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- Fêter Dieu avec des enfants polyhandicapés

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Ils sont polyhandicapés. Ce sont des garçons et des filles. Ils sont protestants, catholiques, parfois musulmans ou bouddhistes. Ils sont âgés de huit à vingt ans.
Parce qu'ils sont handicapés, ils fréquentent une fondation protestante où nous essayons de vivre Dieu avec eux.
Comment ? 

 Fêter Dieu avec des enfants polyhandicapés

Ils sont polyhandicapés. Ce sont des garçons et des filles. Ils sont protestants, catholiques, parfois musulmans ou bouddhistes. Ils sont âgés de huit à vingt ans.
Parce qu'ils sont handicapés, ils fréquentent une fondation protestante où nous essayons de vivre Dieu avec eux.
Comment ? Ils ne parlent pas. Ils ne comprennent pas le sens des mots, ni la symbolique d'une image. Ils ont des handicaps moteurs sévères, donc leur gestualité est limitée. Pour trouver comment vivre Dieu avec eux, nous ne pouvons éviter de nous poser la question : qui est Dieu pour nous. Nous, c'est une équipe de catéchètes éducateurs ou d'éducateurs catéchètes selon les périodes et les fluctuations de notre propre enthousiasme, peut-être même de notre propre foi.
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Célébrer Dieu

Nous avons voulu célébrer Dieu ensemble avec eux. Pour cela nous quittons leur lieu de vie habituel pour nous rendre à la chapelle de la fondation. Chaque enfant est accompagné par un adulte. Nous nous mettons en marche pour vivre quelque chose d'exceptionnel, hors du quotidien. Au fil du temps les enfants ont appris à reconnaître le chemin. Sur la route ils peuvent manifester leur enthousiasme ou au contraire leur non-envie parfois aussi leur indifférence...
De par leur handicap, ces enfants-là sont souvent indifférenciés. Leur identité est mal construite. Comme des tout-petits, ils sont centrés sur eux-mêmes. Penser que nous pourrions former avec eux une communauté vivante semblait être une gageure. Et pourtant c'est bien ainsi que cela se traduit depuis plus de dix ans maintenant.
Rassemblés autour de l'autel, à égalité pour une fois devant Dieu, nous sommes présents, chacun avec ses propres faiblesses mais aussi avec ses richesses.
La célébration commence par un temps d'écoute musicale. Il s'agit de se recueillir, d'entrer dans ce moment privilégié, de marquer la coupure avec l'extérieur.
Ensuite c'est le moment très important de l'accueil personnalisé de chacun des participants. Chacun de nous est salué par son nom et un petit mot personnel. Nous sommes toujours étonnés de l'impatience que certains enfants manifestent dans l'attente d'être interpellés, ou de leur réaction au moment où on prononce leur nom, surtout si cet appel est accompagné d'un geste.
 
Des chants
 
Ils rythment le moment du culte. Nous avons la chance d'avoir des catéchètes musiciennes.
Nous remarquons toujours à quel point il est important de choisir des chants que les enfants reconnaissent au bout d'un moment. Ils peuvent alors se joindre à nous avec leurs voix, leurs cris ou leurs applaudissements et c'est leur façon de louer Dieu.
 
Des prières
 
Elles sont choisies selon le thème du jour. Un psaume est souvent antiphoné au début de la célébration. A la fin nous proposons une prière d'intercession qui débouche sur le Notre Père. Cette prière universelle est un moment fort du culte. C'est à cet instant souvent, que pour moi, la présence de Dieu au milieu de nous se fait presque palpable.
 
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Le Sonnenhof
 

Deux réflexions nous paraissent fondamentales :
- Qu'est-ce qui est essentiel dans un texte biblique ?
- Et comment allons nous le transmettre aux enfants pour qu'ils puissent le percevoir avec leur sens ?

Chaque année, nous choisissons un thème que nous illustrons selon les moments de l'année liturgique mais aussi en fonction de nos préoccupations du moment. Notre thème de cette année est celui des animaux de la Bible.
 
La création  :
 
Dieu a créé les animaux de la terre et l'homme est responsable de ces animaux. Aux enfants nous avons voulu faire comprendre qu'eux aussi étaient responsables de ceux qu'ils avaient apprivoisés.Chacun d'eux a choisi une peluche d'animal. A chaque culte de l'année l'enfant revient avec sa peluche, qui à un moment donné sera "l'acteur" d'une des célébrations.
 
Comme les bergers dans les champs nous attendons Noël  :
 
Comme eux, seuls dans la nuit avec nos animaux, nous ne savons pas que c'est à nous que l'ange annoncera la nouvelle de la naissance de Jésus Enfin cette annonce nous est faite. Bientôt, nous verrons Dieu.
 
Noël, Jésus est né. 
 
Allons le voir. Après la lecture du texte de Noël, nous nous mettons en marche. Chaque enfant et chaque adulte dépose dans la crèche son animal en peluche. C'est une manière de dire que nous voulons faire confiance à Jésus en lui confiant ceux dont nous sommes responsables.
 
Au rythme des fêtes, l'année se poursuivra.

Pour chacun des animaux, nous essayerons, par des attitudes corporelles, de traduire les attentes de Dieu vis à vis de nous. Ce que les enfants comprennent ou même perçoivent nous échappe.
Mais n'en est-il pas de même pour toute personne ? Nous cherchons à leur permettre de vivre des choses. Ce vécu est toujours soutenu par une parole pour que ce que nous voulons faire soit reconnu par les adultes qui accompagnent. A leur tour, les enfants nous font vivre des choses et deviennent des relais de la parole de Dieu pour nous. Ce qui est important, c'est qu'en traduisant ainsi Dieu en actes, nous leur donnons la possibilité de répondre.
II est fondamental d'accepter que quelquefois ils répondent non ! Quand François a jeté sa peluche loin de la crèche ou quand Jack lui a fait un bisou avant de la déposer, je n'ai pas à juger ni à forcer un geste. Je respecte ce que je vois et quelquefois j'en tire des enseignements pour ma propre foi.
C'est seulement à cette condition que nous formons avec eux une communauté vivante où chacun donne et où chacun reçoit.
Martine Léonhart, Directrice adjointe Le Sonnenhof, Bischwiller
Archives PointKT, n° 22 – Avril, mai juin  1998
 

 

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- La beauté des étoiles et la grandeur de l’univers : une merveille !

