Point KT

L’œuvre de ma vie

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Le jeu réalise une simulation de la vie. Il dure 100 minutes, chaque minute correspond à une année de vie. Tous les adolescents ne vont pas parvenir à terminer l’œuvre de leur vie, certains vont  « mourir » avant, puisqu’ils vont quitter le jeu par tirage au sort.

Matériel nécessaire pour le jeu

  • 1. Pour le jeu 

Nombre de participants : au minimum une quinzaine.

Durée : prévoir plusieurs séances ou un week-end.

Matériel :

  • papier de différents formats, différentes couleurs,
  • crayons,
  • eutres,
  • ciseaux,
  • pâte à modeler,
  • bout de tissu, de laine, magazines… Mais les adolescents peuvent aussi utiliser des objets environnants (tables, chaises, vaisselle, plantes…).

Ce jeu peut être fait sans autres activités, mais il est intéressant de l’intégrer dans un cheminement didactique que l’on peut séparer en trois étapes :
I. Approche  II. Approfondissement et appropriation   III.Evaluation      
Evocation de l’œuvre de la vie d’hommes  et de femmes célèbres ayant vécu plus ou moins longtemps (le choix est vaste).      Jeu l’œuvre de ma vie Exposition
Evocation de l’œuvre de la vie de « gens ordinaires » de mon entourage qui ont retenu mon attention.  Rédaction de mon épitaphe… Vernissage
Lecture de faits divers et des carnets des quotidiens.
 
 Lettres : conseils aux vivants Permanence
Réussir sa vie, c’est quoi ? Faut-il absolument être un super man ou une super woman ? Choix de textes bibliques (consolation, espérance, reconnaissance) Accueil
Possibilité de visiter un cimetière avec prise de notes : dates, épitaphes évoquant ce que le défunt a  laissé de lui-même ou ce que les survivants  ont écrit le concernant !  Préparation d’une exposition : affiches, invitations, photos, articles sur le thème, dossier de presse Presse (dossier de presse)
Petit aperçu des diverses conceptions religieuses relatives à la mort Livret de l’exposition avec commentaires des artistes Livre d’or (libre expression des visiteurs extérieurs au groupe des catéchumènes)
Quel est mon projet de vie ? (réflexion individuelle) Y aurait-il eu une autre approche possible pour réaliser  l’œuvre de ma vie ? Ce que le groupe retient de l’événement
Comment réaliser l’œuvre de ma vie ? Réflexion personnelle  Faire équipe ? N’est-ce pas une solution possible ? Ce que je retiens de cette exposition

But et déroulement du jeu

  • 2.  But du jeu

Chaque catéchumène doit créer « l’œuvre de sa vie » sensée représenter son projet de vie. Cette œuvre aura une forme très libre : dessins, sculptures, découpages, mélanges de tout cela. L’adolescent peut utiliser tout le matériel mis à sa disposition et les techniques les plus variées.
La taille maximale de l’œuvre finale dépend des locaux et du nombre de participants, il n’y a pas de taille minimale. Mais malheureusement, tous les adolescents ne vont pas parvenir à terminer leur œuvre, puisque certains vont  « mourir  » avant, c’est à dire qu’ils vont quitter le jeu par tirage au sort.
Les jeunes qui « meurent virtuellement » arrêtent alors immédiatement leur œuvre et la laisse telle quelle. Le jeu réalise une simulation de la vie : même avec une assez longue espérance de vie, on ne sait quand on mourra ; et surtout, la mort frappe de manière arbitraire.
Dans le jeu toute la difficulté vient du fait que l’on ne sait pas de combien de temps on disposera pour créer son œuvre.

 Le dilemme est vite repéré : si la mort me surprend trop tôt, je n’aurai pas eu le temps de créer mon œuvre.  Au contraire, si je fais une petite œuvre  pour ne pas être pris de cours, l’ennui risque de s’installer au cas où ma vie se prolongerait.

 
  • 3. Déroulement du jeu

 

La création de « l’œuvre de sa vie », dure 100 minutes. Chaque minute correspond à une année de vie, l’œuvre terminée représente donc une vie de 100 ans.
Avant de commencer, chaque participant devra écrire son nom sur un papier qui lui aura été distribué, le papier une fois replié sera placé dans un sac qui permettra de tirer au sort. Ensuite chacun peut attaquer son œuvre.
Durant le temps du jeu, un réveil sonne 4 fois de manière imprévisible. À chaque sonnerie, le travail s’interrompt, et le sort désigne ceux qui meurent.
Si le groupe est de 16, 3 participants peuvent être tirés au sort à chaque sonnerie. Les « défunts » stoppent leur œuvre, ils doivent rédiger leur épitaphe, et une présentation de leur œuvre. Ils peuvent aussi participer à des ateliers :
  •  rédaction de conseils aux vivants. II faut bien insister sur le fait que les conseils aux  vivants ne seront pas les mêmes si l’on meurt à 9 ans ou à 85 ans ;

  • rédiger une lettre à la mort. Le travail peut être collectif ou individuel ;

  • chercher un texte biblique en rapport avec le thème.

    Ce texte peut être en relation avec le deuil ou la mort, mais on peut choisir aussi un psaume de supplication ou de reconnaissance, un texte d’espérance.
    Une fois les cent minutes écoulées, avant que chacun puisse présenter son œuvre, il est bien d’organiser un goûter, ou un repas.

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Cette animation pour adolescents est en lien avec les deux articles sur le temps :  « Excusez-moi, je n’ai pas le temps ! » et  « De l’usage du temps ». Elle peut aussi s’insérer dans un parcours catéchétique.

Le jeu réalise une simulation de la vie. Il dure 100 minutes, chaque minute correspond à une année de vie. Tous les adolescents ne vont pas parvenir à terminer l’œuvre de leur vie, certains vont  « mourir » avant, puisqu’ils vont quitter le jeu par tirage au sort.

Cette animation est directement inspirée par un jeu pour adolescents proposé par Florence Blondon ( PointKT N° 33 – Janvier-février-mars 2001 page 17) et le travail de Maurice Baumann, « Jésus à 15 ans », Labor et Fides, Genève, 1993, p. 219ss.

 

Dieu pour les Nuls : faire ensemble de la théologie

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Comme Monsieur Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir, chacun, chacune, fait de la théologie. Car nous portons tous en nous une et souvent plusieurs images de Dieu. En prendre conscience, en discuter, confronter ses opinions avec celles des autres apporte un enrichissement et un approfondissement de ce que l’on croit. Pour les jeunes et pour les adultes, voici une animation qui permet de passionnantes discussions. 

Le bac à sable

Image    Quatre modules pour préparer Noël avec des enfants de 6 à 12 ans.

Module 1 : la démarche, la pédagogie du bac à sable.
Module 2 : une célébration de Noël à partir de cette démarche.
Module 3 : un parcours vécu sur un trimestre et des outils pratiques.
Module 4 : entrer dans la démarche, propositions concrètes.

Une démarche pédagogique, un outil, une narration, une célébration, une proposition de déroulement et le récit d’une expérience.

