« Sauve-nous ! »

Dans ce pays, la place est grande pour la jalousie, la dureté, l’exclusion, la solitude et l’indifférence…

« Sauve-nous ! »

L’amour, l’intérêt pour les autres, l’envie de les connaître, d’entrer en contact avec eux : tout ça reste en-dehors de ce pays de ténèbres.

« Sauve-nous ! »

Mon pays est un désert fait d’obscurité et ton absence est grande Seigneur !

« Sauve-nous ! »

Viens Seigneur, prends-moi la main et je quitterai mon pays de ténèbres.

« Sauve-nous ! »

Répons : Toi qui es lumière : ARC 318 (Refrain).

 
Les gens traversent l’église dans le noir en se donnant la main. Ils allument leur bougie au cierge pascal et s’installent dans les bancs.

Accueil.

Bienvenue pour cette veillée de Carême. Comme toujours, il y en aura trois cette année basées sur nos sens. Le 06 avril, il y aura la vue, le 10, le goût… et aujourd’hui c’est au tour du toucher. Nous n’avons plus trop l’habitude de ce sens : le toucher… Parfois, il s’agit de toucher des choses pas très propres… des choses que nous ne connaissons pas

Pour les enfants de nos pays où tout est contrôlé, désinfecté, il est parfois difficile de se donner la main, tant on a peur de la sensation de la peau, de la chaleur que l’autre nous transmet. Lorsque nous traversons un désert vide de sens et de vie, il est bon de retrouver ses sens, d’apprendre à toucher ce qui nous paraît inaccessible et de se laisser toucher par l’amour de Dieu…

1ère lecture : I Rois 19 (1-8)

Cantique : Nous avons vu les pas de notre Dieu… ARC 320 (1+2).

Les gens se lèvent, viennent planter leur bougie dans la vasque et touchent la terre.

 
INVITATION AU TOUCHER : « N ‘hésitons pas à toucher la terre : nous la touchons quand nous sommes au plus bas, lorsque nous sommes désespérés, comme Élie. Mais c’est de cette terre que peut naître la vie. C’est dans les moments les plus difficiles que Dieu peut nous toucher et que nous pouvons lui tendre la main. »

2ème lecture : Matthieu 9 (18-26)

Cantique : Nous avons vu les pas de notre Dieu ARC 320 (3).

Méditation :

Moi, Élie, je suis tiré de mon sommeil par la voix de Dieu. Je suis tiré de mon désespoir, mon envie de tout laisser tomber, mon envie de mourir par cet ange qui me touche. Avant, c’était le désert, le sable dans lequel je m’enfonçais, les pierres qui font perdre pied. Je n’avais plus personne à qui m’accrocher.

La parole de Dieu me relève maintenant. Une fois debout, je retrouve la sensation d’un sol, d’une terre sous mes pieds  Sous les sandales, je sens la route bosselée et chaude, mais mes pieds encore engourdis retrouvent les sensations du mouvement.

Le sang bouge dans mes veines : Dieu me touche : je sais que je suis vivant !

La route est dure, elle est longue, il fait chaud, il fait soif. Ma tunique flotte au rythme de mes pas. Je me retourne et vois le chemin parcouru. Je ne suis plus immobile, à ne rien faire, mais l’esprit de Dieu me touche et me pousse dans le désert : il me bouscule ! Et me voilà plus loin déjà. J’ai pris ta main tendue, j’ai frôlé ton vêtement, je m’appuie sur le fondement, cette terre que tu m’as redonnée. Je construis mon aujourd’hui, je bâtis mon avenir. Comme Élie, comme Jésus, comme cette femme, je marche au désert et je tends la main sans peur de me salir, sans peur d’avoir honte, sans peur de la chute ; je vais où tu me conduis, Seigneur !

Cantique : prends ma main dans la tienne… ARC 619 (1+3)

Prière pour les autres : R. / parlé : Écoute-nous !

Inès : Seigneur, je te prie pour que toute ma famille soit heureuse et contente. Merci Dieu !

Auriane : Seigneur, je prie pour ma grand-mère qui a 58 ans et qui souffre d’une grave maladie. Merci !

Claudine : Seigneur, je te prie pour les personnes malades et tristes. Que ma vie soit longue, remplie de bonheur. Je te prie pour que toute ma famille reste en bonne santé. Amen !

Célia : Seigneur, je te prie pour mon arrière-grand-mère qui a 90 ans : elle a mal aux pieds, elle ne voit, ni n’entend plus bien. Seigneur, fait qu’elle vive le plus longtemps possible, et surtout qu’elle se sente bien ! Amen !

Nelly : Dieu, mon père, bénis ma famille ! Dans les moments difficiles, j’essaie de ne pas me fâcher contre toi. Je serai toujours ton ami : même si je suis tentée, je sais à qui me confier. Je sais que si je meurs, je serai près de toi. Amen !

