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Ecoute, écoute … recension des différentes formes de narration

Écoute, écoute… recension des différentes techniques narratives glanées sur Point KT. Mais d’abord, y a-t-il des contes dans la Bible ?

Contes et narrations en lien avec des temps liturgiques
Narration avec les pieds 
Raconter avec des figurines bibliques 
Raconter avec un kamishibaï (théâtre de papier)
Raconter avec des objets ou des jouets
Raconter en utilisant le bac à sable
  • Pédagogie du bac à sable présentée et expérimentée par Evelyne Schaller, Richard Gossin, Martine Grell, Christiane Lehmann et Sonia Miesch,  4 modules  expérimentaux complètent l’article
Raconter en cercle
  • Écouter le royaume télécharger le document PDF voir à partir de la page 96 Laurence Bohnenblust-Pidoux
  • Ensemble avec nos mains (Luc 5)  – télécharger le document PDF,  voir à partir de la page 38 Laurence Bohnenblust-Pidoux
Raconter en utilisant des images ou des dessins
Raconter avec les images frottées
Raconter d’après la méthode Godly Play
Raconter avec des marionnettes
Narration à 1 ou plusieurs voix

Narration en vidéo 

Narration-témoignage

Des livres de contes

Crédits : Laurence Gangloff (UEPAL), Point KT, photo Pixabay




Dialogue Esaïe-ML King

Méditation d’Ésaïe 55 par Isabelle Horber, dans le cadre d’une célébration œcuménique. Texte de départ Ésaïe 1, 17

Martin Luther King

C’est 28 siècles qui nous séparent, toi Ésaïe le prophète et moi le pasteur Martin Luther King.

On pourrait penser qu’en 28 siècles, les choses fondamentales ont évolué.  Que l’humain a compris quel est le sens de notre vie sur terre… Mais je dois reconnaître que ce n’est pas le cas.

28 siècles, c’est énorme alors que 28 minutes, ce n’est rien et pourtant en 28 minutes, le cerveau humain meurt trois fois s’il n’est pas oxygéné. C’est comme cela qu’est mort George Floyd sous le genou d’un policier à Minneapolis. Le choc de cette mort a poussé l’église du Minnesota, qui devait préparer cette célébration œcuménique, à relire tes textes, Esaïe, pour nous accompagner au jour où nos cœurs sont dans la peine, afin d’affirmer : « apprenez à faire le bien, recherchez la justice ».

Oui, mon cœur est submergé de tristesse, parce qu’après avoir donné ma vie pour que les choses changent… il y a toujours les mêmes injustices dans mon pays et tout autour du monde.

Ésaïe

Cela fait deux fois 28 ans, Martin, que tu es mort pour avoir osé une parole qui bouscule.

Pourtant, aujourd’hui comme hier, il faut avoir l’audace de sortir du silence, il faut s’armer de courage pour proclamer cette parole qui dérange, qui ouvre le regard.

Toi, Martin tu l’as fait en ton temps, moi au mien. Et nous n’avons d’autre choix que de continuer encore et encore.

Car croire en Dieu ce n’est pas juste lui faire confiance passivement, mais c’est croire qu’il nous a choisis, individuellement et collectivement, pour être ses instruments sur cette terre. Même si Dieu peut tout, Dieu compte sur nous et sur nos mains pour être ses instruments. Il compte sur nous pour que nous osions sa Parole, même si c’est parfois, souvent, à contre-courant de notre société.

Alors dénonçons ce qui doit l’être : racisme, sexisme, intégrisme, impérialisme !

Martin Luther King

Tu vois, Ésaïe. Ma peau est noire.

Quand je suis né, j’étais noir
Quand j’ai grandi, j’étais noir,
Quand je vais au soleil, je suis noir,
Quand j’ai peur, je suis noir,
Quand je suis malade, je suis noir,
Quand je mourrai, je serai noir!

Tandis que toi, Ésaïe le prophète, je t’imagine avec un teint plus clair, différent du mien !
Quand tu es né, tu étais rose,
Quand tu as grandi, tu étais blanc,
Quand tu vas au soleil, tu es rouge,
Quand tu as froid, tu es bleu,
Quand tu as peur, tu es vert,
Quand tu es malade, tu es jaune,
Quand tu mourras, tu seras gris!
Pourquoi donc m’appelle-t-on, moi, « homme de couleur »?

Ésaïe

Ne t’y trompe pas. J’entends derrière ce trait d’humour toute l’injustice que tu subissais à ton époque et qui continue envers et contre toutes les leçons de l’histoire.

Cette injustice que tu dénonces, le racisme qui est la partie émergée de nombre d’autre injustices, ne peut que révolter ceux qui suivent Dieu car il n’existe qu’une seule race, la race humaine, la race des enfants de Dieu.

Pourquoi parce que tu as cette couleur que Dieu t’a donnée, serais-tu inférieur à moi ? N’as-tu pas les mêmes sentiments que moi ? N’as-tu pas les mêmes craintes que moi ? N’as-tu pas des faiblesses et des forces comme moi ? N’es-tu pas simplement comme moi un être humain ?

Martin Luther King

Les races n’existent pas. Mettre des gens dans des cases, là à cause de la couleur de la peau, est une habitude sociale qui permet de rejeter l’autre qui est différent.

Par contre le racisme existe, ô combien !

Ésaïe

Et ce rejet de l’autre est la couleur sanglante du péché.

Mais pour nous laver de ce péché, la première étape consiste à reconnaître l’oppression actuelle et générationnelle.

Les préjugés raciaux ont été l’une des causes de la division des chrétiens qui a déchiré le Corps du Christ. Des idéologies toxiques, telles que la suprématie blanche ont causé beaucoup de tort, en particulier en Amérique du Nord et dans les pays du monde entier colonisés au cours des siècles par les puissances européennes qui voyaient dans leur peau blanche la marque de leur supériorité.

Le racisme est péché ! Penser qu’il y a des races est déjà péché !

Martin Luther King

Chercher la justice, c’est PARLER et DÉNONCER.

Car celui qui ne lutte pas contre le mal coopère avec lui.

Cherchez la justice, c’est dénoncer le mal car à la fin nous ne nous souviendrons pas des mots de nos ennemis, mais du silence de nos amis.

Si nous devenons silencieux face à l’injustice, à propos des choses qui comptent, nos vies sont déjà finies.

Ésaïe

Si nous sommes silencieux face à l’injustice, nous ne connaîtrons pas la paix ni extérieure mais pas non plus intérieure.

Martin Luther King

Lavons notre péché dans l’eau de notre baptême qui nous fait tous enfants de Dieu.

Ésaïe

Oui, entrons dans cette unité voulue par Dieu. Entendons pour nous cette Parole de l’Eternel : « Ne crains pas, car je te rachète, je t’appelle par ton nom : tu es à moi ! « . Et nourrit par cette promesse, engageons-nous à lutter contre la division et l’oppression au sein de l’humanité. Dénonçons les injustices, avertissons des impasses dangereuses… Osons aussi des gestes de vie pour prendre soin de ceux qui subissent l’injustice, soyons attentionnés les uns envers les autres, ce sera la meilleure preuve de l’amour auquel nous sommes appelés et dans lequel nous sommes placés.

Martin Luther King

Allons en mission vers les autres, écoutons les cris de tous ceux qui souffrent, afin de mieux comprendre leurs souffrances et leurs traumatismes et d’y trouver une réponse. Quand le peuple n’est pas entendu, quand il n’en peut plus de subir, il se révolte, c’est l’émeute. C’est à comparer à une casserole de lait sur le feu… Le lait de la colère et de la révolte monte lentement dans la casserole attisée par les feux de l’injustice. Mais quand trop d’injustices ont été subies le lait déborde… il ne peut plus être contenu…

Si les Églises élèvent leurs voix avec celles des opprimés, ceux qui ne sont pas entendus, leur cri de justice et de libération sera amplifié.

Et notre rêve commun, Ésaïe, qu’un jour l’agneau et le loup, l’opprimé et l’oppresseur, s’étendront l’un près de l’autre, deviendra réalité.