Celui qui entre dans cette démarche va se laisser surprendre par l’inattendu, par le chemin surprenant qu’il empruntera avec les enfants.

Si vous êtes intéressés par une démarche complète sur le thème du voyage de Marie et Joseph, un document sous forme de livret expérimental est disponible au service de la catéchèse à Strasbourg, élaboré par une équipe de moniteurs et formateurs. (prix de la photocopie : 3 euros, port en sus)Image

 

 

 Image Module 1: Pour construire des récits imaginés à partir d’un outil pédagogique : le bac à sable 

Une animation à défis !
–    Faire confiance à l’imagination et à la créativité des enfants…et des animateurs !
–    assumer de partir sans narration terminée pour construire une histoire ensemble.
–    Apporter des indices pour susciter l’imagination et la créativité et non les étouffer !
–    Verbaliser et reformuler les éléments inventés par les enfants.
–    Accepter de raconter une histoire qui prend ses aises par rapport au cadre strictement biblique ou de «meubler» les silences du texte !

Une technique : utiliser un bac à sable, de l’eau et des objets divers ( éléments naturels, animaux, personnages, cuillères, petites pelles…) pour stimuler l’imagination des enfants, canaliser leur expression et préparer un récit avec un groupe.

Matériel : Un bac à sable, qui peut être un coffre en bois chemisé d’une feuille plastique, ou un contenant plastique rectangulaire, du genre bassine, maxi caisse de chat, mini piscine de jardin, baignoire de bébé…rempli de sable.
Attention : suivant la taille du bac, il est lourd et donc difficile à déplacer lorsqu’il est rempli! Utilisez du sable propre! (Il existe même du sable non allergisant !)

Objectif : Stimuler l’imagination !
Nous percevons notre monde et nous vivons notre foi pas seulement avec des notions, des concepts, des idées mais aussi avec notre imagination et notre perception. L’école du dimanche n’est pas obligatoirement une autoroute toute tracée, avec un programme joué d’avance. Il est possible de la vivre avec ses surprises, ses inattendus, en prenant au sérieux nos capacités imaginatives et celles des enfants.
Le bac à sable permet la création :
– d’un espace « scène de vie »,
– d’un espace-temps « récit de voyage »
– d’un temps de « mise en quête »

Un chemin : le message se construira ensemble, au fil du chemin, avec le catéchète comme accompagnateur, pédagogue !
« Caminante, no hay camino Se hace camino al andar » Antonio Machado
(« Voyageur, il n’y a pas de chemin. Le chemin se fait en marchant »)

L’histoire :
un événement qui se prête bien à cette démarche :
Le voyage de Marie enceinte et Joseph, de Nazareth à Bethléem, en s’appuyant sur les textes des Evangiles de l’enfance de Luc et Matthieu : Matthieu 1/18-25 et Luc 2/1-21 + l’annonciation à Marie : Luc 1/26-38 et la visite de Marie à Elisabeth : Luc 1/ 39-56.

Célébration :
On pourra intégrer cette histoire dans une célébration de Noël de multiples manières : mime ou théâtre ; diapos ou photos du bac illustrant l’histoire racontée ; éléments liturgiques de la célébration : prière, louange…Voir propositions jointes.
    
Animation :
•    Les animateurs choisissent un récit à imaginer, de préférence un voyage, avec des textes bibliques indiquant la situation initiale (avant le départ) et la situation finale (arrivée). Ils s’approprient les différents éléments (historiques, géographiques, événementiels, contexte…) pour pouvoir les injecter comme indices ou amorces dans les séances avec les enfants.
•    Ils se mettent aussi d’accord sur la forme de la restitution finale (à quel public ? sous quelle forme ? où et quand ? Quel matériel est disponible ? Qui fait quoi ?…)
•    Ils choisissent et découpent le voyage à imaginer en plusieurs étapes, en fonction des indices disponibles, de la durée du voyage dans la Bible, des villes ou pays traversés par le(s) personnage(s) , aussi selon le temps disponible avec les enfants.
Par exemple pour le récit proposé ci-dessus : 5 étapes (précédées bien sûr d’une invitation au thème et d’une invitation au voyage !): 1. l’annonciation et le départ ; 2. la fête au bord du Jourdain ; 3. sur la route de Jéricho ; 4. Visite à Jérusalem ; 5. la naissance à Bethléem !

Déroulement :
Pour chaque étape il convient de prévoir 2 séances avec les enfants, ou 2 temps :

A. Une séance temps 1 :  sur le registre de l’imagination .
Elle se déroule autour du bac, pour créer le « récit d’étape » qui sera figuré matériellement dans le bac à sable. C’est la tâche des enfants, accompagnés par les adultes. L’accompagnement consiste à introduire l’étape par une narration, ou une chanson, ou une explication ou une question, ou une image ou un objet dans le bac, (ex : un puits, un âne, un troupeau, un arbre desséché, une gourde.. 😉 puis d’aider discrètement les enfants à cheminer, à représenter leur scénario dans le sable, à relever ou développer certaines idées, à trouver des objets pour le décor. Il s’agit aussi d’ observer, d’écouter et éventuellement de noter au fur et à mesure des éléments pour pouvoir reformuler par la suite…
Note : nous avons remarqué que pour les personnages, des objets trop typés comme certains playmobil bloquaient plutôt l’imagination. Fabriquer des bonshommes plus symboliques, avec des cure pipes par exemple.

B. une séance temps 2 : sur le registre de la réflexion.
Elle permet de reprendre ce qui a été vécu autour du bac, de reprendre l’histoire imaginée pour lui donner la forme finale et utile pour la restitution ! Prendre du temps pour parler, échanger, débattre sous forme ludique de questions de fond et de choix surgis au cours de la séance précédente, pouvoir dire ses impressions et ressentis. Puis réfléchir avec eux ou leur proposer plus directement une forme de représentation de leur scène : une narration, mais cela peut aussi être un psaume, ou une prière, ou un mime, ou une danse de louange, ou un dessin, en fonction du type de célébration ou restitution choisie. Vérifier si cela correspond bien à ce que les enfants ont voulu dire et représenter. L’écrire pour garder une trace.

Note : Penser à garder la scène du bac à sable intacte jusqu’à ce que l’histoire soit bien reformulée. Faire des photos avant d’effacer la scène (il faut bien faire de la place pour l’étape suivante !) ou alors prévoir un bac par étape si vous voulez garder visuellement toutes les étapes.Image

 

 

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 Module 2 : de Nazareth à Bethléem, une célébration partant de la pédagogie du bac à sable.

Trois propositions de célébrations, basées sur le voyage de Marie enceinte et de Joseph, de Nazareth à Bethléem, suivi d’une touche intergénérationnelle

1) Un culte ou une fête de Noël avec un accent narratif

– Les 5 étapes de la séquence donnent naissance à une narration/histoire des enfants qui sera le message de la célébration.
– Cette histoire sera entourée par des éléments liturgiques habituels ou à choisir en relation avec le thème de l’histoire qui se sera dégagé, et Noël bien sûr ! (Chants, prières, textes bibliques, louanges…) et auxquels les enfants peuvent participer au maximum.

