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Les enfants de la Bible

Pour ma colonie de cet été, j’ai créé quelques animations bibliques pour des enfants de 6 à 11 ans sur le thème de l’importance qu’ils ont aux yeux de Dieu, à travers notamment quelques enfants de la Bible.

Crédit : Sophie-Anne Faivre (UEPAL) – Point KT – Pixabay




Bâtir sur le roc… avec Aryélon

Projet d’animation d’un après-midi (14 h – 17 h) pour les familles, sur le thème de la parabole de Matthieu 7 : « Bâtir sur le roc ».

14 h à 16 h : Accueil – présentation de l’équipe – présentation des ateliers 

Bienvenue !
Une équipe d’adultes accueille les familles, fait inscrire les coordonnées des familles et guide les familles vers les différents ateliers. Après la visite des lieux, les enfants décident librement dans quel atelier ils veulent commencer, et combien de temps ils veulent y rester.

  • Atelier 1 : peinture des 4 panneaux qui illustreront la parabole
  • Atelier 2 : fabrication des bracelets d’amitié
  • Atelier 3 : fabrication des fleurs de prière
  • Atelier 4 : jeu de construction de maisons (à partir d’un jeu de l’oie)

Les animateurs portent une broche avec leur prénom écrit dans une forme de maison (photo 1). Une table d’exposition pour tous les RV de l’année de chaque paroisse a été organisée (photo 2) . Et les coussins pour la célébrations sont préparés près de l’autel (photo 3).

    

Atelier 1 : illustration de Matthieu 7

4 panneaux : la maison construite sur le roc, l’orage, la maison construite sur le sable et la maison détruite. Techniques de peinture (par tampon, à la main, et papier déchiré-collé).

   

Atelier 2 : les bracelets d’amitié

    

Atelier 3 : la fleur magique

   

Faisons l’expérience de la petite fleur magique qui s’ouvre au contact de l’eau, pour que nos prières s’élèvent comme l’ouverture de ces fleurs !

Télécharger le patron ici : modèle des fleurs à découper et plier

Atelier 4 : jeu de construction de maisons 

   

Télécharger ici la planche de jeu : Jeu de l’oie

16 h à 16 h 30 : temps de goûter pour les enfants, rangement des ateliers par les adultes. Apprentissage des chants de la célébration.

16 h 30 – 17 h : Temps spirituel

 Animatrice : re-Bonjour les enfants, j’espère que vous avez pu reprendre des forces avec le petit goûter ? Pour ce temps un peu différent, j’ai invité un ami, il s’appelle Aryélon, et c’est un petit lion ! Je peux vous le présenter ?

Marionnette Aryélon. Bonjour les enfants, je suis un peu intimidé. Je suis nouveau et je ne connais personne à part « A » l’animatrice…
Pour qu’on se sente bienvenue, on pourrait peut-être se faire un petit coucou les uns les autres avec les yeux ? On pourrait essayer de se regarder chacun chacune et se sourire les uns aux autres… même avec le masque on peut voir les sourires ! SE SALUER DU REGARD. Je vous ai entendu chanter avant, c’était trop joli, vous vous disiez « Bonjour à tous » ! On pourrait le reprendre ensemble ?

CHANT : Bonjour à tous 

Animatrice : Les enfants, Aryélon a encore une question à vous poser :

Marionnette Aryélon : mais pourquoi nous sommes là aujourd’hui ?

Animatrice : je suis pasteure et avec les autres pasteurs de vos villes et villages, nous nous sommes dit que ça serait sympa de rassembler les familles avec leurs enfants pour vivre un temps un peu différent. Ici ce n’est ni l’école, ni du sport, c’est l’Eglise. L’Eglise ce sont des gens qui font partie d’une grande famille, la famille de Dieu et qui se rassemblent pour prier et pour écouter des histoires de la Bible. (Et vous les enfants, pourquoi vous êtes venus cet après-midi ?)

Marionnette Aryélon : moi j’adore les histoires. Vous aussi ?

Animatrice : Tout à l’heure, certains d’entre vous ont peint des grands panneaux. Ce sont les différentes parties d’une histoire. Cette histoire, c’est Jésus qui la raconte et on peut la lire dans la Bible (Matthieu 7 versets 24 à 27). (Les panneaux sont présentés au courant de l’histoire)

Jésus parlait en paraboles à ses disciples :
« Ainsi, celui qui entend mes paroles et les met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a construit sa maison sur le roc. (panneau 1) La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison ; la maison ne s’est pas écroulée car elle était fondée sur le roc. (panneau 2) Et celui qui entend mes paroles – sans les mettre en pratique – est comparable à un homme insensé qui a construit sa maison sur le sable. (panneau 3) La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé, ils sont venus battre cette maison ; (panneau 2) et la maison s’est écroulée. » (panneau 4)

Petit temps de partage avec les enfants et Aryélon : Marionnette Aryélon : Je me demande bien pourquoi Jésus nous a raconté cette histoire ? Vous en pensez quoi ? Elle nous dit quoi cette histoire ? (la résumer avec eux en 3 phrases) – Echanges

Marionnette Aryélon : avec cette histoire Jésus nous propose d’écouter ce qu’il dit et de le mettre pratique. Le souci, c’est qu’il a dit beaucoup de choses, mais on pourrait le résumer ainsi « aime Dieu et aime ton prochain ».

Animatrice : Tu sais Aryélon, ce n’est pas toujours facile à mettre pratique dans la vie de tous les jours. Parfois on s’emporte, parfois on est centré sur soi….

Marionnette Aryélon : Oui, je sais ! Ce n’est pas toujours facile d’aimer ceux qui sont autour de nous, de s’ouvrir à eux, les respecter, pardonner, les encourager, leur faire confiance… et Dieu ? parfois on l’oublie. Parfois, on perd confiance en lui, parfois il nous parait bien silencieux comme ami. Mais comme dirait mon père, on peut essayer, et même plusieurs fois. Je crois que c’est ça la sagesse de celui qui a construit sa maison sur le roc. C’est qu’il va essayer chaque jour de vivre sa vie et faire les gestes du quotidien en ayant à cœur de garder le lien avec Dieu et avec les autres, un lien positif, un lien qui aide à grandir et à s’épanouir.

Animatrice : Aryélon, je ne sais pas si tu le sais, mais avant dans les ateliers, les enfants ont fabriqué des bracelets de l’amitié. Ça nous rappellera cette parole importante de Jésus qui est d’essayer de vivre chaque jour en aimant Dieu et ceux que nous croisons sur notre route. Et si on les partageait maintenant, ces bracelets ? On en profite pour dire au-revoir à Aryélon…

C’est le moment de chanter, vous ne croyez pas ?

CHANT : Le fou sur le sable a bâti sa maison…

Prières personnelles

Dans l’un des ateliers, certains d’entre vous ont fabriqué des fleurs où vous avez noté une prière dessus. Nous allons à présent prendre un temps de prière personnelle. J’invite ceux qui ont une fleur à venir la déposer sur les plateaux qui contiennent de l’eau. Vous pourrez rester autour pour les regarder s’ouvrir et libérer vos prières personnelles.

