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Les femmes des Evangiles

Jésus a rencontré beaucoup de femmes pendant sa vie. Les témoins et évangiles donnent peu de noms. Dans cet article, Marthe Balla recense sous la forme narrative les femmes qui ont un nom et leur permet ainsi de prendre « chair ».  Elle commence par les ancêtres présentes dans la généalogie de Jésus, avant d’arriver aux femmes … Lire la suite

Site de bricolage « My little House »

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« Man Hû »

Plein d’idées pour des narrations en cercles !

Un anathème annulé par la foi au Dieu d’Israël

ID 1342 Rahab 115  Cette histoire, relatée au chapitre 2 du livre de Josué, est très connue, surtout à cause de la conquête de Jéricho dont les murailles se sont effondrées uniquement par la prière. La procession liturgique pendant sept jours au son du Shophar avec le coffre de l’alliance en tête, était en effet une prière, un culte rendu au Seigneur.

Josué, successeur de Moïse avait envoyé deux espions pour repérer les failles dans le système de défense du pays. Ils étaient venus -devinez chez qui ?- chez une prostituée de Jéricho, Rahab. Le roi de Jéricho avait des renseignements généraux bien organisés et cela s’est su. Les deux espions échappent à la mort grâce à l’intervention intelligente et rusée de Rahab.
Les deux espions proposent alors une alliance à cette prostituée. La loi du Seigneur interdisait strictement une alliance avec les habitants du pays : Deutéronome 20/16-18 : « Mais les villes de ces peuples-ci, que le Seigneur ton Dieu te donne comme patrimoine, sont les seules où tu ne laisseras subsister aucun être vivant. En effet, tu voueras totalement par interdit le Hittite, l’Amorite, le Cananéen, le Perizzite, le Hivvite et le Jébusite, comme le Seigneur ton Dieu te l’a ordonné, afin qu’ils ne vous apprennent pas à imiter toutes les actions abominables qu’ils font pour leur dieux : vous commettriez un péché contre le Seigneur votre Dieu ».

Nous sommes donc devant une question : comment ces deux espions ont-ils su qu’ils pouvaient aller contre la Loi de Dieu ? Comment ont-ils pu faire une alliance pour laquelle ils n’étaient pas mandatés ? Au lieu d’appliquer l’anathème contre Rahab, les espions retournent cet anathème contre eux-mêmes, au cas où ils ne tiendraient pas leur promesse ! Et on pourrait encore s’interroger sur le fait qu’ils font cette alliance avec la prostituée de la ville. L’interdiction de la débauche vaut non seulement pour Israël, mais pour toutes les nations, car c’est un des commandements donnés après le déluge à toute l’humanité. On appelle cela les commandements noachiques, les commandements de l’époque de Noé.

Pour répondre à toutes ces questions, il nous faut examiner de près les paroles que prononce Rahab : v.10 « nous avons entendu dire que le Seigneur a asséché devant vous les eaux de la mer des Joncs lors de votre sortie d’Égypte… » v.11 : « nous l’avons entendu, et notre courage a fondu ; chacun a le souffle coupé devant vous, car le Seigneur, votre Dieu est Dieu là-haut dans les cieux et ici-bas sur la terre ».

Rahab parle de Pâque, la sortie d’Égypte. Ce miracle de délivrance des Hébreux prouve que le Seigneur est Dieu là-haut dans le ciel et ici-bas sur la terre. Rahab a compris le sens profond de la Pâque, toute prostituée qu’elle est. Elle a reçu la foi.
Sa foi est mentionnée deux fois dans le N.T. : Jacques 2/25 « Tel fut le cas aussi pour Rahab la prostituée : n’est-ce pas aux œuvres qu’elle dut sa justice, pour avoir accueilli les messagers et les avoir fait partir par un autre chemin ? » Hébreux 11/31 « par la foi, Rahab la prostituée, ne périt pas avec les rebelles, car elle avait accueilli pacifiquement les espions »