Cette histoire peut prendre des formes variées :
– être racontée par les enfants,
– ou créée et racontée par un conteur professionnel ou amateur (celui-ci pourrait alors assister aux séances, prendre des notes et proposer son histoire à la fin. Intéressant si on n’a pas trop de temps parce que cela permet de raccourcir les phases « réflexion »).
– L’histoire peut aussi être mimée, ou jouée sous forme de pièce de théâtre, ou encore représentée dans le bac à sable (trouver un système pour qu’il soit visible par tous !). On peut imaginer d’agrandir le bac à sable à taille humaine : les enfants eux-mêmes jouent les personnages, ou sont placés par d’autres enfants…
L’histoire peut aussi donner naissance à une crèche particulière, dans le sable, où tous les personnages rencontrés pendant le voyage se retrouveraient…

Quelques thèmes possibles :
– Dieu protège Jésus dans le ventre de Marie et rien n’empêchera sa naissance.
– La confiance de Marie et Joseph leur permet d’aller au bout du voyage et d’accueillir l’enfant de Dieu.
– Un voyage qui permet la vie : la vie de Jésus suscite la vie en nous humains.

2) Une célébration en plusieurs tableaux  artistiques

– Chaque partie de l’histoire (= chaque étape)  est représentée et/ou accompagnée par une technique d’expression différente (ou la même !) : dessin, musique ou percussions, diapos, marionnettes ou marottes, chant, danse, mime, photos…
– Attention à bien lier les différents tableaux entre eux, y intercaler un moment de chant, ou de musique et silence.
– Il est important de choisir des techniques qui soient visibles par tous et qui permettent de mettre l’élément «histoire» en valeur. Le choix de l’expression doit rajouter un plus à l’histoire! Il est bien sûr nécessaire d’avoir les bons instruments techniques (vidéo projecteur, rétro projecteur, sono, projecteur de diapos…) Cette formule est intéressante s’il y a beaucoup d’enfants : cela permet de travailler en groupes. Mais elle augmente l’importance de la partie «réflexion» des séances.

3) Une célébration plus liturgique

– Chaque étape correspondrait à un élément liturgique : louange, confession, grâce, prière… Diverses expressions sont là aussi possibles : musique, image à méditer, danse de louange ou de reconnaissance, chant, narration…
– L’histoire peut faire le lien entre les différents éléments liturgiques

Exemple d’un déroulement possible :

– Accueil
avec musique et projection de diapos ou photos de paysages d’Israël et terminer par une photo de femme enceinte : Invitation à voyager dans le pays où est né Jésus, à cheminer pour se préparer à accueillir ce bébé, fils de Dieu, et si proche de nous dans sa manière de venir au monde, à entrer dans la confiance de Marie. Peut être dit sous forme de prière. Les photos peuvent défiler une deuxième fois comme accompagnement du texte.

– Chant : « Ecoute, écoute, surtout ne fais pas de bruit… » Marie et Joseph se mettent en route (mime, ou photo de la représentation du bac à sable étape 1, ou chant composé)

– Louange : étape 2 : De Nazareth à la Vallée du Jourdain en passant par le Lac de Galilée : une étape joyeuse ! Avec les enfants écrire tous les sujets de louange qu’ont pu exprimer Marie, Joseph, l’ « enfant à naître », ceux qui les voient passer ou les rencontrent… Proposer sous forme de psaume à plusieurs voix, ou avec antienne pouvant être reprise par l’assemblée…Peut aussi se danser !

– Prière : étape 3 : de Jéricho à Jérusalem : une étape difficile : demander pardon pour les désespoirs, les entêtements, le manque de confiance, l’envie d’abandonner, de rebrousser chemin, de ne penser qu’à soi….Montrer un grand dessin des enfants où ils ont représenté les difficultés de cette étape ou écrit les mots que leur ont inspiré cette étape (j’en ai marre, où est Dieu ?, pourquoi ce voyage ? peur, panique…) sur un fond de couleurs agressives et saccadées (dessin symbolique !)

– Narration  et/ou dialogue à 2
: étape 4 : rencontre de Marie et Elisabeth. Autour d’un repas de fruits exotiques les deux couples rappellent l’annonciation, la naissance de Jean-Baptiste, les événements du magnificat, et aussi la fidélité de Dieu. Marie retrouve confiance ! Puis Chanter tous ensemble un magnificat par ex.

– La fin du voyage
: la naissance : la crèche dans le bac à sable ! Chant de nativité ! Evangile de la naissance. Prière sous forme de chœur parlé des enfants : un groupe qui remercie pour tout ce que cette famille apporte aux humains, l’autre qui les envoie vers tous ceux pour qui Jésus est venu et qui ont besoin de lui encore aujourd’hui ! Inviter l’assemblée à faire une farandole pour venir devant la crèche et adresser sa propre prière à Jésus, puis tout le monde se donne la main, en grand cercle dans l’église et prie ensemble le Notre Père.

– Chant :
« Nous avons vu les pas de notre Dieu croiser les pas des hommes ! » On repasse des photos d’Israël mêlées à des photos du bac à sable et à des photos du monde entier, et aussi de sa propre ville !

– Bénédiction et envoi
: «  À Noël,  Jésus est né, de chair, pour que nous ayons la vie de Dieu en nous. C’est la fin d’un voyage. Mais cette vie offerte par Jésus il nous faut la redécouvrir chaque jour. C’est le début d’un autre voyage, une nouvelle naissance possible. Alors allez, et choisissez ce qui vous donne la vie et partagez-la avec les autres, vos frères ».

4) Une touche intergénérationnelle

– Demander aux parents ou à des adultes de participer là où ils peuvent dans la préparation et la célébration : lire, raconter, jouer les rôles d’adultes, peindre devant les gens un panneau exprimant les apports des enfants…   
– Une maman (ou plusieurs, ou un ou des couples) raconte ce qu’elle a ressenti pendant sa grossesse (peut aussi se vivre sous forme d’interview).  Pour éclairer ou illustrer ses propos ou montrer les différences, les enfants racontent alors l’histoire qu’ils ont imaginé concernant la grossesse de Marie et ce fameux voyage qui la mène à Bethléem et à l’accouchement.

Conclusion : Vous pouvez bien sûr panacher plusieurs idées, rajouter des variantes, faire participer davantage l’assemblée (ex : chacun écrit sur un papier sa prière à Jésus qu’il déposera dans la crèche).
Vos choix vont dépendre de vos disponibilités, vos possibilités techniques et matérielles, le nombre d’enfants et de séances… L’essentiel est de faire le bon choix, à savoir la formule la moins stressante pour vous, celle que vous pouvez réaliser et qui vous parle.