Samantha : Dieu, je prie pour ma grand-mère, pour qu’elle guérisse et qu’elle vive heureuse.

Aurélien : je te prie et je te demande que ma famille aille bien, qu’elle soit heureuse et qu’il n’y ait pas de malheurs !

Yann : Je te prie, s’il te plait, aide ma grand-mère qui a des problèmes de santé !

Cédric : Je te prie et je te demande que ma vie soit belle, longue et heureuse. Amen !

Jonathan : Merci, pour ma grand-mère et accorde-lui encore de longues années à vivre !

Jérôme : Seigneur, je te prie pour ma mamie qui est à l’hôpital ; je te supplie : aide-la, car j’ai peur pour elle. Amen !

Vanessa : Dieu, je te remercie pour mes arrières grand-mères : elles sont encore en vie et en bonne santé. Je te prie, que les gens en Afrique qui sont seuls, démunis avec des maladies graves soient en bonne santé comme nous. Merci !

Notre Père : en cercle autour de l’autel.

Bénédiction

Cantique : Si tu délivres les liens de servitude… ARC 548 (1+3+4).

Les gens sortent avec leur bougie.

 
Deuxième Veillée de Carême : la vue 
 
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Thème : la vue
 
Matériel :
 
  • diapositives montrant des scènes très diverses qu’on aura pu choisir au préalable avec les catéchumènes dans une diathèque. Choisir des diapos agréables à la vue (paysages, enfant épanoui) d’autres difficiles à regarder parce que d’une réalité insoutenable ou difficile (maladie, catastrophe, pauvreté) et des diapositives difficiles à interpréter (œuvre d’art moderne par exemple)
  • Bougie fine de type « cierge pascal » pour les participants
  • Grand cierge
 
Début dans l’obscurité au fond de l’église.

Dire ce qui nous pèse : Nous sommes dans un pays de ténèbres…

 
« Sauve-nous ! »
 
Mon pays de ténèbres, Seigneur, je le connais. Il est fait d’orgueil et de phrases toutes faites pour en mettre plein la vue aux autres…
 
« Sauve-nous ! »
Dans ce pays, la place est grande pour le mépris, la jalousie, la haine, le fanatisme…
« Sauve-nous ! »
La foi, la confiance, le respect, le désir de changer mon regard sur les autres et sur le monde, tout ça reste en-dehors de ce pays de ténèbres.
« Sauve-nous ! »
Mon pays est un désert fait d’obscurité et ton absence est grande Seigneur !
« Sauve-nous ! »
Viens Seigneur, prends-moi la main et je quitterai mon pays de ténèbres.
« Sauve-nous ! »

 
Répons : Toi qui es lumière : ARC 318 (Refrain).

Les gens traversent l’église dans le noir en se donnant la main. Ils allument leur bougie au cierge pascal et s’installent dans les bancs.

Accueil.
Bienvenue pour cette deuxième veillée de Carême. Ce soir, nous allons parler de la vue. Tout le monde connaît ce slogan : il faut le voir pour le croire. Nous sommes dans une Époque où le « voir » a une grande place ; tout le monde a une « télévision » ou une « vidéo » à la maison : « vidéo », ça veut dire « je vois » en latin. Et à la télé, on nous montre tout : aussi bien des dessins animés que la guerre en Irak…

Nous faisons une confiance aveugle – c’est le cas de le dire – à l’image… Hé bien nous, nous allons rencontrer deux personnages qui a un moment donné de leur vie n’ont rien vu  ou n’ont pas voulu voir, aveuglés par la souffrance ou par le fanatisme… et Dieu s’est montré à eux… Peut-on dire qu’ils ont vu Dieu? Non. Mais à partir de ce moment, ils ont senti la présence de Dieu autour d’eux, ils ont vu Dieu dans visage de l’autre… profitons de ce moment pour nous rappeler que nous voyons Dieu et que nous nous approchons de lui quand nous nous rapprochons de nos frères et de nos sœurs, comme Jésus s’est rapproché de nous en devenant comme nous…

1ère lecture : I Rois 19 (9-16)

Cantique : Tournez les yeux vers le Seigneur ARC 153 (1+2).

Les gens se lèvent, viennent planter leur bougie dans la vasque, s’assoient et regardent les diapositives.

INVITATION A REGARDER : Regardons maintenant ces images : je ne vais pas faire de commentaires, mais observez vos yeux : que font-ils ? Ont-ils envie de se fermer, parce que ce qu’ils voient est trop dur ; s’ouvrent-ils tout grand à cause de la beauté de l’image ; les sourcils se froncent-t-ils parce que les yeux ne comprennent pas ou alors vos yeux se promènent-ils dans l’image dans l’espoir d’y trouver une signification…ou alors sont-ils en pleurs, parce que l’image vous rappelle une expérience douloureuse : Observez vos yeux !