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Une animation très simple à mettre en œuvre pour réaliser, à l’aide de quelques objets très simples, la grandeur de l’univers, et partager les questions et l’émerveillement du psaume 8. 


Objectif

En visualisant la distance entre la terre et le soleil, prendre conscience de l’immensité de l’univers, et partager nos réactions et nos questions face à celle-ci. Découvrir ce qui nous rapproche de l’émerveillement du psaume 8.


Texte biblique

Psaume 8 (voir fiche biblique)
 

Matériel

Un petit ballon (ou un autre objet sphérique d’environ 14 cm de diamètre), une tête d’épingle, un grain de sable, une ficelle de 15 mètres de long.

Déroulement

1. Introduction
Expliquer aux enfants que les distances dans l’univers sont tellement grandes qu’on a de la peine à les imaginer. Et qu’on leur propose donc de les représenter en plus petit.

2. Le soleil, la terre et la lune

Si le ballon est le soleil, leur demander quelle est en comparaison la taille de la terre. Recueillir leurs estimations et voir qui tombe le plus juste. La bonne réponse est un peu plus d’un millimètre.  Pour voir ce que cela représente, mettre à côté du ballon une tête d’épingle. Faire ensuite évaluer la distance entre le soleil-ballon et la terre-tête d’épingle. Après avoir recueilli les réponses des enfants, utiliser la ficelle de 15 mètre pour situer la terre à la bonne distance. Pour parcourir cette distance, la lumière du soleil, qui va pourtant à la plus grande vitesse possible, met 8 minutes. Continuer avec la lune : un peu moins d’un demi millimètre (montrer un grain de sable, et le placer à 3,8 centimètres de la terre). 

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 3. Etoiles et galaxies
Toujours en demandant aux enfants de proposer leurs évaluations, passer à l’étoile la plus proche, Proxima du Centaure. Moins grande que le soleil (une bille de 2 centimètres de diamètre), elle serait…à 4300 kilomètres de là !
Mais toutes les étoiles ne sont pas aussi petites. Il existe des étoiles géantes 800 fois plus grandes que le soleil, ce qui en ferait des sphères de 110 mètres de diamètre.
Et dans l’univers, les étoiles sont innombrables : à elle seule, notre galaxie en compte entre 200 et 400 milliards. A raison d’une étoile par seconde, il faudrait quelque chose comme 10 000 ans pour toutes les compter.
Et il y a 150 à 200 milliards de galaxies...

A partir de cette animation, et déjà au courant de celle-ci, recueillir les réactions et les questions des enfants, susciter éventuellement le débat, et garder les interrogations en réserve.

4. La beauté de l’univers
Si on en a la possibilité, montrer des photos de l’espace, tirées de livres ou de sites d’astronomie (par ex. http://hubblesite.org/gallery/album/)

5. Lecture du psaume 8.
Demander aux enfants ce qui pour nous a changé et ce qui est resté semblable depuis l’époque de la Bible, et noter leurs réponses sur un panneau.
Aider les enfants à réaliser que depuis toujours, {yootooltip title=[l´être humain a cherché à comprendre l´univers]}On trouvera par exemple sur Wikipédia [http://fr.wikipedia.org/wiki/Astronomie] de multiples renseignements sur l´histoire et les découvertes de l’astronomie.{/yootooltip} et s’est émerveillé devant sa grandeur et sa beauté. Nous savons aujourd’hui q’il est bien plus grand et plus complexe que ce que les hommes et les femmes de la Bible imaginaient en fonction des connaissances de leur époque. Les découvertes de l’astronomie augmentent encore notre étonnement et notre émerveillement. En effet, plus les scientifiques progressent, plus nous réalisons avec eux combien la grandeur de l’univers nous dépasse, et combien nous avons plus de questions que de réponses.

Au fond, notre situation n’est pas si différente de celle de l’auteur du psaume 8. Devant la beauté des étoiles, la foi biblique ne propose pas une explication ou une théorie de la création, mais avec les connaissances dont elle dispose, elle cherche à comprendre et s’émerveille en s’interrogeant sur Dieu et sur la place de l’être humain au milieu de l’immensité.

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6. Conclusion
Terminer en relisant le psaume 8, ou par le psaume 150 ou une autre prière d’émerveillement.

 

Annexe : quelques mesures astronomiques avec mise à l’échelle (10 milliards de fois plus petit)

Soleil  

diamètre : 1'392'000 km
=>  13.92 cm

 

Terre

diamètre :12'756 km km
=> 1.28 mm

distance par rapport au Soleil : 149'600'000 km
=> 14.96 m

Lune

diamètre 3'476 km
=>  0.35 mm

distance par rapport à la Terre : 384'000 km
=>  3.84 cm

Neptune

 

distance par rapport au Soleil : 4'500'000'000 km
=>  450 m

Proxima du Centaure

diamètre : 201'840 km
=>  2.02 cm

distance par rapport au Soleil : 43'000'000'000'000 km
=>  4'300 km

Une "grosse étoile"

diamètre = 800 x le soleil
=>  111.36 m

 

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- Tokyo godfathers

 Image Tokyo Godfathers, Satoshi KON. 2003, 90’
12 ans, suggéré 14 ans (tiré de http://filmages.ge.ch)

Un alcoolo, un travelo et une ado en crise, voilà le tableau de départ de ce film d’animation. On pourrait craindre le pire et pourtant, ces antihéros vont s’avérer touchants par leur humanité dont nous manquons parfois…La veille de Noël, ces trois sans-abri, Gin, Hana et Miyuki découvrent un bébé abandonné. S’ensuit un road movie pour retrouver les parents. L’enfant devient le révélateur du passé de chacun des protagonistes. Gin, qui noie son remord dans l’alcool et qui se ment à lui-même finit par avouer qu’il a quitté sa femme et sa fille parce que criblé de dettes de jeu. Hana, lui-même abandonné à sa naissance, désire garder ce bébé pour lui offrir l’amour qu’il n’a pas reçu. Miyuki, adolescente qui a fuit ses parents après avoir asséné un coup de couteau sur son père auquel elle reprochait un manque d’amour, désire reprendre contact avec sa famille. Les rencontres fusent. La rédemption et les réconciliations deviennent possibles…