Parce que Rahab montre clairement qu’elle a reçu la foi, les espions parlent au nom du Seigneur, lui proposant l’alliance. Oui, ils la font entrer dans la même alliance qu’Israël. Josué 6/25 « Rahab a habité au milieu d’Israël jusqu’à ce jour ». Le texte dit bien qu’elle a habité au milieu d’Israël, et non pas en marge, comme d’autres groupes qui feront eux aussi alliance avec Israël, mais en demeurant à la marge, à la périphérie (les Gabaonites Josué 9). Rahab est tellement au milieu d’Israël qu’elle a engendré le Messie. L’évangile de Matthieu  Matthieu 1/5 la nomme parmi les ancêtres de Jésus. La tradition orale dit qu’elle a épousé Josué lui-même, le chef des Hébreux.

Rahab est donc un exemple parlant de ce que produit la foi en la Pâque, le miracle de la sortie d’Égypte : tous les commandements de Dieu qui nous excluent du salut sont levés. Nous pouvons entrer dans la même alliance qu’Israël. L’alliance qu’Israël a avec le Seigneur lui garantit un salut perpétuel. Ésaïe 45/17 « Israël est sauvé par le Seigneur et ce salut est perpétuel ».

Rahab résume ainsi ce qu’elle a compris de la Pâque : « votre Dieu est Dieu là-haut dans les cieux et ici-bas sur la terre » Josué 2/11. Le Dieu d’Israël dirige non seulement la nature, mais aussi l’histoire de l’humanité. Il dirige la nature : il a fait traverser la mer des Joncs à pied sec aux Hébreux et les Égyptiens s’y sont noyés. Il dirige l’histoire : il a donné à ces esclaves une Loi, un pays, une capitale, un gouvernement et des victoires militaires surprenantes, défiant toute imagination. Voilà le Dieu auquel Rahab se met à croire. Il n’y a plus une multitude de dieux : un dieu pour le foyer domestique, un dieu pour les finances, un dieu pour la guerre, un dieu pour la politique, un dieu pour le bonheur personnel. «Votre Dieu est Dieu là-haut dans les cieux et ici-bas sur la terre ».

Toutes les religions conçoivent bien des dieux qui seraient au ciel. Même s’ils descendent de temps en temps sur terre, ils retournent au ciel. Mais aucune religion ne peut nous apprendre ce que la Bible nous révèle : Dieu, le Créateur de toutes choses, est descendu sauver les Hébreux de la mort en Égypte, il est venu lui-même opérer ce salut, il n’a pas délégué cela à des intermédiaires, à des anges. Il a marché avec ce peuple pour le guider vers la terre où se trouve Rahab. Ce Dieu est Un, tout en se liant à Israël. Voilà ce qui a été révélé à Rahab :

« votre Dieu est Dieu là-haut dans les cieux et ici-bas sur la terre ».

Recevoir la foi dans l’événement de Pâque, c’est être sauvé de toutes les condamnations à mort, même celles prononcées par Dieu. Rahab l’étrangère était sous le coup d’une telle condamnation, mais elle a reçu la foi en la Pâque des Juifs.
Jésus avait une telle foi dans cette Pâque, qu’il a attendu ce moment pour se révéler. Il n’est pas monté à Jérusalem pour mourir et ressusciter à n’importe quel moment, mais quand le Père le lui a montré. Jésus a versé son sang sur la croix très précisément au moment où on égorgeait dans le temple les agneaux pour la Pâque. Si bien que l’apôtre Paul écrit : « le Christ notre Pâque a été immolé » I Corinthiens 5/7.

Christ est notre Pâque. En lui, nous pouvons vérifier combien cette parole de Rahab est vraie : « votre Dieu est Dieu là-haut dans les cieux et ici-bas sur la terre ».