2ème lecture : Matthieu 9 (1-9)

Cantique : Tournez les yeux vers le Seigneur (3).

Méditation :
Moi, Élie, je vois qu’il n’y a plus d’issue à ma vie. La reine me pourchasse, je suis comme une bête traquée, observée, visée, ciblée.
Je vois aussi que je ne suis pas capable de beaucoup de choses. Personne ne m’écoute… Je n’ai devant les yeux que les soucis et les angoisses devant l’avenir. Oui, s’il y a quelque chose que je vois, c’est que je suis un humain bien faible. Je le vois dans mon corps, je le vois dans mon coeur. Alors je pleur sur la haine du monde, je suis incapable du moindre petit geste de bienveillance.
Que je sois le prophète Élie ou l’apôtre Paul, ou n’importe quelle personne qui cherche Dieu, j’ai de bonnes paroles dans la bouche et mon cœur reste dur, mes mains vides. J’ai Dieu à la bouche, constamment, je suis fou de Dieu mais je ne prends pas le temps de ma laisser transformer par lui dans la prière.
Pourtant, dans ce temps de Carême, ce sont mes difficultés à vivre selon ta volonté qui sont mises en pleine lumière.
Comme Élie, comme Paul, j’ai dans ces moments, les yeux brouillés sur ce qui m’attend… Alors, fais-moi sentir ta présence… Mais ne te montre pas de façon extraordinaire, je fermerais les yeux de peur, ne te montre pas comme un juge : je fermerais les yeux de honte : montre-toi telle un petit vent qui caresse ma peau, et ta confiance m’ouvrira les yeux sur le monde.

Cantique : Touche nos oreilles… ARC 229 (1-3)

Prière pour les autres :  R. / parlé : Écoute-nous !

Notre Père : en cercle autour de l’autel.

Bénédiction.

Cantique : Si tu délivres les liens de servitude… ARC 548 (1+3+4).

Les gens sortent avec leur bougie.

3 ème veillée de Carême : le goût

 
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Thème : le goût
Matériel :
 
  • bougies fines du type « cierge pascal » pour tous les participants
  • Grand cierge
  • Différents pains
Début dans l’obscurité au fond de l’église.
 
Dire ce qui nous pèse :
Nous sommes dans un pays de ténèbres…
« Sauve-nous ! »
Mon pays de ténèbres, Seigneur, je le connais. Il est fait d’amertume et de mots acides qui paralysent l’autre et le tuent !
« Sauve-nous ! »
Dans ce pays, c’est la faim qui règne, la faim de pain et la faim de justice ; mais c’est aussi le pays de la consommation, du confort où il n’y a de place que pour les modes et le gâchis !
« Sauve-nous ! »
La soif de rencontrer l’autre, la faim de te connaître, mon Dieu, l’envie d’être rassasié par ta Parole, tout ça reste en-dehors de ce pays de ténèbres.
« Sauve-nous ! »
Mon pays est un désert fait d’obscurité et ton absence est grande Seigneur !
« Sauve-nous ! »
Viens Seigneur, prends-moi la main et je quitterai mon pays de ténèbres.
« Sauve-nous ! »

Répons : Toi qui es lumière : ARC 318 (Refrain).

Les gens traversent l’église dans le noir en se donnant la main. Ils allument leur bougie au cierge de l’autel et s’installent dans les bancs.

Accueil :

Bienvenue pour cette dernière veillée de Carême. Nous nous approchons peu à peu du Vendredi Saint et de Pâques. Et peu à peu nous découvrons que Jésus est devenu un homme comme nous. Il connaîtra les coups et les insultes, il connaîtra la faim et la soif… Nous testerons ce soir, un autre de nos sens : le goût. De quoi avons nous le goût ?
Avons nous envie de goûter à tous ce que nous présentent les publicités, des drogues qu’on peut nous proposer à la sortie des collèges et des lycées ? Avons-nous le goût du risque, quitte à nous mettre en danger, avec les autres ?
Jésus, lui, a le goût de l’homme : on peut dire qu’il en a bavé ! Il a goûté la poussière en tombant sous le poids de la croix, il a goûté le vinaigre de notre cœur acide… et pourtant, il  a pris goût à l’homme, en particulier dans ce qu’il a de plus extraordinaire, il s’est enthousiasmé pour nous !
Et nous, avons nous le goût de l’autre ? L’envie de le découvrir, de le servir ? Pouvons nous arrêter de vivre pour consommer et enfin nous nourrir de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ?