Pendant que les fleurs s’ouvrent : reprise du chant SHALOM SHALOM

SE LEVER et donner la main aux enfants : Notre Père

Bénédiction

Chant final : Que la grâce de Dieu soit sur toi !

Crédits : Agathe Douay et les animateurs et animatrices du Consistoire de Bischwiller (UEPAL) – Point KT




Notre Terre extraordinaire – S’émerveiller et découvrir

Parcours pour l’éveil à la foi, le culte de l’enfance, les familles

Montagnes, plaines, forêts, lacs et rivières, déserts et jardins
Voici six milieux de vie, six biotopes de notre terre
Partons à la découverte de ces espaces avec six insectes
Pour nous émerveiller de cette planète, création du Dieu de Vie
Pour explorer les richesses de notre terre.

Cette année, pour animer des groupes de l’éveil à la foi, des groupes d’enfants, mais aussi des temps familleS, nous vous proposons cette thématique de la nature. Deux fois six textes bibliques vont nous accompagner dans cette découverte en lien avec les six biotopes.

Objectifs
  • S’émerveiller de la diversité de notre terre au travers de biotopes dans lesquels Dieu se rencontre et où des humains vivent ;
  • Découvrir différents récits de la Bible et les rendre actuels pour les enfants et les familleS (Le « S » majuscule signifie la pluralité des familles, sociologiquement parlant) ;
  • Susciter des réflexions et des partages sur des thèmes existentiels, tels que la confiance, l’espérance, l’ouverture, l’accueil, etc.
  • Favoriser des temps spirituels à vivre en groupes, en familleS, en communautés en lien avec la nature ;
  • Explorer les biotopes avec des insectes pour guides, afin de favoriser un regard bienveillant sur la nature ;
  • Susciter une compréhension de notre lien et de notre responsabilité face à la création.

Pour en savoir plus sur ce programme, voici la thématique de l’année

Bienvenue à chacun et chacune dans la découverte de ce programme « Notre terre extraordinaire ». Vous trouverez ici, en deux fois six séquences, toutes les explications pour raconter les textes bibliques, vivre des temps de célébration et de prière, réaliser toutes sortes d’animations, jeux, bricolages et plus encore.

Le programme est composé de deux documents à commander auprès de OPEC-Editions.

  • Un dossier d’animation : après une introduction thématique et théologique ainsi que des animations générales, le dossier développe six séquences : toutes les explications nécessaires pour raconter les textes bibliques, les aborder avec les enfants et les familles, vivre des temps de célébration adaptés (prières, chants), réaliser toutes sortes d’animations ludiques et créatives.
  • Un dépliant pour enfants et familleS : dans un format original sous forme de carte à déplier et avec des autocollants à coller, il permet aux enfants de garder une trace et de vivre en familleS des animations spirituelles en lien avec la nature.

Sur ce dépliant, il y a un site internet destiné aux enfants et aux familles.

Nouveau :

Sur ce site, vous trouvez le dossier d’animation, ainsi de différents matériels sont mis à disposition pour cette thématique

  1. Introduction thématique
    1. La nature et la Bible
    2. Des biotopes et des insectes
    3. Quelques traces d’écologie dans la Bible
    4. Les enfants et la création
  2. Animations pour toute l’année
    1. Pour accueillir
    2. Pour se relier à Dieu
    3. Pour se bénir
    4. Pour le fil rouge
    5. Pour chanter
    6. Pour apprivoiser et découvrir la nature
    7. Pour jouer avec les biotopes
    8. Pour célébrer avec un psaume
  3. Les séquences
    1. L’écho de la montagne – Exode 3, 1-20
    2. Dans le désert, Dieu prend soin – Exode 16
    3. Joie et paix sur la plaine – Luc 2, 1-20
    4. Tempête sur le lac – Marc 6, 45-51
    5. Au jardin de la vie – Jean 20, 1-18
    6. Aux pieds des arbres, une rencontre – Genèse 18, 1-5

Sur ce site, vous trouverez six séquences supplémentaires avec des textes destinés aux plus grand·es. Ces séquences seront réalisées dans le courant de l’automne.

  1. En haut de la montagne, Dieu se rencontre – Exode 19, 1-9
  2. Des choix dans le désert – Matthieu 4, 1-11
  3. Discours sur la plaine – Extraits de Luc 6, 17-40
  4. Une source d’eau pour arroser la terre – Genèse 2, 5-17
  5. Au jardin de la peur – Jean 18, 1-11
  6. Un arbre pour les gouverner tous – Juges 9, 8-15

Voici un papillon pour promouvoir ce programme à modifier selon vos besoinsPapillon éveil à la foi 2021-2022 (Powerpoint)

Les pages de ce dossier ont été pensées et réalisées par un groupe œcuménique formé d’Emmanuel Schmied, Annick Raya-Barblan, Catherine Novet, Géraldine Maye et Laurence Bohnenblust-Pidoux.
Nous avons collaboré pour le visuel avec Gaëtan Reboul pour la mise en page, avec Aurélie Pidoux-Pasquier pour les dessins, avec Samuel Maire pour les pictogrammes et avec Vital Gerber, directeur de l’OPEC, pour l’édition.
Les images, non signées, proviennent soit de bibliothèques privées, soit de sites de photos gratuites, tels que Pixabay ; Fotolia et les peintures du site Evangile et peinture.

Renseignements et annexes disponibles auprès de l’EERV : enfance-familles@eerv.ch

Laurence Bohnenblust-Pidoux – Point KT




Parcours tout public – Notre terre extraordinaire

Nous vous proposons un rallye tout public

autour du programme « Notre Terre extraordinaire »

Préparé par une équipe de l’EERV : Christine Rumpel, Aude Gelin, Catherine Novet, Olivier Keshavjee et Laurence Bohnenblust-Pidoux

Objectifs :

  • Créer des liens avec des personnes externes et internes de nos Eglises, familles et enfants privilégiés.
  • Sortir de nos murs pour aller à la rencontre des gens.
  • Faire découvrir et faire s’émerveiller les personnes sur notre nature, notre terre, notre création.

Idées :

  • Dans un lieu soit extérieur fréquenté, soit intérieur ouvert et facile d’accès
  • Créer 7 endroits pour les 6 biotopes et pour un poste « Biotopes ».
  • Pour chaque endroit, vous trouverez des PDF à imprimer avec :
    • Une introduction sur le biotope ;
    • Un jeu à faire ;
    • Une exploration en lien avec les sens ;
    • Une fiche avec des citations pour méditer et réfléchir.
  • A chaque endroit, nous vous proposons de faire un bac avec un élément du biotope pour que les gens puissent toucher, voir ou marcher dessus.
  • Les gens pourront vivre en autonomie ce parcours et ainsi découvrir à leur rythme.
  • Nous vous proposons en plus d’avoir un stand avec une présence pour créer des liens et promouvoir vos activités en lien avec ce parcours. Il est possible de faire un bricolage du type :
    • Pot de fleur avec graine et terre ;
    • Décorer le pot de fleur ;
    • Créer un insecte en cure-pipe, voire le programme de l’année, ou en origami ;
    • Colorier les insectes ou la terre.