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Image   Module 3 : Un parcours vécu

la démarche d’une école du dimanche en Alsace

. Titre: Un voyage, une naissance 
. Objectif général : Une autre manière de vivre la naissance de Jésus 
. Tranche d’âge : 6 à 12 ans
. Déroulement des séances pour le temps de l’automne, en préparation du culte de Noël
. Matériel : Deux bacs à sable (grande bassine en plastique) cubes en bois de couleurs, animaux en plastique, personnages en bouchons et en cure-dents ou en pâte à modeler, éléments trouvés dans la nature (herbe, cailloux, etc…).

Déroulement des séances pour le temps de l’automne, en préparation du culte de Noël

Premier Dimanche (septembre)
: Etude d’une carte de la Palestine, reproduction du paysage dans le bac à sable, présentation de photos de femmes enceintes et de foetus aux enfants + texte de l’annonciation, étude du texte du psaume 139, v.13 à 18 et 23 à 24 et présentation de quelques photos de la Palestine.
 
Deuxième dimanche (octobre)
: Départ de Nazareth avec le texte de recensement, les enfants imaginent le départ mais leurs idées sont assez bizarres, leur imagination est très débordante (matériel très anachronique !), nous avons eu du mal à les recadrer.
 
Troisième dimanche (novembre) : Deux étapes. Première étape : la fête au bord du Jourdain. Tout est vert, on parle de pêcheurs vivant au bord de l’eau et on note le chemin sur la carte. Deuxième étape : sur la route de Jéricho. Chaque groupe imagine les dangers et péripéties que Joseph et Marie peuvent rencontrer et les représentate dans le bac à sable. Nous notons les impressions des enfants pour créer des prières pour la célébration de Noël.
Chants : Etrangers et voyageurs sur la Terre; Ecoute, écoute
 
Quatrième dimanche (décembre) : Composition d’une prière avec les enfants concernant le chemin de Jéricho à Jérusalem, après avoir lu la rencontre de Marie et Elisabeth dans Luc 1, v.39 à 56 puis rappel des deux histoires de la naissance dans Luc et Matthieu en mettant l’enfant plus au centre, puisque c’est le temps de la naissance.
Bricolage de l’après-midi : Bac à sable (deux crèches), mandalas, lutins, étoiles avec versets, origamis, puis goûter à seize heures.
 
Culte de Noël : Fin du parcours. Les photos de chaque dimanche sont affichées dans le temple avec une légende, mouvements des enfants dans le temple : ils partent de Nazareth jusqu’au Jourdain, puis Jéricho, puis Jérusalem et enfin Bethléem. A chaque station, un enfant dit une parole d’espérance sur ce qu’apporte cet enfant qui va naître. A la dernière station lecture de l’évangile de Noël et mime des enfants dans les rôles de Marie et Joseph. On reprend les deux chants de novembre pendant le culte.
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Module 4 : entrer dans la démarche propositions concrètres

 Image  Réserver 2 à 3 séances avec les enfants en fin d’année scolaire pour :
1.    construire ou préparer le bac à sable.
2.    rassembler les différents éléments naturels utiles pour les décors.
3.    fabriquer vos personnages.
4.    tester ou découvrir la pédagogie du bac à sable.

1.    Le bac à sable : il peut être en bois ou plastique (ex : bassines rectangulaires, caisse de chat, baignoire de bébé…), avec un fond et des côtés de moins de 10 cm de hauteur. L’idéal est de ne pas le faire trop grand pour pouvoir le déplacer. S’il y a beaucoup d’enfants choisissez plusieurs bacs et faites plusieurs groupes de travail. Pour le sable, il en existe plusieurs sortes, même un spécial « manipulation » certifié non allergisant, destiné aux maternelles et jardins d’enfants.(voir le rayon plein air de certains magasins, ou alors les fournisseurs de matériel de construction ou magasins de bricolage pour le sable de construction, ou alors la plage, si vous avez la chance de trouver du sable non souillé !)

2.    les décors : choisir de préférence des éléments naturels : morceaux de roche, galets, arbustes secs, petits ossements, plumes, débris de coquilles d’œufs, arêtes de poisson, bois, graines, lanières de cuir, fil de fer, cubes en bois, tissus, laine…Privilégier des objets neutres : si les enfants ont besoin d’un pont, ils trouveront un objet qui le figure plutôt que d’utiliser un jouet figuratif qui réduira les possibilités imaginatives. Pour les maisons, les barques, utiliser les baguettes de KAPLA par ex, ou du carton. …Ne pas oublier les éléments sensoriels et favoriser tous les sens : herbes aromatiques, huiles essentielles, graines, fourrures, peaux, coton, lin , argile, vin, pain, figues, traces dans le sable, et les bruitages : vent, chants, orage, musique douce…

3.    les personnages : Marie enceinte, Joseph, Elisabeth, Zacharie, Jean-Baptiste nourrisson, Jésus nouveau-né et tous les seconds rôles : bergers, marchands, pêcheurs, bandits, sage femme, aubergiste, mendiants, habitants…Eviter les playmobil ou autres jouets qui sont trop figuratifs et dont les visages ou attitudes expriment trop une action ou un sentiment. Fabriquer des personnages avec les enfants : les cure pipes, boules de cotillon, tissus sont parfaits pour cela. A adapter à la taille de votre bac !

4.    la pédagogie : prendre au moins une séance où les enfants « jouent » dans le sable avec les éléments rassemblés et fabriqués. Il faut qu’ils retrouvent le plaisir de manipuler le sable ! Vous racontez une histoire, ils la représentent. Puis, à partir de quelques indices que vous leur donnez, ils inventent leur propre histoire et la mettent en scène. Vous notez ce qui se passe pour en discuter avec eux après. Vous écrivez ensemble ce qu’ils ont voulu raconter ! Vous testez ainsi leur imaginaire et leur sens de l’organisation. Vous apprenez ensemble ce qu’il faut éviter ou favoriser.

Ces quelques séances vous permettront, dès Septembre, de rentrer dans le vif du sujet (l’histoire du voyage de Marie enceinte et de Joseph de Nazareth à Bethléem). Vous aurez ainsi suffisamment de temps pour mener le projet de Noël au bout, sans stress et sans obstacles matériels.
Et puis, les enfants sauront ce qui les attend !
Peut-être leur aurez-vous donné envie et inviteront-ils des copains, copines ?

 

Animation – Film Le Village de N. Shyamalan

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Image  Discussion collective après la vision d’un film
Age : adolescents
Support : Film Le Village, de M. Night Shyamalan, 2005
 

Le Village (The Village), M. Night Shyamalan, 2005, 103’, disponible en DVD
A partir de 12 ans

Une petite communauté vit en autarcie dans une vallée entourée de bois, dans une atmosphère d’entraide fraternelle et chaleureuse. Ils mènent la vie simple d’un village du 19ème siècle, et s’il n’y avait les aléas des maladies et le manque de remèdes, leur vie semblerait un vrai paradis sur terre. Sauf que… Sauf que dans les bois qui entourent la vallée, vivent « Ceux dont on ne parle pas », des créatures inhumaines et sanguinaires avec lesquelles les anciens ont établi une trêve il y a longtemps, mais qui semblent bien attirés par le village, ces temps. Pourtant, chacun semble respecter les trois lois primordiales qui empêchent la confrontation : Bannir du village la couleur rouge qui les attirent, ne jamais entrer dans les bois, et se cacher si la cloche sonne, avertissement de leur arrivée. Chaque enfant apprend ces trois lois vitales dès sa naissance, et c’est grâce à leur stricte observance que le village est épargné.