Crédit : Isabelle Horber (UEPAL), Point KT




Comprendre la Trinité

Ephésiens 1, 15-19 : Méditation de la pasteure Isabelle Alves pour la célébration de la Journée Mondiale de Prière 2023 avec Taïwan

Notes
Une étude biblique, préparée par le comité JMP de Taiwan, est disponible p. 22 à 24 du cahier de préparation à télécharger ici CAHIER-PREPARATION-TAIWAN-2023
Toutes les informations et ressources en français sont consultables et téléchargeables sur le site de JMP France.

Le texte (traduction NBS)
C’est pourquoi moi aussi, ayant entendu parler de votre foi dans le Seigneur Jésus et de votre amour pour tous les saints,  je ne cesse de rendre grâce pour vous : je fais mention de vous dans mes prières,  afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père glorieux, vous donne un esprit de sagesse et de révélation qui vous le fasse connaître ;  qu’il illumine les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez quelle est l’espérance qui s’attache à son appel, quelle est la glorieuse richesse de son héritage au milieu des saints,  et quelle est la grandeur surabondante de sa puissance envers nous qui croyons, selon l’opération souveraine de sa force.

Proposition de prédication
Voilà un passage biblique qui nous fait entrer au cœur de la Trinité. La Trinité, c’est souvent un sujet qu’on évite, parce que ça paraît compliqué. Et c’est vrai que ça n’est pas simple à comprendre…
Mais c’est compliqué parce que nous essayons de comprendre la Trinité comme s’il s’agissait d’un objet d’étude, quelque chose que nous pourrions décortiquer pour en maîtriser les fonctionnements –
comme un shampoing trois en un dont nous pourrions isoler les ingrédients pour dire lequel a quel effet sur nos cheveux.

Là, il ne s’agit pas d’étude scientifique. Il s’agit de la vie de foi de la jeune Église d’Éphèse, celle que leur souhaite Paul, celle qu’il demande pour cette communauté dans sa prière.
Et dans la prière de Paul – appelons Paul l’auteur de cette lettre, même s’il n’est pas certain que l’apôtre Paul en soit l’auteur – dans la prière de Paul, donc, il n’y a pas d’un côté la Trinité, objet d’étude, et de l’autre les croyants. Dans la prière de Paul, il y a le lien qui existe, et se renforce, entre la communauté croyante et le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le père glorieux, à qui Paul demande de donner l’Esprit pour que la communauté puisse continuer à grandir dans sa foi. Dans ce texte, on n’est pas en train d’essayer d’imaginer comment les trois personnes de la Trinité, Père, Fils et
Esprit, sont reliées les unes aux autres. Ce qui est important, c’est ce qui se passe entre la Trinité et l’humanité croyante. Paul prie le père glorieux, et ce père, en plus d’être glorieux, n’est pas n’importe qui : il est le Dieu de Jésus-Christ, qui lui-même est notre Seigneur. Le Père glorieux et notre Seigneur Jésus-Christ sont indissociables, c’est ce lien même qui nous dit qui est Dieu. Et ce Dieu est celui qui nous envoie son Esprit – depuis la première Pentecôte. Nous sommes ainsi relié.es aux trois personnes de la Trinité : le Père que, comme Paul, nous prions, le Fils qui est notre Seigneur, Jésus-Christ, et l’Esprit qui nous est envoyé. Et au bout du compte, c’est tout ce qui nous concerne. Le reste, finalement, ça ne nous regarde pas, bien que les personnes qui étudient la théologie essaient d’en percer les mystères depuis 2000 ans… généralement pour finir par dire que justement, c’est un mystère. Ce qui nous concerne, nous, c’est de rester fermement attaché.es au Christ, par qui nous prions le Père, grâce à l’Esprit qui nous est donné.

Nous le voyons bien dans ces quelques versets : l’Esprit nous est donné, et Paul prie pour que, pour la communauté d’Éphèse – mais aussi pour toutes les communautés chrétiennes de tous les temps et tous les lieux – cet Esprit présent en nous, parmi nous, illumine les yeux de notre cœur. Paul demande à Dieu qu’il nous donne un esprit de sagesse et de révélation qui nous le fasse connaître ; qu’il
illumine les yeux de notre cœur.

Quelle drôle d’anatomie chez Paul : notre cœur aurait donc des yeux ?
Peut-être en fait ? On dit bien que l’amour vient du cœur et que l’amour est aveugle ?
Mais non, dans le monde de la Bible, le cœur n’est pas le lieu des sentiments. Le cœur, c’est le lieu de la connaissance, de la volonté, et quand on met ces deux-là ensemble, de la décision.
C’est pour ça que notre texte enchaîne la notion de sagesse, de révélation dans la connaissance, et le cœur : la sagesse, la connaissance, c’est dans le cœur que ça se passe, pour le monde biblique.
Donc quand Paul dit qu’il illumine les yeux de votre cœur, c’est la même chose que quand il demande que l’Esprit transmette sagesse, et révélation dans la connaissance. Si on était dans une bande dessinée, on verrait une ampoule s’allumer à côté du personnage qui d’un coup comprend tout. C’est la sensation qui nous fait dire « Ah mais oui, je vois ! »… Mais aujourd’hui nous associons plus notre compréhension à notre tête, donc la petite ampoule de BD est dessinée à côté de la tête du personnage, et c’est plus logique anatomiquement de « voir » ce que nous comprenons, ce qui nous est révélé, dévoilé.

Cette connaissance que l’Esprit nous dévoile, nous révèle, elle nous permet de savoir trois choses – qui ne sont peut-être pas non plus des plus simples.
Paul souhaite aux Éphésiens de savoir trois choses : il s’agit d’espérance, de richesse et de puissance.

Quand on souhaite à une personne d’avoir quelque chose, c’est souvent qu’on pense qu’elle ne l’a pas, ou bien pas assez… ou encore qu’on souhaite qu’elle reprenne conscience de quelque chose qu’elle a déjà. En tous cas, ces trois choses, Paul pense que les Éphésiens ont besoin de les savoir, de les posséder, d’y tenir bon et d’en profiter pleinement.

D’abord l’espérance : l’espérance qui s’attache à l’appel de Dieu. Les membres de la communauté d’Éphèse ont entendu l’appel du Christ à le suivre. Mais dans les débuts du christianisme, devenir membre d’une Église, ça n’était pas de tout repos. Souvent, ça produisait des ruptures, ruptures familiales, ruptures avec le groupe dans lequel on vivait jusque-là, parce qu’on avait l’air d’un ou une illuminé.e (c’est le cas de le dire) de choisir une foi bizarre venue d’un petit pays aux marges de l’empire romain. C’est peut-être aussi pour ça que le sens communautaire dans l’Église était tellement important : les personnes qui se convertissaient au christianisme avaient besoin d’aide pour persévérer dans ce choix, pour continuer à suivre cet appel, et aussi pour la vie quotidienne, parce qu’elles pouvaient avoir perdu leur soutien habituel – et c’est aussi ce qui se passe pour les chrétiens d’aujourd’hui dans des pays où le christianisme est mal vu, voire interdit. A ces personnes que leur foi
met en difficulté, Paul rappelle que leur appel est associé à une espérance : le salut, la délivrance et la guérison apportés par le Christ à l’humanité.

Ensuite la richesse : il ne s’agit pas de richesse matérielle. Il s’agit de la glorieuse richesse de son héritage au milieu des saints. L’héritage que nous recevons, à la suite du Christ, c’est la continuité de la promesse à Abraham, la promesse de porter fruit, infiniment, la promesse d’une relation inaltérable avec Dieu. Et par Christ, nous recevons cet héritage plein et entier sans mérite de notre part. Quels que soient nos écarts dans cette relation, quelles que soient nos faiblesses et incapacités à aller vers Dieu, il a comblé une fois pour toutes le gouffre qui nous séparait en venant à nous en Jésus-Christ, en venant avec et pour nous. Cette relation inaltérable, parce que Dieu a tout fait pour qu’elle ne puisse jamais être rompue, nous la vivons pleinement en étant membres de son Église, membres de « la nuée de témoins » dont parle le chapitre 11 de la lettre aux Hébreux. Et cette richesse incroyable de savoir que « rien ne peut nous séparer de l’amour de Dieu » (Romains 8, 39), elle manifeste la gloire de Dieu, Dieu qui en est à l’origine.