Il est bien clair que vous pouvez prendre tout ou une partie de ce parcours. Libre à vous de vous organiser comme bon vous semble. Si vous avez des idées en plus, n’hésitez pas à nous les partager sur : enfance-familles@eerv.ch

Documents :

L’affiche publicitaire :
Biotopes :
Plaine :
Désert :
Montagne :
Jardin :
Lac et rivière :
  • Introduction
  • Jeu : Nous vous proposons de cacher des lettres sur des poissons que vous cachez dans le coin qui composent un mot. Exemple de mot : confiance, courage, émerveiller, découvrir, extraordinaire…
  • Exploration
  • Citations
Forêt :

 

Pour revenir au programme général



La lettre du daman

De quoi s’agit-il ? d’un courrier pour les familles. Dans ce courrier, il y aura : un texte biblique accompagné d’une réflexion, une prière des propositions pour s’approprier le texte (par un jeu, un temps d’échange, une activité à vivre ensemble, un bricolage). Chaque famille pourra expérimenter librement les propositions : à sa façon.

Pourquoi ce nom, « la maison du daman » ? Le daman est un petit mammifère très mignon qui ressemble à une marmotte. Il est mentionné à plusieurs reprises dans la Bible. Dans un passage du livre des Proverbes, l’auteur s’émerveille de sa stratégie de survie : « Il existe sur la terre quatre espèces d’animaux forts petits, mais qui sont d’une sagesse étonnante : […] les damans, qui sont faibles, mais se fabriquent des abris sûrs au milieu des rochers » (Proverbes 30, 24-26). Ce qui fait la force du daman, c’est sa maison. Comme le daman, nous pouvons trouver beaucoup de force et de la résilience dans notre « chez nous », dans notre famille. « La maison du daman » propose des temps privilégiés à vivre ensemble, des moments qui rompent avec le quotidien et qui permettent de prendre conscience des trésors que l’on peut puiser dans la vie de famille : de l’amour, du soutien, de la sécurité, de la joie… Ces moments seront aussi l’occasion d’en prendre soin, de se pencher sur les défis et les difficultés qui peuvent se présenter. Ils permettront aussi de faire une place à Dieu dans notre maison, pour laisser son amour illuminer notre quotidien.

À qui s’adresse ce projet ? Ce projet peut se vivre avec des enfants de tout âge, qu’ils portent encore des couches ou qu’ils passent leur bac. Lorsque vous vous inscrirez, nous vous demanderons l’âge de vos enfants. La lettre que vous recevrez tous les mois sera adaptée à l’âge de vos enfants.

Et concrètement ? Pour recevoir les lettres vous pouvez vous inscrire auprès de Rachel Wolff ou d’Axel Imhof. Visiter les pages du site.

Vous pouvez aussi télécharger directement les lettres ci-dessous.

Crédits : Rachel Wolff & Axel Imhof (UEPAL) – Point KT




Liberté et déconfinement en prédication dialoguée

 

 

Le 4 juillet 2021, à la paroisse de Marly-le-Roi et environs, la pasteure Christina Weinhold et les catéchumènes ont proposé un culte autour des 10 commandements et la question de la liberté.

La prédication est un dialogue avec la Mme la modératrice, Mme Liberté, M. Castex, M. Grognon et Moïse. Les quatre derniers participent à un débat à la télé, présenté par Mme la modératrice, où ils sont les invités.

 

Modératrice : Mesdames, Messieurs, Bienvenus à ce débat : Déconfinement – enfin la fin des règles ? Merci d’être avec nous. M. Castex*, je m’adresse à vous. Le gouvernement a mis en place un grand nombre de règles sanitaires diverses et variées durant cette année. Comment est-ce pour vous d’essayer de discerner au mieux les mesures à appliquer ?

M. Castex : Écoutez, je le dis franchement, et je vais être court, et permettez-moi de vous dire… Cette année n’a pas été toujours facile, nous avons dû faire des sacrifices, les mesures en vigueur n’étaient pas toujours évidentes, hélas je le sais, notamment pour notre jeunesse (Tout le monde hoche la tête). Mais c’était nécessaire. Il fallait bien prendre des mesures pour freiner la pandémie et pour éviter encore plus de victimes. C’est aussi une question de solidarité au sein de notre société.

Modératrice : Justement, nous avons invité d’autres personnes pour en discuter. Je vous présente Mme Liberté.

Mme Liberté : Bonjour !

Modératrice : M. Grognon

M. Grognon : Mhpff, salut !

Modératrice : Et M. Moïse. Merci d’avoir fait le long chemin jusqu’à nous.

Moïse : Merci à vous. Ne vous souciez pas. Je suis entraîné et j’ai l’habitude de marcher longuement.

Modératrice : Je commence avec M. Grognon. On vous a pas mal entendu sur les réseaux sociaux ces derniers mois. Si je peux résumer, M. Grognon, vous n’étiez pas très content avec toutes ces règles, non ?

M. Grognon : Mais comment voulez-vous que je sois de bonne humeur ? « Fais pas ci, fais pas ça. » C’est énervant. Et en plus on vous change cela si souvent qu’on ne se repère plus. Jusqu’à ce que l’on ait compris le nouveau règlement, il est si tard que l’on ne peut plus sortir, car c’est déjà l’heure du couvre-feu ! Je veux qu’on me redonne ma liberté, basta.

Modératrice : Mme Liberté, vous voulez réagir ?

Mme Liberté : Je veux bien. Oui, j’entends souvent des personnes parler de moi, parler au nom de la liberté. Mais vous voyez, ce n’est pas aussi simple. Quand M. Grognon dit qu’il souhaite avoir « sa liberté », c’est qu’il souhaite que tout se passe comme il le veut, lui. Ce n’est pas aussi simple. J’ai grandi dans une famille nombreuse et je sais que c’est plus complexe que cela. J’ai plusieurs sœurs : Responsabilité, Solidarité, Communauté, Autonomie, Empathie, Tolérance.

Modératrice : Beaucoup de féminité dans votre famille !

Mme Liberté : C’est vrai. Mais nous avons aussi des frères : Respect et Devoir par exemple. Et comme nous avons grandi ensemble, je n’avais jamais l’impression que je puisse exister toute seule. J’ai ma place parmi les autres.

M. Grognon : Ah, et Soumission et Censure, ne seraient-ce pas vos tantes, par hasard ?

Mme Liberté : Pas du tout. Je ne me soumets pas, mais parfois j’accepte des contraintes pour le bien de plus de personnes. J’aurais envie parfois de rouler à grande vitesse… mais je peux accepter une limitation de vitesse car je sais que le contraire serait dangereux. Ai-je dit que je suis mariée à Raison ? Il m’aide parfois à distinguer entre une envie personnelle et une liberté ouverte à tout le monde.