1ère lecture : I Rois 17 (2-16) :

Cantique : Trouver dans ma vie ta présence… ARC 601 (1+2)

Invitation :
Les enfants peuvent s’approcher en plantant leur bougie dans la vasque, les adultes éteignent leur bougie et s’approchent également. Prenons ce morceau de pain et mangeons-le. Ce n’est pas la nourriture élaborée et artificielle de nos pays occidentaux, c’est du pain, un aliment que nous retrouvons, sous différentes formes, presque partout dans le monde. En le mangeant, nous sommes en communion avec d’autres, même les plus démunis qui habitent la terre. Nous prenons goût à leur existence. Ça nous est plus égal qu’ils meurent sous les canons ou qu’ils aient le droit de vivre : en mangeant ce pain, nous choisissons la vie pour eux et pour nous.

 
Le pain est la nourriture de base, simple, complète, symbole de la parole de Dieu, symbole de son amour, symbole de sa vie partagée avec nous. Notre bouche était comme polluée par notre boulimie, la faim obsédante de tout contrôler, de tout avoir ; elle était polluée par nos aigreurs de vie. Maintenant, c’est la saveur originelle qui remplit notre être, le goût du pardon, le goût de Dieu, le goût d’une nouvelle vie.

Les gens se lèvent, viennent planter leur bougie dans la vasque, et prennent un morceau de pain qu’ils mangent…

2ème lecture : Matthieu 4 (1-11)

Cantique : Trouver dans ma vie … (3).

Méditation :
Moi, Élie, je n’ai plus le goût de vivre, je suis en fuite : on me pourchasse de toutes part. Ma mission, ma vie, ont perdu leur saveur. Les hommes ne sont que des monstres avides de sang et de pouvoir. Leurs boissons, ce sont les larmes des victimes innocentes et le pétrole de leurs industries. Leur nourriture, c’est la poussière des décombres et la peau de ceux qui leur résistent…

Pourtant, c’est dans le désert, dans mon temps de crise, c’est dans mes jeûnes et mes manquements, au plus fort de la famine que j’ai retrouvé le goût de toi et le goût des autres. Ma vie a retrouvé force. Je me réjouis de ta présence, de l’amour de ceux qui m’entourent, qui me rendent service. Chaque jour, je trouve de quoi nourrir mon espérance. Je prends goût au pain et à l’eau que tu mets sur ma route. Tu combles ma poussière et ma faille d’un esprit de fête qui apaise ma soif de sens et de vie.
Comme Élie et comme Jésus dans le désert, tu me sers et tu me nourris de bienfaits. Au cœur du désespoir, tu me redonnes appétit !

Cantique : Quand le soir descend  ARC 609

Prière pour les autres : R. / parlé : Écoute-nous !

Notre Père : en cercle autour de l’autel.

Bénédiction

Cantique : Si tu délivres les liens de servitude… ARC 548 (1+2+5).

Les enfants sortent avec leur bougie allumée.

 

Miniconte de Noël

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Cette année-là, Noël tomba le 17 mai. Evidemment, personne ne s’’y attendait. Et rien n’’était prêt. Quelle bousculade ! Mais qui donc avait décidé de prendre tout le monde par surprise…?

Sur la terre, ce fut la surprise générale. Pensez donc, cette année, Noël tomba le 17 mai. Sans prévenir ; personne ne s’’y attendait. Noël, on l’’attendait bien, mais pour plus tard, pour le 25 décembre, comme chaque année. Mais non, cette fois-ci, ce fut en mai. Alors évidemment, la question était sur toutes les lèvres : « Mais qui donc a décidé cela ? » Toutes sortes de suppositions furent avancées. On soupçonna les Eglises de vouloir se faire de la publicité, on parla d’une tradition secrète remontant à un 13e apôtre connu des seuls initiés, on évoqua une réforme secrète du Vatican, on alla même jusqu’à accuser les marchands de muguet. Bref, on suivit toutes les pistes, même les plus farfelues, mais sans résultat. Jusqu’’au jour où quelqu’’un suggéra : « Et si c’’était Dieu lui-même qui, cette année, avait choisi cette date incongrue pour fêter la venue de Jésus parmi les humains ? »

Aussitôt, vous auriez dû les entendre, mais quelles protestations ! Les traditionalistes de tout poil poussèrent des hauts cris : « Quoi ! Noël en mai ! On n’’a pas idée ! Si même au ciel il n’’y a plus de saisons, où va-t-on ? » Certains mêmes, j’’ose à peine le dire, chuchotèrent que, là-haut, le patron devenait gentiment gâteux…

Et quelles réclamations ! Comme personne n’’avait été averti, rien n’’était prêt. Les stocks de crèches s’’entassaient au fond des entrepôts. Les jeunes sapins grandissaient encore dans les clairières. Les commerçants s’’arrachaient les cheveux : Noël sans cadeaux, Noël sans vitrines, Noël sans traîneaux, sans dindes, sans marrons glacés, sans chocolats et sans vin chaud ? Quelle catastrophe !
Et dans les Églises, quelle bousculade ! Prêtres et pasteurs tournaient comme des hélices en ronchonnant : tous les programmes de paroisse étaient chamboulés. Quant aux gens, ils cherchaient à comprendre : Noël sans congé ? Noël sans sports d’’hiver ? Sans cartes de vœoeux, sans Nouvel An derrière pour remettre ça ? Quelle histoire !