Puis enfin la puissance : la puissance de Dieu est en effet surabondante. Elle dépasse tout ce que nous pouvons imaginer – qui est capable d’imaginer véritablement la résurrection du Christ ? Nous pouvons l’accepter, nous pouvons la croire, par l’Esprit qui agit en nous pour produire la foi. Mais l’imaginer ? Non, comme la Trinité la Résurrection est un mystère. Tout ce que nous pouvons savoir, c’est qu’il était mort, et qu’il est maintenant vivant. Peut-être d’ailleurs qu’un des signes tous simples de la puissance de Dieu, un signe tellement simple qu’on n’y pense même pas, c’est justement que son Esprit produit en nous la foi. Nous qui avons tellement besoin de comprendre, de maîtriser ce qui se passe, devant les mystères de Dieu, nous croyons, il nous est donné de croire, et nous grandissons dans la confiance en lui malgré notre incapacité à comprendre. A nous qui cherchons la logique dans les plus petits détails, il donne la foi, il illumine les yeux de notre cœur, il révèle la
connaissance de l’espérance de notre appel, la richesse de son héritage au milieu des saints, les personnes consacrées à Dieu, dont nous sommes.

Puissance de l’amour de Dieu en nous, richesse de l’héritage qu’il nous donne gratuitement, espérance quand nous nous mettons à la suite du Christ… nous ne sommes plus à Éphèse aux débuts du christianisme.  Mais toutes et tous, partout dans le monde, nous avons besoin que Dieu illumine les yeux de notre cœur, qu’il nous révèle toujours à nouveau qu’il est présent en notre sein, qu’il est aux côtés de chacune et chacun de nous, et que sa vie nous entraîne encore sur son chemin.

Crédits : Isabelle ALVES (EPUdF, Notes bibliques et prédication), Point KT




Exode Aventures, un grand jeu pour Adolescents

Activité avec des adolescents (12-16 ans)
Idée de départ :  exploiter le jeu de l’oie Exode Aventures et proposer un jeu à postes avec plateau central.

Les participants, répartis en équipes de 4 à 7 personnes sont envoyés à un poste et doivent revenir au centre (au plateau) afin d’être envoyés au poste suivant (cela permet à l’animateur de « réguler », c’est-à-dire de permettre aux équipes d’avancer plus ou moins au même rythme). Chaque poste reprend les activités d’une semaine de voyage dans le désert. L’animateur central veille à préparer des activités qui permettent de faire patienter si un poste n’est pas encore « libre ».

Les intentions des animateurs : favoriser du lien entre les jeunes et permettre à chacun.e de participer activement.

Organisation idéale : un animateur par poste. L’expérience : chaque animateur a géré 2 postes en même temps, ce qui a demandé une attention particulière de la part de l’animateur central.

Déroulement 

1.    On assigne à chaque équipe une semaine de l’Exode pour débuter le jeu.
2.    L’équipe se rend auprès de l’animateur responsable de cette semaine.
En fonction du résultat obtenu avec le dé, soit l’animateur lit un bref  texte qui correspond à la case, soit il donne une épreuve à réaliser. Pour chaque semaine, l’équipe réalise l’épreuve de la semaine et l’épreuve du shabbat.
3.    Une fois la semaine complétée, l’équipe se rend vers le plateau central. Elle sera ensuite redirigée vers un autre animateur pour la semaine suivante.
4.     Les semaines 6 et 7 correspondent à des épreuves collectives, avec la présence de toutes les équipes.

Durée du jeu = 1h45 minimum (20 minutes par « semaine »)

Répartitions des rôles

  • Un animateur « central » accueille les groupes. En attendant que tout le monde soit arrivé, il récolte sur des post-it ce que les uns et les autres savent à propos de Moïse (sous forme de phrases ou de dessins).

Il répartit en équipes et présente l’aventure, c’est le « Tour operator « du désert. Les équipes sont des “familles” qui feront toutes le même voyage mais pas dans le même ordre. Les familles quittent ensemble l’Égypte et partagent, debout, une petite collation pour se donner les forces (idée du repas pascal, prévoir quelque chose de simple, comme une pomme par personne).

Une fois la collation distribuée, les familles passent les unes après les autres au tirage du dé sur le plateau central. Toutes les familles partent d’une semaine différente et lancent le dé pour tomber sur un des six jours de la semaine. L’animateur indique sur leur carte de voyage le numéro de la case sur laquelle ils sont tombés afin que l’animateur qui tient le poste puisse savoir quelle est la case à « dévoiler ». Les familles peuvent déjà réfléchir, en chemin vers le poste, à ce que représente l’image de la case sur laquelle ils sont tombés.

Après l’activité proposée par l’animateur du poste, les familles reviennent au poste central afin de relancer le dé pour repartir vers un autre poste (une autre semaine).

L’animateur central prend en charge la semaine 6 avec toutes les familles à la fois. Les semaines 6 et 7 sont vécues en grand groupe jusqu’à l’arrivée en Terre promise où une collation douce est partagée.

  • Les animateurs de postes (semaines) accueillent les familles et présentent la case à « dévoiler » en la remettant dans son contexte de la semaine. Ensuite ils proposent l’activité préparée pour cette semaine, y compris celle du shabbat.

Semaine 1 – L’appel de Moïse

En Exode, on apprend que Dieu parle à Moïse dans un buisson ardent.
Comment Dieu parle-t-il aujourd’hui ?

Épreuve (mime) :  les participants se mettent les uns derrière les autres. Chaque participant tourne le dos à son voisin. Le premier joueur reçoit de l’animateur un mot à mimer au joueur qui se trouve devant lui.  Quand il est prêt, il tape sur l’épaule de la personne devant lui pour qu’elle se retourne.
Le joueur effectue son mime et ensuite, c’est au second joueur de répéter l’action, en fonction de ce qu’il a compris du premier mime. Quand on arrive au dernier joueur, ce dernier essaye de deviner quel était le mot de départ.

Exemples de mots à mimer

  • Buisson ardent
  • La séparation de la mer
  • Les pyramides

Partage :  Dieu a appelé Moïse pour libérer son peuple. Aujourd’hui, à quoi Dieu nous appelle-t-il ?

L’animateur propose aux jeunes de lister les activités qu’ils fréquentent, les groupes dans lesquels ils sont investis… et pose la question : « où suis-je amené à montrer l’amour de Dieu et comment » ? (par exemple : être un exemple de fair-play dans mon club de basket ; dans ma classe, j’essaie d’intégrer tout le monde aux conversations…)

Animation du shabbat (case 7) – Célébration de la création

Représenter un animal avec des éléments naturels (façon « land art »)

Semaine 2 – La rencontre entre Moïse et Pharaon

Face à la peur de Moïse de ne pas être à la hauteur, Dieu nomme aussi Aaron… Penser à des situations où on a intérêt à être plusieurs pour accomplir un projet de vie. Lorsque Dieu nous demande de faire quelque chose, il nous donne les moyens de le réaliser.

Épreuve : (mime)  Lorsque le Seigneur envoie Moïse pour aller délivrer les Hébreux, ce dernier trouve de nombreuses raisons pour ne pas y aller. Raisons que Dieu balaye une à une en montrant qu’Il pourvoira en toutes choses et qu’Il donnera à Moïse les moyens d’accomplir tout ce qu’Il lui demande.

– Moïse : Qui suis-je pour aller auprès de Pharaon et pour faire sortir d’Égypte les Hébreux ? Dieu : « Je serai avec toi ». (Ex 3,11-12)

– Moïse : Ils ne me croiront pas ; ils ne m’écouteront pas. Ils diront « le Seigneur ne t’est pas apparu ! » Dieu donne à Moïse trois signes pour convaincre le peuple (Ex 4,1-9)

– Moïse : Pardon, Seigneur, mais je ne suis pas un homme à la parole facile, et ce n’est ni d’hier, ni d’avant-hier, ni depuis que tu me parles, à moi, ton serviteur : j’ai la bouche et la langue pesantes. Dieu dit qu’Il sera lui-même sa bouche et qu’Il lui enseignera ses paroles. (Ex 4,10-12).

