Jésus a rencontré beaucoup de femmes pendant sa vie. Les témoins et évangiles donnent peu de noms. Dans cet article, Marthe Balla recense sous la forme narrative les femmes qui ont un nom et leur permet ainsi de prendre « chair ». Elle commence par les ancêtres présentes dans la généalogie de Jésus, avant d’arriver aux femmes nommées.
Les ancêtres de Jésus
Tamar (Genèse 38)
Moi, Tamar, je suis la belle-fille de Juda, fils de Jacob, son Fils Er était mon mari. Er est mort avant que nous ayons un enfant. Selon la coutume du peuple d’Israël, son frère Onan est devenu mon mari mais il est mort lui aussi. Juda m’a renvoyée chez mon père en attendant que son troisième fils Chéla soit en âge de se marier. Juda n’était pas pressé de me donner Chéla pour mari. Alors, un jour où Juda passait près de mon village je me suis déguisée en prostituée, une femme qui vend son corps aux hommes. Juda n’avait pas d’argent sur lui et il a promis de m’envoyer un chevreau dès son retour. Je lui ai demandé en gage son sceau et son bâton et je me suis dépêchée de rentrer chez moi et de reprendre mes habits habituels. Juda a envoyé un serviteur avec un chevreau mais au village on lui a dit qu’il n’y avait jamais eu de prostituée.
Quelques moi après, Juda a appris que j’étais enceinte et a voulu me faire brûler vive. J’ai montré les gages que j’avais gardé et Juda les a reconnus et a accepté mon fils dans sa famille.
Rahab (Josué 2 et 6)
Moi, Rahab, je suis une prostituée dans la ville de Jéricho. Un soir deux hommes du peuple d’Israël sont arrivés chez moi. Le roi de Jéricho a appris que c’étaient des espions envoyés par Josué, le successeur de Moïse, qui voulait attaquer notre ville. Le roi m’a fait dire : « livre-nous ces deux hommes ». Mais je les ai cachés et j’ai répondu aux envoyés du roi : « deux hommes sont effectivement venus mais ils sont repartis avant que la porte de la ville soit fermée pour la nuit ». Les envoyés du roi sont partis à leur poursuite et la porte a été refermée.
Alors je suis montée sur la terrasse de ma maison, c’est là que je les avais cachés. Je leur ai dit : « Je sais que le Seigneur votre Dieu est Dieu en haut dans le ciel et ici-bas sur la terre et qu’il vous donnera la victoire. Promettez-moi de laisser la vie sauve à toute ma famille ». Ils me l’ont promis. Ma maison a été construite dans le mur de la ville alors j’ai pris une corde rouge et je les ai fait descendre à l’extérieur du mur. Avant de partir ils m’ont dit de fixer cette corde à ma fenêtre.
Jéricho a été prise par leur peuple mais moi et les miens avons eu la vie sauve et avons été acceptés parmi eux. Je suis devenue la femme de Salmon et nous avons appelé notre fils Booz.
Ruth (livre de Ruth)
Moi, je suis Ruth, la Moabite. Je suis née au pays de Moab, de l’autre côté de la mer Morte par rapport au peuple d’Israël. Un jour il y eut une famine en Israël et beaucoup de gens vinrent se réfugier ici en Moab. Dans mon village, c’était le cas de Noémi, son mari et ses deux fils. C’étaient des gens biens. Quand son mari est mort, Noémi a décidé de rester ici avec ses fils. Ceux-ci se sont mariés avec des filles d’ici : l’un avec Orpa et l’autre avec moi. Mais ils sont morts aussi. Alors, quand Noémi a appris que la famine était terminée en Israël, elle s’est mise en route pour retourner dans son pays. Orpa et moi nous l’avons accompagnée. Sur le chemin Noémi nous a dit de retourner chez nos parents et de nous trouver un autre mari. Elle a insisté et finalement Orpa l’a écoutée et est repartie chez ses parents. Moi je n’ai pas voulu, j’ai dit à Noémi : « Où tu iras, j’irai. Ton peuple sera mon peuple et ton Dieu sera mon Dieu ! » Noémi a cédé et nous sommes allées nous installer à Bethléem, le village de Noémi.
C’était le moment de la moisson de l’orge. Je suis allée glaner (ramasser les épis tombés) dans les champs. Le propriétaire du champ est venu voir ses ouvriers. Il m’a autorisée à rester avec ses ouvriers. Le soir à mon retour chez Noémi avec une belle récolte, Noémi m’a dit que le propriétaire, Booz, était un de ses parents et qu’il pouvait racheter notre champ, et moi avec. Il y avait encore un autre parent, plus proche, mais celui-ci n’a pas voulu faire le rachat. Je suis donc devenue la femme de Booz et nous avons eu un fils Obed. Obed est devenu père de Jessé et Jessé sera le père de David, le David qui deviendra roi d’Israël.