Pistes de travail :
  • Gin et Miyuki sont rongés par de nombreux remords : les énumérer, puis montrer comment, tout au long de leurs péripéties, ils font acte de rédemption (Gin accompagne un vieil homme dans ses derniers instants de vie, Miyuki est kidnappée, puis relâchée).
  • Montrer comment l’enfant joue un rôle de catalyseur qui permet aux protagonistes de faire face à leur passé.
  • Dresser la liste de toutes les rencontres que vivent nos trois héros et ce que chacune des rencontres amène. On peut utiliser le tableau ci-dessous et inscrire dans chaque case la réaction provoquée chez les protagonistes.
 
 Gin                          Hana                    
Miyuki                    

Le bébé 

 

   

Le père de Miyuki

 

   

L’homme en panne

 

   

L’ancien créancier de Gin 

 

   

Le justicier 

 

   

La femme du justicier

 

   

La femme aux chats

 

   

Le vieux clochard

 

   

L’alcoolique

 

   

Les jeunes voyous

 

   

Le docteur

 

   

La fille de Gin

 

   

La « mère » de Hana

 

   

La kidnappeuse du bébé

 

   

Le mari de la kidnappeuse

 

   

Les parents du bébé 

 

   
 
  • Montrer comment chaque personnage souffre d’un manque d’amour qu’il cherche à combler de manière faussée ou maladroite, et comment ce bébé - « un miracle » ne cesse de dire Hana - permet à chacun de changer sa réalité pour ainsi donner un nouveau sens à sa vie.
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- Fauteurs de paix

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Fauteurs de paix, quatre documentaires, 2006, 104’
Série de l’Avent du Jour du Seigneur, France 2
Jeunes et adultes

Ces quatre documentaires concernant quatre régions différentes du monde s’attachent à montrer les actions de plusieurs personnes ou organisations pour maintenir ou créer des espaces de paix dans des contrées difficiles. Le chemin de la paix a de nombreuses facettes.

Résumés :

  1. Sant’Egidio : Une communauté au service de la paix, Bernard MANGIANTE, 26’, diffusée le 27 novembre 2005.

    La communauté de Sant’Egidio a été créée à Rome en février 1968 par Andrea Riccardi. Aujourd’hui cette communauté catholique compte 50'000 laïques dans septante pays.

    Ce documentaire s’attache à la présence de cette communauté au Mozambique, où, après avoir réussi à faire un travail de médiation qui a débouché sur un traité de paix en 1992, elle s’occupe de mettre en place un programme dénommé Dream avec les autorités sanitaires locales pour lutter contre le SIDA.
  2. Irlande du Nord : Ligne de paix, Marc MAISONNEUVE, 26’, diffusée le 4 décembre 2005

    A Belfast, une « ligne de paix » continue de séparer les protestants des catholiques.  Malgré le traité de paix signé en 1998, les tensions règnent encore. C’est dans cette zone de paix qu’une communauté œcuménique s’est installée pour favoriser le dialogue. Une école y a vu le jour, il y a vingt-cinq ans, dont la particularité et la règle est la parité entre les deux confessions. Sœur Anne, une membre de cette communauté œcuménique et co-fondatrice de cette école, porte à cœur de faire découvrir aux jeunes élèves les lieux, les coutumes et les habitudes de chacune des deux confessions.

    Ce documentaire s’attache à montrer l’effort accompli en Irlande du Nord par cette communauté pour rapprocher les deux confessions. Les jeunes apprennent, dans cette école, à connaître leur voisin pour tenter d’enrayer l’héritage de leurs parents.
  3. Colombie : Les brigadistes de la paix, José BOURGAREL, 26’, diffusée le 11 décembre 2005

    La guerre civile qui sévit en Colombie est l’une des plus anciennes et des plus meurtrières. Les violations du droit international humanitaires sont monnaie courante. Deux membres des brigades de la paix internationales (PBI : Peace Brigades International) sont chargés de se rendre à San José de Apartado pour tenter de garantir un peu de paix et de sécurité. Cette organisation offre une protection pour la population locale par un accompagnement physique de volontaires étrangers qui sont en lien avec leur pays d’origine, permettant ainsi que la communauté internationale soit au courant des exactions commises dans ce pays.
  4. Chypre : Soixante voix et un seul message, Agnieszka ZIAREK, 26’, diffusée le 18 décembre 2005

    En 1974, Chypre est séparée en deux, suite à l’invasion du nord de l’île par l’armée turque. Depuis l’an 2000, plusieurs initiatives pour la paix entre les deux camps ont vu le jour, dont une collecte de sang, les YEP (Youth encounters for peace) ou une chorale qui réunit une soixantaine de personnes chaque semaine où l’on apprend des morceaux dans les deux langues de l’île.
Pistes de travail :
 
  • Quels sont les chemins de paix choisis dans l’un ou l’autre de ces pays ?
  • A mon avis quel est le chemin qu’il faut parcourir pour pouvoir parler de paix avec un ennemi ?
  • Suis-je capable d’aller au devant d’une personne qui m’est hostile pour ouvrir un dialogue ?
  • Qu’est-ce qui peut séparer les personnes ? Quels sont les conflits que nous pouvons rencontrer dans nos vies qui nous poussent à changer de chemin, de voies, d’amis, etc. ?
  • A mon niveau, que puis-je faire ou offrir pour un espace de paix avec mon voisin, ma famille ou toute autre personne avec laquelle je pourrais être en conflit ?
  • Quel chemin de paix ai-je à parcourir pour arriver à rencontrer celle ou celui qui m’a blessé ? Quels sont les pas que je suis capable de faire pour aller à sa rencontre et ceux que je ne peux pas faire ? Quelles sont les aides dont j’ai besoin ?
Lire la suite Fauteurs de paix

- Marie, Joseph : en chemin pour accueillir Dieu

Image  Voici deux rencontres préparées et vécues dans le temps de l’Avent 2004 à Genève, dans la Communauté œcuménique des personnes handicapées et de leurs familles. La première fait revivre le récit de l’annonciation à Marie, dans l’évangile de Luc, la seconde le rêve de Joseph, dans l’évangile de Matthieu. Toutes deux centrées sur un élément visuel - un dessin, une reproduction de chapiteau - elles nous ouvrent à la venue de Dieu vers nous, et nous invitent à cheminer vers lui.