– Moïse : « Pardon, Seigneur ! Je t’en prie, envoie quelqu’un d’autre, qui tu voudras ! » Dieu envoie Aaron pour qu’il vienne l’aider dans sa mission et Dieu garantit qu’Il sera avec eux deux. (Ex 4,13-17).

Consignes : les jeunes jouent (chacun à leur tour) le rôle de Moïse éprouvant des difficultés pour parler. Celui qui joue Moïse exprime par des mimes les actions indiquées par l’animateur. Les autres membres de l’équipe doivent ensemble réaliser les actions. Eux-mêmes n’ont pas de problème de parole. Ils peuvent donc communiquer entre eux pour essayer de comprendre ce qu’ils doivent faire. Ils peuvent également interroger Moïse qui pourra répondre par des gestes. Lorsque la consigne est validée, un autre prend la place de Moïse etc. Les jeunes doivent valider 3 actions.

Exemples

1) Avec ta main gauche, prends un plot. Mets-le ensuite sur ta tête, va jusqu’au bout du terrain et reviens sans le faire tomber.

2) Parcours la petite distance à cloche-pied. Tourne une fois autour du premier plot, deux fois autour du second, trois fois autour du dernier et reviens.

3) Bras dessus-bras dessous, formez un cortège et marchez en slalomant autour des plots ensuite revenez en faisant pareil.

Animation du shabbat (case 14) : Une des premières paroles que Moïse entend du Seigneur est la suivante :

« J’ai vu comment on maltraite mon peuple en Égypte ; j’ai entendu les Hébreux crier sous les coups de leurs oppresseurs. Oui, je connais leurs souffrances. Je suis venu pour les délivrer du pouvoir des Égyptiens, et pour les conduire de ce pays, l’Égypte, vers un pays beau et vaste, vers un pays qui ruisselle de lait et de miel (…). Puisque les cris des Hébreux sont montés jusqu’à moi et que j’ai aussi vu de quelle manière les Égyptiens les oppriment, je t’envoie maintenant vers le pharaon. Va, et fais sortir d’Égypte mon peuple. » (Ex 3,7-10)

Partage :

  • Comment interprètes-tu cette parole ?
  • Qu’est-ce qu’elle révèle sur Dieu ?
  • Qu’est-ce qu’elle peut nous apporter dans notre vécu quotidien ?

Semaine 3 – Les grands malheurs sur l’Égypte

Aujourd’hui, peut-on considérer les malheurs comme des punitions de Dieu ?  Pourquoi ?

Expérimenter combien l’entraide facilite l’épreuve

Épreuve : Réaliser un parcours d’obstacles, par exemple :

Étape 1 : Lancer une balle dans un panier
Étape 2 : Tourner autour d’un cône
Étape 3 : Passer au-dessus d’une barre sans la faire tomber
Étape 4 : Mettre ses pieds dans des cerceaux successifs

Ce parcours est perturbé par des « malheurs » tirés au dé.  Par exemple :  1 = aveuglé, 2 = sans la main droite, 3 = pieds joints, 4 = mains jointes, 5 = sur un pied … Ces malheurs rendent la progression impossible à moins de s’entraider pour terminer le parcours. A chaque étape, il faut attendre tous les membres de l’équipe.

Matériel : Cône, balle, cible, foulards

Partage : en plusieurs temps

Première étape : chacun répond pour soi (par écrit sur une feuille) aux questions, puis deuxième étape : partage en grand groupe ; et troisième étape : écriture d’une intention pour la prière d’intercession.

  • Quels sont les malheurs qui s’abattent sur le monde aujourd’hui ? (Sécheresse, inondations, maladies, épidémies …) et sur moi ?
  • Que pouvons-nous faire pour avancer malgré tout ? Sur qui nous appuyer ?
  • Aujourd’hui, peut-on considérer les malheurs comme des punitions de Dieu ? Pourquoi ?

 

Semaine 4 – La Libération

Le peuple juif partage un repas qui prépare au passage, Pessah, traduit par la Pâque juive. Jésus célèbre ce repas avant d’être arrêté. Quel est le sens nouveau donné par Jésus ?

Lisez ensemble le texte

L’Éternel dit à Moïse et à Aaron en Égypte : « […] Le dixième jour de ce mois, on prendra un agneau pour chaque famille, un agneau pour chaque maison. […]  On prendra de son sang et on en mettra sur les deux poteaux et sur le linteau de la porte des maisons où on le mangera.  Cette même nuit, on mangera sa viande rôtie au feu ; on la mangera avec des pains sans levain et des herbes amères. […]  Quand vous le mangerez, vous aurez une ceinture à la taille, vos sandales aux pieds et votre bâton à la main. Vous le mangerez rapidement. C’est la Pâque de l’Eternel. » Cette nuit-là, je parcourrai l’Égypte et je tuerai tous les premiers-nés du pays, hommes ou animaux. Je mettrai ainsi à exécution mes jugements contre tous les dieux de l’Égypte. Je suis l’Eternel. […] Quand l’Eternel passera pour frapper l’Égypte et qu’il verra le sang sur le linteau et sur les deux poteaux, il passera par-dessus la porte et ne permettra pas au destructeur d’entrer dans vos maisons pour frapper. Vous respecterez cela comme une prescription valable pour vous et pour vos enfants à perpétuité. Une fois entrés dans le pays que l’Eternel vous donnera conformément à sa promesse, vous observerez ce rite.  Et lorsque vos enfants vous demanderont : ‘Que signifie ce rite pour vous ?’ vous répondrez : ‘C’est le sacrifice de la Pâque en l’honneur de l’Eternel, qui est passé par-dessus les maisons des Israélites en Égypte, lorsqu’il a frappé l’Égypte et sauvé nos familles.’»

Épreuve (Questions à Choix Multiples) : L’animateur pose des questions sur le repas de la Pâque. A chaque mauvaise réponse, les jeunes doivent manger un peu de persil (= herbes amères)

  1. Que signifie Pâque ? Passage-Pardon-Prière
  2. Quel est le repas prescrit par Dieu ?
    • Cochon – Crêpes – Tomates
    • Agneau – Pain sans levain – Herbes amères
    • Bœuf – Pain Durum – Salade
  1. Quelle est la signification des herbes amères dans le repas de la Pâque ?
    • La traversée de la mer par les Hébreux
    • L’amertume laissée par l’esclavage
    • L’annonce de la souffrance à venir dans le désert

Offrir un verre d’eau à la suite de l’épreuve 🙂

Matériel : persil, verre d’eau, allumettes

Partage :

  • Quelles sont les herbes amères de vos vies ?
  • Ce qui vous reste au travers de la bouche, un mauvais goût qui persiste…

Animation du shabbat (case 28) : Le shabbat est une période de repos durant laquelle les juifs ne doivent pas pratiquer certaines activités, comme le travail physique par exemple. Pour illustrer cela, les jeunes doivent résoudre une énigme en utilisant 1 seul mouvement, pas plus, il faut faire apparaître un carré !

Réponse : Il suffit de lever ou de descendre une allumette de quelques millimètres pour voir apparaître un carré !

 

 

 

 

Semaine 5 – Le passage de la mer rouge 

Le peuple expérimente une traversée

Partage avant l’épreuve :  Réfléchir ensemble se quoi nous sommes esclaves dans nos vies. Des exemples : réseaux sociaux, jeux vidéo, mode, …

Épreuve : chacun plie un avion en papier, écrit dessus de quoi il est esclave aujourd’hui et le lance à une distance fixée

Matériel : Papier pour faire les avions, éventuellement mode d’emploi du pliage, feutres, bois pour faire la ligne de lancer et la ligne d’arrivée à franchir avec son avion.