Modératrice : Merci Mme Liberté. M. Moïse. Comment vivez-vous ce débat ? Est-ce étrange à entendre pour vous, qui venez d’une toute autre époque ?

Moïse : Oh, pas du tout. Je m’y reconnais tout à fait. J’avais l’honneur, envoyé par Dieu, de faire sortir tout un peuple de l’esclavage vers la liberté. Je m’attendais, une fois sorti de là, à être entouré par des personnes joyeuses et reconnaissantes… mais non. Peu après avoir goûté à la liberté, nombre d’entre eux commencèrent à se plaindre : pas assez à boire, pas assez à manger, la peur de manquer, quoi, la peur d’un lendemain incertain. Avec leurs contraintes ils avaient aussi perdu leurs repères.

M. Grognon : Ils étaient en plein désert, si je me souviens bien. Il y a mieux pour vivre sa liberté.

Moïse : Oui, bien sûr que le cadre n’était pas facile. Mais malgré tout ils n’avaient plus à avoir peur des bourreaux ou d’un travail dur et dangereux. Le reste était à faire et à organiser, à organiser par nous-mêmes et à l’aide de Dieu. Personne entre nous n’était préparé à cette liberté d’organiser notre vivre ensemble. On avait besoin d’un manuel, des instructions : chez vous, dans vos librairies, on donnerait peut-être le titre : La liberté pour les nuls.

Modératrice : Oui, dites-nous un peu plus de cette œuvre que vous avez reçue. Pas trop de pages pour porter tout cela avec vous, j’imagine ?

Moïse : Que deux tables. Mais cela a tout même son poids. L’idée est aussi simple que géniale : ce sont 10 paroles, comme les doigts sur nos deux mains. Une fois apprises par cœur, on peut les réviser avec les doigts. Et le système aussi est bien pertinent et n’a rien perdu de son actualité. Au lieu de se perdre dans des règles détaillées, les 10 paroles donnent des principes. A chaque groupe qui veut vivre d’après ses règles de définir comment les interpréter dans tel ou tel contexte.

Modératrice : Vous avez certainement un exemple pour nous ?

Moïse : Oui, par où commencer ? Mmmhhh voyons, par exemple un principe est de dire : « Dieu t’a donné la liberté, alors ne te soumets pas de nouveau à un autre Dieu ou idole. »

M. Grognon : M. Moïse, nous vivons dans une démocratique laïque. Ici tout le monde a la liberté de choisir sa religion.

Moïse : Faites. Choisissez votre religion, puisque vous êtes libres de faire. Mais mon Dieu donne un avertissement et j’y adhère : Attention, aucune religion ne doit vous soumettre de nouveau. Personne n’a le droit de vous enlever cette liberté acquise. Et d’ailleurs ce n’est pas une question de religion uniquement. Les « dieux et idoles » de nos jours peuvent avoir différents visages. J’ai vu des personnes tout sacrifier et soumettre toute leur existence pour un peu plus de succès ou de fortune. La liberté est un cadeau. Mais souvent nous sommes, nous-mêmes, les premiers à nous mettre des pressions et des obligations plus que nécessaires. J’insiste : ce principe n’a rien perdu de son actualité.

Modératrice : C’est passionnant mais le temps passe vite. Nous arrivons vers la fin. Je reprends notre titre : Déconfinement – enfin la fin des règles ? D’après vous, les règles cela ne connait pas de fin, mais des évolutions ?

Moïse : Absolument. Ces 10 paroles, ces 10 principes pour vivre ensemble, nous en aurons toujours besoin. Et on aura toujours besoin de discuter comment les interpréter et appliquer.

M. Grognon : Ah, je n’aime pas ça…

Mme Liberté : Moi ça me va, et à mes frères et sœurs aussi.

Modératrice : Merci à vous quatre d’être venus. Merci à vous d’avoir suivi jusqu’au bout.


Vous pouvez retrouver le culte dans son ensemble sur le site de la paroisse : ici

Crédit : Marlies Voorwinden (EPUdF) – Point KT




Jésus appelle deux disciples

L’appel de deux disciples par Jésus (évangile de Matthieu 4 dans notre exemple) peut aisément être illustrée. Les exemples donnés ci-dessous sont donnés pour encourager les animateurs ou catéchètes à se lancer dans l’expérience avec les jeunes ou les moins jeunes !

Dans ce projet, une seule couleur a été utilisée : le brou de noix. L’encre de chine ou l’aquarelle peuvent également faire l’affaire. Le projet en monochrome est une bonne approche d’expérience avec les enfants ou les jeunes. Le prochain niveau d’expérimentation pourrait être le travail du choix des couleurs et de ses symboliques. Ce travail doit se faire en grand groupe, pour une lecture aisée du projet. Ensemble, on décidera de la couleur attribuée au vêtement de Jésus, à celui des disciples, comment illustrer la végétation ou même quel bleu utiliser pour le ciel…

Le papier utilisé est au format A4 (21 x 29,7 cm), 120 gr est un minimum.

Le travail de mise en image d’un texte biblique est une bonne approche pour entrer dans le texte. En essayant de mettre un texte en image, on y découvre des richesses que nous n’avions pas découvertes en lisant simplement.

Crédit : Laurence Gangloff (UEPAL) – Point KT




La mission – animations du cinquantenaire du Défap

Défap 50 ansPour célébrer son cinquantenaire (septembre 2021), le Défap service missionnaire a sorti plusieurs animations autour de la mission et de son histoire.

– Un escape game (jeu de rôle où une équipe doit résoudre une énigme avec des indices trouvés petit à petit dans un temps donné), disponible en téléchargement en version « jeu de société » : ce jeu est un jeu coopératif pour des groupes de 1 à 4 joueurs, destiné aux personnes de 12 ans et plus. Il faut compter environ 1 h 30 pour y jouer.

– Une proposition pour réfléchir, un témoignage, une animation et une célébration à partir de différents verbes (chaque mois de l’année 2021 un nouveau dossier est disponible) : Les verbes de la mission.
Les verbes proposés sont : Envoyer – Accueillir – Rencontrer – Enseigner – Écouter – Traduire – Partager – S’entraider – Soigner – Communier.
De quoi animer un parcours catéchétique ou intergénérationnel !