La Communauté œcuménique des personnes handicapées et de leurs familles regroupe des enfants, des jeunes et des adultes handicapés. Elle offre un enseignement religieux et un accompagnement spirituel à des personnes vivant principalement avec un handicap mental, et/ou polyhandicapées. Elle prépare les jeunes à la communion et à la confirmation. Elle est aussi un lieu d’échange et de rencontre pour les familles, des professionnels de l’éducation, et toutes personnes concernées.

Précision :
Chaque rencontre s’ouvre par un moment assez ritualisé : mise en place du groupe des enfants (10-15 ans), prière gestuée, la même pour toute l’année ; chant, pratiquement le même pour toute l’année. Puis un moment est pris pour rappeler la/les rencontre/s précédente/s, avant d’aborder le thème du jour.
Certains groupes travaillent plus avec les images, d’autres avec les chants, d’autres avec le dialogue, d’autres avec la narration. C’est pourquoi il est difficile de donner un déroulement détaillé. Nous avons davantage un canevas, sur lequel chaque catéchète s’appuie pour élaborer la rencontre de son propre groupe.
 
 
L’annonciation à Marie : on repart pour Nazareth

1. Objectifs

Dans une année entière dont le thème biblique est « le chemin », nous avons été frappés par tous ces voyages, ces mises en route, tant physiques que spirituelles, visibles qu’invisibles, dès qu’il y a rencontre entre Dieu et les humains. Cela est particulièrement clair au moment de la naissance de Jésus. Marie et Joseph ne peuvent pas rester inactifs après avoir reçu la nouvelle de la future naissance du Fils de Dieu. L’objectif de cette rencontre est de faire connaître ce mouvement pour Marie, et de le suggérer en chacun de nous.

2. Texte biblique : Luc 1,26-38

Des éléments importants : La mère du Messie est une vierge (v. 27-34) ;  la grandeur (v.32) et la filiation divine de l’enfant (v. 32 et 35) pour Dieu ; le règne perpétuel du Fils de David (v. 33) et l’engendrement par l’Esprit (v.35).

v. 31 …un fils que tu nommeras « Jésus »

Yeh’chou’a = Dieu sauve
 
 
« Luc dépeint la relation renouvelée de Dieu à l’humanité. Le Dieu fidèle va, une fois encore, commencer par une naissance. Le roi attendu ne sera pas seulement protégé par Dieu, mais il est déjà engendré par lui. La fin dépassera de beaucoup le commencement. L’Esprit est l’instrument eschatologique qui commence la fin, ici pour le Fils (1, 35) et, plus tard, pour le peuple (Ac 1, 8). Les expressions « trône de David » et « maison de Jacob » désignent une espérance locale, mais l’infinité même du Royaume implique qu’il s’étendra à l’univers tout entier. Le Fils de Dieu reçoit la possession souveraine du temps et de l’espace. Pour accomplir son dessein, Dieu choisit la finitude et l’insignifiance humaines, ici une jeune fille d’environ douze ans (1, 27), autrefois le jeune Gédéon (Jg 6, 15). Que l’impossible soit possible à Dieu (1, 37), se révèle dans l’écart entre la faiblesse des moyens et la grandeur du résultat. Mais faiblesse des moyens n’est pas faiblesse de la personne : Marie a une force intérieure et une foi éclatante. Ainsi le seuil du futur de Dieu est-il franchi d’un pas. »

François Bovon, L’Evangile selon saint Luc (1-9), Labor et Fides, 1991, p. 79

 
 
3. La rencontre
 
 
 
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Jean-François KIEFFER, 1000 IMAGES D'EVANGILE,
Copyright Les Presses Ile de France 2005, avec leur aimabale autorisation
 
Commencer par montrer cette image (télécharger l'image ) et conter l’histoire de l’annonce.

En mettant l’accent sur :

  • L’écoute ! De qui ? De quoi ?    
  • Dieu me parle ! Est-ce que je l’entends ?
  • Le regard ! Vers où ? Vers qui ?
  • Dieu me rejoint là où je suis (il chemine CHEMIN vers moi !) en m’envoyant quelqu’un, comme l’ange envoyé à Marie, qui se trouve à Nazareth.


Marie a dit OUI à Dieu. Malgré un message, qui semble impossible ! Et elle s’est mise en CHEMIN vers Elisabeth.

Et moi, qu’est-ce que je dis à Dieu quand il me dit qu’il est avec moi et qu’il m’aime ? Vers qui je vais ?

Terminer par le chant : « La première en chemin »
(chant d’origine catholique, paroles de Sr M.-C. Guédon, musique de G. Lefebvre, éd. SM, cote V 565).

Message :
(Il s’agit d’une courte phrase qui est dite successivement à chaque participant, afin qu’il la reçoive comme un message qui lui est personnellement adressé.)
 
« N.N., Dieu te dit : Je suis près de toi et t’invite à me dire OUI comme Marie ».
 
 
Un voyage intérieur : l’annonciation à Joseph 
 
1. Objectifs

Joseph entame là un voyage intérieur. L’objectif est de faire sentir que nous aussi, nous avons de ces moments où mûrissent en nous des idées, des apaisements, des certitudes. Un rêve n’est pas un cauchemar. Nous vivons une rencontre de calme et d’intériorité.