Animation du shabbat : Réaliser collectivement une scène représentant le passage de la mer rouge et en faire une photo qui pourra être présentée lors de la reprise finale.

Matériel : Déguisements, téléphone ou appareil photo

Pour les semaines 6 et 7, les équipes se réunissent en une grande communauté.

Semaine 6 – Les dix commandements (et le veau d’or) 

Un animateur résume la situation :« Moïse est monté sur la montagne. En attendant, le peuple s’en remet au veau d’or (c’est le dieu local). Puis Moïse redescend avec « les tables de la loi » (ou les « 10 commandements ») ».

Épreuve : écrire en équipe les 10 commandements.

Matériel : 1 feuille par équipe, stylos

Réponses :

  1. Tu n’auras pas d’autre dieu que moi ;
  2. Tu ne te feras pas d’idole (statue, image) ;
  3. Tu ne prononceras pas mon nom pour le mal ;
  4. Tu observeras le shabbat ;
  5. Tu honoreras tes parents ;
  6. Tu ne tueras pas ;
  7. Tu ne voleras pas ;
  8. Tu ne commettras pas d’adultères ;
  9. Tu ne feras pas de faux témoignage ;
  10. Tu ne convoiteras pas ce que possède ton prochain (femme et matériel).

La première équipe à reconstituer les 10 commandements arrête l’épreuve et lit le résultat à tous.

Partage : En fonction des groupes (ou du temps restant), échange sur un ou plusieurs commandements. Les équipes (ou familles) reçoivent des matsot à manger avant de pouvoir continuer le voyage… l’équipe gagnante bénéficie d’ingrédients supplémentaires.

Matériel : matsot, chocolat, papier, stylos

Semaine 7 – L’arche de l’alliance : un trésor à transmettre

Animation du shabbat (case 42) : Les tables sont déposées précieusement dans l’arche de l’alliance.  L’arche d’alliance précède le peuple dans ses déplacements vers la Terre promise. Peu de temps avant que le peuple entre en Terre promise, Moïse fait la recommandation suivante avant de mourir :

« Tous les sept ans, tu liras cet enseignement à l’occasion de la fête des Tentes. Tu le liras à haute voix à tout le peuple venu se présenter devant le Seigneur ton Dieu… L’assemblée sera composée des hommes, des femmes et des enfants, ainsi que de l’immigré qui réside chez toi. Que tous écoutent pour qu’ils apprennent à reconnaître l’autorité du Seigneur leur Dieu et à mettre en pratique toutes les paroles de cet enseignement… » (Dt 31,9-13)

Partage avant l’épreuve :

  • Comment comprendre ces paroles ?
  • Comment comprendre et vivre cette transmission ?

Épreuve collective : Air ballon Les jeunes commencent par former un grand cercle en se tenant la main. L’animateur dépose un ballon de baudruche gonflé dans le cercle.

Les jeunes doivent le faire tenir en l’air le plus longtemps possible. Pour cela, ils peuvent se servir de toutes les parties du corps à l’exception des pieds et sans se lâcher les mains.

Ils vont vite comprendre qu’ils doivent tous se déplacer ensemble, en tant que cercle. Dès que le ballon tombe au sol ou qu’un jeune tape le ballon avec ses pieds, il faut recommencer. Toutes les 30 secondes, on insère un nouveau ballon pour un maximum de 5 ballons (si le groupe est suffisamment grand). L’épreuve est considérée comme réussie si le groupe tient 4 minutes.

Fin de l’activité : Arrivés en Terre promise, les animateurs (ou le Tour opérator) invitent les équipes/familles à s’installer aux tables et à prendre une collation douce aux goûts orientaux…

On peut profiter de ce temps où l’on est rassemblé pour conclure et demander aux uns et aux autres de partager leur ressenti après l’activité (ce qu’ils ont apprécié, pas apprécié, appris de plus sur Moïse et cette aventure de l’Exode).

S’il y a une reprise cultuelle, utiliser les prières et créations des ateliers.

Activité proposée par
David MOULINASSE, Mathias BOUTET et Yann GABEL,
membres du Service Protestant de la Jeunesse
Maison du Protestantisme, rue Brogniez 44, 1070 Bruxelles, Belgique




No More Auction Block for me – Plus jamais la table des enchères pour moi

Pendant le rassemblement des jeunes « La Parole est Dans le Pré », édition 2022, un atelier de chant « Spirituals » était animé par le pasteur Frédéric Setodzo.  Ci-dessous le chant : No more Auction Block for me.

Ce Spiritual fait état de l’un des aspects les plus amers du commerce des esclaves : la vente aux enchères. Exhibés comme de véritables bêtes de somme sur qui l’on devait miser à prix fort à cause des critères physiques, l’esclave était jaugé et vendu pour travailler définitivement dans les plantations. La vente aux enchères était un moment de déchirement car ils devaient se séparer définitivement des personnes aimées. Il arrivait parfois, selon des témoignages, que les esclaves que l’on ne pouvait pas vendre  parce qu’ils étaient malades ou trop chétifs étaient simplement passés aux armes. Une fois acheté, l’esclave devait vouer toute sa vie à son maître, travaillant dans des conditions inhumaines telles décrites dans ce spiritual : Les mesures de maïs et de sel, rations insuffisantes pour des hommes et des femmes qui travaillaient tant, les entraves qui les privaient définitivement de leur liberté.  Ce spiritual parle de milliers d’esclaves vendus aux enchères alors que les chiffres avoisinent plutôt les 20 millions d’africains qui ont quitté leurs terres.

– Texte original, traduction : No More Auction Block for me

  • entendre la voix Alto

  • entendre la voix Basse

  • entendre la voix Soprane

 

Crédit : Frédéric Setodzo (UEPAL), Point KT




Kamishibaï maison : Comment prier ?

Le théâtre de papier (« Kamishibaï » en japonnais) présente une image au recto pour les spectateurs et un texte au verso. Le ravissement du public est garanti, le stress du narrateur moindre car la lecture est disponible au verso des planches.

Le bricolage proposé ici est au format A4 (pour utiliser l’imprimante) – en noir et blanc pour que jeunes et moins jeunes puissent  être associés à cette création de mise en couleurs.

Matériel : imprimante + 8 feuilles de papier épais pour les dessins en noir et blanc  + feuilles de différentes couleurs + colle blanche liquide ou colle à papiers peints + pinceaux, nappes de protection.

Première étape

Imprimer sur du papier épais, en recto-verso, toutes les planches de dessins : Kamishibaï comment prier ? Noir et Blanc

Deuxième étape

Mettre en couleurs les dessins; toutes les techniques sont possibles : crayons, feutres, gouaches, aquarelles, crayons gras, pastels, papiers déchirés-collés… Pour ces dessins, j’ai utilisé la technique du papier déchiré-collé. Voir mon exemple : Kamishibaï comment prier ? Couleur

Troisième étape

Laisser sécher.

Glisser les planches dans le bon ordre, dans le butaï (pour voir la fiche technique, cliquer ici )… s’entraîner en face d’un miroir (pour voir les images) et une fois que l’on se sent prêt : raconter !

Décourvrir la collection des kamishibai cliquer ici

Crédit : Laurence Gangloff (UEPAL) Point KT




Taupeline présente les graines de la Bible

« Taupeline » est une petite taupe, un peu timide, elle aime les enfants. Elle aime surtout leur présenter les graines de la Bible et leur raconter des histoires de la Bible.

Dossier  offrant 10 rencontres « clé en main » pour les responsables des enfants  6 à 11 ans,

Télécharger tout le dossier Taupeline

Pour prolonger le dossier – autres idées

Crédits : Laurence Gangloff (UEPAL) Point KT




Un enfant a partagé – Chant de Daniel Priss

Un enfant a partagé ses 5 pains … les paroles sont inspirées du miracle de la distribution des pains dont le récit se trouve dans les quatre Évangiles (Matthieu 14 versets 13 à 21, Marc 6 versets 30 à 44, Luc 9 versets 10 à 17 et Jean 6, versets 1 à 15).