Crédit Marlies Voorwinden, (EPUdF) Point KT




Ismaël le fils d’Agar – Le projet de Dieu et la fraternité en question

Ismaël le fils d’Agar est une réflexion sur trois axes, proposée aux enfants du catéchisme à partir de 15 ans. ​​Si l’on veut y travailler avec des enfants plus jeunes, on peut séparer les trois axes et en aborder un seul par séance. Trois pistes de réflexion possibles pour ce texte de Genèse 21, 1 à 21 :
– Dieu accueille toute personne : Télécharger le document
– Dieu nous entend : télécharger : Télécharger le document
– Dieu a un projet pour chacun de nous : Télécharger le document

Nota bene : On prendra garde d’éviter les discours de jugement et les interprétations misogynes ; on veillera rigoureusement à ne pas encourager les enfants dans ce sens. Au contraire, en s’appuyant sur le texte, on s’efforcera de montrer aux enfants comment Dieu intervient dans l’histoire d’une famille pour l’aider à dénouer ce qui est compliqué. Il conviendra de rappeler que la force des enseignements bibliques se trouve précisément dans le fait que la Bible raconte des histoires d’hommes, elle n’essaie pas d’en faire des saints en cachant leurs défauts ou leurs faiblesses. À partir de l’humain avec ses faiblesses, la Bible peut ainsi nous parler de la grâce de Dieu qui accueille tout homme. Ceci est un préalable important avant d’ouvrir la Bible avec les enfants, pour qu’ils gardent à l’esprit le cœur de la Bonne nouvelle : Dieu nous aime et veut nous sauver tous.

Explication aux enfants, avant de lire le texte biblique :

Sarah et Abraham n’arrivaient pas à avoir un enfant, alors Dieu leur a promis qu’il leur donnerait un fils. Comme ils n’y croyaient pas, Abraham, avec l’accord de Sarah, a fait un enfant avec une servante égyptienne prénommée Agar. Au début ils pensaient tous les deux que c’était la solution à leur problème, mais très vite la rivalité est née entre Sarah et Agar. Aussi, quand la naissance de l’enfant promis par Dieu arrive enfin, il y a une ombre au tableau : Sarah ne porte pas Agar et son fils dans son cœur…

Lisons Genèse 21, 1-21 :
Le Seigneur fait du bien à Sarah comme il l’a dit. Il fait pour elle ce qu’il a promis. Elle devient enceinte et elle donne un fils à Abraham au moment que Dieu a annoncé. Pourtant Abraham est déjà vieux. Le fils que Sarah lui donne, Abraham l’appelle Isaac. Il le circoncit à l’âge de huit jours, comme Dieu l’a commandé. Quand Isaac naît, Abraham a 100 ans. Sarah dit : « Dieu m’a fait rire de joie. Tous ceux qui apprendront la naissance d’Isaac riront avec moi. » Puis elle ajoute : « Qui pouvait dire à Abraham : “Un jour, Sarah allaitera des enfants ? ” Pourtant, je lui ai donné un fils dans sa vieillesse ! »

Isaac grandit, et Sarah arrête de l’allaiter. Le jour où Sarah sèvre l’enfant, Abraham donne un grand repas. Agar, l’Égyptienne, a donné un fils à Abraham. L’enfant est en train de s’amuser, et Sarah le voit. Elle dit à Abraham : « Chasse cette esclave et son fils. Le fils de cette esclave ne doit pas hériter avec mon fils Isaac. » Abraham est vraiment triste d’entendre cela. En effet, Ismaël, l’enfant d’Agar est aussi son fils. Mais Dieu dit à Abraham : « Ne sois pas triste à cause du garçon et de ton esclave. Fais tout ce que Sarah te dit. Les enfants et les enfants de leurs enfants que je t’ai promis, tu les auras par Isaac. Je ferai aussi naître un peuple du fils d’Agar, ton esclave. En effet, Ismaël aussi est ton fils. »

Le jour suivant, Abraham se lève tôt le matin. Il prend du pain et une outre pleine d’eau, il les donne à Agar. Il lui met l’enfant sur le dos et il la renvoie. Agar s’en va et elle se perd dans le désert de Berchéba. Quand il n’y a plus d’eau dans l’outre, elle laisse l’enfant sous un buisson. Puis elle va s’asseoir un peu plus loin, à la distance d’une flèche. En effet, elle pense : « Je ne veux pas voir mourir mon enfant. » Elle s’assoit donc un peu plus loin, elle se met à pleurer.

Dieu entend les cris de l’enfant. Du ciel, l’ange de Dieu appelle Agar. Il lui dit : « Agar, qu’est-ce que tu as ? N’aie pas peur. Dieu a entendu l’enfant crier là-bas. Lève-toi ! Prends ton fils et tiens-le d’une main forte. Je ferai naître de lui un grand peuple. » Dieu ouvre les yeux d’Agar. Elle aperçoit un puits avec de l’eau. Elle va remplir l’outre et elle donne à boire à son fils. Dieu prend soin de l’enfant. Ensuite, l’enfant grandit et il habite dans le désert. Il devient un tireur à l’arc. Il habite dans le désert de Paran.

 

1- DIEU ACCUEILLE TOUTE PERSONNE

Que se passe-t-il dans le texte ? Sarah est très contente d’avoir enfin un enfant dans sa vieillesse ! Elle est si heureuse qu’elle organise une fête pour Isaac, à l’occasion de son sevrage (quand l’enfant cesse de prendre le sein). Une fête pour accueillir Isaac, le fils de la promesse. Une fête pour dire merci à Dieu qui a enlevé la tristesse de la stérilité et leur a donné une grande joie à travers Isaac.

Pourquoi ça dérape ? Ce qui gâche la fête, c’est que Sarah refuse d’accueillir un autre enfant de la famille : Ismaël, le frère aîné d’Isaac, le fils qui est né d’Abraham et Agar.

Que pensez-vous de l’attitude de Sarah et de la réaction d’Abraham ? (le moniteur laisse les enfants répondre puis les emmène dans la réflexion sur le thème de l’accueil). La naissance d’Isaac aurait dû être une fête où tous les enfants sont accueillis, mais elle se transforme en cauchemar pour Ismaël qui est chassé avec sa mère comme s’ils étaient des étrangers, des gens indésirables.

Or dans la Bible, Dieu accueille tous les peuples, il dit : « Ma maison sera appelée une maison de prière pour tous les peuples. » (Ésaïe 56, 7). Toute personne qui souhaite venir au Seigneur est accueillie dans la joie, et les gens de toutes les nations deviennent les enfants de Dieu, aimés d’un même amour.

Paul écrit aux chrétiens de Rome : « Accueillez-vous les uns les autres, comme le Christ vous a accueillis, pour la gloire de Dieu. » (Romains 15, 7). L’exhortation concerne la communauté chrétienne, mais elle est aussi valable pour la famille qui est le premier lieu où l’on est accueilli à sa naissance. La famille est le premier lieu où les croyants vivent la Parole d’amour et d’accueil de Dieu.

