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Site de bricolage « My little House »

Besoin d’un bricolage biblique clé en main en urgence ? Ce site en anglais est fait pour vous ! Il propose des cartes, des tableaux (diodores) ou des bricolages. Les patrons sont parfois payants mais ceux proposés dans notre sélection sont gratuits. Le site est en anglais, mais en cliquant sur les liens préparés pour vous, vous … Lire la suite

La boule de vent

La Pentecôte, don de l’Esprit saint, est une notion très vague pour petits… et grands. Peut-être parce que c’est plus qu’une notion ! La Bonne Nouvelle « voyage » dans le monde. Dans le « climat » créé par l’évocation de « La boule de vent », nous suscitons un moment de poésie, nous éloignant … Lire la suite

Saynète : la manifestation des rois Mages

 

Au début de l’histoire, Élise, la présentatrice télé, est toute seule sur scène. On est sur le plateau télévisé d’une chaine d’information…

Arriveront ensuite les 3 rois mages, le Père-Noël, les bergers, le père fouettard, les lutins….

1) Les personnages :

– les trois rois-mages : Balthazar l’extrémiste, Son délégué (même acteur), Melchior le gourmand, Gaspard le poli.

– Élise, la présentatrice télé

– le reporter, Georges

– le Père-Noël

– l’étoile

– l’ange

– un berger (figurant dans la scène 1)

– un berger (figurant dans la scène 1)

– un hôtelier : (figurant dans la scène 1)

– le père fouettard (figurant scène 1)

– le lutin (figurant scène 2)

– le lutin de la sécurité (figurant scène 2)

Le slogan des Rois Mages : « Solidarité avec le S.R.M.D ! » (Syndicat des Rois Mages en Danger).

 

2) Scène n°1 :

Au début de l’histoire, Élise est toute seule sur scène. On est sur le plateau télévisé d’une chaine d’information…

– Élise : Bonsoir chers téléspectateurs, vous regardez l’édition du journal de vingt heures. Alors en premier titre de l’actualité aujourd’hui : ce mouvement social impressionnant qui a secoué le pays tout entier. Les Rois Mages sont en colère ! Et ils ont décidé de manifester aujourd’hui dans la capitale, contre le monopole accordé tout récemment au Père Noël pour la distribution des cadeaux et l’organisation des fêtes de Noël. Mais tout de suite en direct, je passe l’antenne à Georges, notre reporter qui s’est rendu sur place. Bonsoir Georges !

– Georges : Un peu plus loin, attend quelques secondes avant de répondre. Bonsoir Élise. Balthazar et les figurants entrent dans la salle avec leur pancarte et rejoignent la scène en cortège, en lançant leur slogan. Solidarité avec le SRMD ! ! !

– Georges : Oui Élise ! Les Rois Mages sont bien présents dans la capitale depuis la fin de la matinée, et ils ne sont pas seuls ! Leur cortège a été rejoint en cours de route par un grand nombre de bergers de la crèche avec leurs moutons. Les hôteliers de Bethléem ont également envoyé une délégation, tout comme Saint Nicolas et le père fouettard. Rajoutons à cela que le mouvement a également reçu le soutien de la sorcière Befana, et de sainte Lucie qui s’est faite excuser pour des raisons de santé.

– Élise : Merci pour ces précisions Georges, mais pourriez-vous nous dire quel est le climat sur place ? (les figurants font un peu de bruit.)

– Georges : Alors écoutez Élise, tout est très confus en ce moment devant le gratte-ciel du Père Noël, où une délégation du mouvement a été reçue après quelques difficultés. Pour l’instant nous n’avons aucune précision sur l’avancée des négociations. Mais tout de suite, je vous passe le délégué du Roi-Mage Balthazar qui va nous en dire un peu plus sur les revendications des Rois-Mages. (Il passe le micro au délégué à côté de lui : celui-ci ressemble comme deux gouttes d’eau à Balthazar, mais il n’a pas de couronne).

– Le délégué : Bonsoir tout le monde ! Ça va barder parce qu’on est tous là pour une seule chose ! (Il s’adresse aux autres derrière lui) Pas vrai ? !

– Les autres : Ouais ! ! ! Solidarité avec le SRMD ! ! !

– Le délégué : Si nous sommes tous ici, c’est pour demander le départ immédiat et définitif du Père-Noël !

– Les autres : Ouai…. COMMENT ? ! ! ! (Ils regardent tous le délégué avec des yeux ronds)

– Le délégué : Heu Pardon… Nous sommes là pour… dénoncer la concurrence déloyale du Père-Noël ! Et nous irons jusqu’au bout de l’action !

– Georges : Je vous remercie… Et avant de rendre l’antenne Élise, je dois signaler que quelque chose d’étrange vient de se produire au cinquante-deuxième étage du gratte-ciel ! Aux alentours de l’endroit où sont sensées avoir lieu les négociations, une grande lumière vient de resplendir. Mais pour l’instant, nous n’avons aucune précision sur son origine.

– Élise : Merci Georges. Et je vous retrouve en direct des studios pour la suite du journal après la page de Pub.

Fin de la première scène

3) scène n°2 :

Dans un bureau, le Père-Noël et les Rois Mages sont face à face (attention à la place par rapport au public !). Le lutin de la sécurité est debout sur un côté, immobile.

– Père-Noël : Bonsoir messieurs ! (Il serre la main de chaque Roi Mage)

– Balthazar : (même acteur que le délégué, mais porte une couronne cette fois) (Méfiant) Bonsoir.