Arriva le soir du 16 mai. Dans les salles de séjour, dans les cuisines, dans les sacristies, rien n’’était comme d’’habitude. Tout le monde était quelque peu déboussolé. Tout le monde était déçu, je crois, en songeant à tout ce qu’’il manquait pour faire un vrai Noël. Tout le monde ? Non ! Dans un coin perdu, quelques bergers et trois savants un peu rêveurs balbutiaient de joie. Ils avaient deviné, eux, que Noël, c’’est l’’inattendu de Dieu qui prend visage sur la terre des humains.

Des attentes dans l’histoire de Jacob en lien avec l’avent

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Image Pourquoi parler de Jacob alors qu’on est dans l’attente de Noël, l’attente de fêter l’anniversaire de la venue de Jésus-Christ dans le monde ?

Parce que l’attente fait partie de notre vie de tous les jours. 

Attendre le bus, attendre un collègue pour travailler, attendre un enfant qui rentre de l’école, attendre le résultat d’un examen scolaire, ou d’un examen médical. Attendre un ami, attendre un parent. Attendre un entretien d’embauche, attendre une réponse. Attendre un jugement, attendre un papier. Attendre les vacances, attendre la rentrée.

Qu’est-ce que je suis en train d’attendre ? 

Vous pouvez déjà remarquer dans ces exemples que toutes ces attentes vont être vécues très différemment, selon l’objet de l’attente. Notre état d’esprit est conditionné par ce que nous allons trouver au bout. En soi, le temps passe et rien ne change fondamentalement dans le temps d’attente, uniquement la façon dont nous pensons à l’objet de l’attente.

Pour réfléchir à notre façon de vivre cette période de l’avent, tournons-nous vers une personne centrale de l’ancien testament : Jacob, celui qui deviendra « Israël » (Gn 25, 19-34 ; Gn 27 à 33 ; Gn 35).
Comment vit-il les attentes différentes de sa vie mouvementée ?

1er temps d’attente de Jacob : le sentiment amoureux l’aide à attendre 7 ans

L’attente la plus connue de son histoire concerne sa vie affective. Il arrive chez son oncle pour trouver une femme et tombe amoureux de la cadette, Rachel. Mais l’oncle lui demande de travailler sept ans pour lui avant de l’épouser. Le texte biblique nous dit : Jacob servit sept ans pour Rachel, et ils lui parurent quelques jours tant il l’aimait. ( Genèse (Gn) 29/ 20)

Le sentiment amoureux lui permet de vivre, de faire son travail parce qu’il est dans l’espoir de se marier avec celle qu’il aime. L’attente n’est pas douloureuse car c’est une attente pleine de promesses. Promesse d’un amour qui n’aspire qu’à s’épanouir, promesse d’une vie future à deux pour fonder une famille, avoir une descendance. Cette descendance fait partie de la promesse que Dieu lui fait à travers un songe (Gn28).

Quand les sept années sont terminées, Jacob se fait tromper par son oncle. Il lui donne comme épouse l’aînée de ses filles, Léa. Ce n’est pas la coutume de donner la cadette avant l’aîné.(Gn 29 / 26) Combien de temps cet homme, Laban, a-t-il attendu pour marier ses filles ?
La négociation reprend et Jacob recommence à servir son beau-père sept ans, mais avec l’avantage d’être marié avec ses deux filles.

2ème temps d’attente de Jacob : l’arrivée des enfants habite les sept années suivantes.

Pendant cette deuxième période, Jacob est lié à Laban et ne travaille pas pour lui. Mais on nous parle surtout de l’attente des deux femmes pour avoir des enfants et de la compétition qui se joue entre elles.

Attente douloureuse de la femme stérile
 
Rachel attend vainement de pouvoir donner un enfant à celui qu’elle aime. Mais c’est Léa qui est féconde et espère ainsi se faire aimer de Jacob. Attente angoissée de Rachel pour féconder la vie. Donne moi des fils ou je meurs ! ( Gn30 / 1) Attente de combler son désir de devenir mère. Attente angoissante devant celle qui enfante sans problème.

On pourrait croire cette attente dépassée aujourd’hui, car notre époque offre aux femmes d’autres façons de s’épanouir, notamment un statut de travail souvent comparable aux hommes. Pourtant, pour ces femmes, se sont développées avec succès les recherches sur la fécondation in vitro. L’humain recule les limites de son impuissance.

L’attente d’une femme stérile révèle l’impuissance de l’être humain à tout maîtriser.
L’attente en général révèle notre état limité d’agir sur le monde, sur des éléments qui peuvent être décisifs pour nos vies. Bien souvent l’attente devient insupportable quand une situation est dramatique et qu’on ne peut rien faire.