 
Mais des événements inquiétants commencent à avoir lieu. Des animaux sont retrouvés dépecés au petit matin,  « Ceux dont on ne parle pas » surviennent la nuit dans le village, marquant les portes des maisons de longues traînées rouges…
 
C’est dans cette atmophère inquiétante qu’a lieu l’impensable : un crime… Jamais la communauté n’avait vécu de violence en son sein. Le jeune Noah, déficient mental, a poignardé le futur époux de la jeune fille dont il est lui-même amoureux, Ivy. Celle-ci, aveugle, décide de traverser les bois pour gagner la ville, le lieu honni, pour en rapporter les remèdes propres à guérir son fiancé…
 
Aussi son père, le fondateur de la communauté, le chef des anciens, lui révèle-t-il la vérité sur ce village, et sur les bois. Jamais « Ceux dont on ne parle pas » n’ont existé, sinon pour créer une peur destinée à empêcher les jeunes d’aller à la ville. Les anciens ont fondé ce village après tous avoir été victimes de crimes à la ville, après avoir perdu des êtres chers dans des crimes de sang. Ils ont voulu créer un lieu où l’innocence ferait loi, et où leurs enfants ne connaîtraient jamais la douleur du sang versé…
 
Ivy traversera donc les bois, et trouvera les remèdes pour soigner son fiancé Lucius. Pourtant, loin de mettre un terme au mensonge de « Ceux dont on ne parle pas », cette marche dans les bois permettra de faire perdurer la légende, puisqu’Ivy y combattra un des monstres, et parviendra à le tuer… Lequel monstre n’étant autre que Noah, qui avait trouvé un déguisement chez ses parents, et qui voulait faire peur à Ivy… Mais elle ne saura jamais que c’était Noah… Le village vivra…
 
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Pistes de travail et de discussions :

  • Communauté/Communautarisme

    Il y a environ 25 ans, les « anciens », au nombre de 9, victimes dans leur entourage de crimes violents, ont décidé de se retirer du monde, et de fonder une communauté une communauté idyllique où ils pourraient vivre sans violence, heureux et paisibles, en autarcie complète. Pour ce faire, ils ont tous prêté serment, et juré chacun de ne jamais retourner à la ville, et d’accepter de vivre ainsi, quelles qu’en soient les conséquences, notamment médicales. Ils ont tenu leur promesse, malgré les malheurs qui ont touché leurs enfants, cécité d’Ivy, déficience mentale de Noah, mort du petit garçon de l’un des anciens, avec laquelle débute le film. Sans doute ces drames auraient-ils pu être évités s’ils avaient eu les remèdes nécessaires, mais dans leur esprit, c’était le prix à payer pour préserver leurs enfants

    – Pourrait-on aller jusqu’à parler de « non-assistance à personne en danger », de la part de ces anciens, qui se résignent à la souffrance et à la mort de leurs enfants, sous prétexte de préserver la qualité de vie de la communauté ?

    – Le communautarisme se fonde toujours sur la peur de l’autre, sur la diabolisation de l’inconnu, quitte à inventer : faire la liste des attributs de « Ceux dont on ne parle pas », et s’attarder sur la symbolique des couleurs rouge et jaune. On peut bien sûr trouver de nombreux exemples de cette mécanique dans l’Histoire.

  • Peut-on faire le bonheur de ses enfants par le mensonge ?

    Autrefois professeur d’Histoire à l’université, le père d’Ivy savait que la légende voulait que ces bois environnant la vallée soit peuplé de terrifiantes créatures. Ayant hérité d’une colossale fortune au décès brutal de son père, il acheta la vallée et les bois, en fit une réserve naturelle, paya le prix fort pour qu’aucun avion ne le survole, afin de créer un endroit vierge de toute modernité. Et les anciens créèrent le mythe de « Ceux dont on ne parle pas », afin de maintenir leurs enfants dans la vallée, loin des dangers et des corruptions de la ville.

    – Peux-t-on admettre une telle vie de mensonge de la part de ses parents, même avec « les meilleures intentions du monde » ?

    – Peut-on croire ainsi que la ville est le lieu de tous les dangers  ( « Ce sont de mauvais lieux où vivent de mauvaises gens ») et de toutes les perditions, au contraire du village qui serait le lieu de l’innocence ?

    – Peut-on de toute façon éviter à ses enfants les dangers de la vie, et la perte de l’innocence ?

    – Est-ce vraiment de l’amour ? Ne doit-on pas élever ses enfants pour les rendre libres, et les laisser « aller » ?

  • Peut-on créer le paradis sur terre ?

    L’histoire humaine nous a enseigné, par de nombreux exemples, que lorsque des hommes ont tenté d’établir sur terre des formes de paradis terrestres, ceux-ci ont bien souvent fini par devenir les pires lieux d’oppression et de dictature.

    – Les habitants de ce village, notamment les jeunes, sont-ils vraiment libres ? Une vie qui se fonde sur la peur est-elle vraiment libre ?

    – Peut-on faire refuser la modernité ? Jusqu’où ? La modernité est-elle « mauvaise » ?

    – Peut-on vivre en-dehors de la réalité ?

    – Peut-on éviter le malheur, d’une façon ou d’une autre ? « Comme un chien à l’odeur… Tu as beau fuir le malheur comme nous l’avons fait, il te retrouve toujours »

    – A noter qu’ils ont créé cette communauté pour préserver l’innocence, et que ce sera par Noah, sans doute le plus « innocent » de tous, que le sang coulera. La « grâce » viendra aussi de l’autre figure innocente de ce village, Ivy, elle « qui voit de la lumière là où il n’y a que des ténèbres », comme si le drame se jouait entre deux innocences, toutes deux victimes des choix de leurs parents.

  • L’Eglise une communauté ouverte sur le monde

    – Créer un parallèle entre l’affiche américaine du film, et les tables du décalogue : les trois lois du village, et le dix lois ont-elles la même visée ?  Les unes ne sont-elles pas mortifères, parce que basées sur le mensonge, tandis que les autres sont destinées à rendre libre, et à rendre possible justement la vie en société, la vie les uns avec les autres ?

    – Innocence/grâce : la Bible nous apprend que l’homme, en grandissant, perd son innocence, et que c’est cela qui le fait sans doute devenir adulte et acteur de sa vie ( jardin d’Eden et connaissance du bien et du mal). Mais cette perte est contrebalancée par la grâce, qui lui permet de voir le monde et sa propre vie avec les yeux de l’espérance.

    – Vivre pleinement dans le monde : l’évangile ne nous invite pas à nous retirer du monde, mais au contraire à nous y investir, et contribuer à le transformer.

