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Qui fait quoi dans ma paroisse ?

 

Voilà une animation pour comprendre qui fait quoi dans ma paroisse avec le descriptif pour l’animateur/trice et une fiche pour l’enfant.
Elle permet une approche biblique avec un temps de réflexion, un moment créatif et une discussion.
Cette animation de 45 minutes fait partie du parcours sur le baptême.

Animation des rôles dans ma paroisse

Nicole Awais, service de formation de l’EERF, Point KT, photo Pixabay




La confirmation : évolutions et enjeux pour aujourd’hui

Un bref historique de l’évolution de la fête de la confirmation dans l’Eglise et quelques réflexions sur les enjeux d’aujourd’hui. Cette présentation a été faite par Christina Weinhold (pasteure de l’EPUdF) lors du bistrot des catéchètes du 15 octobre 2024 sur la confirmation.

Au départ : le baptême

Matthieu 28, 16 à 20
Les onze disciples allèrent en Galilée, sur la montagne que Jésus avait désignée. Quand ils le virent, ils se prosternèrent, mais quelques-uns eurent des doutes ; Jésus s’approcha et leur dit : Toute autorité m’a été donnée dans le ciel et sur la terre. Allez, faites des gens de toutes les nations des disciples, baptisez-les pour le nom du Père, du Fils et de l’Esprit saint, et enseignez-leur à garder tout ce que je vous ai commandé. Quant à moi, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde.

Actes 8, 36 à 39
L’eunuque dit : Voici de l’eau ; qu’est-ce qui m’empêche de recevoir le baptême ? Il ordonna d’arrêter le char ; tous deux descendirent dans l’eau, Philippe ainsi que l’eunuque, et il le baptisa. Quand ils furent remontés de l’eau, l’Esprit du Seigneur enleva Philippe. L’eunuque ne le vit plus : il poursuivait son chemin, tout joyeux.

Les éléments de compréhension du baptême selon ces textes :

  • Le baptême comme acte personnel pour se reconnaître chrétien.
  • Accompagné d’un enseignement (Jésus recommande d’enseigner « tout ce que je vous ai commandé » ; l’eunuque, juste avant le passage ici cité, reçoit un enseignement de la part de Philippe).
  • À multiplier partout dans le monde
  • Est-ce que l’appel à enseigner et à baptiser que fait Jésus s’adresse à tous les croyants ou uniquement aux apôtres ?
  • Question des critères du baptême (« qu’est-ce qui m’empêche de recevoir le baptême » ?)

Actes 16, 29 à 33
Alors le geôlier demanda de la lumière, entra précipitamment et tomba tout tremblant devant Paul et Silas ; il les mena dehors et dit : Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé ? Ils répondirent : Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé, toi et toute ta maison. Ils lui dirent la parole du Seigneur, ainsi qu’à tous ceux qui étaient chez lui. A ce moment même, en pleine nuit, il les prit avec lui et lava leurs plaies ; aussitôt il reçut le baptême, lui et tous les siens.

Les éléments de compréhension du baptême selon ces textes

Aux points cités précédemment, s’ajoute ici le fait de passer d’une action individuelle à un usage pour toute la famille, toute la maison (serviteurs inclus).

Par ailleurs, deux éléments interviennent autour de la notion de baptême :

  • il faut de l’eau pour le baptême (cf. Jean-Baptiste qui baptiste dans le Jourdain),
  • mais il y a aussi la mention de l’Esprit Saint (ce que Jean-Baptiste réservé à Jésus, voir Marc 1, 7 et 8 : « Quelqu’un qui est plus fort que moi vient après moi ; je ne suis pas digne de me baisser pour délier la lanière de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés dans l’eau, mais lui, il vous baptisera dans l’Esprit saint) qui se retrouve dans l’expression « être scellés de l’esprit saint » (voir Ephésiens 1, 13).

 

Rapide panorama historique de l’évolution de la notion de confirmation

Du coup, dans l’Église ancienne (entre le 2e et le 3e siècle), le baptême était suivi d’une deuxième action, par laquelle le Saint-Esprit était communiqué au baptisé : ainsi le baptême d’eau marquait le début de la vie chrétienne, un deuxième sacrement devait l’achever plus tardivement.