Tous les chants de Daniel Priss sont par ici

 

  • Entendre la chanson interprétée par Jeanne et Françoise Priss

Un enfant a partagé

Paroles originales et musique : Cesareo Gabarain – Paroles françaises et chiffrage harmonique : Daniel Priss

Un enfant a partagé
Ses cinq pains de blé.
Les gens étaient affamés
Jésus a prié,
Rompus et distribués,
La foule fut comblée.
Rompus et distribués,
La foule fut comblée.

La terre, l’air et le soleil
Beautés sans pareil
Et mille étoiles dans le ciel
Que Dieu a semées
Je te donne mon amour
Mon pain de ce jour
Je te donne mon amour
Mon pain de ce jour

Sur une table dressée
Je viens déposer
Mes cinq pains pour partager
Ma fragilité
Reçois toutes mes faiblesses
Telle une promesse
Reçois toutes mes faiblesses
Telle une promesse

Crédits : Daniel Priss (UEPAL) Point KT




De Pâques à Pentecôte avec les figurines bibliques

200 figurines bibliques mettaient en scène la mort et la résurrection de Jésus et expliquaient les fêtes de Vendredi saint, Résurrection, Ascension, Pentecôte dans une exposition. Les photographies de l’exposition restent un outil visuel pour aider les jeunes et les moins jeunes à comprendre ces fêtes chrétiennes !

 

Pour faciliter la visite, des livrets pour les enfants, les adolescents et les adultes sont offerts aux visiteurs.

En fin de visite, invitation est faite à essayer un pliage de bateau à deux voiles pour nous inviter à nous lancer dans l’aventure…

Crédits : Lydie Ducharme, Martine Grell, Laurence Gangloff, Point KT

 




Pourquoi pleurez-vous ? chant de Daniel Priss

Dans un style Gospel, Daniel Priss  propose une chanson sur la passion qui nous conduit du Jeudi Saint à Pâques,  des pleurs aux rires, de la terreur à la fête, des cris aux chants, du désespoir à l’espoir de la réconciliation.
Les différentes modulations amplifient ce cheminement d’espérance. La chanson est interprété par Claude Delabays et Françoise Priss.

 

  • Ecouter la chanson

Pourquoi pleurez-vous ?- Paroles et musique : Daniel Priss

1. Pourquoi pleurez-vous ?
Pourquoi pleurez-vous ?
Notr’ ami,
Notre frère,
N’est plus parmi nous.

2. Pourquoi tremblez-vous ?
Pourquoi tremblez-vous ?
Seule la  nuit,
Seules les ombres,
Sont autour de nous.

3. Pourquoi criez-vous ?
Pourquoi criez-vous ?
Nos appels
Se confondent
Aux bruits des verrous.

4. Pourquoi souffrez-vous ?
Pourquoi souffrez-vous ?
Notr’ ami,
Notre frère,
Est roué de coups.

5. Pourquoi priez-vous ?
Pourquoi priez-vous ?
Sur la croix,
Notre frère,
Est percé de clous.

6. Pourquoi riez-vous ?
Pourquoi riez-vous ?
Au tombeau,
La lourde pierre
Ne tient plus debout.

7. Pourquoi fêtez-vous ?
Pourquoi fêtez-vous ?
Notr’ ami,
Notre frère,
Est là parmi nous.

8. Pourquoi mangez-vous ?
Pourquoi mangez-vous ?
Car sa vie
Toute entière
Fut donnée pour nous.

9. Pourquoi chantez-vous ?
Pourquoi chantez-vous ?
Car un jour,
La terre entière
Aura rendez-vous.

Crédit : Daniel Priss (UEPAL) Point KT – Photo Pixabay




Exode Aventures

Exode Aventures est un jeu de l’oie pour jouer en famille. Créé et édité par Brigitte RAYMOND, illustré par Maud PASSINI.

Règles complémentaires

Sous l’impulsion d’une petite équipe pastorale et particulièrement de François J. CHOQUET, il est possible d’y jouer  en équipes en téléchargeant les documents les nouvelles règles du jeu : questions pour jouer en équipes

Grand jeu pour adolescent proposé par David MOULINASSE, Mathias BOUTET et Yann GABEL, membres du Service Protestant de la Jeunesse

La narration

 

Autres animations
  • Pour s’amuser encore un peu : les dessins à colorier Coloriages

Découvrir le site Exode Aventures

Crédit : Laurence Gangloff (UEPAL) Point KT




2024/2025 offrande des enfants – Iles Cook

Bienvenue aux Iles Cook !

Avec l’offrande des enfants et la Journée Mondiale de la Prière, nous découvrons les réalités d’une Eglise à l’autre bout du monde, où les enfants nous font découvrir comment ils croient et célèbrent Dieu. 

Pour vous aider dans vos préparations

Découvrir le chant composé par Daniel Priss : Kia Orana
« Kia Orana », est une salutation et en même temps, c’est une  bénédiction utilisée dans les Iles Cook pour souhaiter une longue vie et une belle vie.

 

Cette page est encore en construction, elle se développera tout au long de l’année. N’hésitez pas à contacter l’équipe de Point KT pour compléter la page de vos idées et propositions  !




De Ruth à Jésus : une histoire de migrants et d’accueil

De Ruth à Jésus : une histoire de migrants et d’accueil. Spectacle pour Noël de la pasteure Virginie Moyat, en deux scènes. 

SCENE 1

 Un conteur juif du 4è s avant notre ère raconte :

Voix off 1 : L’histoire se situe au temps des Juges. Il y avait une grande famine à Bethléem. Un couple fuit au pays voisin de Moab pour survivre, lui s’appelle Elimelek, elle Noémi. Ils ont deux fils qui se marient avec deux Moabites : Orpa et Ruth. Mais le père et ses deux fils meurent.

Scène sombre, fond triste avec des arbres morts. Une femme devant, triste et pliée sous le poids de la tristesse (Noémi)

Noémi désire rentrer au pays et demande à ses belles filles de retourner chez elles. Mais Ruth ne veut pas quitter Noémi : « Partout où tu iras, j’irai, lui dit-elle. Ton peuple sera mon peuple. Ton Dieu sera mon Dieu. »

Noémi (ferme et debout) et Ruth (arrive et n’est pas d’accord) se parlent et Ruth dit la phrase « Partout où tu iras, j’irai, lui dit-elle. Ton peuple sera mon peuple. Ton Dieu sera mon Dieu. »

Fond plus clair, désert à traverser

Musique montrant la longue marche

Elles arrivent toutes les deux à Bethléem au temps de la moisson d’orge. La coutume veut que les étrangers, les veuves et les pauvres puissent glaner derrière les moissonneurs. Ruth rentre sans le savoir dans le champ de Booz, parent d’Elimelek, son beau-père. Apprenant qui elle est, Booz demande à ses serviteurs de bien la traiter.

Ruth glane, d’autres femmes glanent autour d’elle

Fond : tableau de la scène de moisson, lumineux

Noémi fait à Ruth cette suggestion : Booz pourrait l’épouser. En effet, la loi d’Israël prévoit que si un homme meurt sans avoir d’enfants, un de ses parents doit épouser sa veuve pour lui assurer une descendance. Ce parent s’appelle le Racheteur. Noémi invite Ruth à se rendre, le soir venu, dans le champ de Booz, et à s’étendre à ses pieds lorsqu’il sera endormi.

Booz dort appuyé sur un arbre, Ruth s’allonge et dort à ses pieds.

Fond : tableau de Booz

Silence un peu long

Au cours de la nuit, Booz se réveille : « Qui est là ?, dit-il. C’est moi, Ruth, sois mon Racheteur ! »

(Dialogue entre Booz et Ruth)

Booz épouse Ruth.

Scène de mariage, joyeux : musique, fleurs, danse, clochettes,…

Ils ont un fils qu’on appella Oved et qui sera le père de Jessé.