– Gaspard : Bonjour, ravi de vous rencontrer.

– Melchior : Bonsoir.

– Père Noël : Puis-je vous proposer quelques friandises ? (Un lutin passe avec un panier qu’il propose aux Mages)

– Balthazar : (avec colère) Non merci !

– Gaspard : (très poliment) Je vous remercie monsieur, mais ça ira comme ça.

– Melchior : Oh avec plaisir ! Merci ! (Il prend un chocolat) Celui-là me plait bien.

– Balthazar : Oui bon ! N’oublions pas non-plus pourquoi nous sommes là !

– Le Père-Noël : J’ai cru comprendre que vous aviez quelques reproches à me faire. Vous savez, je n’ai rien contre vous, c’est seulement que… Vous voyez, le gens d’aujourd’hui ont une préférence pour moi par rapport à vous ! Et je n’y peux rien ! C’est l’image !

– Balthazar : Ben voyons ! Dîtes-nous qu’on est moches ! Ne vous gênez pas !

– Gaspard : Ne nous énervons pas. Ce n’est-certainement pas cela que Monsieur Noël a voulu dire, (au père Noël) pas vrai ?

– Le Père-Noël : Non, non bien-sûr, d’ailleurs j’aime beaucoup vos vêtements. Ça donne un côté exotique et scintillant à la fête ! Mais… Voyez-vous, ce n’est plus très adapté…

– Melchior : Ah, là vous y allez un peu fort pour l’adaptation ! Nous avons tout de même réussi à trouver un enfant nouveau-né parmi tant d’autres pour lui offrir de précieux cadeaux, et ceci, seulement avec l’aide d’une étoile capricieuse !

– Le Père-Noël : Oui certes, mais moi chaque Noël, je distribue des cadeaux à des millions d’enfants en une nuit ! Et j’ai mon propre système de courrier, ainsi qu’un troupeau de Rennes spécialisés dans la livraison rapide.

– Gaspard : Nous, nous possédons des chameaux parfaitement adaptés au désert, et nos cadeaux sont toujours précieux et de bonne qualité !

– Le Père-Noël : Mes cadeaux sont utiles, à la mode et accessibles à tous !

– Gaspard : Nous sommes mieux habillés que vous.

– Le Père-Noël : J’ai la capacité de me faufiler dans une cheminée.

– Gaspard : Melchior, tu peux me passer un chocolat s’il te plait ?

– Melchior : Bien sûr. (il lui tend le panier)

– Le Père Noël : (attrape au passage une sucette ou un père noël en chocolat dans le panier) vous voyez ! J’ai même des friandises à mon effigie !

– Balthazar : (se lève, en colère) Oh ça va, vous ! Avec votre histoire d’image ! Et puis d’abord nous…

– L’ange : (furieux, arrive sur scène avec l’étoile sur ses talons, effet de lumière) Ce n’est pas bientôt fini ce raffut ? ! On n’arrive même pas à faire répéter le son et lumière du réveillon avec le bruit que vous faîtes ! Mes anges en chantent faux !

– L’étoile : Et mes étoiles n’arrivent pas à se concentrer ! Elles ont déjà ébloui trois fois les bergers !

– Melchior : Excusez nous, on n’a pas fait exprès, mais vous ne pourriez pas expliquer à ce vieux monsieur que…

– L’ange : Oui, on a entendu ! Vous cherchez à savoir qui est le meilleur donneur de cadeau en clair, c’est ça ? (Les trois Mages et le Père Noël disent oui de la tête)

– L’ange : Bon, je crois qu’on n’a pas le choix si on veut pouvoir répéter tranquille, on va vous aider.

– L’étoile : Bonne idée !

– L’ange : retirons nous pour délibérer. (elles s’en vont en chuchotant)

– Le Père Noël : Si on refaisait tourner les chocolats en attendant ?

– Melchior : Avec plaisir ! Le vert est pour moi !

– Gaspard : Je te le laisse volontiers, la menthe n’est point ma tasse de thé. (L’ange et l’étoile reviennent sur scène)

– L’ange : Nous avons choisi. (les Mages et le Père Noël se mettent en ligne sur scène en se tenant la main)

– L’ange : Le meilleur donneur de cadeau est et restera…

– L’étoile : Dieu !

– Les autres : Hein ! ! ! ! ?

– L’ange : Et oui, désolé pour vous, mais Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils Jésus…

– Balthazar : Oui on sait, … Afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle.

– Le Père Noël : Jean 3-16 ! (Il fait une pause, les autres le regardent bizarrement). Ben quoi ? Un dernier chocolat pour la route ?

FIN

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La manifestation des rois Mages

  La concurrence entre les Père Noël et les Rois Mages est dure cette année. Voyons comment cela va se terminer… Une saynette pleine d’humour pour la fête de Noël

1) les personnages:
– les trois rois-mages:
Balthazar l’extrémiste:
Son délégué (même acteur):
Melchior le gourmand:
Gaspard le poli:
– Elise, la présentatrice télé:
– le reporter, Georges: 
– le Père-Noël:
– l’étoile:
– l’ange:
– un berger (figurant dans la scène 1):
– un berger (figurant dans la scène 1):
– un hôtelier: (figurant dans la scène 1)
– le père fouettard (figurant scène 1):
– Le lutin (figurant scène 2):
– Le lutin de la sécurité (figurant scène 2):

Le slogan des Rois Mages: Solidarité avec le S.R.M.D! (Syndicat des Rois Mages en Danger).