Avec l’arrivée du clergé dont nous trouvons déjà des traces dans quelques épitres bibliques (Tite, Timothée, Pierre…) va aussi se développer un partage des missions, des responsabilités : l’Église locale est chargée de l’enseignement des adultes (la catéchèse) et de la célébration de leur baptême ; les responsables supérieurs (l’épiscopat) passent confirment cet acte par une autre célébration lorsqu’ils passent dans l’Église locale. Ici la confirmation est alors une confirmation de l’extérieur, par la hiérarchie ecclésiale.

Lorsqu’en 380, un édit impérial oblige tous les sujets romains à devenir chrétiens, le baptême perd son caractère de changement de vie personnel (c’est devenu un acte imposé à tous). Le catéchuménat (qui dure alors entre 2 et 3 ans) perd lui aussi son sérieux, jusqu’à disparaître complètement. Mais la confirmation devient un sacrement important qui permet de valider l’autre sacrement, celui du baptême : sans la confirmation, le baptême perdait sa valeur.

Les réformateurs ont rejeté cette compréhension de la confirmation, et ne la considèrent pas comme un sacrement : elle n’apporte rien de plus au baptême et elle n’a pas été instituée par le Christ. Ils exigeaient cependant que les chrétiens baptisés soient formés aux vérités fondamentales de la foi et qu’ils en témoignent devant la communauté, en règle générale avant de pouvoir prendre la cène. Ils acceptaient également un acte de bénédiction avec imposition des mains.

L’idée d’une confirmation unique pour confirmer la profession de foi baptismale faite par les parrains et marraines au moment du baptême d’un enfant est venue d’Érasme de Rotterdam, et a été popularisée par le culte de confirmation avec imposition des mains mis en place par Martin Bucer, le Réformateur de Strasbourg. Cette pratique s’est répandue jusqu’à devenir le rite de la majorité civile à la fin de la scolarité. La confirmation est en effet célébrée vers l’âge de 13/14 ans qui est aussi l’âge où on devient adulte : les garçons partent en formation ; les filles quittent le domicile parental pour aller travailler ailleurs ou pour se fiancer puis se marier. Avec le temps, la confirmation prend de plus en plus l’aspect d’un rite de passage : c’est le jour où on boit son premier verre d’alcool, où l’on fume sa première cigarette, ou on achète de nouveaux vêtements…

D’un point de vue religieux, on la considérait le plus souvent comme le second acte du baptême des enfants, estimant que les dons de Dieu, les dons de la grâce, ne peuvent être efficaces que s’ils sont reçus dans la foi. Cette position rejoint un autre débat : celui autour du baptême des nourrissons et du rejet par certains du pédobaptisme.

Les réformateurs ont principalement trouvé un intérêt dans la confirmation en ce qu’elle vient au terme d’un enseignement donné. En effet, ils regrettaient et se plaignaient du manque de connaissances de leurs contemporains sur les questions relatives à la foi, et ont donc insisté sur la nécessité d’un enseignement.  La confirmation était donc l’occasion d’instaurer une nouvelle forme de catéchuménat, qui ne se pratiquait plus vraiment avant le baptême, tout en instaurant une préparation à la cène (notamment pour Luther).

Cet usage était imposé à tous les croyants – et non pas seulement aux jeunes : une fois par an le pasteur ou le conseil avait le droit et le devoir d’interroger les croyants sur leur conduite de vie et leurs connaissances sur les questions relatives à la foi, afin de s’assurer qu’ils puissent continuer à prendre la cène. Ceci vaut encore plus pour celles et ceux qui se préparent à leur première communion.

Chez Calvin, il était d’usage de célébrer la cène 4 fois par ans, et il y avait donc 4 dates d’examens prévus.

En bref !

Les réformateurs ne connaissent pas la confirmation au sens que nous donnons actuellement au terme. Ils ont introduit le catéchisme avec un enseignement des choses de la foi, et des examens à différer moments de l’année pour vérifier à la fois les connaissances et la bonne conduite des croyants.  Ainsi Luther et Calvin voient aussi dans le suivi de cet enseignement la condition pour participer à la cène.