Batchéba (2 Samuel 11)
Moi, je suis Batchéba, la femme d’Urie, un officier de l’armée du roi David. David avait envoyé son général Joab et tous ses officiers et soldats pour assiéger Rabba, la capitale des Ammonites. David, lui, est resté à Jérusalem dans son palais, en haut de la colline de Jérusalem. Du haut de la terrasse sur le toit de son palais il pouvait voir presque toute la ville. Moi, j’étais sur la terrasse de ma maison et je prenais le bain rituel ordonné par la loi. Le roi David m’a vue, il m’a fait venir à son palais et il m’a aimée. Qui peut refuser quelque chose au roi ? Peu de temps après je me suis rendue compte que j’attendais un enfant. Je l’ai fait savoir au roi David qui a fait venir Urie au palais puis l’a envoyé se reposer chez moi dans notre maison. Mais Urie ne l’a pas fait, il est resté près du palais avec les soldats. Quand le roi David lui a demandé pourquoi Urie a répondu : « Ton général Joab et tous ses soldats sont à la guerre et dorment sous des tentes et moi je devrais me reposer dans ma maison avec ma femme ? Je ne peux pas faire cela. »
Alors le roi David lui a donné un message écrit pour le général Joab. Dans ce message il disait de placer Urie au plus fort de la bataille pour qu’il soit tué. Et c’est ce qui est arrivé. Quand j’ai appris la mort d’Urie j’ai pris le deuil mais après, le roi David m’a fait appeler au palais, je suis devenue sa femme et notre fils est né. Dieu n’a pas aimé ce que David avait fait et a envoyé le prophète Nathan le lui dire. David a reconnu qu’il était coupable et Dieu lui a pardonné. Mais toute faute, même pardonnée, a des conséquences et Dieu a dit que cet enfant ne vivrait pas. Quand l’enfant est tombé malade David a jeûné et prié pour lui, jusqu’au moment de la mort de l’enfant. Puis il est venu me consoler et nous avons eu un autre fils que David a appelé Salomon et qui est devenu roi après David.
Les femmes nommées
Marie, mère de Jésus
Moi, je suis Marie, mère de Jésus. J’apparais d’abord dans l’évangile de Matthieu dans la liste des ancêtres de Jésus.
Annonce et visite à Élisabeth (Luc 1, 26-44). Mais pour moi tout a commencé lorsque Dieu a envoyé un ange chez moi à Nazareth en Galilée et que celui-ci m’a dit : « Réjouis-toi, le Seigneur t’a accordé une grâce particulière, il est avec toi. » J’étais très troublée mais il m’a rassurée et m’a annoncé que j’allais avoir un fils que j’appellerai Jésus. Je n’étais pas encore mariée mais fiancée avec Joseph, un descendant de David. L’ange a ajouté que l’Esprit de Dieu serait sur moi et que ma parente Élisabeth, la femme de Zacharie – très âgés tous les deux – Élisabeth attendait un enfant maintenant car « rien n’est impossible à Dieu ! » J’ai répondu : « Je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait comme tu as dit. » Je me suis mise en route vers les montagnes de Judée où habitaient Élisabeth et Zacharie. Quand j’ai salué Élisabeth elle m’a répondu : « Dieu t’a bénie plus que toutes les femmes. Vois-tu quand j’ai entendu ta voix l’enfant dans mon ventre a remué de joie. » J’ai dit alors « Mon âme loue la grandeur du Seigneur et mon cœur est plein de joie à cause de Dieu mon Sauveur. Je suis restée environ trois mois chez Élisabeth avant de retourner chez moi.
Naissance et bergers (Matthieu 1, 18-25 ; Luc 2, 1-20). Joseph, mon fiancé est venu chez moi. Je ne savais pas trop comment lui dire que j’attendais un enfant. Mais il le savait déjà, il m’a raconté le rêve qu’il avait fait : un ange lui disait de me prendre pour femme car l’enfant que j’attendais venait de Dieu. Joseph m’a emmenée habiter chez lui. Puis l’empereur Auguste a décidé de faire un recensement. Et nous avons dû aller à Bethléem, en Judée, là où était né le roi David dont Joseph était un descendant.
C’est là que j’ai mis mon enfant au monde et comme il n’y avait pas de place pour nous dans la maison des voyageurs nous étions dans l’étable et j’ai couché le bébé dans une mangeoire. Peu de temps après des bergers sont arrivés. Ils disaient qu’un ange les avait envoyés pour venir voir un enfant enveloppé de langes et couché dans une crèche, qui sera notre Sauveur, le Christ, le Seigneur. Moi, je réfléchissais à tout cela et je le gardais dans mon cœur.