2) Scène n°1:

Au début de l’histoire, Elise est toute seule sur scène. On est sur le plateau télévisé d’une chaine d’information…

Elise: Bonsoir chers téléspectateurs, vous regardez l’édition du journal de vingt heure.
Alors en premier titre de l’actualité aujourd’hui: ce mouvement social impressionnant qui a secoué le pays tout entier. Les Rois Mages sont en colère! Et ils ont décidé de manifester aujourd’hui dans la capitale, contre le monopole accordé tout récemment au Père Noël pour la distribution des cadeaux et l’organisation des fêtes de Noël.
Mais tout de suite en direct, je passe l’antenne à Georges, notre reporter qui s’est rendu sur place. Bonsoir Georges!

Georges: Un peu plus loin, attend quelques secondes avant de répondre.
Bonsoir Elise.

Balthazar et les figurants entrent dans la salle avec leur pancarte et rejoignent la scène en cortège, en lançant leur slogan.
Solidarité avec le SRMD!!!

Georges: Oui Elise! Les Rois Mages sont bien présents dans la capitale depuis la fin de la matinée, et ils ne sont pas seuls!
Leur cortège a été  rejoint en cours de route par un grand nombre de bergers de la crèche avec leurs moutons. Les hôteliers de Bethléem ont également envoyé une délégation, tout comme Saint Nicolas et le père fouettard. Rajoutons à cela que le mouvement a également reçu le soutien de la sorcière Befana, et de sainte Lucie qui s’est faite excuser pour des raisons de santé.

Elise: Merci pour ces précisions Georges, mais pourriez-vous nous dire quel est le climat sur place?

(Les figurants font un peu de bruit.)
Georges: Alors écoutez Elise, tout est très confus en ce moment devant le gratte-ciel du Père Noël, où une délégation du mouvement a été reçue après quelques difficultés. Pour l’instant nous n’avons aucune précision sur l’avancée des négociations.
Mais tout de suite, je vous passe le délégué du Roi-Mage Balthazar qui va nous en dire un peu plus sur les revendications des Rois-Mages.
(Il passe le micro au délégué à côté de lui: celui-ci ressemble comme deux gouttes d’eau à Balthazar, mais il n’a pas de couronne).

Le délégué: Bonsoir tout le monde! Ça va barder parce qu’on est tous là pour une seule chose! 
(Il s’adresse aux autres derrière lui) Pas vrai?!

Les autres: Ouais!!! Solidarité avec le SRMD!!!

Le délégué: Si nous sommes tous ici, c’est pour demander le départ immédiat et définitif du Père Noël! 

Les autres: Ouai…. COMMENT?!!! (Ils regardent tous Le délégué avec des yeux ronds).

Le délégué: Heu Pardon… Nous sommes là pour… dénoncer la concurrence déloyale du Père Noël! Et nous irons jusqu’au bout de l’action!

Georges: Je vous remercie… Et avant de rendre l’antenne Elise, je dois signaler que quelque chose d’étrange vient de se produire au cinquante-deuxième étage du gratte-ciel!
Aux alentours de l’endroit où sont sensées avoir lieu les négociations, une grande lumière vient de resplendir. Mais pour l’instant, nous n’avons aucune précision sur son origine.

Elise: Merci Georges. Et je vous retrouve en direct des studios pour la suite du journal après la page de Pub.

Fin de la première scène.

3) scène n°2:

Dans un bureau, le Père Noël et les Rois Mages sont face à face (attention à la place par rapport au public!). Le lutin de la sécurité est debout sur un côté, immobile.

Père Noël: Bonsoir messieurs!

(Il serre la main de chaque Roi Mage)

Balthazar: (même acteur que le délégué, mais porte une couronne cette fois) (Méfiant) Bonsoir.

Gaspard: Bonjour, ravi de vous rencontrer.

Melchior: Bonsoir.

Père Noël: Puis-je vous proposer quelques friandises?

(Un lutin passe avec un panier qu’il propose aux Mages)

Balthazar: (avec colère) Non merci!

Gaspard: (très poliment) Je vous remercie monsieur, mais ça ira comme ça.

Melchior: Oh avec plaisir! Merci! (Il prend un chocolat.) Celui-là me plait bien.

Balthazar: Oui bon! N’oublions pas non-plus pourquoi nous sommes là!

Le père Noël: J’ai cru comprendre que vous aviez quelques reproches à me faire. Vous savez, je n’ai rien contre vous, c’est seulement que… Vous voyez, le gens d’aujourd’hui ont une préférence pour moi par rapport à vous! Et je n’y peux rien! C’est l’image!

Balthazar: Ben voyons! Dîtes-nous qu’on est moches! Ne vous gênez pas!

Gaspard: Ne nous énervons pas. Ce n’est-certainement pas cela que Monsieur Noël a voulu dire, (au père Noël) pas vrai?

Le père Noël: Non, non bien-sûr, d’ailleurs j’aime beaucoup vos vêtements. Ça donne un côté exotique et scintillant à la fête!
Mais… Voyez-vous, ce n’est plus très adapté…

Melchior: Ah, là vous y allez un peu fort pour l’adaptation! Nous avons tout de même réussi à trouver un enfant nouveau-né parmi tant d’autres pour lui offrir de précieux cadeaux, et ceci, seulement avec l’aide d’une étoile capricieuse!