2. Texte biblique :
Matthieu 1,18-25
 
Les différences entre Luc et Matthieu : Matthieu est juif (Luc était grec), il lui importe que Jésus naisse dans une famille juive régulière, donc avec un père légal. D’où l’importance donnée à la personne de Joseph, présenté comme un juste d’une justice typiquement juive – matthéenne. Il connaît la loi, il est fidèle à cette loi, il a une piété humble et active et veut, en libérant Marie de son engagement  de fiançailles, faire un geste de miséricorde.
 
Matthieu ne donne aucune précision quant au comment de l’action du Saint-Esprit (Luc dit que l’Esprit descend sur Marie). La conception de Jésus est simplement « le fait de l’Esprit Saint », une action inattendue et souveraine de Dieu.
 
Joseph, chez Matthieu, est convaincu de l’adultère de Marie. C’est l’ange qui le persuade du contraire. Le fait que l’ange lui parle dans un rêve souligne que l’être humain ne peut qu’écouter passivement les instructions qui lui sont données, et les appliquer et exécuter immédiatement à son réveil. Joseph ne doit pas rester fidèle à Marie à cause du trésor unique qu’elle porte en elle, mais à cause de la nécessaire fonction de père davidique qu’il doit assumer auprès de Jésus et de sa mère. Et qu’il est seul à pouvoir assumer.
 
Le nom de Jésus est Emmanuel = Dieu sera présent au milieu de son peuple pour le secourir, combattre avec lui, le sauver. L’initiative divine, qui trouve l’homme endormi et inactif, est suivie immédiatement d’une activité concrète et humble des humains. Joseph va pouvoir agir parce qu’il n’a plus peur.

« Ne crains pas » (n’aie pas peur) peut renvoyer aux chapitres 41,43 et 44 d’Esaïe, où par trois fois Dieu dit à son peuple (et Joseph est bien de ce peuple) :

  • « Je suis avec toi » (Es. 41,10)
  • « Je t’ai appelé par ton nom, tu es à moi » (Es. 43,1)
  • « Je t’ai formé dès avant ta naissance, je t’aide, je t’ai choisi » (Es. 44,2)

Trois motifs de ne pas craindre qui s’appliquent parfaitement à la situation de Joseph, et qui ont peut-être résonné à son esprit au réveil.

Quant au « voyage intérieur » de Joseph, il faut y voir effectivement un passage de la crainte à la confiance, de la paralysie à l’activité. Ce n’est pas une grande expérience religieuse ou mystique, ce n’est pas une communication extraordinaire avec le monde des anges ; ce sont des instructions très simples et concrètes que l’envoyé, le porte-parole de Dieu vient donner à Joseph pour débloquer une situation bloquée. Joseph est renvoyé au concret, à sa vie réelle, à un quotidien nouveau avec Marie et son enfant. Le voyage intérieur avance vers une porte ouverte sur la réalité.

Dire tout cela n’est pas minimiser la valeur des décisions ou de la foi de Joseph, ni de Marie. Ce n’est pas banaliser l’extraordinaire de la naissance de Jésus. C’est suivre le texte biblique lui-même. Il faut toutefois reconnaître que beaucoup de questions se sont très tôt posées à l’Eglise et à la théologie naissante, comme en témoignent les récits apocryphes.

Pasteur Anne-Lise Nerfin
 
 
 
 
3. La rencontre

Reprendre la silhouette de Marie pour faire le lien avec la rencontre précédente.
Pour raconter l’histoire, montrer l’image (télécharger) de Joseph endormi, recouverte d’un voile de tulle jaune (signe du sommeil de Joseph, mais aussi de la présence auprès de lui de l’ange envoyé par Dieu).
 
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Montrer la silhouette de l’ange, et dire le message qu’il a apporté à Joseph : n’aie pas peur – accueille Marie comme ta femme – l’enfant qu’elle attend vient de Dieu – elle donnera naissance à un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus, « Dieu sauve » – car c’est lui qui sauvera son peuple – Dieu l’avait annoncé : la vierge enfantera un fils, qu’on appellera Emmanuel, « Dieu avec nous ».

Enlever le tulle jaune : à son réveil, Joseph fait ce que l’ange lui a dit. Que s’est-il passé en lui ?

J’ai peur je n’ai plus peur : qu’y a-t-il entre les deux ?
 
Chants :     « Je t’ai appelé par ton nom »
(chant de Noël Colombier, éd. Air Libre, cote I 336, CD et K7 Catéchansons n°3)
 « Ils ont marché au pas des siècles »
(Recueils : Arc-en-ciel n° 542, Alléluia 31-32).

Message :

« N.N., comme à Joseph, Dieu te dit : N’aie pas peur, je suis avec toi »
 


 
Lire la suite Marie, Joseph : en chemin pour accueillir Dieu

- Curius l’enfant du palais

 

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Curius, l'enfant du palais

Curius, le fils du roi Hérode, passe sa vie dans le somptueux palais du souverain. Il profite de l'agitation créée par l'arrivée des mages, pour se glisser hors de sa prison dorée. De bien étranges rencontres l'attendent alors...qui finissent par le conduire vers le Christ.

Un CD audio avec certaines scènes et des plages musicales peut être obtenu auprès de l'auteur. Il permet de produire la saynette même dans les lieux où il y a peu d'enfants à l'école du dimanche.

En lien: Saynette de Noël : Curius...

< Lire la suite Curius l’enfant du palais

- Petit conte théologique et écologique sur la Création

Le jour où Dieu, le Père, devant un tribunal, est accusé par un tribunal d'avoir créé une terre avec d'importants défauts et des irrégularités flagrantes. Lire la suite Petit conte théologique et écologique sur la Création

- Deux récits d’annonciation

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 Récits d'annonciation de Luc : 1.8 à 38

L’annonciation est un genre littéraire de la Bible. Pour comprendre les récits d’annonciation, il faut connaître le canevas général de ce type de récits puis repérer les particularités de chacun d’entre eux. L’annonciation à Marie n’échappe pas à cette règle.