Nom et présentation (Luc 2, 21-38). Une semaine plus tard, mon enfant fut circoncis et Joseph lui donna le nom de Jésus. Un mois après nous sommes allés à Jérusalem pour me purifier et présenter l’enfant. Au Temple, Siméon est venu et a pris l’enfant dans ses bras en remerciant le Seigneur et il nous a bénis. Et Anne, la prophétesse, est aussi venue et elle parlait de l’enfant à tous ceux qu’elle rencontrait.
Les mages (Matthieu 2, 1-15). Un jour des mages, des savants, sont venus de très loin, de l’orient. Dans leur pays ils avaient vu une nouvelle étoile qui annonçait la naissance d’un roi des juifs. Ils s’étaient mis en route pour trouver celui-ci et l’étoile leur montrait le chemin. Ils avaient cherché ce roi à Jérusalem et le roi Hérode l’avait appris. Hérode rassembla tous les chefs des prêtres et les maîtres de la loi et leur demanda :
– Où doit naître le messie ?
– A Bethléem, le prophète Michée l’a annoncé ! fut leur réponse.
Hérode avait envoyé les savants à Bethléem en leur disant de revenir pour que lui aussi puisse adorer cet enfant.
Le soir ils ont de nouveau suivi l’étoile qui s’est arrêtée au-dessus de l’étable. Ils sont entrés, ont vu l’enfant et se sont mis à genoux pour l’adorer. Puis ils ont ouvert leurs bagages et lui ont offert de l’or, de l’encens et de la myrrhe.
Joseph a fait un autre rêve, un ange lui a dit de partir en Égypte car Hérode voulait tuer l’enfant, alors nous nous sommes vite mis en route…
Longtemps après, un autre rêve nous a appris qu’Hérode était mort et que nous pouvions retourner au pays d’Israël. Nous nous sommes installés à Nazareth.
Jésus à 12 ans (Luc 2, 41-50). Quand Jésus a eu 12 ans Joseph et moi l’avons emmené à Jérusalem où nous allions tous les ans au Temple pour fêter la Pâque. La fête finie nous sommes repartis, Jésus n’était pas avec nous mais il y avait beaucoup de personnes de Nazareth et Jésus s’était fait des amis parmi les jeunes de son âge. Nous pensions qu’il était avec eux. Ce n’est que le soir que nous l’avons cherché parmi nos parents et nos amis. Nous ne l’avons pas trouvé. Alors Joseph et moi sommes retournés à Jérusalem en questionnant tous ceux que nous avons croisés. Le troisième jour nous l’avons retrouvé au Temple, au milieu des maîtres. Il les écoutait et posait des questions et répondait aux leurs, tous étaient étonnés…
Je lui ai dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Ton père et moi nous étions très inquiets ! » Il a répondu « Pourquoi me cherchez-vous ? Ne saviez-vous pas que je dois être dans la maison de mon père ? »
Je n’ai pas compris… mais je me souviens de tout cela…
Les noces de Cana (Jean 2, 1-12). Jésus est devenu un prédicateur et a rassemblé des disciples autour de lui. Un jour il y a eu un mariage à Cana en Galilée. J’étais invitée avec Jésus et ses disciples. Au cours du repas de fête, je me suis rendue compte qu’il n’y avait plus de vin. Je l’ai dit à Jésus, il m’a répondu « mon heure n’est pas encore venue. » Mais j’ai demandé aux serviteurs de faire tout ce qu’il leur dira. Il y avait là six grands vases de pierre. Jésus a demandé aux serviteurs de les remplir d’eau puis d’en apporter au maître de la fête pour qu’il le goûte. Les serviteurs se sont regardés mais ils ont obéi. Peu après le maître de la fête a appelé le marié et lui a dit : « Tout le monde sert d’abord le meilleur vin, puis après seulement le moins bon. Toi tu as gardé le meilleur pour la fin ! » Seuls les serviteurs et moi savions ce qui s’était passé : l’eau avait été transformée en vin. C’était le premier miracle que Jésus faisait ! Après, avec Jésus, ses frères et ses disciples nous sommes allés à Capharnaüm pour quelques jours.