Le Père Noël: Oui certes, mais moi chaque Noël, je distribue des cadeaux à des millions d’enfants en une nuit! Et j’ai mon propre système de courrier, ainsi qu’un troupeau de Rennes spécialisés dans la livraison rapide.

Gaspard: Nous, nous possédons des chameaux parfaitement adaptés au désert, et nos cadeaux sont toujours précieux et de bonne qualité!

Le Père Noël: Mes cadeaux sont utiles, à la mode et accessibles à tous!

Gaspard: Nos sommes mieux habillés que vous.

Le père Noël: J’ai la capacité de me faufiler dans une cheminée.

Gaspard: Melchior, tu peux me passer un chocolat s’il te plait?

Melchior: Bien sûr. (Il lui tend le panier)

Le Père Noël: (attrape au passage une sucette ou un père noël en chocolat dans le panier) vous voyez! J’ai même des friandises à mon effigie!

Balthazar: (se lève, en colère) Oh ça va, vous! Avec votre histoire d’image! Et puis d’abord nous…

L’ange: (furieux, arrive sur scène avec l’étoile sur ses talons, effet de lumière)
C’est pas bientôt fini ce raffut?! On n’arrive même pas à faire répéter le son et lumière du réveillon avec le bruit que vous faîtes! Mes anges en chantent faux!

L’étoile: Et mes étoiles n’arrivent pas à se concentrer! Elles ont déjà ébloui trois fois les bergers!

Melchior: Excusez nous, on n’a pas fait exprès, mais vous ne pourriez pas expliquer à ce vieux monsieur que…

L’ange: Oui, on a entendu! Vous cherchez à savoir qui est le meilleur donneur de cadeau en clair, c’est ça?

(Les trois Mages et le Père Noël disent oui de la tête.)

L’ange: Bon, je crois qu’on n’a pas le choix si on veut pouvoir répéter tranquille, on va vous aider.

L’étoile: Bonne idée!

L’ange: retirons nous pour délibérer.

(Elles s’en vont en chuchotant.)

Le Père Noël: Si on refaisait tourner les chocolats en attendant?

Melchior: Avec plaisir! Le vert est pour moi!

Gaspard: Je te le laisse volontiers, la menthe n’est point ma tasse de thé.

(L’ange et l’étoile reviennent sur scène)

L’ange: Nous avons choisi.

(Les Mages et le Père Noël se mettent en ligne sur scène en se tenant la main.)

L’ange: Le meilleur donneur de cadeau est et restera…

L’étoile: Dieu!

Les autres: Hein!!!!?

L’ange: Et oui, désolé pour vous, mais Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils Jésus…

Balthazar: Oui on sait, … Afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle.

Le Père Noël: Jean 3-16!
(Il fait une pause, les autres le regardent bizarrement).
Ben quoi? Un dernier chocolat pour la route?

FIN

 

 

 

 

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Jésus rencontre Nicodème

 

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Une nuit, Nicodème vient pour rencontrer Jésus. Leur rencontre et leur dialogue vont changer la vie de Nicodème. Voici quelques éléments pour raconter cette histoire aux enfants et un bricolage pour illustrer l’histoire de la rencontre de Jésus avec Nicodème pour permettre aux enfants de la mémoriser et d’entrer dans le thème de la nouvelle naissance abordé dans ce passage. 

Jésus rencontre Nicodème

Déroulement de l’animation :
 
Récit
Jean 3/1-21
 
A expliquer en racontant :

  •  Nicodème est un pharisien : il est juif (donc il croit en Dieu comme les chrétiens aujourd’hui) et applique très strictement tous les commandements de l’Ancien Testament notamment les commandements alimentaires et de pureté (pas comme les chrétiens aujourd’hui).

  • Il est membre du sanhédrin : il fait partie des chefs religieux des Juifs.

  • Nicodème vient de nuit voir Jésus : peut-être a-t-il peur de la réaction des autres pharisiens ou des autres membres du sanhédrin ? peut-être a-t-il honte de s’intéresser à Jésus ?

  • Jésus attend de nous que nous naissions de nouveau : c’est-à-dire que nous soyons transformés par l’amour de Dieu comme une chenille est transformée en papillon.

  • Nicodème ne comprend pas tout de suite : les paroles de Jésus sont un peu mystérieuses au début, alors Jésus explique mieux pour que Nicodème comprenne et lui fasse confiance : c’est en Jésus-Christ, Fils de Dieu, que le Père se révèle. « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle. » => celui qui aime Jésus de tout son cœur et qui lui fait confiance n’est jamais abandonné par Dieu même dans la mort.

  • Ne pas insister sur la condamnation annoncée pour ceux qui refusent Jésus-Christ.

 Ouverture :

Cette rencontre va marquer profondément Nicodème : en Jean 7/50-52, il défend Jésus devant les pharisiens et d’après Jean 19/39, il participe à l’ensevelissement de Jésus (il fait partie de ses proches).