Dans l’Evangile, Jésus dit à ses disciples : « Quiconque reçoit en mon nom un de ces petits enfants me reçoit moi-même ; et quiconque me reçoit, reçoit non pas moi, mais celui qui m’a envoyé. » (Marc 9, 37). Recevoir une personne, c’est comme recevoir Dieu lui-même, car en chaque personne Dieu a mis son image. En refusant d’accueillir le fils d’Agar, Sarah ne refuse-t-elle pas d’accueillir le Dieu qui lui avait envoyé ses messagers pour lui annoncer qu’elle aurait un enfant ? En chassant un enfant de chez elle, ne ferme-t-elle pas sa porte au Dieu qui a accompli sa promesse ? Il y a comme un acte manqué dans cette fête pour l’accueil d’un enfant, car elle devient l’occasion de se débarrasser d’un autre enfant… Certains commentateurs bibliques pensent que le rejet du fils d’Agar est la raison pour laquelle Dieu va demander à Abraham de sacrifier son fils Isaac : pour le punir d’avoir mal traité un enfant… Mais attention aux interprétations qui placent Dieu dans la position du père fouettard, ça nous installe dans la peur ou la révolte, et ça nous empêche d’accueillir l’amour de Dieu.

Jésus dit encore dans l’Evangile : « Celui qui vient à moi, je ne le chasserai jamais dehors. » (Jean 6, 37). Cela signifie que Dieu nous ouvre les bras, et il attend que nous fassions de même avec celles et ceux qu’il nous donne.

Un exemple d’accueil dans l’Église : le baptême d’un enfant
À cette occasion, les parents font un événement festif qui réunit la famille et les proches. Ils se réjouissent comme Sarah qui est reconnaissante de ce que Dieu lui a donné un sujet de rire, un sujet de joie (Genèse 21, 6). Par le baptême, l’enfant reçoit le signe de la grâce de Dieu. C’est le signe qu’il est aimé de Dieu qui l’accueille comme un fils ou une fille. C’est aussi le signe que la communauté chrétienne tout entière reçoit cet/cette enfant avec joie, comme un membre à part entière de la famille des enfants de Dieu, et toute la paroisse se réjouit pour son baptême. Peut-on imaginer qu’à un tel événement un enfant soit chassé avec sa mère comme des malpropres ? Ce serait un contre-témoignage terrible ! Au contraire, tous les enfants sont rassemblés avec l’enfant baptisé, et ils sont un signe de joie et de bénédiction pour toute l’Église.

En effet, sans l’amour et l’accueil inconditionnels du pécheur, il n’y a pas de bonne nouvelle, il n’y a pas d’Église. Sans amour ni accueil, la famille est déchirée, morcelée, séparée. Ça peut détruire complètement des vies, mais heureusement, Dieu veille pour éviter la catastrophe, c’est ce que le texte nous laisse entendre. 🙂 ????

Conclusion : Dans la famille comme dans l’Église et dans la société, Dieu nous invite à nous accueillir les uns les autres dans l’amour. À cela tous reconnaîtront que nous sommes ses enfants…

Chant : Oui, nous faisons partie de la famille de Dieu (JEM 218) 

Oui, nous faisons partie de la famille de Dieu,
Les héritiers du Père.
Nous partageons Nos biens, nos joies et nos fardeaux ;
Nous sommes sœurs et frères !

© Jeunesse en mission – YouTube Lyricist : Rolf Schneider – Composer : Rolf Schneider

 

2- DIEU NOUS ENTEND

On peut orienter la réflexion de Genèse 21 vers le thème de la prière. Si cela est fait pour un groupe d’enfants de l’école biblique, il serait bon d’adapter les échanges à leur âge pour qu’ils comprennent. 

Proposition de séance

S’accueillir les uns les autres : 

  • Les enfants sont accueillis dans la joie, les moniteurs saluent chacun, ils présentent les nouveaux venus s’il y en a et invitent les enfants à les accueillir.
  • Prière : Seigneur notre Dieu, merci pour cette belle journée. Merci pour les amis qui sont venus à l’école biblique. Merci pour les moniteurs qui nous enseignent la Bible. Donne-nous l’intelligence pour comprendre ta Parole, bénis toutes nos familles et toute l’Église. Amen.

Chant : Dieu est si bon (JEM – KIDS 29)

Dieu est si bon – Dieu est si bon – Dieu est si bon – Est si bon pour moi !
© Jeunesse en mission – Chantons Dieu – YouTube

Expliquer la prière aux enfants

Le moniteur : Les enfants, qu’est-ce que la prière ?

Les enfants :

  • C’est une récitation… Je ne sais pas… Ça dure longtemps !
  • Le soir mes parents me demandent de faire la prière, mais je ne sais jamais quoi dire…

Le moniteur : Prier, c’est parler à quelqu’un, et pour les croyants, c’est parler à Dieu. Nous prions Dieu parce qu’il est notre Créateur et notre Père.

Quand vous vous levez le matin ou quand vous rentrez de l’école, vous parlez avec vos parents, vous leur expliquez ce que vous avez fait, et s’il y a eu un devoir un peu difficile vous leur en parlez, parce que vous savez qu’ils vous aiment. Vous avez confiance en eux, ils vous écoutent et vous répondent quand vous leur demandez quelque chose. Parfois, vous avez un souci et vous n’osez pas en parler, mais vos parents sentent que quelque chose ne va pas, et ils viennent vous voir pour vous écouter et vous aider. Avec Dieu, avec Jésus, c’est un peu pareil.

Chaque jour, on peut parler au Seigneur, et il nous écoute, parce que c’est notre Papa.

Jésus a appris à ses disciples à parler à Dieu comme on parle à son papa (Abba = Papa). Il appelait ses disciples ses amis, parce qu’il leur disait tout ce que Dieu lui avait appris, il ne leur cachait rien (Jean 15, 15). Prier Dieu, c’est avoir confiance en lui et écouter ce qu’il nous dit. Abraham et Moïse étaient considérés comme les amis de Dieu, parce qu’ils parlaient avec lui dans la prière, en toute confiance. Dieu est l’ami à qui on peut tout dire. Il nous écoute attentivement, il sait de quoi nous avons besoin, et il nous vient en aide.

La prière n’est pas une récitation que vous devez apprendre par cœur comme si c’était un devoir.
La prière, c’est tout simplement ce que vous voulez dire à Dieu, avec vos propres mots. Bien sûr, il y a la prière du Notre Père que nous apprenons par cœur, c’est une prière que Jésus a apprise à ses disciples parce qu’ils ne savaient pas prier. Aujourd’hui, nous « récitons » cette prière parce qu’elle rassemble tous les chrétiens du monde qui peuvent prier Dieu avec les mêmes mots.

Pour quelles raisons prie-t-on ?
On prie Dieu pour :

  • dire merci pour toutes les bonnes choses qu’il nous donne,
  • demander quelque chose (de l’aide dans une situation difficile),
  • confier nos soucis ou ceux des autres,
  • lui parler de tout ce qui est important pour nous, lui poser nos questions…

Le moniteur peut donner des exemples de sujets à confier au Seigneur dans la prière :

  • On va avoir un petit frère ou une petite sœur, on le/la confie à Dieu pour qu’il/elle naisse dans de bonnes conditions et grandisse bien ;
  • On a peur du noir, on prie pour que Dieu nous rassure par sa présence.
  • On veut se réconcilier avec son meilleur ami, on demande au Seigneur de nous aider à trouver les mots pour lui parler…
  • On est content d’avoir bien travaillé à l’école et on dit merci à Dieu de nous avoir aidé, etc.