La mère et les frères de Jésus (Matthieu 12, 46-50 ; Luc 8, 19-21 ; Marc 3, 20-21 ; 31-35). De plus en plus de personnes se rassemblaient autour de Jésus. On m’a dit que lui et ses disciples n’avaient même plus le temps de manger ! J’ai eu peur qu’il soit malade ou même devenu fou et, avec ses frères, je suis allée le chercher. Il y avait tant de monde que nous n’avons pas pu entrer dans la maison. Nous avons demandé à quelqu’un de l’appeler. Il a répondu : « Qui est ma mère et qui sont mes frères ? Voyez, ma mère et mes frères sont ici. Car celui qui fait ce que Dieu veut est mon frère, ma sœur ou ma mère. »
Près de la croix (Jean 19, 25-27). Puis sont venus ces jours terribles où mon fils a été arrêté livré aux Romains pour être crucifié…
Nous n’étions pas loin de la croix. Il y avait près de moi ma sœur, Marie la femme de Clopas, Marie de Magdala et le disciple que Jésus aimait… Malgré ses souffrances Jésus m’a vue près de son disciple et m’a dit : « Voici ton fils, mère » et à son disciple il a dit : « Voici ta mère ! »… Jésus est mort et le disciple m’a emmenée chez lui…
Élisabeth (Luc 1, 5-25 et 57-66)
Moi, je suis Élisabeth, la femme du prêtre Zacharie, et je suis une descendante d’Aaron, le frère de Moïse. Quand on parle de moi dans les évangiles je suis déjà vieille, et Zacharie aussi est vieux. J’ai été très malheureuse car je suis stérile : je ne peux pas donner naissance à un enfant. Heureusement Zacharie m’aime et il ne m’a pas renvoyée dans ma famille comme il aurait pu le faire. Quand il a vu ma souffrance et que de plus en plus de pères venaient lui confier leurs enfants pour qu’il leur enseigne la torah, il m’a demandé de l’aider. Et pour cela il m’a appris à lire et à écrire. C’est ainsi qu’en rentrant de son service au Temple de Jérusalem il a pu me raconter ce qui lui était arrivé. Il devait faire brûler l’encens sur l’autel des parfums quand l’ange Gabriel lui est apparu pour lui annoncer que moi, Élisabeth, j’allais avoir un fils et qu’il devrait l’appeler Jean (ce nom signifie « Dieu fait grâce »). Zacharie n’a pas cru que cela était possible, c’est pourquoi l’ange l’a rendu muet. Peu de temps après le retour de Zacharie chez nous, je me suis rendue compte que j’étais enceinte. Je me suis cachée dans ma maison, je ne voulais pas que les voisins l’apprennent, bavardent et se moquent de moi…
Un jour une jeune fille de ma famille, Marie, est venue me rendre visite. Quand elle est entrée dans ma maison et m’a saluée, le petit enfant dans mon ventre a remué de joie. Dieu m’a permis de comprendre ce qui se passait et j’ai dit à Marie « Dieu t’a bénie plus que toutes les femmes et sa bénédiction repose sur l’enfant que tu auras ! Tu es heureuse, tu as cru que ce qui t’était annoncé de la part du Seigneur se réaliserait. » Et j’ai pu me joindre dans mon cœur à la prière que Marie a dite alors : « Mon âme loue la grandeur du Seigneur et mon cœur est plein de joie à cause de Dieu, mon Sauveur ! » Marie est restée quelques mois avec moi puis elle est retournée à Nazareth.
Et le jour de la naissance de mon fils est arrivé. Les voisins et ma famille l’ont appris et sont venus le huitième jour pour le circoncire et lui donner son nom. Ils voulaient l’appeler Zacharie comme son père mais j’ai dit : « Non ! Il s’appellera Jean ! » Ils n’étaient pas d’accord, personne de ma famille ne s’appelait ainsi. Alors ils ont fait des signes à Zacharie pour savoir ce que lui voulait. Zacharie a demandé une tablette et un stylet et a écrit : « Son nom est Jean ». Tous étaient étonnés et ils le furent encore plus quand Zacharie se remit à parler à haute voix pour louer Dieu.
Anne, la prophétesse (Luc 2, 36-38)
Moi, je suis Anne, la prophétesse. Les évangiles parlent de moi dans deux versets et j’en suis tout étonnée : je ne suis qu’une vieille femme… Quand j’étais jeune je me suis mariée, mais au bout de sept ans de mariage mon mari est mort. Je suis restée veuve et maintenant j’ai quatre-vingt quatre ans. Je vis au Temple de Jérusalem, j’en parcours souvent les salles et les cours. Il est si grand, si beau ! Pour moi ce n’est plus seulement la maison de Dieu, c’est aussi la mienne. Il en est de même pour Siméon qui est aussi vieux que moi. Nous nous parlons souvent quand nous nous rencontrons. Dieu lui a promis qu’il n’allait pas mourir avant la venue du Messie.
Aujourd’hui j’ai entendu la voix de Siméon et je suis allée vers là. Il y avait avec lui un couple apportant leur fils premier-né pour le présenter. J’ai été très étonnée par la bénédiction que Siméon leur a donnée. Mais quand j’ai vu l’enfant j’ai compris moi aussi qu’il était le Sauveur promis par Dieu, celui que Siméon attendait. J’ai, moi aussi, remercié Dieu… Dans le Temple, il y avait beaucoup de personnes qui attendaient la venue du Messie. A tous ceux que j’ai rencontrés j’ai parlé de cet enfant !