 

Bricolage

 

Matériel pour chaque enfant :

  •  
    • 1 rouleau de papier toilette
    • 1 pique à brochette en bois
    • 1 modèle de papillon imprimé sur du papier fort
    • 1 modèle de chenille imprimé sur du papier fort
    • 1 rond (selon modèle) imprimé sur du papier fort
    • 1 rectangle avec le verset de l’évangile de Jean
    • 1 paire de ciseau

Cliquer ici pour télécharger les modèles et illustrations 

Matériel à partager :

  •  
    • De la colle
    • Du ruban adhésif
    • Des feutres

Réalisation :

  • Découper le rond et les crans jusqu’au pointillé
    Image

  • Plier les crans jusqu’au pointillé : un cran dans un sens, un cran dans l’autre. Introduire le rond dans le rouleau de papier toilette et ajuster si nécessaire. Le ressortir. Percer le cercle en son centre. Enduire les crans de colle (du côté qui doit adhérer au rouleau) et fixer le rond à l’intérieur du rouleau à peu près au milieu. Bien appuyer les crans sur le carton du rouleau pour que l’adhérence soit parfaite. Laisser sécher.
  • Colorier et découper le papillon et la chenille. Plier le papillon en deux dans le sens de la longueur.
    Image

  • Découper le rectangle (14 x 10 cm) avec le verset et décorer tout autour du verset de motifs évoquant la vie.

  • Sur le pic à brochette : enlever la pointe, puis mesurer et marquer depuis le bord : 2cm, 5cm, 5cm, 5 cm, 2 cm. Couper : le pic doit alors mesurer 19 cm.   

  • Coller le rectangle au verset sur le rouleau de papier toilette (dans le bon sens !)

  • Sur le pic, fixer le papillon : un peu de colle sur le pic et scotch sur l’arrière du papillon. Attention : le papillon doit être fixé antennes à deux centimètres du bord de la pique, bout des ailes au maximum à 7 centimètres du bord.

  • Introduire le pic dans le trou du rond.

  • Sur le pic, fixer la chenille : côté opposé au papillon, tête au maximum à 7 cm du bord, queue à 2 cm du bord

Autre

 Cantiques sur le thème qu’on peut apprendre aux enfants :

– Arc-en-ciel 179
– Arc-en-ciel 733
 

Jeu :
Labyrinthe dans 365 jeux bibliques, Tome 1, Editions LBB.
 
Devinette
Si les enfants ne savent pas lire ou pas assez bien, on peut leur lire les phrases et leur demander de choisir la bonne proposition (par exemple en levant le doigt lorsqu’ils entendent la bonne proposition)
 

Barrer les mauvaises propositions :

Nicodème est venu auprès de Jésus à midi / la nuit / le matin.

Nicodème a dit que Jésus venait de Dieu / de Jérusalem / d’Egypte.

Tous ceux qui croient en Jésus-Christ reçoivent des jouets / de l’argent / la vie éternelle.

Nicodème est parisien / pharisien / panaméen.

Jésus parle à Nicodème de l’amour de Dieu pour les hommes / des dix commandements / du Temple de Jérusalem.

 

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De l’usage du temps

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Qu’est-ce que la sagesse des Écritures peut apporter, concernant l’usage du temps ? Comment répond-t-elle à cette préoccupation permanente de l’homme au cours de l’histoire et plus que jamais véritable enjeu de société aujourd’hui ? 

Suite de l’article  » Excusez-moi, je n’ai pas le temps !« 

 

 De l’usage du temps

Qu’est-ce que la sagesse des Écritures peut apporter, concernant l’{yootooltip title[usage du temps] [width=450]}Entre autres documents utilisés pour ce travail : Divers commentaires sur l’Ecclésiaste, Emission AGAPE Présence protestante – Le Jour du Seigneur, sur France 2 de novembre 2006, Question de Temps avec Nicole AUBERT, sociologue, Olivier ABEL, théologien protestant, professeur de philosophie éthique à la Faculté protestante de Paris, Etienne KLEIN, physicien au commissariat à l’énergie atomique, Françoise FORES, professeur de gériatrie, Philippe SIMAY du Collège international de philosophie {/yootooltip} Comment répond-t-elle à cette préoccupation permanente de l’homme au cours de l’histoire et plus que jamais véritable enjeu de société aujourd’hui ?