Les femmes continue leur course à l’enfant avec un nouveau moyen : les mères porteuses que deviennent leurs servantes : Bilha et Zilpa.
Néanmoins, à la fin des sept ans, Rachel enfante enfin un fils : ce sera Joseph, celui qui amènera sa famille jusqu’en Egypte.
Dans le texte biblique cette naissance déclenche chez Jacob le désir de repartir dans son pays d’origine.

3ème temps d’attente de Jacob : un temps d’enrichissement pour partir

Par ruse, Jacob trouve un moyen efficace de se constituer un beau troupeau de moutons et de chèvres. Il utilise son temps pour lui-même et s’enrichit petit à petit durant environ six ans. Ce n’est pas un temps d’attente qu’il doit utiliser mais c’est un temps d’enrichissement qui diffère son départ. Pour la première fois depuis le début, il devient acteur de son histoire, et maître de son temps. Il en profite même au dépend de Laban qui a abusé de sa patience.

4ème temps d’attente de Jacob : angoisse de retrouver son frère Esaü

Repartir dans son pays, c’est se souvenir de la situation qu’il a laissé là-bas, et qui a simplement été mise entre parenthèse pendant 20 ans. Il est parti car son frère voulait le tuer. Comment envisager alors un retour serein ?
L’attente de cette rencontre va se vivre dans une terrible angoisse pour Jacob. Car il ne connaît pas l’issue joyeuse de l’histoire.

Que va faire Jacob pour supporter cette attente ?

  • Il prie Dieu en reconnaissant son impuissance : je suis trop petit pour toutes tes faveurs et ta fidélité. Mais il remet aussi sa vie dans les mains de Dieu : de grâce, délivre-moi de la main de mon frère.
  • Il prépare des cadeaux pour amadouer son frère.
  • Il doit faire face à une dernière épreuve qui lui est donné de vivre pendant la nuit : il doit lutter avec un personnage mystérieux qui se révèle être un ange de Dieu. (Gn32/ 23-32).

Jacob est mis à l’épreuve dans cette attente. Mais Dieu ne le laisse pas seul. Il répond à sa demande. Même si cette lutte laisse boiteux Jacob, ce qu’il y a gagné c’est la fierté d’être béni par Dieu. La fierté de recevoir une nouvelle identité : celle de tout un peuple. Il se met alors en route vers son frère. IL se met en route vers la réconciliation.

Comment attendre ?

En regardant l’histoire de Jacob, nous pouvons dire que toute attente nous apprend quelque chose sur notre impuissance humaine à agir sur les choses ou sur les personnes. On ne peut pas tirer sur la tige d’une fleur pour la faire pousser plus vite, on ne peut pas obliger quelqu’un à se réconcilier s’il n’y est pas prêt. On ne peut pas faire venir le bus plus vite, on ne peut pas obliger un employeur de nous embaucher.

Par contre, nous pouvons agir sur nous-mêmes. Et en particulier sur notre façon de voir les choses. Jacob ne pouvait voir qu’une issue tragique à sa rencontre avec Esaü. Il ne pouvait pas imaginer les embrassades marquant la paix des retrouvailles. 
Pourtant, c’est la réconciliation qui lui est donnée. Quand nous attendons quelque chose, pouvons nous imaginer tous les cas de figures qui seraient possibles ? Souvent non. Nous sommes surpris.

Changer notre regard, c’est le tourner vers Dieu. Car il nous promet sa présence quand nous le lui demandons. Inviter Dieu dans notre attente, quelle qu’elle soit. C’est peut-être un des sens de la période de l’avent : dans toute attente, Dieu peut être présent. Et il est bien souvent meilleur pédagogue que notre impatience ou notre angoisse. Il nous aide à accepter notre petitesse humaine car il s’est fait lui-même tout petit pour nous rejoindre dans notre monde.

Attendre Noël, c’est attendre quelqu’un
C’est être devant notre impuissance humaine, et découvrir quelqu’un qui nous rejoint dans cette impuissance. Jésus nous y rejoint, mais en nous faisant découvrir de quelle façon nous sommes accompagnés par Dieu. Jésus s’est laissé traverser par la puissance de Dieu pendant sa vie pour faire avancer la venue du royaume : il restaurera la vie dans toutes ses rencontres, jusqu’à la nôtre aujourd’hui.

Attendre Noël, c’est se réjouir ensemble de cette présence parmi nous. C’est recevoir cette force donnée par Dieu pour agir et faire exister l’essentiel, c’est à dire ce qui est indispensable à notre vie humaine : la paix, la joie, l’amour, l’espérance.

Et pour toi Noël, qu’est-ce que c’est ?