Marthe et Marie (Luc 10, 38-42 ; Jean 11, 1-3 ; 5 ; 20-42 ; Jean 12, 1-8)
a) Moi, je suis Marthe, j’habite à Béthanie avec ma sœur Marie et notre frère Lazare.
b) Moi, je suis Marie. Avec ma sœur et mon frère nous avons rencontré Jésus et il vient de temps en temps chez nous.
a) Et quand Jésus vient ses disciples viennent avec lui. Cela fait beaucoup de monde et beaucoup de travail. Comme d’habitude, Marie s’est assise aux pieds de Jésus pour l’écouter. J’aurais tant aimé en faire autant ! Mais les disciples avaient faim ! Alors j’ai demandé à Jésus de dire à Marie de m’aider un peu. Au lieu de cela, il m’a répondu que Marie avait choisi la meilleure part et que celle-ci ne lui serait pas enlevée…
a) Un jour Lazare est tombé malade et nous avons prévenu Jésus.
b) Mais, même s’il nous aime beaucoup Jésus a tant de choses à faire ! Il y a tant de gens dont il doit s’occuper…
a) Lazare est mort… J’étais sûre que si Jésus avait pu venir il l’aurait guéri !… Dans notre pays quand quelqu’un meurt il faut l’enterrer tout de suite… Quatre jours plus tard Jésus est arrivé. Quand je l’ai appris j’ai vite couru à sa rencontre. Je lui ai dit : « Maître, si tu avais été ici, Lazare ne serait pas mort. Et même maintenant je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu il te le donnera ! » J’ai couru chercher Marie qui était restée à la maison…
b) Depuis quatre jours je ne fais que pleurer. Lazare notre frère est mort ! Qu’allons-nous devenir sans lui ? Là, Marthe m’a secouée et m’a dit que Jésus était arrivé. J’ai couru aussi vite que j’ai pu ! Il était resté là où Marthe l’avait rencontré. Je lui ai dit : « Si tu avais été ici mon frère ne serait pas mort… » Jésus a demandé où nous l’avions mis et nous sommes tous allés au tombeau.
a) Jésus a demandé qu’on enlève la pierre qui fermait le tombeau. Mais chez nous après quatre jours les morts sentent mauvais ! Je le lui ai rappelé mais il m’a répondu : « Ne t’ai-je pas dit que si tu crois tu verras la gloire de Dieu ? »
b) Quand la pierre a été enlevée Jésus a prié puis dit d’une voix forte « Lazare sors ! » Et mon frère est sorti du tombeau ! Il était vivant !
Quelques jours après Jésus est revenu chez nous. Marthe a préparé le repas et moi j’ai cherché le parfum que j’avais acheté. Je l’ai versé sur les pieds de Jésus et les ai essuyés avec mes cheveux. L’un des disciples a dit qu’on aurait dû vendre ce parfum et donner l’argent aux pauvres. Mais Jésus lui a répondu : « Laisse-la tranquille. Elle a fait cela pour préparer le jour où on me mettra au tombeau. Vous aurez toujours des pauvres avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours avec vous ! »
Marie de Magdala (Matthieu 27, 56-61 ; 28, 1-10 ; Marc 15, 40 ; 16, 1-11 ; Luc 24, 1-10 ; Jean 19, 25 ; 20, 1-3, 11-18.)
Moi, je m’appelle Marie (Myriam en hébreu) . Il y a beaucoup de « Marie » en Israël. Pensez donc, la sœur de Moïse s’appelait Marie ! Aussi dans la plupart des familles il y a une fille qui s’appelle Marie… C’est pour cela que mon nom est devenu « Marie de Magdala » du nom de ma ville. Je n’apparais dans les Évangiles que très tard : on me mentionne avec les autres femmes qui avaient suivi Jésus : Marie, mère de Jésus, Marie mère de Jacques et Salomé. Nous avons suivi Jésus pendant un long moment, nous étions, nous aussi, des disciples et nous le servions. Mais ce jour terrible où l’on a crucifié Jésus nous n’avons pu le suivre que de loin. Nous l’avons vu mourir sur la croix puis nous avons suivi Joseph d’Arimathée et avons vu où était le tombeau. C’était la veille du sabbat. Le jour du sabbat tout travail est interdit. Alors nous avons attendu le premier jour de la semaine pour apporter les aromates et faire la toilette du corps. Il faisait encore nuit quand je suis partie. Quand je suis arrivée à la tombe j’ai vu que la lourde pierre devant l’ouverture était roulée ! J’ai couru chez Simon-Pierre pour le prévenir et il est venu voir. Pierre est entré et a vu par terre les bandes de lin qui entouraient le corps mais le corps n’y était pas ! Pierre et l’autre disciple qui l’accompagnait sont rentrés chez eux, très étonnés… Moi je suis restée près de la tombe, je pleurais… En me penchant j’ai vu à l’intérieur de la tombe deux anges en vêtements blancs, assis là où le corps avait été posé, l’un à la tête et l’autre aux pieds. Ils m’ont demandé : « Pourquoi pleures-tu ? » J’ai répondu : « On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a mis… » En me retournant j’ai vu un homme qui lui aussi m’a demandé : « Pourquoi pleures-tu ? » Pensant que c’était le jardinier je lui ai dit : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis et j’irai le reprendre. » Alors il m’a appelée par mon nom et je l’ai reconnu, lui, mon maître ! Il m’a dit : « Ne me retiens pas ! Car je ne suis pas encore monté vers mon Père qui est aussi votre Père, vers mon Dieu qui est aussi votre Dieu ! »
J’ai couru chez les disciples pour leur annoncer que j’avais vu le Seigneur et leur répéter ce qu’il m’avait dit.