1.  Le genre littéraire "Annonciation"

 Image  Les deux récits de Luc 18. 1 à 38, relèvent du genre littéraire « annonciation ». Les récits d’annonciation présentent un Dieu réparant les injustices de manière surprenante. Le destin des humains peut toujours basculer positivement. Car à Dieu, rien n’est impossible. Ces naissances miraculeuses rappellent aux humains que la détresse peut toujours faire place à l’espoir. Par ailleurs, Dieu est derrière les événements, mais les différents protagonistes n’agissent pas toujours de la même manière. Les humains exercent leur liberté et réagissent en fonction de leur personnalité. Enfin les récits annoncent l’arrivée d’une personne qui aura un destin fabuleux.

Ces récits annoncent la naissance d’un héros à une femme qui ne peut avoir d’enfant. L’auteur commence par exposer la situation : une femme est stérile, trop âgée pour avoir des enfants, parfois {tooltip}une autre épouse du mari]{end-texte}La société de l’Ancien Testament est polygame.{end-tooltip} a un enfant. Ce qui crée des jalousies entre les femmes.  Il y a un repas avec Dieu (sacrifice) ou avec son envoyé (Genèse 18). Puis vient l’élément central : l’annonce de la naissance d’un fils souvent  assortie de la formule « l’an prochain, à cette saison, tu auras un fils ». Ce fils sera consacré au Seigneur, il ne se coupera pas les cheveux et ne boira pas d’alcool. Un(e) protagoniste exprime le doute.

2. Les intentions de l'évangéliste Luc 

L’évangéliste Luc voulait montrer que le ministère de Jésus s’enracinait dans ce qu’il y a de meilleur en Israël. Il devait donc commencer par un récit d’annonciation, d’autant plus que les prophètes avaient annoncé qu’un envoyé de Dieu naîtrait d’une jeune fille (Esaïe 7.14). Avec l’annonciation à Elisabeth (Luc 18.5 à 25) l’évangéliste répète le cadre classique des annonciations, rappelle l’enracinement profondément juif de son message et inclus Jean Baptiste dans le plan de Dieu. Le récit de l’annonciation à Marie diverge des récits classiques car c’est pour cause de virginité qu’elle ne peut avoir d’enfants. La mise en parallèle avec l’annonciation à Elisabeth permet d’inscrire l’annonciation à Marie dans le cadre littéraire habituel de la Bible juive.

 Pour plus de détails sur les intentions des évangélistes et des auteurs des autres récits du Nouveau Testament consulter la rubrique "Histoire du christianisme" sur le site Internet epal.fr/cate

3. Plan et détails du texte

  Zacharie, Luc1.5 à 25       Marie Luc, 1.26b à 38
 
Phrase de liaison entre les deux récits, 
Luc 1.26a
   Elisabeth est enceinte depuis six mois. 

1) Présentation
      du couple

Au moment où {yootooltip title=[Hérode le Grand]}Il règne de 37 à 4 avant l´ère chrétienne{/yootooltip} est roi de Judée, il y a un prêtre appelé Zakarie. Il fait partie de la famille d’Abia, une famille de prêtres. Sa femme appartient {yootooltip title=[au clan d’Aaron]}La tradition le considère  comme l’ancêtre des prêtres. Les deux membres du couple sont issus d’une lignée de prêtres. Le récit enracine cette naissance dans ce qu’il y a de meilleur (sur le plan religieux) en Israël.{/yootooltip} et elle s’appelle Elisabeth. Tous les deux sont justes devant Dieu, ils obéissent parfaitement aux lois et aux commandements du Seigneur Voici que Dieu envoie {yootooltip title=[l´ange]}En grec angelos - Le mot dérive d´un verbe signifiant « annoncer ». Lorsqu’il annonce la parole de Dieu, comme dans notre texte, l´ange personnifie Dieu. D´une manière générale les « anges » sont des messagers.{/yootooltip} Gabriel dans une ville de Galilée appelée Nazareth. Il l’envoie chez une jeune fille, promise en mariage à un homme appelé Joseph. Joseph a pour ancêtre le {yootooltip title=[roi David]}Dieu avait promis à David  que sa royauté subsisterait éternellement (2 Sam. 7.12 à 17). L’histoire humaine ayant mis fin à la dynastie de David, cette promesse est repoussée vers des  temps lointains. Depuis Ezéchiel (Ezéchiel 37.20 à 28) le judaïsme attend le jour où le peuple sera réuni sous le sceptre d’un nouveau David.{/yootooltip}, et le nom de la jeune fille est Marie.
2) Situation
    du couple
Ils n’ont pas d’enfant parce qu’Elisabeth ne peut pas en avoir, et ils sont déjà vieux tous les deux   Marie est une jeune fille.
3) Apparition
    de l’ange
Un jour Zakarie fait son travail de prêtre dans le temple de Dieu parce que c’est le tour de sa famille. Selon la coutume des prêtres, on choisit quelqu’un pour entrer dans le lieu saint du Seigneur. Et ce jour-là, c’est Zakarie qui entre pour offrir l’encens.  Tout le peuple de Dieu prie dehors au moment où on brûle l’encens. Alors un ange du Seigneur se montre à Zakarie. L’ange se tient à droite de l’autel où on brûle l’encens. L’ange entre chez elle 
et lui dit : « réjouis-toi ! 
Le Seigneur Dieu t’a montré son amour d’une manière particulière. Il est avec toi. »
4) Réaction  Quand Zakarie le voit, il est ému et il a très peur,  En entendant cela, Marie est très émue, elle se demande : « que veut dire cette façon de saluer ? »
5) Paroles 
de l’ange
 mais l’ange lui dit : « n’aie pas peur, Zakarie. Oui, Dieu a entendu  ta prière. Elisabeth, ta femme, 
te donnera un fils, tu l’appelleras Jean. Alors tu seras rempli  de bonheur et de joie, et quand 
ton fils naîtra, beaucoup d’autres personnes seront dans la joie.