Zwingli justifie la nécessité de l’institution de la confirmation notamment en raison de la possibilité du baptême des enfants, auquel il manquerait la dimension de foi personnelle.

Aujourd’hui dans notre Eglise (EPUdF)

Dans la constitution de l’EPUdF, la confirmation ne figure que dans les règlements d’application comme une possibilité pour les Églises locales et paroisses. Ce qui est inscrit dans les articles de la constitution, c’est le baptême et la catéchèse.

Article 31 – Baptême et accueil

R §1– Personnes baptisées

L’Église protestante unie de France baptise les petits enfants, comme les personnes qui le demandent et confessent que « Jésus-Christ est le Seigneur ».

  • 2 – Participation de la communauté

Pour que le sens du baptême soit clairement affirmé, il doit être administré dans une assemblée de l’Eglise. Si des circonstances particulières, dont le conseil presbytéral est saisi, conduisent à célébrer le baptême en-dehors d’un culte de la communauté, la présence de celle-ci doit être marquée par la participation d’au moins un ou deux conseillers presbytéraux ou membres de l’Église, en-dehors de la famille de l’enfant ou de l’adulte appelé à recevoir le baptême.

  • 3 – Accueil dans lEglise

Toute personne baptisée qui en fait la demande peut, après entretiens pastoraux, être accueillie au cours du culte dans l’Église protestante unie.

Article 33 – Catéchèse

  • 1 Chaque paroisse ou Eglise locale doit organiser une formation biblique, spirituelle et ecclésiale adaptée aux différents âges. Elle y invite tous les enfants.
  • 2 – Lors de leur catéchèse, les catéchumènes, jeunes ou adultes, sont appelés à confesser que « Jésus-Christ est le Seigneur », à recevoir le baptême s’il ne leur a pas déjà été donné, à participer à la Sainte Cène et à s’engager dans la vie de l’Église.

Le règlement d’application de l’article 33 mentionne la confirmation, mais uniquement dans le cadre de dispositions spécifiquement luthériennes.

Article 33 – Règlement d’application du §2

Dispositions spécifiques luthériennes

  • A bis – Le catéchisme en vue de la confirmation est donnée dans l’esprit du Petit Catéchisme de Martin Luther et comporte un enseignement biblique, doctrinal, historique et spirituel. Le pasteur et les catéchètes utilisent le matériel reconnu ou recommandé par les instances luthériennes compétentes de l’Eglise protestante unie de France. L’admission à la confirmation peut être précédée d’un entretien entre les catéchumènes et le conseil presbytéral, portant sur les matières de l’enseignement religieux.
  • B bis – Par la confirmation, l’Eglise annonce aux catéchumènes que Dieu les confirme dans l’alliance du baptême qu’ils ont reçu étant enfant. C’est l’occasion pour eux de prendre l’engagement de suivre Jésus-Christ, comme l’expriment les textes liturgiques.
  • C bis – Pour être admis à la confirmation, il faut avoir suivi régulièrement une instruction catéchétique pendant au moins deux années consécutives et être âgé de 15 ans ou plus au cours de l’année. Des dispenses, pour les situations particulières, pourront être accordées par l’Inspecteur ecclésiastique, sur la demande explicite du catéchumène, accompagnée de l’avis du pasteur. La confirmation ne peut être refusée sans un motif particulièrement grave à un catéchumène qui a satisfait aux conditions précitées. Si, néanmoins, le pasteur estime devoir retarder ou refuser l’admission d’un catéchumène à la confirmation, il peut le faire avec l’accord du conseil presbytéral.

 

Que peut-on en retenir pour notre pratique aujourd’hui ?

Maintenir un rite de la confirmation et la pratique qui en suit doit certainement prendre en considération plusieurs aspects et ne peut se réduire à un seul :

  • L’aspect de la conversion individuelle : que faisons-nous pour accompagner des jeunes ou des adultes dans une conversion individuelle ?