Les femmes sans nom
La femme malade et la fille de Jaïrus (Matthieu 9, 18-26 ; Marc 5, 22-43 ; Luc 8, 40-56)
Je suis une femme comme les autres, enfin presque : depuis 12 ans j’ai des pertes de sang qui m’affaiblissent beaucoup. J’ai déjà dépensé beaucoup d’argent pour les médecins et les médicaments. Mais rien n’a pu me guérir.
Ce jour-là je me sentais un peu mieux et je suis sortie de ma maison. Il y avait beaucoup de monde mais tous reculaient pour laisser passer Jaïrus, un chef de la synagogue. Celui-ci s’est arrêté devant un homme suivi par un groupe compact d’une douzaine d’hommes. Jaïrus dit à l’homme : « Ma fille est mourante, mais viens et pose ta main sur elle et elle vivra ! » J’ai compris alors que cet homme était ce Jésus de Nazareth dont j’avais déjà entendu parler comme d’un grand prophète qui faisait des miracles. Je me suis dit que je pourrais guérir si je touchais seulement le bord de son vêtement ! Je me suis faufilée entre ses disciples et j’ai touché le bord de son manteau. Aussitôt j’ai été guérie !
Jésus s’est retourné et a demandé : « Qui m’a touché ? » Il y a une grande foule qui se bouscule ! ont dit les disciples. Mais Jésus insiste : « Quelqu’un m’a touché ! » Alors, tremblante de peur je me suis approchée et agenouillée devant lui et je lui ai dit pourquoi je l’avais touché et que j’étais guérie. Il m’a répondu : « Va en paix, ta confiance t’a guérie ! »
Jésus et ses disciples ont suivi Jaïrus et j’en ai fait autant. En cours de route, un serviteur de Jaïrus est arrivé et a dit à celui-ci : « Ta fille est morte, ne dérange plus le Maître. » Mais Jésus a dit à Jaïrus : « N’aie pas peur. Crois seulement et elle guérira ! »
A la maison du chef, Jésus a vu les musiciens et les pleureuses prêts pour l’enterrement et une grande foule bruyante.
Il leur a dit : « Partez d’ici car la fillette n’est pas morte, elle dort seulement ! » Et ils se sont moqués de lui mais ils ont obéi.
Jésus n’a laissé entrer dans la chambre que les parents de la fillette et trois disciples… Moi je me suis assise dehors, près de la porte. J’ai entendu Jésus dire d’une voix forte : « Fillette, lève-toi ! », puis, après un silence, plus doucement : « Ne parlez à personne de ce qui s’est passé… Donnez-lui à manger ! » Et Jésus est parti…
La Samaritaine (Jean 4, 5-30, 39-41)
Moi, je suis samaritaine. J’habite à Sichar en Samarie, près du puits que notre ancêtre Jacob nous a laissé.
Ce jour-là, il était environ midi, quand je suis allée au puits pour remplir ma cruche. J’ai été étonnée en voyant un homme juif assis au bord du puits. Quand je me suis approchée, il m’a demandé à boire ! Je n’ai pas pu m’empêcher de lui demander : « Comment ? Toi qui es Juif tu me demandes à boire, à moi une femme, une Samaritaine ? » D’habitude les Juifs et les Samaritains ne se parlent pas. Les Juifs ne passent par ici que parce que c’est plus court pour aller de Judée en Galilée.
Il m’a répondu : Si tu savais qui je suis c’est toi qui m’aurais demandé à boire et je t’aurais donné de l’eau vive.
– Mais tu n’as pas de seau et le puits est profond ! Comment pourrais-tu me donner de l’eau ? Es-tu plus grand que Jacob, notre ancêtre qui nous a laissé ce puits ?