L’ange lui dit : « n’aie pas peur Marie ! Oui, Dieu t’a montré son amour d’une manière particulière. Tu vas attendre un enfant, tu mettras au monde un fils, et tu l’appelleras Jésus
 
6) Description 
    de l’enfant 

En effet, il sera quelqu’un d’important pour 
le Seigneur. Il ne boira ni vin, ni aucun autre alcool. Il sera déjà rempli de l’Esprit Saint dans le ventre de sa mère. Il ramènera beaucoup de gens d’Israël vers le Seigneur leur Dieu. Il viendra comme messager de Dieu avec l’esprit et la puissance du prophète Elie. Comme Elie, ton fils fera la paix entre les parents et leurs enfants.

Il changera le cœur de ceux qui n’obéissent pas à Dieu, et ils se mettront à penser comme des personnes justes. Ainsi il formera pour le Seigneur un peuple bien préparé.

 Personne ne sera aussi important que lui. On l’appellera Fils du Très-Haut. Le Seigneur Dieu lui donnera le royaume de David, son ancêtre. Il sera le roi du peuple d’Israël pour toujours et son pouvoir ne finira jamais.
7) Question (expression d’un doute)  Zakarie dit à l’ange : « comment savoir que c’est vrai ? Je suis bien vieux et ma femme aussi est âgée. »  Marie dit à l’ange : « comment cela va-t-il arriver ? en effet, je ne vis pas avec un homme. »
8) L’ange
   balaie 
  le doute
L’ange lui répond : « moi, je suis Gabriel, je me tiens devant Dieu pour le servir. Il m’a envoyé pour te parler et pour t’annoncer cette bonne nouvelle. Mais tu n’as pas cru à mes paroles. Tu vas donc devenir muet et tu ne pourras plus parler jusqu’au jour où tout  cela se réalisera. Oui, ce que je t’ai dit arrivera au moment que Dieu a fixé.»
Pendant ce temps, le peuple attend Zakarie. Les gens s’étonnent de le voir rester si longtemps dans le lieu saint. Quand il sort, il ne peut pas leur parler, il leur fait des signes et il reste muet. Alors les gens comprennent qu’il a vu dans le lieu très saint quelque chose venant de Dieu.
Puis, quand Zakarie a fini son temps de service dans le temple, il rentre chez lui.
Après cela, sa femme Elisabeth devient enceinte et pendant cinq mois, elle se cache dans sa maison. Elle se dit « voilà ce que le Seigneur a fait pour moi : {yootooltip title=[j’avais honte]}A l’époque, ne pas avoir d’enfant était considéré comme une honte.{/yootooltip}
devant mon peuple parce que je n’avais pas d’enfant. Mais maintenant le Seigneur s’est occupé de moi, il a enlevé ma honte. »
L'ange lui répond : "L'Esprit Saint viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te couvrira comme l'ombre. C'est pourquoi l'enfant qui va naître sera *saint, et on l'appellera Fils de Dieu.
Ecoute ! Elisabeth, qui est de ta famille, elle aussi est enceinte et elle aura un fils. Pourtant elle est vieille. On disait qu'elle ne pouvait pas avoir d'enfant, et maintenant, elle est enceinte depuis six mois ! Non, rien n'est impossible pour Dieu !" 
Marie répond : "Je suis la servante du Seigneur. Que Dieu fasse pour moi ce que tu as dit !" Alors l'ange la quitte.
   © Claude DEMISSY, Eglises Protestantes d’Alsace et de Lorraine, 2006.
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- La visite des mages

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Plongée dans un texte trop connu, Matthieu 2.1 à 12.

La  visite des mages à l'enfant Jésus est l'un des textes les plus connu de la Bible. Connu vraiment ? Faites ce test : combien étaient-ils, comment s'appelaient-ils, sur quels royaumes régnaient-ils, ces rois ? Puis vérifiez dans le texte de Matthieu si vos réponses sont justes. Ensuite suivez le guide... 


L'évangile de Matthieu date de 90-95 à une époque où la rupture entre les chrétiens et les autorités juives était déjà avancée sans être définitive. L’auteur voulait montrer que Jésus était l’héritier légitime de tout le passé d’Israël. Se rallier à sa personne constitue selon Matthieu la vraie fidélité à l’Alliance.

 Structure des chapitres 1 et 2

 Image  Le début de l’évangile de Matthieu se découpe en une introduction  suivie de cinq scènes.

Il commence par la liste des ancêtres de Jésus le premier étant Abraham. Cette généalogie annonce d’emblée l’enracinement de Jésus dans la plus pure tradition d’Israël. Suivent cinq scènes : la naissance de Jésus (1.18 à 25), des sages viennent adorer Jésus (2.1 à 12), le départ en Egypte (2.13 à 15), Hérode le Grand fait tuer tous les petits enfants de Bethléem (2.16 à 18), le retour d’Egypte (2.19 à 23). Chacun de ces épisodes met en valeur une parole du prophète : 1.22 « Ainsi se réalise ce que le prophète a dit de la part du Seigneur » ; 2.5 « …en effet le prophète a écrit » ; 2.15 « Ainsi se réalise ce que le prophète a dit de la part du Seigneur » ; 2.17 « Ainsi s’est réalisé cette parole du prophète Jérémie » ; 2.23 « Ainsi les choses se passent comme les prophètes l’avaient annoncé ».