  • Fin du film

    Créer une discussion sur la fin du film. Ivy ne sachant pas que c’est Noah qu’elle a tué, et non pas un véritable représentant de « Ceux dont on ne parle pas », la communauté pourra continuer à vivre dans le mensonge : « Votre fils a donné une réalité à nos histoires. Noah nous permet de continuer à vivre en ces lieux ». Ceci est-il une « bonne » fin, ou une « triste » fin ?

 

Gouverner la création comme des rois… responsables

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Les êtres humains sont-ils les rois de la Création ? En fait, selon les auteurs bibliques, la tâche d’un roi est de prendre soin de ce qui lui est confié, et de veiller au bien de tous. Voici donc une animation pour réfléchir avec les enfants aux mesures à prendre et à… mettre en pratique, pour que la vie soit belle et bonne sur la terre des vivants. 

Objectif

Réfléchir à notre responsabilité envers la création en se mettant dans le rôle d’un roi chargé de veiller au bien de son royaume.

Texte biblique

Psaume 8 (voir fiche biblique)

Matériel

Une couronne en papier, un fauteuil ou une chaise (si possible légèrement surélevé), un panneau et de quoi noter. Eventuellement, des photos d’animaux et de paysages, figurant le royaume qu’il s’agit d’administrer.

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Déroulement

1. Introduction
Expliquer que selon la Bible, Dieu confie à l’être humain la tâche d’être le roi de la Création et de gouverner la terre. Et que c’est donc aux êtres humains de choisir : veulent-ils comme certains rois ne privilégier que leurs intérêts, au détriment de leurs sujets, ou au contraire agir avec justice, c’est-à-dire veiller au bien-être de l’ensemble du royaume et aux bonnes relations entre tous ses habitants. 

2. Le jeu
Les enfants sont invités, à tour de rôle, à édicter des lois ou des règles pour notre terre.
L’enfant qui a une idée s’assied sur la chaise, met la couronne, et explique sa proposition de loi (s’il a plusieurs idées, lui demander d’en exposer une, puis de céder sa place, pour favoriser la participation de chacun, et de revenir plus tard.)
Celle-ci est alors discutée, corrigée ou complétée, puis approuvée, ou rejetée par les autres enfants. Bien faire préciser aux enfants les raisons de leurs propositions, et mettre en évidence leurs conséquences. Chaque loi adoptée est inscrite sur un panneau qui forme une charte de ce royaume qui nous est confié : la Création.

Au cours ou à la fin du jeu, relever que ces lois s’adressent… à nous les humains. Et qu’il en va ainsi d’un bon roi : il est le premier qui doit respecter le bien de son royaume.

3. Approfondissement
On peut éventuellement poursuivre en se demandant ce qui empêche les humains de respecter une charte de la Création. Depuis les décideurs et les grands groupes économiques, jusqu’à nous dans nos comportements quotidiens.

4. Pour susciter le débat
Si elle s’y prête, la charte de la Création rédigée par les enfants peut être présentée et discutée dans le cadre de la paroisse, ou avec les parents.

La beauté des étoiles et la grandeur de l’univers : une merveille !

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Une animation très simple à mettre en œuvre pour réaliser, à l’aide de quelques objets très simples, la grandeur de l’univers, et partager les questions et l’émerveillement du psaume 8. 

Objectif

En visualisant la distance entre la terre et le soleil, prendre conscience de l’immensité de l’univers, et partager nos réactions et nos questions face à celle-ci. Découvrir ce qui nous rapproche de l’émerveillement du psaume 8.

Texte biblique

Psaume 8 (voir fiche biblique)
 

Matériel

Un petit ballon (ou un autre objet sphérique d’environ 14 cm de diamètre), une tête d’épingle, un grain de sable, une ficelle de 15 mètres de long.

Déroulement

1. Introduction
Expliquer aux enfants que les distances dans l’univers sont tellement grandes qu’on a de la peine à les imaginer. Et qu’on leur propose donc de les représenter en plus petit.

2. Le soleil, la terre et la lune

Si le ballon est le soleil, leur demander quelle est en comparaison la taille de la terre. Recueillir leurs estimations et voir qui tombe le plus juste. La bonne réponse est un peu plus d’un millimètre.  Pour voir ce que cela représente, mettre à côté du ballon une tête d’épingle. Faire ensuite évaluer la distance entre le soleil-ballon et la terre-tête d’épingle. Après avoir recueilli les réponses des enfants, utiliser la ficelle de 15 mètre pour situer la terre à la bonne distance. Pour parcourir cette distance, la lumière du soleil, qui va pourtant à la plus grande vitesse possible, met 8 minutes. Continuer avec la lune : un peu moins d’un demi millimètre (montrer un grain de sable, et le placer à 3,8 centimètres de la terre). 

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 3. Etoiles et galaxies
Toujours en demandant aux enfants de proposer leurs évaluations, passer à l’étoile la plus proche, Proxima du Centaure. Moins grande que le soleil (une bille de 2 centimètres de diamètre), elle serait…à 4300 kilomètres de là !
Mais toutes les étoiles ne sont pas aussi petites. Il existe des étoiles géantes 800 fois plus grandes que le soleil, ce qui en ferait des sphères de 110 mètres de diamètre.
Et dans l’univers, les étoiles sont innombrables : à elle seule, notre galaxie en compte entre 200 et 400 milliards. A raison d’une étoile par seconde, il faudrait quelque chose comme 10 000 ans pour toutes les compter.
Et il y a 150 à 200 milliards de galaxies…

A partir de cette animation, et déjà au courant de celle-ci, recueillir les réactions et les questions des enfants, susciter éventuellement le débat, et garder les interrogations en réserve.

4. La beauté de l’univers
Si on en a la possibilité, montrer des photos de l’espace, tirées de livres ou de sites d’astronomie (par ex. http://hubblesite.org/gallery/album/)

5. Lecture du psaume 8.
Demander aux enfants ce qui pour nous a changé et ce qui est resté semblable depuis l’époque de la Bible, et noter leurs réponses sur un panneau.
Aider les enfants à réaliser que depuis toujours, {yootooltip title=[l´être humain a cherché à comprendre l´univers]}On trouvera par exemple sur Wikipédia [http://fr.wikipedia.org/wiki/Astronomie] de multiples renseignements sur l´histoire et les découvertes de l’astronomie.{/yootooltip} et s’est émerveillé devant sa grandeur et sa beauté. Nous savons aujourd’hui q’il est bien plus grand et plus complexe que ce que les hommes et les femmes de la Bible imaginaient en fonction des connaissances de leur époque. Les découvertes de l’astronomie augmentent encore notre étonnement et notre émerveillement. En effet, plus les scientifiques progressent, plus nous réalisons avec eux combien la grandeur de l’univers nous dépasse, et combien nous avons plus de questions que de réponses.

Au fond, notre situation n’est pas si différente de celle de l’auteur du psaume 8. Devant la beauté des étoiles, la foi biblique ne propose pas une explication ou une théorie de la création, mais avec les connaissances dont elle dispose, elle cherche à comprendre et s’émerveille en s’interrogeant sur Dieu et sur la place de l’être humain au milieu de l’immensité.