– Celui qui boit l’eau de ce puits aura de nouveau soif, mais celui qui boira l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif car l’eau que je lui donnerai deviendra en lui source jaillissante pour la vie éternelle !
– Maître, donne-moi de cette eau pour que je n’aie plus jamais soif et que je n’aie pas besoin de venir ici chercher de l’eau !
– Va appeler ton mari et reviens ici.
– Je n’ai pas de mari.
– Tu as raison, tu en as eu cinq, et l’homme avec lequel tu vis n’est pas ton mari. Tu m’as dit la vérité !
– Maître, je vois que tu es un prophète. Nos ancêtres samaritains ont adoré Dieu sur cette montagne mais vous, les Juifs, vous dites qu’il faut adorer Dieu à Jérusalem ?
– Le moment viendra, et il est déjà venu, où vous n’adorerez Dieu ni sur cette montagne, ni à Jérusalem mais dans votre cœur et en vérité.
– Je sais que le Messie, le Christ, doit venir. Quand il viendra il nous expliquera tout.
– Je le suis, moi qui te parle !
A ce moment-là, ses disciples sont revenus de la ville où ils avaient acheté à manger. Ils ont été très étonnés de voir leur Maître me parler mais personne n’a osé lui poser de question.
Moi, j’ai laissé ma cruche et je suis allée à la ville dire aux gens de venir voir cet homme qui avait su tout ce que j’avais fait et qui pourrait être le Messie. Beaucoup allèrent avec moi et beaucoup ont fait confiance à ce Maître et l’ont prié de rester avec nous. Il est resté là deux jours et beaucoup plus de personnes ont cru en lui à cause de ce qu’ils entendaient. Et ils disaient : « Nous savons qu’il est vraiment le sauveur du monde ! »
La femme cananéenne (Matthieu 15, 21-27 ; Marc 7, 28-30)
Moi, je suis une Cananéenne : j’habite dans la région des villes de Tyr et de Sidon, pas loin de la mer Méditerranée. Mes ancêtres habitaient déjà ce pays avant que le peuple d’Israël s’y installe. Beaucoup de gens voyagent d’un pays à l’autre, ils parlent les uns avec les autres et partagent les nouvelles. C’est ainsi que j’ai entendu parler de Jésus de Nazareth qui faisait des miracles et guérissaient les malades.
Aussi quand j’ai vu cet homme, au milieu d’une douzaine d’autres, j’ai tout de suite pensé que c’était peut-être lui. Ma fille est malade. Alors j’ai couru vers lui en disant : « Maître, ma fille est malade, elle est tourmentée par un esprit mauvais, elle va très mal ! »
Il ne m’a pas répondu, pas un mot ! J’ai pensé qu’il ne m’avait pas entendue. J’ai répété ma prière en parlant très fort, plusieurs fois. Ses disciples lui ont dit : « Renvoie-la ! Elle crie derrière nous ! » Il leur a répondu : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues d’Israël ! » J’ai pu m’approcher de lui et me jeter à ses pieds.
– Maître, aide-moi !
– Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux chiens !
– C’est vrai, Maître, mais les chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leur maître.
– Comme ta confiance est grande ! Il te sera sera fait comme tu le désires.
Je suis rentrée en courant chez moi. J’ai trouvé ma fille dormant paisiblement sur son lit. L’esprit mauvais était sorti d’elle !
La femme courbée (Luc 13, 10-17)
Moi, je suis une femme juive. Je suis malade depuis 18 ans : je reste courbée, je ne peux pas me tenir droite. C’est un esprit mauvais qui m’en empêche. Quand je peux, je vais à la synagogue pour prier.
Ce jour-là c’était le sabbat. Jésus de Nazareth était à la synagogue et il enseignait la foule qui était là. Quand il m’a vue il m’a appelée près de lui et m’a dit : « Tu es délivrée de ta maladie. » Il a posé ses mains sur moi pour me bénir et aussitôt j’ai pu me tenir droite et j’ai remercié Dieu.
Mais le chef de la synagogue, lui, s’est fâché et a dit à tout le monde : « Il y a six jours pour travailler, venez donc vous faire guérir ces jours-là mais pas le jour du sabbat ! »
Jésus lui a répondu : « Vous êtes des hypocrites : le jour du sabbat chacun de vous détache son bœuf ou son âne pour l’emmener boire. N’est-ce pas ? Et cette fille d’Abraham que le diable a liée pendant 18 ans, ne fallait-il pas la délivrer de ses liens le jour du sabbat ? »
A cette réponse les adversaires de Jésus ont baissé la tête, honteux, mais la foule entière se réjouissait de toutes les œuvres magnifiques que Jésus accomplissait.