Il y a plusieurs manières de résumer la foi en Jésus-Christ. L’évangile de Jean la résume ainsi : « ils ont véritablement connu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé » Jean 17/8. Rahab a compris cela : « votre Dieu est Dieu là-haut dans les cieux et ici-bas sur la terre ». En Jésus-Christ, Dieu lui-même est venu sur terre. En Jésus-Christ, s’opère dans l’histoire humaine la Pâque éternelle : le passage de la mort à la vie. Et cela concerne tous les hommes, toutes les nations, même si cela a été donné à Israël. Voilà ce que Rahab a compris. C’est suffisant pour entrer dans l’alliance et avoir part à Israël. On ne nous dit pas qu’elle a confessé sa débauche, demandé publiquement pardon et que sais-je encore. Elle a reçu une certitude : « votre Dieu est Dieu là-haut dans les cieux et ici-bas sur la terre ». Cela suffit pour la sauver. Comme cela suffit pour nous sauver nous, de comprendre réellement que Jésus est sorti de son Père et retourné vers son Père à Pâque, portant sur lui tous nos péchés sur la croix, ressuscitant pour que nous ayons en permanence le pardon et la vie nouvelle.

Rahab vivra son salut comme les Hébreux : elle rassemble sa famille dans sa maison, elle met un signe rouge à sa fenêtre, comme les Hébreux sur les linteaux de leur porte en Égypte, pendant que passait dans le pays l’ange de la mort.
Les murailles de Jéricho se sont écroulées par la puissance de Dieu, mais la même puissance de Dieu a maintenu debout le pan de muraille sur lequel était construite la maison de Rahab.

« Votre Dieu est Dieu là-haut dans les cieux et ici-bas sur la terre ». Comme Rahab, notre vocation est d’enfanter le Messie aujourd’hui, car la Pâque concerne toute l’humanité. Les souffrances par lesquelles passe le monde actuel sont une extension des plaies d’Égypte. Les catastrophes qui se sont abattues sur l’Égypte, s’abattent aujourd’hui sur le monde entier qui ferme ses oreilles aux paroles de Dieu. Les murailles de Jéricho se sont écroulées parce qu’elles avaient des oreilles pour entendre la parole de Dieu. Alors pourquoi les êtres humains d’aujourd’hui n’auraient-ils pas comme Rahab, comme les murailles de Jéricho, des oreilles pour entendre la Parole de Dieu ? Comment les gens entendront-ils cette Parole de Dieu, si personne ne la prononce ? Que cela soit notre priorité : faire entendre aux autres la parole de Dieu. Écouter la Parole de Dieu est une question de vie ou de mort. Parmi les Israélites, il y en avait un qui n’a pas écouté la Parole de Dieu. Il s’agit d’Akhan. Au moment de la prise de Jéricho, il a pensé à s’enrichir (Josué 7), enfreignant l’interdit de prendre quoi que ce soit. Il a subi la condamnation à mort qui pesait sur Jéricho. Le lieu où il fut lapidé s’appelle la vallée d’AKHOR (Josué 7/26). C’est seulement dans les temps messianiques qu’elle deviendra elle aussi un lieu de bénédiction : elle s’appellera alors Pétah Tiqwah, Porte d’espérance (Osée 2/17).  Rahab elle, a échappé à cette condamnation à mort et a participé à l’engendrement du Messie. Elle a confessé aux Hébreux : « votre Dieu est Dieu là-haut dans les cieux et ici-bas sur la terre ». Cette conviction dans son cœur a suffi pour qu’elle soit sauvée. Comme il nous suffit de savoir que Jésus sur la croix, c’est le Fils éternel qui est sorti du Père pour lever toutes les condamnations à mort, accomplir la Pâque, passer de ce monde à nouveau vers le Père, pour nous donner définitivement part à sa vie. Jésus-Christ est en lui-même le Règne de Dieu ici-bas sur la terre et là-haut dans le ciel. « Il n’y a donc maintenant plus aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ » Romains 8/1.

Nous avons avec cette histoire de Rahab qui est venue au milieu d’Israël alors qu’elle était vouée à l’anathème, la démonstration qu’il n’y a aucune malédiction qui tienne quand on reçoit la foi en la Pâque, la sortie d’Égypte des Hébreux, la sortie de Jésus de ce monde vers le Père. C’est Lui, Jésus l’Agneau de Dieu qui transforme toute malédiction en bénédiction.

 

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