Lire Genèse 17, 1-21
Raconter l’histoire des deux frères Isaac et Ismaël. Suite à la naissance d’Isaac, Ismaël et sa mère Agar sont chassés de la maison et se perdent dans le désert. Sans eau, ils vont à une mort certaine, mais Dieu entend la voix de l’enfant, il entend aussi Agar pleurer et leur permet de trouver de l’eau à boire.

Dieu a entendu… Et Abraham ? Et Sarah ? Qu’ont-ils entendu qui les a poussés à chasser un enfant loin de sa maison ? En tout cas, le drame est évité parce que Dieu entend, il ne fait pas la sourde oreille quand nous crions à lui…

Question
Est-ce que Sarah, Abraham, Agar, Isaac ou Ismaël a fait une prière ? (Laisser les enfants répondre).

  • Abraham était tout triste, Agar a pleuré, Ismaël a crié parce qu’il ne voyait plus sa mère. Aucun d’eux n’a formulé une prière en disant : ‘Seigneur Dieu, au secours, aide-moi !’ Et pourtant, Dieu « entend » la tristesse d’Abraham comme un appel à l’aide, et il vient le réconforter. Dieu entend les pleurs d’Agar et les cris d’Ismaël, et il l’aide à trouver à boire dans le désert.
  • Le récit nous apprend aussi qu’on peut prier Dieu en tout lieu, aucun endroit n’est trop loin pour qu’il nous entende. D’ailleurs, le nom d’Ismaël en hébreu signifie Dieu entend.
  • L’histoire d’Ismaël nous apprend qu’on peut prier sans dire des mots, juste avec son cœur, comme Abraham qui ne dit rien, mais sa tristesse devant Dieu est comme une prière.

On peut prier juste avec nos pleurs ou nos cris, quand on ne se sent vraiment pas bien, comme Ismaël et sa maman, et Dieu qui nous écoute attentivement viendra à notre secours.

Ça ne veut pas dire que Dieu fera tout ce qu’on lui demande comme par enchantement. Prier, ce n’est pas faire du chantage à Dieu pour qu’il nous donne tout ce que nous voulons ! Prier, crier à Dieu, lui dire notre tristesse, c’est lui faire confiance, comme Agar qui écoute la voix de l’ange de Dieu. Elle fait confiance au Seigneur, et ainsi son fils est sauvé. Elle avait peur qu’il meure de soif dans le désert, mais Dieu lui ouvre les yeux, elle apprend à trouver de l’eau et à vivre dans le désert où finalement son fils va grandir.

Chant : Qui donc dans le ciel est semblable à toi ? (JEM 276)

Refrain : Qui donc dans le ciel est semblable à toi ? Qui est puissant comme toi, Éternel, mon Roi ? Qui est puissant comme toi, Éternel, mon Roi ?

  1. Tu es Adonaï Jireh, / En tout temps tu pourvoiras. Tu es Adonaï Raphé / Eternel tu guériras.
  2. Tu es Adonaï Shamma, / Tu entends, tu répondras. Tu es Adonaï Shalom / Dieu de paix pour tous les hommes 
  3. El Shaddaï, Dieu tout-puissant / Tu protèges et tu nourris ; El Olam, Dieu Eternel / El Haï, tu es vivant.

© Jeunesse en mission – Chantons Dieu – YouTube

 

3- DIEU A UN PROJET POUR CHACUN DE NOUS

Le texte de Genèse 21 soulève des questions concernant la fraternité, la jalousie entre frères, l’impact des décisions que prennent les parents… et Dieu dans l’imbroglio des relations humaines.

Rappel du contexte de l’histoire biblique
Lorsque Sarah et Abraham ont quitté le pays d’Ur en Chaldée, sur l’ordre de Dieu, ils étaient déjà vieux et n’avaient pas d’enfant. Un jour, le Seigneur leur est apparu et leur a promis qu’ils auraient un fils (Genèse 18). Ils n’y ont pas vraiment cru, et puis Abraham avait déjà eu un fils (Ismaël) avec Agar la servante égyptienne. C’était une consolation pour eux, mais Dieu a dit qu’il voulait leur donner un héritier engendré par eux deux, un fils avec qui il établirait son alliance. Sarah et Abraham ont ri de la promesse de Dieu, mais quand elle s’accomplit, ils réalisent qu’ils n’ont pas tous les deux la même compréhension de leur nouvelle situation…

La naissance d’Isaac remet la promesse de Dieu sur la table
On est choqué de lire que Sarah demande à Abraham de chasser Agar et son fils Ismaël. C’est pourtant elle qui avait demandé à Abraham d’avoir un fils avec Agar, afin qu’il ne meure pas sans héritier. Et maintenant qu’elle a son propre fils né de ses entrailles, elle commence à trouver qu’Ismaël est de trop dans la maison, et sa mère aussi. Ce sont des rivalités bien humaines qui attristent beaucoup Abraham…

La demande de Sarah est très étonnante, elle parle avec une autorité qui éclipse Abraham en tant que patriarche. D’ailleurs, depuis le début de leur histoire, il semble que c’est Sarah qui mène la barque : elle demande à son mari d’aller vers sa servante pour avoir un fils et il obtempère, elle lui demande de chasser ce même fils et il obéit… Visiblement, c’est la matriarche qui tient les rênes de la maison ! Cependant, le narrateur biblique nous révèle une autre lecture de la situation : celle qui tient à la promesse de Dieu. Abraham est triste de devoir se séparer de son fils Ismaël, il ne peut se résoudre à une décision aussi difficile, et voici que Dieu vient le visiter pour le réconforter et l’aider à comprendre la situation. Dieu permet à Abraham de comprendre que même si la demande de Sarah l’attriste, elle est conforme au plan de Dieu, dans ce sens que la séparation des deux frères est douloureuse, mais nécessaire, pour que chacun puisse suivre son chemin. Peut-être sans le savoir, Sarah est en train de demander à Abraham la seule chose qui permet aux deux enfants de s’accomplir et d’entrer dans ce que Dieu a prévu pour eux…

Car Dieu a fait une promesse à Abraham pour ses deux fils :

  • Sur Isaac Dieu avait dit : « J’établirai mon alliance avec lui comme une alliance perpétuelle, pour sa descendance après lui. » (Genèse 17, 19)
  • Et sur Ismaël Dieu avait dit : « Je le bénirai, je le rendrai fécond et je le multiplierai à l’extrême ; il engendrera douze princes, et je ferai de lui une grande nation. » (Genèse 17, 20)

Dans le projet de Dieu, chaque enfant a sa part et sa place
Ainsi nous voyons qu’Ismaël n’est pas oublié de Dieu. Si Isaac est prévu pour être l’héritier, Ismaël a une autre bénédiction qui lui est réservée, et pas des moindres : il est appelé à devenir grand à travers sa descendance, comme Abraham.