Quelques pistes : écriture d’un témoignage personnel – offrir des outils et un cadre pour poser ses questions, pour confronter des idées, pour apprendre à exprimer ses propres convictions.

  • L’aspect communautaire : que faisons-nous pour dire que le baptême et la confirmation expriment notre appartenance à la communauté, à l’Eglise ?

Quelques pistes : impliquer la paroisse dans la catéchèse et dans le rite de la confirmation – permettre aux jeunes de participer à des activités, par exemple à la préparation d’un culte – favoriser la convivialité…

  • L’aspect enseignement : que faisons-nous pour faire de l’enseignement une action continue ? La confirmation n’est pas un diplôme à la fin d’un parcours mais devrait donner envie de continuer dans cet esprit.

Quelques pistes : proposer des moments intergénérationnels autour d’un thème -favoriser des témoignages à tout âge.

  • L’aspect eau et esprit / action humaine – action divine : que faisons-nous pour faire comprendre que l’action de Dieu envers nous reste toujours libre ? Personne ne peut maitriser l’action de Dieu en et envers nous. Mais la confiance dans le fait qu’il agisse peut se créer au-delà des preuves. Il est peut-être nécessaire de le fait de célébrer ou non la confirmation : c’est une offre, pas une obligation.

Quelques pistes :  La liturgie de confirmation est à revoir car le langage compte : qui confirme quoi, que signifie-t-on à cette occasion ?

  • L’aspect accès à la Cène : Cette question ne devrait plus être un sujet puisque nous accueillons déjà les enfants à la Cène (voir décision du synode de Soissons de l’ERF, en 2002). Si on veut toutefois signifier cet accent au moment de la confirmation, il nous faut probablement réfléchir à comment le soigner.

Quelques pistes : en travaillant la liturgie avec les jeunes, en faisant une Cène plus explicative et festive le jour de la confirmation.

Sources : Konfirmation früher und heute: Die Geschichte des Festes | Sonntagsblatt.de

Crédits : Christina Weinhold (EPUdF), PointKT, Photo de Levi Guzman sur Unsplash




Jésus et les enfants !

Voilà une animation sur le baptême dans l’Eglise réformée avec le descriptif pour l’animateur/trice et une fiche pour l’enfant.
Elle permet une approche biblique avec un temps de réflexion, un moment créatif et une discussion.
Cette animation de 45 minutes fait partie du parcours sur le baptême.

Animation Jésus et les enfants

Nicole Awais, service de formation de l’EERF, PointKT, Photo Pixabay




Anamnèse et profession de foi

A l’occasion de la Pentecôte 2023, le pasteur Eric George (EPUdF) a proposé une liturgie d’anamnèse du baptême et de profession de foi, afin d’éviter l’utilisation du mot « confirmation » qui prête à confusion. Dans cet article, publié initialement sur son blog, il explique les raisons de son choix. Vous trouverez en-dessous la liturgie qu’il a construite.

Pourquoi ne pas parler de confirmation ?

Parce que le baptême est important, parce que les mots ont un sens, je reste réticent à l’emplois du terme « confirmation ». Une explication…

Lors de la Pentecôte 1985 (?), avec quelques copains, nous recevions une gifle de l’évêque de Nancy pour notre confirmation (pour mes lectrices et lecteurs qui l’ignoreraient, j’ai grandi et découvert Jésus Christ dans l’Eglise catholique). On nous avait parlé lors de la préparation d’un « Sacrement de l’Esprit ». Je n’y avais rien compris. Mais je savais que malgré mon milliard de questions et de refus, je croyais et que cette foi était importante pour moi.

Une douzaine d’années plus tard, je suis pasteur de l’Eglise réformée de France. Ma confirmation a été une étape positive de ce chemin mais je suis toujours un peu embarrassé pour expliquer, pour parler de ce temps aux jeunes. Pourquoi ce mot ? Qu’est-ce qu’on confirme au juste ? Et, au cours d’une discussion, un prêtre me dit qu’à la base, la confirmation, c’est la confirmation par l’évêque du baptême célébré par les prêtres, ses auxiliaires. Et enfin, la confirmation prend tout son sens. Dans l’Eglise catholique romaine. Mais moi, pasteur de l’Eglise réformée de France (à l’époque), je bascule du malaise à l’opposition franche au terme de confirmation.