Dans le texte biblique, cohabitent différentes figures du temps, nous ne les évoquerons pas toutes. Notons toutefois que la vision de l’éternel retour du même, propre aux Orientaux et à certains penseurs grecs de l’antiquité est entièrement éliminée de la Bible, mises à part quelques paroles de l’{yootooltip title=Ecclésiaste]  [width=450]}Il est évident que Qoheleth a été profondément marqué par la pensée hellénistique, c est la première manifestation indiscutable de l hellénisme dans la pensée juive. {/yootooltip} qui le feraient penser . Pour les auteurs bibliques, il y a un commencement (Gen 1/1), un déroulement, et une fin (Mt 34/14).
La création correspond dans la Genèse, à l’organisation d’un temps et d’un espace dont le couple humain est le gérant mandaté par Dieu (Gen 1/1-2, 3).
Dans la langue hébraïque, plusieurs termes sont utilisés pour distinguer des temps différents :
  • « ha olam » désigne à la fois un avenir ou un passé lointain, le temps incontrôlable et l’éternité sans mesure, la durée illimitée du monde ou de Dieu, le monde et l’éternité qui échappent à l’homme. Il exprime un espace de temps dont la durée est incalculable, c’est le temps immémorial de ce qui est toujours déjà là. C’est le temps de Dieu, temps caché et secret, pendant lequel se déploie le projet divin sur le monde. « Il a disposé avec ordre les œuvres grandioses de sa sagesse, car il est avant l’éternité et jusqu’à l’éternité. Rien n’a été ajouté, rien n’a été ôté. » (Siracide 42/21).
Dans ce temps de l’organisation de la création, émergeant d’un monde chaotique, le tohu bohu, Dieu fait apparaître les luminaires, dont le mouvement va rythmer notre temps et donner les saisons, les jours et les nuits. C’est le temps voulu par Dieu pour l’ordonnancement de ce monde, ouvrage de Dieu encore inachevé nous dit Paul (Romains 8/22)…
  •  Le mot « zeman » désigne un temps fixé, jusqu’à ce que… C’est un terme de l’hébreu tardif, un aramaïsme attesté seulement 8 fois dans l’A.T. (Esd 10/14; Né 2/6 ; 10/35, 13/31; Si 43/7 ; Ec 3/1 ; Est 9/27, 31). En grec, il est traduit par « chronos » pour exprimer une période de temps, la durée limitée, la temporalité; c’est le temps qui court depuis le commencement jusqu’à la conclusion d’un événement ; c’est le temps fixé, la saison, le délai pour un voyage, une fête ou une initiative précise. Dans ce temps, les choses sont réglées avec mesure et l’histoire est finalisée. C’est dans ce temps que l’homme est appelé à jouer un rôle. C’est le temps de l’homme. Ce temps qui lui est collectivement et individuellement imparti, s’inscrit dans ce temps très long où se réalise le grand dessein de Dieu. C’est dans ce temps là que l’homme accomplit sa destinée.
Alors, que nous disent les Ecritures sur la gestion de notre temps ?
  • Au psaume Ps 90/11, la prière de Moïse, homme de Dieu, s’exprime ainsi : Enseigne-nous à bien compter nos jours, afin que nous appliquions notre cœur à la sagesse. Ses paroles témoignent qu’il est important de penser la finitude du temps personnel, d’en être conscient pour vivre sagement. Il faut utiliser la perspective de la mort comme un mur qui fait rebond et qui donne du sens à ce que nous faisons aujourd’hui. Comment peut-on fabriquer une sorte de diététique de l’instant qui passe sans l’idée de la mort ? Au Moyen-Âge, les symboles de la fin et de la mort avaient leur place dans chaque maison, dans chaque rue et plus encore dans le cœur et l’esprit de chaque homme. Aujourd’hui, mentionner seulement la mort est une faute de goût.
L’auteur demande à Dieu la sagesse qui consiste pour lui à apprendre la vraie mesure de ses jours. Cette sagesse lui permet de se tenir à sa juste place devant Dieu. La clef du bonheur, le chemin du bonheur, c’est donc remettre à Dieu sa vie, ses projets, les placer en toute confiance dans sa main. Nous sommes petits certes, mais sûrs de la réussite de son œuvre.
  • Mais quelqu’un ici dira son inquiétude, son angoisse même : « Moi j’ai beau me dire qu’il faut changer de rythme, qu’il faut se laisser ralentir, je souffre beaucoup de l’accélération. Je suis obligé par trop de responsabilités. Je trouve que le train accélère et je voudrais sauter du train en marche. Je ne sais pas où va ce train, je ne sais pas … Je ne suis pas sûr que l’on puisse si facilement que ça le dominer, être optimiste et penser que tout va bien, qu’on va y arriver. Je n’en suis pas sûr. Je suis inquiet. Dans le même temps, je vois d’autres gens qui sont désœuvrés. Et je trouve cette situation, cette évolution tout à fait terrifiante ! »
 Dans les rythmes imposés, contraints par l’exigence de rendement, avons-nous la possibilité de nous dégager ? Pas si sûr que ça ? De quelle façon vivons-nous notre vie au cours de cette période de l’histoire qui est nôtre ? Nous venons d’un passé qui n’est plus; nous allons vers un futur qui n’est pas, nous n’avons que le présent ! Ne le perdons-nous pas en nous précipitant dans une course incessante vers le futur par activisme infatigable ? Nous supposons que le futur sera meilleur que le présent, mais il y a toujours un autre futur derrière le futur proche…
 