Il est intéressant de noter comment l’histoire se répète dans la vie des patriarches, une histoire entre deux frères dont l’un est contraint de quitter la maison paternelle : Isaac à son tour aura deux fils, des jumeaux, dont le plus jeune (Jacob) devra partir loin de son frère Esaü, à cause d’une bénédiction volée (Genèse 27). En effet, Isaac ayant béni Jacob va laisser Esaü sans bénédiction. Ce dernier, tout malheureux demandera à son père s’il n’y a pas une autre bénédiction pour lui, et Isaac répondra à son fils : ‘J’ai tout donné à ton frère, j’ai fait de lui ton maître, le chef qui sera servi par ses frères…’ (Genèse 27, 37). Esaü, blessé d’avoir été supplanté, va haïr son frère.

Mais Dieu agit autrement ici, il ne dit pas à Abraham qu’il a donné toute la bénédiction à Isaac et n’a rien prévu pour Ismaël. Dieu dit à Abraham d’écouter sa femme et de laisser partir Ismaël, car lui aussi a une bénédiction et un chemin à suivre, lui aussi sera une grande nation (Genèse 21, 13).

C’est justement pour que les deux frères puissent suivre chacun son chemin et devenir de grandes nations qu’ils ont besoin de se séparer. Pour que la Parole de Dieu sur chacun des deux frères s’accomplisse, il faut qu’ils aillent chacun sur son propre chemin.

En effet, Ismaël est fils d’une esclave, il ne peut pas hériter là où il y a un fils légitime. Mais Isaac est le petit frère, lui non plus ne peut pas hériter à la place et en présence de son grand frère, ce qui serait une entorse sans précédent à la tradition qui veut que l’héritier soit le fils aîné. Les deux frères sont dans une situation qui ne permet pas de les garder ensemble sans mettre le feu aux poudres : le petit frère qui est légitime ne peut régner sur son aîné, et le grand frère qui est fils d’esclave ne peut avoir autorité sur le fils légitime…

Abraham n’a donc pas d’autre choix que de séparer ses fils, sinon l’un sera toujours assujetti à l’autre. Le frère qui ne sera pas choisi comme héritier sera au service de l’autre s’il reste dans la maison, car l’héritier devient le chef de la maison, et plus tard le patriarche qui règnera sur tous les biens et sur toute la famille.

Comment donc Ismaël pourra-t-il devenir une grande nation s’il reste dans la maison de son père, soumis à l’autorité de son petit frère ? Plutôt que d’avoir deux fils coincés l’un avec l’autre et une fratrie qui s’entredéchire, Abraham met sa tristesse de côté et considère ce que Dieu lui dit. Oui, Sarah a formulé les choses d’une manière dure et difficile à entendre, elle a sans doute laissé parler son ressentiment pour l’esclave égyptienne qui la regardait de haut quand elle est devenue mère du petit Ismaël. Mais au-delà des rancœurs et des rivalités bien humaines que le récit biblique ne cache pas, c’est Sarah qui a raison sur le fond : Ismaël doit partir pour que la promesse de Dieu s’accomplisse et qu’il entre lui aussi dans sa destinée.

Conclusion
D’une certaine manière, l’histoire d’Ismaël rappelle celle d’Abraham qui a dû quitter son pays et la maison de son père pour partir vers l’inconnu. C’était une séparation difficile mais nécessaire pour qu’Abram devienne Abraham, le père d’une multitude. Pour la deuxième fois de sa vie, Abraham est confronté à une séparation dans laquelle il doit faire confiance à Dieu. Et pour la deuxième fois, Abraham choisit de mettre sa foi en Dieu : sans savoir où va aller son fils ni ce qu’il va devenir, il obéit à Dieu et se sépare d’Ismaël. La suite de l’histoire nous apprend qu’Ismaël survit à l’épreuve du désert avec sa mère. Dieu a tenu promesse et l’a gardé.
L’histoire d’Ismaël le fils d’Agar montre comment la Parole de Dieu, qui a promis à Sarah et Abraham un fils qui sera leur héritier, est confrontée à la parole des hommes qui dit que l’aîné est l’héritier. Abraham a écouté la parole de Dieu, et par son obéissance il est devenu le père de la foi. Cela nous encourage à écouter Dieu et à lui faire confiance dans les différentes situations de la vie.

Cantique Alléluia 55/10 : Abraham, Dieu t’appelle (1, 2, 3)

Refrain : Abraham, Dieu t’appelle, / Abraham, il faut partir, / Il faut prendre la route / Pour avancer dans la foi. (bis)

  1. Si tu crois, si tu m’écoutes, / Moi je serai ton ami, Tu trouveras sur ta route / Le pays que j’ai choisi.
  1. Plus nombreux que grains de sable / Sur les rives de la mer, Vois tes enfants innombrables / Qui peuplent tout l’univers !
  1. Veux-tu me faire confiance / Dans ta vie et dans ton cœur, Avec toi je fais alliance / Pour que vienne le Sauveur.

© Chantons Dieu – Concédé sous licence à YouTube par IDOL Distribution (au nom de ADF Musique) ; SODRAC Artiste : Noël Colombier – Production ADF Musique

TÉLÉCHARGER L’ARTICLE ENTIER : – Ismaël le fils d’Agar : Genèse 21, 1-21

Crédit : Ruth-Annie Mampembé-Coyault (EPUdF) – Point KT – Photos Pixabay




Parabole du semeur – mise en images

La parabole du semeur (Evangile de Marc 4 dans notre exemple) peut aisément être illustrée. Les exemples donnés ci-dessous sont donnés pour encourager les animateurs ou catéchètes à se lancer dans l’expérience avec les jeunes ou les moins jeunes !

Dans ce projet, une seule couleur a été utilisée : le brou de noix. L’encre de chine ou l’aquarelle peuvent également faire l’affaire. Le projet en monochrome est une bonne approche d’expérience avec les enfants ou les jeunes. Le prochain niveau d’expérimentation pourrait être le travail du choix des couleurs et de ses symboliques.

Le papier utilisé est au format A4 (21 x 29,7 cm), 120 gr est un minimum.

Le travail de mise en image d’une parabole est une bonne approche pour entrer dans le texte. En essayant de mettre un texte en image, on y découvre des richesses que nous n’avions pas découvertes en lisant simplement.

  • Dans le premier exemple, le montage peut servir tel un Kamishibaï (ou théâtre de papier).
    Découvrir cette technique.
    Télécharger le document prêt à être imprimé et assemblé.
  • Dans le second exemple, le montage peut être projeté. Pour cela, voir le document au format Powerpoint au format Powerpoint ou en PDF.
  • Une autre approche pourrait être celle de dessiner toutes les images offertes par la parabole sur une seule feuille pour illustrer que le champ de la parabole contient tous les éléments : chemin, pierres, ronces, et bonne terre !

Laurence Gangloff (UEPAL) – Point KT