D’abord au nom de l’importance que j’attache au baptême. Le baptême d’un enfant ou d’un adulte est proclamation que l’amour de Dieu nous précède toujours. « Quoi que tu fasses, quoi que tu aies, quelle que soit ton histoire, tu es aimé de Dieu ». Cette affirmation n’a pas besoin d’être confirmée. En baptisant, l’Eglise obéit à un ordre qui la dépasse. Je ne vois pas très bien quel besoin elle aurait de confirmer, de renforcer ce geste. Mon principal reproche envers ce terme de confirmation c’est qu’en sous-entendant que le baptême doit être confirmé, il en amoindrit la puissance.

On me rétorque parfois qu’à la confirmation, on confirme les engagements pris lors du baptême… Mais d’une part, je rends grâce chaque jour que l’amour de Dieu pour moi ne dépende pas de la tenue de mes engagements… Et puis, dans nos liturgies, on demande aux parents de s’engager à prier pour leur enfant, à lui parler de son baptême. Je n’ai jamais entendu demander à un confirmand si ses parents ou son Eglise avaient bien fait le boulot…

On me reprochera de pinailler sur les termes. C’est sans doute là mon moindre défaut, mais je trouve dangereux et dommage d’utiliser un terme, juste parce que c’est ce mot-là qu’on a toujours employé, sans réfléchir à ce qu’il induit. Dangereux parce qu’aujourd’hui, l’absence de confirmation vaut généralement annulation. Sans confirmation de la SNCF, je peux légitimement me demander si mon train partira… Sans confirmation, mon baptême reste-t-il valide ? Et je trouve dommage de nourrir, chez les jeunes, l’idée que les mots de l’Eglise ne veulent rien dire.

Bien sûr, je crois important de marquer une étape d’un parcours de foi, de signifier publiquement aux jeunes qu’à la fin d’un parcours de caté, ils prennent une place différente dans l’Eglise et de les encourager à témoigner devant elle de leur foi, de leur espérance, de leur questionnement. Mais quitte à puiser dans un vocabulaire partagé avec l’Eglise catholique, je préférerais qu’on prenne une expression qui a un sens et que l’on parle de profession de foi.

J’ai bien conscience qu’avec cet article, je m’élance contre un moulin à vent. Mais la posture de Don Quichote n’est pas pour me déplaire. Et ces derniers temps, ce moulin à vent m’a paru prendre un peu plus d’importance.

Post scriptum :
Dans les discussions qui ont suivi la publication de cet article, on me fait remarquer que lors de la confirmation c’est Dieu qui confirme le chrétien dans l’alliance de son baptême.
J’entends volontiers et, en effet, il est bon de redire une parole qui a été adressée alors que le baptisé ne pouvait la comprendre.

Je persiste néanmoins à dire que le terme est mal choisi.
D’abord, ce qui se vit dans la plupart des paroisses que je connais est de l’ordre de la profession de foi : les jeunes témoignent de leur foi et de leur engagement devant l’assemblée. Et je trouve plutôt bien de leur donner la parole.
Ensuite, et surtout, le vocabulaire théologique offre un mot pour évoquer une mémoire active, un rappel qui rend présent : ce mot, c’est anamnèse. Oui, c’est plus jargonneux que confirmation, cela réclame plus d’explications mais au moins cela n’induit pas la notion d’un baptême qui serait à confirmer…

Proposition de liturgie

Une question de vocabulaire (glissée au début du culte, au moment de l’accueil par exemple)

Nous avons l’habitude dans notre Eglise de parler de confirmation, un mot que nous avons gardé de notre héritage catholique. Aujourd’hui, confirmer une parole, c’est la renforcer. Souvent même, tant qu’une parole n’a pas été confirmée, il vaut mieux ne pas en tenir compte… L’information n’a pas été confirmée… elle est incertaine… Vais-je aller à un rendez-vous médical s’il ne m’est pas confirmé ? Je peux mais je prends un risque… En période de grèves, puis-je compter sur mon train ou sur mon vol s’il n’a pas été confirmé ? Pas sûr… C’est à confirmer : c’est à prendre avec des pincettes…

Les baptêmes de NN… ne sont pas à confirmer, ils ne sont pas incertains. Même sans confirmation, la promesse de Dieu est sûre, elle n’est pas à prendre avec des pincettes, elle n’a même pas besoin de notre réponse.