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Et pour toi Noël, qu’est-ce que c’est ?
Proposition d’animation pour adolescents

Aujourd’hui comme hier, Noël est la fête religieuse et laïque la plus fêtée, celle où les cadeaux sont le plus à l’honneur. Noël, c’est aussi l’occasion de se retrouver entre générations d’une même famille. Et puis, enfin, pour quelques-uns, c’est le rappel de la naissance de Jésus. II peut être intéressant de développer avec les adolescents ces trois aspects.

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Mise en route

Sur le modèle de l’Inventaire de Prévert, composer un texte sur ce qu’évoque le mot Noël.

Exemple : « une saison froide, deux guirlandes qui clignotent, de la misère dans les rues, et une dinde farcie… »

Les cadeaux

La demande : Qu’est-ce que l’on attend concrètement de Noël ?

Chacun fait une liste de ses attentes. On compare les longues et les courtes et on cerne les différents types de souhaits : combien de type vestimentaire, combien relèvent de la musique, de la lecture, des loisirs ou du sport ? Et si on enlève tout ceux-là, que reste-t-il ?

La plupart des souhaits formulés sont liés à un plaisir immédiat, à des petits (ou grands) cadeaux qui paraissent alors représenter le bonheur total (un vêtement de marque, un logiciel de jeux, un vélo…).

Quelquefois, cela change effectivement la vie (le vélo permet de voir des copains qui habitent loin, de faire du cross le dimanche). Faire la liste individuelle des cadeaux qui changent notre vie quotidienne et préciser en quoi ils la changent.

Que sont-ils devenus ?

Que deviennent-ils, ces cadeaux reçus ? Ceux que l’on a désirés si ardemment l’année dernière et obtenus avec tant de joie, combien de temps ont-ils gardé ce statut d’objets de désir ?

La société de consommation pousse les enfants comme les adultes à vouloir tout et tout de suite. Il n’y a plus beaucoup de place pour le « cadeau imprévu ». Qui aime ou n’aime pas les « cadeaux imprévus » ? Que dit un cadeau de son donateur ? L’a-t-il choisi en fonction des enfants, en fonction de lui, en pensant leur faire plaisir ?

Donner un peu de distance aux enfants, avant ce déballage de cadeaux, peut les aider à déplacer l’importance du cadeau sur celle de la personne qui offre.

La famille

Sans entrer dans l’intimité des familles, nous pouvons nous rendre compte assez vite que tel ou tel enfant du groupe ne vivra pas de fête de famille. Certains fêteront Noël avec grands-parents, cousins, oncles et tantes, d’autres resteront avec papa, maman et feront la fête autour d’un bon repas, mais d’autres encore n’auront peut-être qu’un adulte en face d’eux et la télévision. Soyons-y attentifs.

Noël n’est pas une fête uniforme. Il n’y a pas que le SDF qui est seul ce soir-là, contrairement à ce que les enfants pensent. La solitude peut être à notre porte, bien cachée derrière le silence.

Noël, naissance de Jésus

Noël, ce ne sont pas que des demandes un peu égoïstes et individuelles. La perspective du Noël chrétien peut être rappelée par ce biais. Les hommes ont toujours eu des espérances de vie meilleure qui dépassent leur propre personne et le moment présent. La venue de Dieu sur terre vient concrétiser cet espoir de vie et de communion entre les hommes et avec Dieu.

C’est dans cette optique que l’on lira plus particulièrement le « Cantique de Marie » (Luc 1, 46 à 55), ou les strophes du cantique « Noël, c’est Jésus qui vient » (Arc en Ciel 372) que l’on pourra ensuite chanter. Quels sont ici les cadeaux qui sont donnés aux hommes ?

Faire par groupes de deux ou trois une liste de cadeaux que nous avons envie de faire, en lien avec la découverte de ces textes. Enfin, on pourra réaliser une carte de voeux collective et démesurée (feuille cartonnée format A3, recouverte de Canson, pliée en deux).

La couverture sera illustrée de collages variés qui refléteront la participation de chacun à la compréhension du texte biblique. A l’intérieur un texte écrit collectivement (reprise des souhaits des petits groupes). Cette carte pourrait être lue et exposée à la fête de Noël de la paroisse.

Source: PointKT n° 23 – juillet, août, septembre 1998

Joyeux Noël, petits bouts à petits bouts

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Image Préparés pour la fête de Noël de la communauté, les petits souhaitent un « Joyeux Noël » dans toutes les langues des pays représentés dans l’église… et même d’autres ! 

Je te rencontre, je parle ta langue :

 
 
Dans notre communauté, il y a des gens d’origines diverses. Les petits enfants veulent, à l’occasion de Noël, se tourner vers toutes ces nationalités, et vers tous les chrétiens qui célèbrent cette fête à travers le monde.