Puis Ruth et Booz viennent présenter leur bébé Oved à l’assemblée (nous) comme lors d’un baptême

SCENE 2

Salle sombre, Luc installé à une table, plume à la main

Autre voix off 2 :

Plus tard, bien plus tard, au 1er siècle de notre ère, un homme appelé Luc va écrire la naissance de Jésus. Voici ce qu’il écrit :

Enfants disent par cœur, l’un après l’autre

A: En ce temps-là, l’empereur Auguste donna l’ordre de recenser tous les habitants de l’empire romain. Ce recensement, le premier, eut lieu alors que Quirinius était gouverneur de la province de Syrie.

B:Tout le monde allait se faire enregistrer, chacun dans sa ville d’origine.

C: Joseph lui aussi partit de Nazareth, en Galilée, pour se rendre en Judée, à Bethléem, où est né le roi David. Il alla s’y faire enregistrer avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte.

Marie enceinte et Joseph marchent et arrivent à Bethléem, fatigués

D  Pendant qu’ils étaient à Bethléem, le jour de la naissance arriva.

E: Elle mit au monde un fils, son premier-né. Elle l’enveloppa d’une couverture et le coucha dans une mangeoire, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’abri destiné aux voyageurs.

Scène de Marie, Joseph et un bébé : scène lumineuse

F: Dans cette même région, il y avait des bergers qui passaient la nuit dans les champs pour garder leur troupeau.

Scène de bergers dans une nuit étoilé (fond) : sombre

G: Un ange du Seigneur leur apparut et la gloire du Seigneur les entoura de lumière. Ils eurent alors très peur.

Scène lumineuse

Un ange ( H )  apparaît et leur dit : «N’ayez pas peur, car je vous apporte une bonne nouvelle qui réjouira beaucoup le peuple: cette nuit, dans la ville de David, est né, pour vous, un Sauveur; c’est le Christ, le Seigneur. Et voici comment vous allez le reconnaître : vous trouverez un petit enfant enveloppé d’une couverture et couché dans une mangeoire.»

I : Tout à coup, il y eut avec l’ange une troupe nombreuse d’anges du ciel, qui louaient Dieu en disant:

Chant des enfants : «Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre pour ceux qu’il aime!» avec la musique

J: Les bergers se dirent les uns aux autres: «Allons donc jusqu’à Bethléem: il faut que nous voyions ce qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait connaître.»

K: Ils se dépêchèrent d’y aller et ils trouvèrent Marie et Joseph, et le petit enfant couché dans la mangeoire.

Scène de Marie, Joseph, bébé, bergers qui parlent

L: Quand ils le virent, ils racontèrent ce que l’ange leur avait dit au sujet de ce petit enfant.

M: Tous ceux qui entendirent les bergers furent étonnés de ce qu’ils leur disaient.

N: Quant à Marie, elle gardait tout cela dans sa mémoire et y réfléchissait profondément.

O: Puis les bergers prirent le chemin du retour. Ils célébraient la grandeur de Dieu et le louaient pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, car tout s’était passé comme l’ange le leur avait annoncé.

Les bergers partent tout joyeux, en sautillant de joie

Marie, Joseph et Jésus partent aussi

Luc dit et écrit : Le huitième jour après la naissance, le moment vint de circoncire l’enfant; on lui donna le nom de Jésus, nom que l’ange avait indiqué avant que sa mère devienne enceinte.

Luc dit et écrit : Jésus est le fils de Joseph. Joseph est le fils de Héli, qui était le fils de Matthat, qui était le fils de Lévi, qui était fils de Melchi, qui était fils de Jannaï, qui était fils de Joseph, qui était fils de Mattatias, (…)  fils de Natan, fils de David, fils de Jessé, fils d’Obed, fils de Booz,

Lire le texte en diminuant le volume de la voix, jusqu’à ce qu’on ne l’entende plus, puis la voix revient de plus en plus fort puis s’éteint à nouveau

Scène d’un homme fatigué penché sur sa table qui écrit

Fond : tableau de Booz (le même)

 

Retour de tous autour du vieux Luc qui écrit et qui fatigue : ils le regardent écrire

V : Et depuis ce temps-là, on la raconte cette histoire de générations en générations. Jésus est né, un Sauveur nous est né et on raconte que son père descend d’une étrangère, une Moabite, qui a tout quitté pour suivre le Dieu de sa belle-mère. Elle a été courageuse, elle a donné vie, et d’elle vient celui qui sera notre Sauveur.

Crédits : Virginie Moyat, (EPUdF ), Point KT, Pixabay




Que la musique soit ! Résonner et S’accorder

Parcours toutes générations

Eveil, Enfance, Familles et Paroisses

Que la musique soit !
Et la musique nous permet 1000 merveilles :
Persévérer avec confiance et surmonter les obstacles
Réconforter les cœurs inquiets et nous laisser gagner par la paix
Danser de toutes nos forces et laisser la joie envahir nos cœurs
Annoncer la venue de Dieu parmi nous et accueillir la Bonne Nouvelle de Noël
Improviser une fête à partir d’un désastre et créer la surprise
S’accorder les uns les autres et retrouver son unité intérieure
Dissoner et sortir de nos logiques de justice
Chanter ses émotions et se mettre du côté de la Vie
Pour faire résonner la Parole de Dieu et se mettre à son diapason !

Cette année, l’Eglise réformée du canton de Vaud propose une thématique musicale pour animer des groupes de l’éveil à la foi, des groupes d’enfants, et des temps familleS. Comme partition d’accompagnement, des textes bibliques vont nous ouvrir des univers musicaux variés et nous faire faire des rencontres.

Ce parcours est en cours d’élaboration. Le contenu sur internet sera disponible dès août 2024.

 

Le parcours se compose de deux documents à commander auprès de OPEC-Editions et d’Olivetan dès le mois d’août 2024 :

  • Un dossier d’animation :
    • Exposant des introductions thématiques et théologiques pour s’approprier le thème, mais également des animations générales pour vivre le parcours sur toute une année, le dossier d’animation présente huit séquences réalisées chacune à partir d’un texte biblique. Sont à disposition des propositions pour raconter le texte biblique et l’aborder avec les enfants et les familles, des méthodes pour vivre des temps de spiritualité ainsi que des instructions pour réaliser des animations ludiques, réflexives et créatrices en lien avec la thématique de la musique.
    • Le dossier d’animation et ses compléments audios et visuels sont intégralement mis à disposition sur ce site (voir ci-dessous « Contenu du dossier d’animation »).
  • Un livret pour enfants et familleS :
    • Ce livret renferme huit psaumes réécrits pour l’occasion et adaptés pour qu’ils se chantent sur des musiques connues de toutes et tous. Au travers de ces prières chantées, les familleS expérimentent la nécessité de s’écouter et s’accorder pour être en harmonie les uns avec les autres, mais aussi avec la musique. Il est vivement encouragé de choisir dans sa playlist personnelle des mélodies sur lesquelles poser les paroles des psaumes afin qu’elles résonnent mieux en soi.
    • Le livret pour enfants et familleS est accompagné d’un site internet où retrouver des illustrations, des vidéos des narrations bibliques, et des activités à faire en familleS :
Site pour enfants et familleS
Contenu du Dossier d’animation :

Introduction générale

  • Introduction
  • Objectifs

1. Introductions thématiques

2. Animations générales

3. Les séquences

3.1. 3.1. La mélodie de la confiance

  • Persévérer – Josué 6, 1-20

3.2. 3.2. La mélodie de la paix

  • Réconforter – 1 Samuel 16, 14-23

3.3. 3.3. La mélodie de la joie

  • Danser – 2 Samuel 6, 12-22

3.4. 3.4. La mélodie de Noël

  • Annoncer – Luc 2, 1-20

3.5. 3.5. La mélodie de la surprise

  • Improviser – Jean 2, 1-11

3.6. 3.6. La mélodie de l’unité

  • S’accorder – Marc 1, 21-26

3.7. 3.7. La mélodie de la justice

  • Dissoner – Matthieu 20, 1-16

3.8. 3.8. La mélodie de la vie

  • Chanter – Matthieu 26, 17-30

 

Ce parcours a été réalisé par une équipe œcuménique du canton de Vaud : Laurent Lasserre, Géraldine Maye, Catherine Novet, Annick Raya-Barblan, Emmanuel Schmied, Seuyin Wong Liggi.