C’est une habitude dans notre Eglise d’utiliser ce mot mais ce n’est pas une règle, il n’y a pas de décision synodale… Alors, comme je préfère utiliser des mots compliqués que d’utiliser des mots de la vie de tous les jours à contre sens, ce matin, je vais parler d’anamnèse (nous ferons vivre le souvenir du baptême, parce que nous, nous avons besoin qu’on nous redise les choses) et de profession de foi (nous entendrons NN… dire leur foi avec leurs mots), nous partagerons la cène avec eux.

Comme je l’ai dit, il n’y a pas de règle, moi je n’emploierai pas le terme de confirmation, mais vous, vous faites ce que vous voulez. Je vous demande juste de vous rappeler qu’un baptême non confirmé n’est pas moins valable qu’un baptême « confirmé ».

Anamnèse du baptême 

NN… lorsque vous étiez enfants, vos parents ont demandé votre baptême. Avec le baptême, l’Église a affirmé le grand Oui que Dieu pose sur la vie de chacune et chacun d’entre vous.
Aujourd’hui, à votre demande, je vais, au nom de l’Eglise, redire ce Oui qui a été manifesté au moment de votre baptême, ce Oui que vous étiez trop petits pour comprendre, ce Oui qui précède même la demande de vos parents.
En effet si nous aimons Dieu c’est parce qu’il nous a aimé le premier.

Rappels individuels du baptême avec imposition des mains

NN, Dieu t’aime. Depuis ton enfance, il te bénit, il te garde, il fait route avec toi.

Verset personnalisé pour chacune et chacun.

Exhortation à l’assemblée

Frères et sœurs, lors de leurs baptêmes, l’Église a accueilli NN… Elle a témoigné que leurs places étaient marquées, elle a affirmé qu’ils resteraient toujours libres de s’éloigner de l’Eglise mais que, toujours, ils pourraient y revenir. Cette liberté et cette promesse nous les réaffirmons aujourd’hui ! Cette liberté, elle est aussi manifestée par NN… qui ont préféré attendre : qu’ils et elles sachent que nous nous réjouissons de la liberté qu’ils et elles manifestent, qu’ils et elles sachent également, et que nous en prenions conscience aussi, qu’ici, ils et elles ont toujours leur place.

Lors des baptêmes de NN…, l’Église a également affirmé son espérance : « Ce sera notre joie que chacun d’eux confesse un jour que Jésus Christ est le Seigneur ».

Frères et sœurs ce jour est venu. Tout à l’heure, avec leurs mots, NN… diront leur foi au Dieu de Jésus-Christ. Pour renouveler cet accueil, pour manifester votre joie, je vous invite à vous lever…

Frères et sœurs, en rappelant leurs baptêmes à NN…, en leur redisant ce Oui posé sur leur vie, nous nous rappelons notre propre baptême. Ce matin, nous accueillons joyeusement un frère et une sœur majeurs dans leur foi. Ils feront route avec nous sur ce chemin que Jésus ouvre pour nous.

Louange-Péché-Pardon (avec les textes choisis par les jeunes)

Professions de foi de chaque jeune

Confession de foi

XXX avec vos mots, vous avez dit votre foi. Vivre sa foi en Église, c’est poser ses mots à soi, c’est aussi accueillir les mots des autres. Avec l’Église rassemblée autour de vous, nous affirmons donc notre foi avec le Symbole des Apôtres

Célébration des baptêmes

Lectures bibliques et prédication

Célébration de la cène

Bénédiction et envoi

Crédits : Eric George (EPUdF), PointKT, Image de Rusyena (Unsplash)




Symboles et sens du baptême

Voilà une animation sur les symboles et le sens du baptême dans l’Eglise réformée avec le descriptif pour l’animateur/trice et une fiche pour l’enfant.
Elle permet une approche biblique avec un temps de réflexion, un moment créatif et une discussion.
Cette animation de 45 minutes fait partie du parcours sur le baptême.