Image
Cadran solaire de Saint Véran 

{mospagebreaktitle=-Prendre conscience de la profondeur de l’instant présent}

Une nouvelle urgence s’impose : prendre conscience de la profondeur, de l’importance de l’instant présent.
C’est vrai ! Le temps a le pouvoir de tout dévorer dans son domaine, mais selon l’évangile de Jean, la vie éternelle est un don présent (Jean3). Celui qui écoute le Christ a déjà l’éternité. Il ne devrait plus désormais être soumis à la course du temps. La révélation est là : le temps a reçu la possibilité de recevoir en lui l’éternité et de nous conduire vers une création nouvelle. Quelqu’un qui ne procède pas de notre temps mais de l’éternité intervient dans notre temps, et c’est cela qui donne du temps à notre temps. Il existe donc une autre réponse à la question existentielle douloureuse du fait d’être sans cesse minuté. Jésus la résume ainsi en Marc 1/15 : « Le temps est accompli et le Royaume de Dieu est à portée de la main. » Le temps divin fait irruption dans notre temps.
Prenons au sérieux la parole évangélique : Le Royaume de Dieu est tout proche, déjà là et pas encore visible ! Le Royaume de Dieu est là et vous ne le voyez pas. Hâtez-vous ! Rachetez le temps ! Cette tension est extraordinaire. C’est sûr que si l’on ne garde que l’un des deux aspects ça devient ingérable, ça devient dangereux, on va verser dans le culte de l’urgence … ou de l’immobilisme à l’image de certains fondamentalismes !
Acceptons donc en même temps que cette parole soit inscrite dans un long travail de mûrissement… « Pour toi Seigneur, mille ans sont à tes yeux, comme le jour d’hier quand il passe, et comme une veille de la nuit. » (Ps 90/4)
L’important c’est d’être présent au présent, de tenir nos lampes prêtes, de ne pas nous endormir, de veiller et d’agir, de travailler pour la justice ! Ainsi nous hâterons l’avènement du Royaume !
Mais ne s’agit-il pas là d’un autre activisme ? Ouvrons les yeux !
  • « Tu aimeras ton prochain comme toi-même », ce commandement nous rappelle qu’il y a deux types de temps, le temps pour soi, le temps pour les autres.
Le temps pour soi diminue, et c’est cette expérience douloureuse de la finitude humaine, qui pousse le psalmiste à prononcer les paroles extraordinaires du psaume 90 : « La durée de nos jours déclinent… nous achevons nos années comme un murmure. La durée de nos jours s ‘élève à soixante-dix ans, pour les plus vigoureux, à quatre-vingt ans… cela passe vite et nous nous envolons. » (Ps 90/10)
Le temps pour les autres comprend le temps familial, le temps des amis, auxquels nous pouvons ajouter le temps professionnel. Prendre soin des autres est une expérience enrichissante, que ce soit dans le cadre de son travail, de son cercle familial ou amical, ou bien comme bénévole. Cependant, nous pouvons en arriver souvent à nous oublier nous-même, alors cela nous semble épuisant. Un temps pour prendre soin des autres nous invite à maintenir un équilibre. Plus nous serons attentifs et compréhensifs avec nous-même, plus nous serons capables d’en faire autant pour les autres. Restons fidèles à nos besoins, ressourçons-nous, prions. Avec ces conseils, nous transformerons notre vie et celle de notre entourage.
Il est intéressant de se souvenir au passage que le temps présent de l’homme ne correspond pas au temps défini par les physiciens, faits d’instants successifs, jamais ensemble par définition. Voilà comment {yootooltip title=Etienne Klein] [width=450]}Le temps, 1996, éd. Flammarion ; Les tactiques de Chronos, 2004, éd. Flammarion et Conférence à l’Université de tous les savoirs du 6 juillet 2000{/yootooltip} illustre son propos : « Le temps de l’homme, le temps psychologique, le temps de la conscience, le temps subjectif, est constitué de plusieurs sensations enchevêtrées, structurées comme un cordage tressé, fait de multiples brins plus ou moins longs, de multiples fibres plus ou moins fines. Il y a au sein du présent une sorte de coexistence qui s’élabore en mélangeant un peu de passé plus ou moins récent et un peu d’avenir proche, imminent. Notre perception du présent a une durée de l’ordre de deux secondes et un dispositif de notre conscience établit une continuité. Le temps psychologique unit ce que le temps physique ne cesse de séparer. Par exemple lorsque vous écoutez une mélodie de musique : la note précédente, la note qui vient d’être jouée est retenue avec la note présente et la projection de la note future et l’ensemble forme une sorte de structure harmonieuse. Sans cette alliance au sein de la conscience, chaque note serait isolée et il n’y aurait pas de mélodie à proprement parler. »  
Puissions nous vivre le présent, sans défigurer cette harmonie !
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Cadran solaire de Fontgillarde 

{mospagebreaktitle=-Recevoir le discours de l’Ecclésiaste ou Jésus et Qoheleth}

Nous sommes parvenus, au point où nous ne pouvons pas esquiver le discours de l’Ecclésiaste / Qoheleth.

Dans l’Ecclésiaste par exemple tout est vain, mais il y a un temps pour tout. Pour lui, l’homme est incapable de saisir le sens de ce que Dieu fait ou veut faire à travers la succession des moments qui fuient vers le néant. Il lui revient de respecter le déroulement des temps et de vivre à l’intérieur de la vie rythmée des événements.
Comme il le dénoncera lui aussi, les Stoïciens, disaient déjà : « Certains sont possédés par le désir toujours inassouvi de posséder de plus en plus de choses. D’autres s’épuisent à faire des travaux ou des tâches superflus. D’autres s’adonnent à la boisson, à la paresse; d’autres sont dévorés par l’appât du gain et s’exténuent à faire du commerce dans tous les pays, sur toutes les mers. D’autres sont agités par le désir de faire la guerre, ne pensant qu’à mettre autrui en danger, inquiets de celui qu’ils courent eux-mêmes et des risques qu’ils prennent pour leur propre vie. D’autres enfin passent leur vie comme asservis à la nécessité de devoir courtiser leurs supérieurs sans pour autant que ceux-ci ne leur en témoignent de la reconnaissance ni ne les paient en retour ».

Qoheleth s’est plongé dans toute la possibilité humaine, et il a vu ce qui était possible et il a parlé avec sérénité, acuité, rigueur, de son expérience. Il se met, lui, Qoheleth, totalement en question en commençant par montrer tout ce qu’il a fait et apprendre que cela n’était rien. Qoheleth est le contestataire absolu. Il affirme tantôt que le bonheur n’est rien, et ailleurs que la seule chose que l’homme puisse faire raisonnablement dans la vie, c’est de prendre de la joie.
Qoheleth aime l’argent et la richesse dans la mesure où ils permettent une vie confortable ; mais il les craint à partir du moment où le souci de les acquérir empoisonne la vie (5/9-16). Il condamne la rapacité des aristocrates et des riches insatiables qui raffolent de parader. Ce n’est donc pas nouveau si l’on songe aux grands procès pour délits financiers. Qoheleth s’en tient à l’absurdité de cette conduite. Amasser des trésors et la nuit ne plus pouvoir dormir (5/11), thème d’une fable bien connue. L’évangile ne transformera pas fondamentalement cet énoncé. Jésus condamnera lui aussi l’inquiétude de ceux qui cherchent avec avidité les biens terrestres ! (Lc. 12/13-21). Lui-même sera accusé par ses ennemis de manger et de boire, d’être un glouton (Mc. 2/15-17). On ne lui reproche pas son ascèse, comme à son Maître Jean, mais sa goinfrerie ! ! ! (Mt. 11/19).