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6. Conclusion
Terminer en relisant le psaume 8, ou par le psaume 150 ou une autre prière d’émerveillement.

 

Annexe : quelques mesures astronomiques avec mise à l’échelle (10 milliards de fois plus petit)

Soleil  

diamètre : 1’392’000 km
=>  13.92 cm

 

Terre

diamètre :12’756 km km
=> 1.28 mm

distance par rapport au Soleil : 149’600’000 km
=> 14.96 m

Lune

diamètre 3’476 km
=>  0.35 mm

distance par rapport à la Terre : 384’000 km
=>  3.84 cm

Neptune

 

distance par rapport au Soleil : 4’500’000’000 km
=>  450 m

Proxima du Centaure

diamètre : 201’840 km
=>  2.02 cm

distance par rapport au Soleil : 43’000’000’000’000 km
=>  4’300 km

Une « grosse étoile »

diamètre = 800 x le soleil
=>  111.36 m

 

Pour faire connaissance

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Pour faire connaissance

« L’arbre de la connaissance … de mes amis »  est une animation facile à réaliser et qui, très vite, permet aux enfants de se reconnaître et de se nommer : C’est important !

L’arbre de la connaissance … de mes amis

Matériel

  • Une plaque de carlène couleur au choix (ou carton) format 80 cm x 120 cm
  • Peinture verte et marron
  • Papier de couleur
  • Appareil photo numérique si possible ou
  • Une photo d’identité pour chaque enfant et catéchète

Réalisation

– Esquisser directement sur la plaque la silhouette d’un arbre à l’aide de la peinture.
– Dessiner et découper avec les enfants des feuilles d’automne.
– Inclure la photo de chaque enfant avec son prénom dans un fruit coloré (avec Adobe Photoshop) ou,
– Coller chaque photo d’identité à l’intérieur d’un fruit (il peut y avoir des fruits sans photo en attendant les nouveaux).
– Disposer les feuilles et  les fruits sur l’arbre.

Remarques
– Attention : La botanique ne sera pas forcément respectée (ici feuilles de chêne blanc et pommes !).
– L’imagination des enfants et leurs talents créatifs sont à prendre en compte.
– L’arbre réalisé en début d’année restera affiché dans la salle d’école biblique.

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Oïko… logie, écologie !

Image    Pour se dégrader, être absorbées par la nature, les choses que l’on jette ont besoin de temps… Mais de combien de temps, le sais-tu ?!?    

1. Je jette mon chewing-gum par terre : 1 an, 2 ans, 5 ans ?

2. Et hop, ma canette de boisson laissée sur un banc : 5 ans, 20 ans, 100 ans ?

3. Un sac plastique que le vent emporte : 1an, 50 ans, 400 ans ?

4. Ma bouteille vide de pétillant, je l’oublie là… : 500 ans,  400 ans, 1000 ans ?

5. Les morceaux de polystyrène qui emballaient ma nouvelle Hi-Fi : 100 ans, 500 ans, 1000 ans ?

6. Et une bouteille en verre déposée au bord du chemin : 100 ans, 1000 ans, 4000 ans ?

Les bonnes réponses sont toujours… les plus élevées ! (Source Swarado 24 oct. 2006)
Un chewing-gum, par exemple, est composé de matière plastique et de produits issus de l’industrie chimique pétrolière. Bon appétit !

Que peux-tu faire pour que la seule planète habitable connue à ce jour, ne devienne pas une immense poubelle ?
Quelles sont les actions à mettre en oeuvre dans ton groupe, dans ton église, dans ta famille ?

Gestionnaires de notre planète ?

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Relie les 2 parties des propositions suivantes :
 

  • Je laisse ma TV en mode veille 24 h, c’est comme…
  • Je change de GSM* alors que le mien fonctionne encore, c’est comme…
  • Je laisse couler l’eau en me brossant les dents, c’est comme…
  • Pour être à la mode, j’achète la dernière console de jeu*. C’est comme…
  • Je veux un nouvel ordinateur*, le mien n’est pas assez rapide à mon goût. C’est comme…

Comme… Vider 12 bouteilles de 1/2 d’eau… …Tuer un gorille* … Tuer un gorille* … Consommer l’électricité pour regarder deux films entiers… … Tuer un gorille*

 *Les gorilles du Congo subissent directement l’exploitation du Coltan, avec la destruction de leur habitat naturel au profit des mines. Le Coltan, très résistant à la corrosion, est nécessaire à la fabrication de produits électroniques comme les téléphones mobiles, ordinateurs et autres consoles de jeux.

Tu trouveras facilement des exemples de tous ces petits gaspillages qui font notre vie quotidienne. Fais en une liste, et mets en avant ceux qui peuvent être évités. Ne te culpabilise pas ! Toute la gestion de la planète ne dépend pas que de toi ! Changer certaines habitudes peut prendre du temps. Ouvrir les yeux, c’est déjà beaucoup…

Dans la vie du croyant…

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En quoi le fait de savoir ces choses doit-il influencer la vie du croyant ?

Relisons ce texte d’Ezechiel, parole du Seigneur:
« Humain, je te fais guetteur pour la maison d’Israël. Tu écouteras la parole de ma bouche et tu les avertiras de ma part.

 Quand je dirai au méchant: « Tu mourras », si tu ne l’avertis pas, si tu ne parles pas pour avertir le méchant au sujet de sa voie méchante afin de lui sauver la vie, ce méchant mourra dans sa faute; mais son sang, je te le réclamerai.
Mais si toi tu avertis le méchant, et qu’il ne revienne pas de sa méchanceté et de sa voie méchante, il mourra dans sa faute, et toi, tu sauveras ta vie.
Si un juste revient de sa justice et agit injustement, je mettrai devant lui un obstacle pour qu’il trébuche et il mourra; si tu ne l’as pas averti, il mourra dans son péché.
On ne se souviendra plus de ce qu’il a fait pour la justice; mais son sang, je te le réclamerai.
Mais toi, si tu avertis le juste pour que le juste ne pèche pas, et qu’il ne pèche pas, il vivra, parce qu’il a été averti, et toi, tu sauveras ta vie ! » Ez 3:17 à 21. NBS

Pas besoin de grand commentaire, le texte est clair. Soyons donc égoïstes, et sauvons nos vies.
Faisons partie des guetteurs, et conduisons-nous en justes. Une certaine fin s’annonce, un certain exil.

Si notre terre n’est plus habitable, où irons-nous ?

Du tohu bohu à la coccinelle module 1 : Le chaos

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{tip Genèse 1. 1 et 2::Commission de catéchèse de l’Inspection luthérienne de Paris : Catherine Blanc, Mireille Chambon, Pierre Choupaut, Jean Claude Deroche, Patricia Lefevre, Annie Noblesse Rocher, Jean Frédéric Patrzynski et Patrice Rolin.}Genèse 1. 1 et 2{/tip}

Au commencement 

« Au commencement, Dieu crée le ciel et la terre. La terre est comme un grand vide. Elle est dans la nuit. Une eau profonde la recouvre. Le souffle de Dieu se tient au dessus de l’eau. »

Accueil des enfants

 Les enfants sont assis sur une grande couverture, à coté d’une bible ouverte.