Pendant le temps de l’Avent:

 
 
  • Sur une carte du monde murale, la monitrice a collé des petits drapeaux blancs, type cure-dents.
  • Sur une face du drapeau est écrit « Joyeux Noël » dans la langue du pays.
  • Sur l’autre face, le prénom d’un enfant du groupe. Si l’enfant peut avoir un lien avec le pays qui lui est attribué, c’est mieux !
  • Des drapeaux peuvent indiquer des régions proches, dont on connaît le patois régional.
  • La monitrice a montré aux enfants où ils se trouvent actuellement, et où se trouvent d’autres enfants chrétiens, dans d’autres pays, en expliquant comment dire « Joyeux Noël » là bas.
  • Tous les enfants peuvent répéter ensemble !

Mon pays, ton pays et le chemin qui les sépare :

 
 
Chacun enfile un tablier ou une vieille chemise : passons au travail, les artistes…
Chaque enfant reçoit une photocopie A3 sur laquelle se trouve son pays actuel, peut-être même sa ville, mais aussi le pays étranger qui lui a été attribué. Ce sera une carte d’un continent ou une carte du monde…
 
Dans sa préparation, la monitrice a noté sur la carte : le prénom de l’enfant, sa formule « Joyeux Noël », mais aussi, d’une croix, les deux pays qui le concernent. L’enfant peut les colorier.
 
Chacun va s’exercer « à sec », à parcourir la distance qui sépare les deux croix, en « marchant » avec l’index et le majeur.
 
Dans des petits godets est préparée de la peinture aux doigts. Chaque enfant va, avec son index et son majeur trempés dans la couleur, marquer le chemin entre les deux pays, entre les deux croix, comme des petits pas qui vont d’un point à l’autre. Va-t-il y aller en droite ligne ? Y aura-t-il des détours ? On peut donner des consignes plus libres ou plus strictes ! Il faut prévoir des feuilles blanches en surplus, pour faire des essais préliminaires, et pour prolonger éventuellement l’activité : ne pas barbouiller les cartes en tous sens !
Pendant l’activité, la monitrice fera répéter à chaque enfant son « Joyeux Noël » en langue étrangère, autant de fois que possible… en évitant l’’overdose !

Chant : « Noirs, blancs, jaunes, rouges »  dans « Quand j’aime, j’le dis » Vol.1 Ed. Ass. Kerusso LTRCD1-CD

Noirs, noirs, noirs sont les Africains
blancs, blancs, blancs, les Européens
jaunes, jaunes, jaunes sont tous les Chinois
rouges, rouges, rouge les petits Indiens
Mais Jésus aime tous les enfants
Il les aime tous également

Un fichier PDF contenant la partition peut être téléchargé en cliquant ici

En compléments, les enfants vous proposent un « Joyeux Noël » dans plusieurs langues. Cliquez ici

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L’étrange Noël de M. Jack

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Image  L’étrange Noël de Monsieur Jack, Tim BURTON, Henry SELICK, Danny  ELFMAN, 1993, 75’
Jeunes et adultes – Film d’animation
Certaines scènes peuvent être effrayantes pour de jeunes spectateurs

A Halloween Ville, les habitants viennent de célébrer leur fête annuelle. Mélancolique, Jack Skellington, l’’éternel roi de la fête, se promène dans les forêts alentour. Au creux d’’un arbre, il découvre une porte qui le propulse dans la Ville de Noël. C’est l’’émerveillement. De retour chez lui, il expose son projet : remplacer le Père Noël la nuit de Noël et distribuer des cadeaux confectionnés par les habitants d’’Halloween.Mais la nuit de Noël vire au cauchemar pour les habitants de cette ville lorsqu’i’ls découvrent les affreux cadeaux. Pourchassé et abattu par la police, Jack reprend ses esprits. Il regrette et décide que Noël peut encore avoir lieu avec le vrai Père Noël.

Pistes de travail :

Voici quelques passages sélectionnés pour illustrer, accompagner des réflexions sur la fête de Noël :

Représentation de Noël.

Comment se représente-t-on Noël ?Quels sont les éléments que nous rattachons à cette fête ?

  • 13’05-19’32
    Jack découvre le village de Noël.

Signification de Noël. Quel sens donnons-nous à cette fête ? Quel sens voulons-nous transmettre ?

  • 24’41-28’58
    Jack cherche à comprendre la signification de Noël.
  •  57’16-61’55
    Jack, sur son traîneau, est abattu en plein ciel par la police du village de Noël. Elle annonce que cette année il n’’y aura pas de Noël puisque le vrai Père Noël n’’est pas là. Jack finit par prendre conscience de ses actes.

Préparation à la fête. Comment préparons-nous la fête ? Comment nous préparons-nous ? Comment les habitants d’’Halloween se préparent-ils, comment réagissent-ils ?

  • 39’10-45’20
    La préparation de Noël à Halloween. Les habitants de Halloween préparent tous ensemble des cadeaux terribles qui font peur. La ville est en effervescence.

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