Quant au récit du malheur du riche ruiné, qui n’a plus rien à léguer à son fils (5/12-13), Qoheleth l’a peut-être imaginé à la lecture du livre de Job 1/21 que rappelle la phrase : « Tel qu’il était né du ventre de sa mère, tout nu il repartira. »
Par contraste Qoheleth en revient à ses propositions pour une vie heureuse (5/ 17-19). La vie est courte, le seul bien-être sans mélange est l’absence de soucis. Le corps doit être nourri et abreuvé, c’est là un don de Dieu. La richesse est donc bonne à condition d’en user sans en abuser. Et Dieu l’a voulu telle. Mais pourquoi y consacrer sa vie et que d’aléas dans l’usage de cette richesse (6/1-2). Il est des hommes à qui leur santé ou la mort enlèvent leur fortune. Elle passe aux mains de leurs héritiers et c’est l’autre qui consommera tout et pour lui, c’est une souffrance et un scandale pour Qoheleth (2/18-23 et 6/3-9). Les lecteurs de Qoheleth se souvenaient sans doute des conditions désastreuses dans lesquelles s’était ouverte la succession du Salomon de l’histoire. Ils se rappelaient la sottise de Roboam qui avait abouti au schisme. Ainsi le plus sage des rois avait-il eu pour héritier un fils stupide (I Rois12).
L’homme qui plaît à Dieu est d’après l’Ecclésiaste celui qui possède sagesse, science et joie, c’est à dire celui qui use de sa sagesse et de sa science pour jouir des biens du monde en chassant la crainte. En revanche, Qoheleth nomme imbécile celui qui passe son temps à accumuler dans l’anxiété. La bénédiction divine c’est la joie de vivre, l’inquiétude est une malédiction. Ainsi, l’ascétisme de l’avare, les insomnies de l’ambitieux, la recherche ardente de la volonté de puissance, Jésus et Qoheleth sont d’accord pour les réprouver !
Qoheleth insiste aussi sur la dépendance de toute réussite par rapport au temps. Il n’y a qu’à relire les chapitres 3 et 12 : Il y a un temps pour toute chose sous le soleil et … jeune homme souviens-toi de ton créateur durant ta jeunesse. Qu’importe les héros des dynasties antédiluviennes, qu’importent les 979 ans de Mathusalem, s’il n’a pas été heureux. Le temps ne nous appartient pas, aujourd’hui comme il y a 2500 ans, c’est la seule chose que nous ne puissions en rien maîtriser !
En conclusion, la morale traditionnelle affirmait que celui qui accomplit la volonté de Dieu doit être heureux. Qoheleth en gauchisant le sens des termes laissés par ses prédécesseurs affirme que celui qui est heureux suit la volonté de Dieu.
La sagesse des professeurs appelait le pécheur un fou. Qoheleth aussi, mais il se réserve le droit de définir le mot. Un pécheur est celui qui néglige de s’efforcer de progresser dans le bonheur. {yootooltip title=[R.Gordis]}Koheleth, The man and his world, New York, 1951″{/yootooltip} « Il faut donc prendre garde au sens particulier que Qoheleth donne au vocabulaire traditionnel des sages. »  Jamais la pensée hébraïque ne fut doloriste.
Si nous pouvons réunir les perles de ce livre et les suivre selon le fil conducteur clairement indiqué : un bout du fil est la vanité, l’autre bout, Dieu présent.
Voici donc l’éloge de la fragilité ! Voilà la leçon de Qoheleth !
Certes, les techniques évoluent, et l’on peut se demander ce que l’Écclésiaste aurait dit devant ces personnes qui passent quotidiennement des heures devant leur écran de télévision ou d’ordinateur, se laissent traverser par des milliers d’images extérieures, et oublient de soigner leur image intérieure avec laquelle ils ont été créés et qui les relie à Dieu. En perte d’image, l’homme erre en tâtonnant dans un monde obscur.
Ecrit dans un contexte particulier cette parole biblique s’applique à notre temps comme si elle avait été écrite hier et pour nous.

Ce texte est là dans son réalisme sans faille, sans fuite mais aussi, sans désespoir et sans excès le plus sombre qui conduirait immanquablement à la mort. Qohélet est un grand discours interpellateur avec l’alternance des constats de désespoir et l’affirmation des raisons d’espérer. Ne s’agit-il pas d’un texte thérapeutique pour faire sortir le désespoir du roi, et le roi du désespoir, à un moment où celui-ci se trouve en crise, dans l’amertume de la fin de son règne ?

 Conclusion

Paul Tillich nous dit  : « Le temps est notre destin. Le temps est notre espoir. Le temps est notre désespoir. Le temps est aussi le miroir où nous voyons l’éternité . » Alors aujourd’hui, selon l’expression d’Alain Houziaux, « Prends cette gorgée de vie, prends cette gorgée de temps que Dieu te donne, prends-la et dis seulement : amen et merci ». Saurons-nous le partager avec nos enfants ?
 

Nicole VERNET