 

 

Plan et détails

 

 Le cadre : la ville de Jérusalem, l'astre et les mages d'orient.
 1 Jésus étant né à Bethléem de Judée, au temps {yootooltip title=[du roi Hérode]}Il règne sur la Judée entre 40 et 4 avant l´ère chrétienne.{/yootooltip}, voici que des {yootooltip title=[mages]}Astrologues qui symbolisent les nations païennes.{/yootooltip} venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem
2  et demandèrent : "Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu {yootooltip title=[son astre]}Aucune recherche n
´a pu déterminer quel astre a pu apparaître en orient à cette époque. Matthieu veut simplement montrer que la science des astrologues ne leur suffit pas pour localiser le lieu de la naissance de Jésus. Ils doivent se renseigner.{/yootooltip} à l'Orient et nous sommes venus lui rendre hommage".
 A Jérusalem : le roi et tout le peuple, « trouble » de tout ce monde, citation des prophètes comme pour les autres récits de Matthieu 1 et 2. Seule la Parole permet de savoir où se trouve Jésus. La science des mages ne suffit pas.  3  A cette nouvelle, le roi Hérode fut troublé, et tout Jérusalem avec lui.
4  Il assembla tous les grands prêtres et les scribes du peuple, et s'enquit auprès d'eux du lieu où le Messie devait naître.
5 "A Bethléem de Judée, lui dirent-ils, car c'est ce qui est écrit par le prophète :
6  Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n'es certes pas le plus petit des chefs-lieux de Juda : car c'est de toi que sortira le chef qui fera paître Israël, mon peuple".
 A Jérusalem : le roi et les mages, le roi informe les mages et les envoie à Bethléem.  7  Alors Hérode fit appeler secrètement les mages, se fit préciser par eux l'époque à laquelle l'astre apparaissait,
8  et les envoya à Bethléem en disant : "Allez vous renseigner avec précision sur l'enfant ; et, quand vous l'aurez trouvé, avertissez-moi, pour que, moi aussi, j'aille lui rendre hommage".
 De Jérusalem à Bethléem : alors que le roi et les autres restent à Jérusalem, les mages se déplacent, éprouvent une très grande joie (10) alors que tous à Jérusalem sont troublés (v 3).  9  Sur ces paroles du roi, ils se mirent en route ; et voici que l'astre, qu'ils avaient vu à l'Orient, avançait devant eux jusqu'à ce qu'il vînt s'arrêter au-dessus de l'endroit où était l'enfant.
10  A la vue de l'astre, ils éprouvèrent une très grande joie.
 Les savants étrangers  rendent hommage ils ont réussi leur quête et retournent, déplacement parallèle mais en sens inverse de celui décrit au verset 1, « la boucle est bouclée » et le plan d'Hérode a échoué.

 11  Entrant dans la maison, ils virent l'enfant avec Marie, sa mère, et, se prosternant, ils lui rendirent hommage ; ouvrant leurs coffrets, ils lui offrirent en présent {yootooltip title=[de l´or]}L´or symbolise la royauté.{/yootooltip}, de l'{yootooltip title=[encens et de la myrrhe] width=[450]}L´encens de la Bible (en réalité de l´oliban) symbolise, chez les Egyptiens, puis dans la Bible, les divinités, le Père, le jour. Il est souvent associé à la myrrhe qui symbolise le mystère de la mort et de la nuit. Une autre symbolique fait de la myrrhe le signe du féminin et de l´encens (oliban) le signe du masculin. Pour Matthieu, cette offrande indique le caractère divin de Jésus.{/yootooltip}

12  Puis, divinement avertis en songe de ne pas retourner auprès d'Hérode, ils se retirèrent dans leur pays par un autre chemin.

 

© Claude DEMISSY, Eglises Protestantes d’Alsace et de Lorraine, 2006, d'après une documentation du Centre de catéchèse des services enfance et jeunesse de l'Eglise Protestante de Genève.
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- L’arbre qui pleure

Image Livre de  Marlène Jobert, Editions Montparnasse, 2001, 29’
Conte pour les 4-8 ans
Film d’animation
Réserve : Le début de l’histoire peut être angoissant et triste pour des petits.
Après avoir vu un arbre saigner sous les coups de sa hache, Victor, un bûcheron, promet de ne plus jamais en couper. Il cherche alors un autre travail, mais personne ne consent à lui en donner un. Pour ne pas mourir de faim, il vend petit à petit tous ses biens jusqu’à vouloir céder la boîte à musique que son père lui avait donnée peu avant de mourir. Angélique, une jeune fille muette accompagnée de sa mère, découvre la boîte et trouve la musique fort belle. Victor leur explique qu’il ne veut pas se séparer de cette boîte mais qu’il n’en a pas le choix. C’est ainsi que les deux femmes proposent à Victor de venir s’occuper de leur parc.

Quelque temps plus tard, un concert de piano est organisé dans ce magnifique parc entretenu par Victor. Angélique y joue du Mozart, accompagnée par un orchestre. Le coup de foudre est immédiat entre la jeune pianiste et le chef d’orchestre, mais Angélique, ne voulant pas lui révéler son handicap, fuit, désespérée, à la fin du concert. Le jeune homme, déçu de cette fuite, s’en va.

N’osant pas avouer la promesse faite aux arbres, Victor préfère quitter les lieux plutôt que de couper un arbre pour Noël. Alors qu’il s’apprête à partir, les arbres, pour le remercier, se couvrent d’or. Le magnifique spectacle créé procure tellement d’émotion à Angélique que cette dernière retrouve sa voix, celle qu’elle avait perdue suite à la mort brutale de son père. C’est ainsi que Victor peut rester au château. Notre jardinier s’aperçoit rapidement qu’il manque quelque chose à Angélique. C’est ainsi qu’il s’arrange pour inviter au château le chef d’orchestre, celui qu’elle attend depuis si longtemps.

Quelques années plus tard, quand leur petit garçon est en âge de parler, il demande à Victor pourquoi ils n’ont pas d’arbre de Noël à l’intérieur comme tout le monde. Et, pour la première fois, l’ancien bûcheron raconte l’histoire de sa promesse.

Thème de l’attente :

Attente, ce que nous désirons ne vient pas toujours tout de suite. Victor doit attendre avant de trouver du travail pour subvenir à ses besoins. Il doit se dépouiller de toute sa vie passée avant de pouvoir commencer une nouvelle existence. Angélique, quant à elle, doit attendre d’être « guérie », donc de pouvoir parler, pour communiquer avec celui qu’elle aime.

Pistes de travail :

  • M’est-il déjà arrivé qu’un rêve se réalise à un moment où je ne l’espérais plus mais où je me trouvais dans de meilleures dispositions ?
  • Les choses que l’on désire plus ou moins vivement, doivent-elles se réaliser immédiatement ? Se réalisent-elles immédiatement ?
  • Suis-je capable d’attendre pour obtenir ce que je désire ?
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