La veuve de Naïn et son fils (Luc 7, 11-17)
Moi, je suis une femme juive de la ville de Naïn. Mon mari est mort et je suis restée veuve avec mon fils unique. Aujourd’hui, je suis encore plus malheureuse que je l’ai été : mon fils unique est mort ! Je marche en pleurant derrière les porteurs du cercueil, l’endroit où on enterre les morts est en dehors de la ville. Un grand nombre de voisins m’accompagnent.
En face de nous une foule nombreuse arrive : Jésus de Nazareth avec ses disciples et beaucoup d’autres personnes.
Jésus s’arrête, il m’a vue et il est ému. Il me dit : « Ne pleure plus ! » Puis il s’approche et touche le cercueil. Les porteurs s’arrêtent…
Jésus dit : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi ! » Et mon fils se lève et se met à parler ! Jésus m’a rendu mon fils !
Tous ceux qui sont là sont saisis de crainte. Ils louent Dieu en disant qu’un grand prophète est arrivé parmi nous et aussi que Dieu est venu secourir son peuple. Et dans toute la Judée ils racontent ce que Jésus a fait.
La femme adultère (Jean 8, 1-11)
Moi, je suis une femme pécheresse : je suis mariée mais un autre homme s’intéresse à moi. Nous habitons près du Temple de Jérusalem. Les pharisiens et les maîtres de la loi qui vont au Temple surveillent tout le monde, à l’affût d’une personne qui commette une faute et qu’ils pourraient alors punir…
Ce jour-là, ils ont vu cet homme m’embrasser, cela suffit pour qu’ils crient à l’adultère. Ils se sont aussitôt jetés sur moi et m’ont traînée jusqu’au Temple. L’homme – bien sûr ! – ils l’ont laissé partir.
Il y avait beaucoup de monde au Temple, surtout autour de Jésus de Nazareth qui enseignait la foule. Les pharisiens et les maîtres de la loi m’ont placée devant Jésus et lui ont dit : « Maître, cette femme a été surprise au moment où elle commettait un adultère . Moïse nous a dit de tuer de telles femmes à coups de pierres. Et toi, qu’en dis-tu ? »
Mais Jésus n’a rien dit. Il s’est baissé et a écrit sur le sol avec son doigt. Comme les pharisiens et les maîtres insistaient, il s’est redressé et leur a dit : « Que celui d’entre vous qui n’a jamais commis de faute lui jette la première pierre ! » Et il s’est de nouveau baissé pour écrire.
Je m’attendais à recevoir une pluie de pierres : les pharisiens disent toujours qu’ils sont parfaits ! Mais rien n’est arrivé. Tous se taisaient. J’ai relevé les yeux et je les ai vus partir, l’un après l’autre, les plus vieux en premier…
Je suis restée seule devant Jésus. Il s’est redressé et m’a dit :
– Eh bien, où sont-ils ? Personne ne t’a condamnée ?
– Personne, Maître.
– Je ne te condamne pas non plus. Tu peux t’en aller mais ne commets plus de fautes…
D’autres femmes encore ont été évoquées dans de courts passages :
La belle-mère de Simon (Pierre) (Matthieu 8, 14-15 ; Marc 1, 30-31 ; Luc 4, 38-39)
Jésus est à la synagogue de Capernaüm, en sortant il se rend à la maison de Simon (Pierre) et d’André. Il y trouve la belle-mère de Simon au lit avec de la fièvre. Jésus lui touche la main et la fièvre la quitte. Elle se lève et le sert.
Les servantes de Caïphe (Matthieu 26, 69-72 ; Marc 15, 68-70 ; Luc 22, 54-57 ; Jean 18, 15-57)
Le soir où Jésus a été arrêté, il est emmené chez Caïphe, le grand-prêtre. Pierre l’a suivi mais est resté dans la cour. Une servante de Caïphe le reconnaît comme étant un disciple de Jésus. Pierre dit qu’il ne comprend pas. Une autre servante le reconnaît aussi mais Pierre jure qu’il ne connaît pas cet homme. Pierre va renier Jésus trois fois avant que le coq ne chante.
Le don de la veuve (Marc 12, 41-44 ; Luc 21, 1-4)
Jésus, au Temple, s’assied à côté du tronc aux offrandes et regarde la foule y mettre de l’argent. De nombreux riches mettent beaucoup d’argent. Une pauvre veuve arrive et dépose deux petites pièces, les plus petites qui sont utilisées.
Jésus appelle ses disciples et leur dit : « Je vous le déclare, c’est la vérité, cette pauvre veuve a donné plus que tous les autres. Les autres ont donné de l’argent dont ils n’avaient pas besoin, elle a donné tout ce qu’elle avait pour vivre ! »
Et peut-être trouverez vous dans les évangiles encore d’autres textes qui montrent que Jésus mettait les femmes à égalité avec les hommes, les aimait du même amour ?
Crédit : Marthe Balla – Point KT