Matériel

  • Un panier comprenant des objets qui pourront faire du bruit, des cailloux, des colliers en graine, des clés, des petites percussions.
  • Des feuilles de papier grand format (A3).
  • Des gros pinceaux de type bricolage, en nombre suffisant pour tous les enfants. Et au moins un pinceau fin.
  • De la gouache bleue, de la gouache noire de la gouache blanche, de la gouache marron et du jaune vif.
  • Prévoir de l’essuie tout et un lieu pour se laver les mains.

Lecture du texte à partir de la bible, Genèse 1, 1 et 2

« Au commencement, Dieu crée le ciel et la terre. La terre est comme un grand vide. Elle est dans la nuit. Une eau profonde la recouvre. Le souffle de Dieu se tient au dessus de l’eau. »

Narration interactive

La narration indiquée par des lettres en italique est à raconter aux enfants. Ils participent par des bruitages et en répétant une comptine.

Il y a très, très, très longtemps, lorsque vous n’étiez pas encore nés, lorsque votre papa, votre grand père n’était pas encore né, lorsque rien n’existait, Dieu a fait, il a créé le ciel et la terre…
Mais la terre était noire, vide, c’était le tohu bohu.

Les enfants répètent le mot « tohu bohu » : «  Tohu bohu, tohu bohu… », lentement et doucement, de plus en plus fort, puis soudainement, on fait silence.L’animatrice joue au chef d’orchestre pour faire monter le son et arrêter d’un coup net. Ensuite les enfants à prennent des objets permettant de faire du bruit : des baguettes de bois, des objets de métal, une flûte, un tambourin, tout ce qui passe par la tête, tout ce dont on dispose, et tous jouent en même temps, chacun comme il veut. Puis, de nouveau, silence… : l’animatrice décide du rythme mais elle peut aussi transmettre sa fonction à l’un des enfants , ou même proposer que chacun le fasse à tour de rôle.

Alors, c’était comment, ce que nous venons de faire ?

Réponses possibles des enfants : C’est pas bien, c’est pas joli, ça casse les oreilles, ça fait mai à la tête.
Les réactions des enfants montrent bien que le tohu bohu ainsi illustré, ce n’est pas bien, pas agréable; bref, le tohu bohu n’est pas une valeur positive.
La narration continue.

La terre était sens dessus dessous.

Les enfants, la catéchète se laissent tomber les uns sur les autres, n’importe comment. Une tête, un bras, une jambe dépassent.
A nouveau , on récolte les impressions des enfants : C’est n’importe quoi, c’est pas intelligent, c’est des bêtises…

L a terre donc était comme cela, en désordre.

L’animatrice prend le temps de chercher comment, avec leurs mots d’enfants, ils peuvent exprimer ce désordre, ce tohubohu. Laisser les enfants parler, consigner leurs expressions. Cela peut donner quelque chose de ce genre : « Elle était sale et grasse, dure et liquide, pas propre, en creux, en bosses, remplie de trous, c’était dégoûtant… »

Ce qui importe beaucoup pour les petits, c’est ce qui les concerne directement. C’est pourquoi, on s’éloigne un peu du texte pour chercher ce qui met le désordre en nous et non plus le désordre dans le monde. Là encore, les enfants ont beaucoup de choses à dire, laisser le temps que tout cela sorte…

Nous aussi, il nous arrive d’être gris et en désordre à l’intérieur de notre cœur. Quand on est fatigué, quand on a sommeil, quand on est infernal, quand on est grincheux, boudeur, notre coeur est en tohu bohu, quand quelqu’un a été tué à la guerre, quand il y a des manifs, quand on tire sur des animaux. Quand on nous gronde, alors on pleure. Mais Dieu n’a pas laissé les choses en désordre. Il est intervenu (c’est pourquoi on revient au récit).

Alors le vent de Dieu a commencé à souffler, à tournoyer.

Tous soufflent ensemble, grands et petits, mais dans le calme, sans excitation, afin de bien sentir le contraste avec le désordre qui a précédé. Le récit a lui-même introduit ce rythme calme et attentif.

Le souffle de Dieu envoie la vie, c’est la respiration de Dieu.
Quand Dieu souffle, c’est pas sale,c’est tout propre,c’est joli.

A nouveau, l’animatrice récolte les impressions des enfants : le jugement des enfants est devenu beaucoup plus positif, conséquence du changement de ton, illustration du projet divin de mettre harmonie, là où il y avait désordre.A ce stade, les enfants sont rassurés après leur jugement très critique vis-à  vis de ce qui a été fait au début de séance, cacophonie… Il devient possible de revenir au tohu bohu, car on sait que ce n’est pas la fin de cette histoire.

On reprendre encore une fois la partie « tohu bohu », en entrant les percussions au fur et à mesure, les voix qui scandent le tohu bohu, puis terminer avec un son dégressif, avec un silence qui se fait au fur et à mesure, les instruments de bruits se taisent aussi chacun à son tour ainsi que les voix. Lorsque le silence se fait, on le goûte, on l’apprécie et un doux souffle termine cette partition musicale !

On quitte le coin du récit, de la parole, celui où on peut s’asseoir par terre, se rouler au sol, se laisser tomber les uns sur les autres et on se déplace vers le coin de l’action pour la deuxième séquence de la séance.

Réalisation  / Expression

Les enfants se mettent autour d’une table avec une grande feuille devant chacun , un gros pinceau et des palettes chargées de couleur bleue, blanc et noir, du marron. Ils représentent cette terre toute en bosses et en creux : le tohu bohu.
La représentation du souffle de Dieu se fera à la fin. Proposer des mélanges de couleurs : le noir et le blanc cela fait du gris, le noir et le bleu donne un bleu de nuit et si on rajoute du marron…

Introduction du souffle de Dieu : lorsque les jeunes artistes ont terminé leur peinture chaotique, présenter, au dernier moment, un pot de peinture jaune vif, avec un pinceau très effilé,que les enfants pourront ajouter dans leur tableau, en petite quantité.

Fin de ce module

Après la première séquence, récit vécu et la deuxième, expression peinte, on termine en se retrouvant tous ensemble, l’enfant vivant souvent son dessin de manière solitaire. Pour cela  l’animatrice invite les enfants à la prière qui peut être introduite par la relecture du verset introductif Genèse 1 /1 à 2

Prière

Dieu, mon Père, j’ai quelquefois l’impression
que je ne suis bon à rien,
j’en ai marre, je pleure.
Dieu, mon Père,
je sais que tout peut changer
je sais que toi, tu peux changer
ma tristesse en joie
mes larmes en sourire.
Dieu, mon Père, je sais que je ne suis pas seul,
d’autres aussi sont tristes,
d’autres pleurent, d’autres ont mal.
Dieu mon Père, donne leur la joie,le sourire,
Le bonheur.

Elie Maréchal : « Bon à rien », Prière avec les enfants, Editions du Cerf.