Animation sur les symboles et le sens du baptême

Nicole Awais, service de formation de l’EERF, photo Pixabay




Un parcours pour la Semaine sainte à vivre à l’extérieur de l’église

Au moment des confinements, nous voulions proposer une activité pour les familles autour de Pâques sans les rassembler au même moment au même lieu. Comme le temple de la paroisse a une façade vitrée plain-pied qui donne vers un jardin, il était facile de permettre un accès par l’extérieur. Nous avons donc proposé un parcours autour du temple dans les semaines qui ont précédé Pâques.

A l’entrée du parcours, à l’abri, les familles trouvaient une boite fermée par un couvercle (une protection contre les intempéries) avec à l’intérieur une feuille de route par personne et quelques matériaux à utiliser.
Nous avons affiché sur les vitres du temple (par l’intérieur, visible à l’extérieur) des pancartes d’un kamishibaï autour des histoires de Carême et de Pâques.

Comme dans un chemin de croix, chaque station avait un numéro et ce numéro faisait référence à un passage dans le livret. Il y avait à chaque « station », autour de chaque image, un extrait biblique à lire et une proposition d’action comme par exemple : mettre du parfum comme Jésus qui reçoit du parfum d’une femme, prier, cueillir des fleurs, déposer une pierre pour une situation qui nous rend triste, manger un œuf en chocolat pour se ressourcer avant de repartir, etc.

Télécharger la feuille de route du parcours

Crédits : Christina Weinhold (EPUdF) – PointKT ; Photo Markus Spiske (Unsplash)




La célébration du baptême

Voilà une animation sur le baptême dans l’Eglise réformée avec le descriptif pour l’animateur/trice et une fiche pour l’enfant.
Elle permet une approche biblique avec un temps de réflexion, un moment créatif et une discussion.
Cette animation de 45 minutes fait partie du parcours sur le baptême.

Animation sur la célébration du baptême

Nicole Awais, service de formation de l’EERF, photo Pixabay




Respire, Espère. Recevoir sa paix pour agir avec espérance

A l’été 2025, des centaines de jeunes se rassembleront en Dordogne pour le rassemblement « Le Grand Kiff » autour du thème : « Respire. Espère. Recevoir sa paix pour agir avec espérance. » Inspirée de l’Evangile selon Jean 20, 19-23 cette thématique est déclinée de nombreuses manières pendant mais aussi avant le rassemblement.

De nombreuses animations ont ainsi été créées pour accompagner ce projet, à destination des adolescents, des jeunes et des jeunes adultes.

Télécharger l’affiche du Grand Kiff.

Pour en savoir plus sur le Grand Kiff et avoir accès à d’avantage d’informations et animations : voir le site du Grand Kiff.

Crédits : Daniel Cremer (EPUdF), Le Grand Kiff, PointKT




Baptême de Jésus

Voilà une animation sur le baptême de Jésus avec le descriptif pour l’animateur/trice et une fiche pour l’enfant.
Elle permet une approche biblique avec un temps de réflexion, un moment créatif et une discussion.
Cette animation de 45 minutes fait partie du parcours sur le baptême.

Animation baptême de Jésus

Nicole Awais, service de formation de l’EERF, photo Pixabay




Jean-Baptiste

Voilà une animation sur Jean-Baptiste avec le descriptif pour l’animateur/trice et une fiche pour l’enfant.
Elle permet une approche biblique avec un temps de réflexion, un moment créatif et une discussion.
Cette animation de 45 minutes fait partie du parcours sur le baptême.

Animation Jean le Baptiste

Nicole Awais, service de formation de l’EERF, Point KT, photo Pixabay