Toute l’équipe œcuménique remercie l’illustratrice Aurélie Pasquier-Pidoux, les graphistes Loïc Guerrero et Gaëtan Reboul et Vital Gerber, éditeur, pour leurs travaux, leurs compétences et leur créativité mis au service de ce parcours. Un remerciement particulier à tous les musiciens et musiciennes qui ont permis à ce parcours de se doter d’une dimension supplémentaire, invisible mais essentielle : la musique.

Sauf mention spécifique, les illustrations ont été réalisées par Aurélie Pasquier-Pidoux. Les photographies présentes dans ce dossier proviennent des sites d’images libres de droit : https://www.canva.com/, https://pixabay.com/, https://www.freepik.com/, https://www.rawpixel.com/, https://www.pexels.com ainsi que de nos bibliothèques personnelles. Certaines peintures sont de Bernadette Lopez, alias Berna, du site http://www.evangile-et-peinture.org. Nous la remercions de sa générosité et de sa disponibilité.

Pour les narrations en cercle, ainsi que pour les questions ouvertes, nous sommes reconnaissants à nos sources inspirantes que sont l’approche Godly Play, https://godlyplay.ch/, ainsi que la narration en cercle avec des objets symboliques (Kett Methode).

Le parcours sera publié dans son intégralité en août 2024.

 

Contenu : Equipe œcuménique du canton de Vaud. Rédaction Seuyin Wong Liggi, enfance-familles@eerv.ch



Célébration immersive de Pâques

Le format d’une célébration immersive permet de faire vivre les étapes incontournables de la semaine sainte que -jeudi et le vendredi saints – à des personnes qui auraient tendance à sauter directement des rameaux à Pâques (et je pense aussi aux enfants). Ce format s’adapte particulièrement aux assemblées de taille modérée (jusqu’à 40) parce qu’il faut compter le temps des déplacements. Nous étions environ 80 cette année et les déplacements prirent du temps.

 Introduction

La célébration immersive est une célébration itinérante, qui donne aux fidèles l’occasion de traverser des scénographies évoquant des événements et des lieux de la Semaine Sainte. Cette forme de liturgie veut souligner le fait que la Résurrection du Christ est une réalité qui concerne vraiment la vie des croyants. Toutefois, pour respecter l’écart qui existe toujours entre l’expérience du croyant et la profondeur de Pâques, chaque étape de la Semaine Sainte sera relatée comme venant juste d’arriver.

Pour cette édition, après le temps d’accueil dans le temple, la déambulation revisitera trois grands moments de la Passion du Seigneur :

  • L’entrée triomphale à Jérusalem (« les Rameaux ») ;
  • Le lavement des pieds lors de la Cène ;
  • Le reniement de Pierre.

L’assemblée se rassemblera ensuite dans le temple pour la proclamation de la Résurrection, la prédication et la sainte cène. Cette année, les textes de la Passion sont lus dans l’évangile de Jean.

Un soin particulier sera apporté à l’accueil des enfants, qui pourront découvrir l’histoire de Pâques comme s’ils y étaient. Un livret avec le déroulement et les cantiques sera remis à l’entrée. Le livret pourrait aussi contenir un espace pour la réflexion personnelle.

Pour la décoration, quelques pistes :

  • Dans le temple : L’autel est décoré avec des éléments qui récapitulent les différentes étapes de la célébration : rameaux, bassine et cruche du Lavement des pieds, un coq stylisé en fer forgé… la croix est décorée de végétation, mais sans fleurs.
  • À gauche du presbytère : Tout est dans l’effet de surprise. Des chaises sont installées sur la terrasse à gauche du presbytère. Le Témoin n°2 (propriétaire de l’ânon) sortira de derrière la haie au dernier moment.
  • Dans la grande salle : La salle est plongée dans l’obscurité, éclairée seulement par des bougies à LED. Au centre, on pourrait voir une chaise en bois (qui symbolise Pierre), un tabouret (qui symbolise Jésus), une bassine, une cruche, une serviette. Éventuellement, derrière, sur une table, une simple assiette avec du pain, une coupe de vin. Des chaises ou bancs ont été disposés autour de la salle.
  • Sur la pelouse (derrière la grande salle) : Des chaises sont disposées autour de l’espace délimité par la pelouse. Le Témoin n°4 pourra se tenir au niveau du banc. Un brasero est installé, avec des braises (artificielles) encore rougeoyantes. Des miroirs sont installés, éventuellement sur les murs (mur de la salle, mur extérieur de la propriété), dans l’arbre (façon miroir aux alouettes) …   

Première étape : dans le temple

L’assemblée s’installe dans le temple. Les semaines précédentes, les paroissiens auront été invités à venir au culte munis d’une fleur. Quelques fleurs sont déjà déposées dans des bassines pour les étourdis.

Recueil Alléluia cantique 21/03 : « Me voici, Seigneur, Sauveur », strophes 1 à 3, page 232.

Témoin n°1 

Frères et sœurs, chers amis, Vous êtes venus ce matin pour célébrer Jésus-Christ ressuscité : soyez toutes et tous les bienvenus. Fêter Pâques, ce n’est pas seulement faire mémoire d’un événement survenu il y a 2000 ans, un dimanche matin à Jérusalem. Fêter Pâques, c’est célébrer la vie donnée par Dieu, une vie qui irrigue nos doutes et nos convictions, nos ténèbres et nos joies. Pâques est une fête pour tous les jours, voilà pourquoi vous allez vivre aujourd’hui un culte immersif, pour retraverser ces événements de la Semaine Sainte et les laisser résonner dans votre vie.

Au début de ce culte, recevons l’interpellation que le Seigneur nous adresse ce matin avec les mots du Cantique des cantiques[1] :

Mon bien-aimé me dit :
« Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens !
Car l’hiver est passé ; la pluie a cessé, elle s’en est allée.
Dans le pays, les fleurs paraissent, le temps de chanter est arrivé, et la tourterelle se fait entendre dans notre pays.
Le figuier forme ses premiers fruits, les vignes en fleur exhalent leur senteur.
Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens ! »

On vous a proposé au cours des semaines passées de venir ce matin avec une fleur pour décorer notre traditionnelle croix de Pâques. Sûrement pas pour sacraliser ce simple objet en bois, ni pour transformer notre temple en cimetière, mais simplement, comme chantait Jacques Brel, « parce que les fleurs, c’est périssable ». Mais la précarité de la vie ne nous empêche pas de nous réjouir et de dire merci.

Rangée par rangée, nous allons donc pouvoir nous lever et nous approcher pour décorer cette croix avec une fleur et c’est XX qui coordonnera ce geste. Ensuite, vous serez invités à sortir par la porte latérale.

Pendant ce temps : Chorale : « Ensemble, nous pouvons chanter » (ad. lib.L’assemblée se déplace ensuite vers la terrasse du presbytère.

Deuxième étape : sur la terrasse du presbytère.

Les enfants s’assoient devant. Le Témoin n°2 arrive avec ses 2 ânes.

Témoin n°2  :   Ahlala ! J’ai enfin réussi à les calmer, mes pauvres bêtes ! Faut dire que les cris de la foule, ça ne leur réussit pas vraiment ! Figurez-vous que mes ânes sont des célébrités ! Vous les auriez vus, dimanche dernier, entrer dans Jérusalem, avec tout ce monde autour… Bien sûr, c’était Jésus qu’on acclamait, mais ça, vous n’êtes pas obligé de le dire à mes ânes ! Les habitants de la ville avaient entendu raconter que Jésus arrivait. Alors ils ont pris des branches de palmiers et sont sortis au-devant de lui, en criant : « Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d’Israël. » En voyant Jésus, les gens se rappelaient ce qu’il avait fait pour Lazare en le sortant du tombeau ! Peut-être qu’eux aussi, ils voulaient qu’on les sorte de leurs tombeaux ? Les pharisiens râlaient entre eux  : « Vous voyez que vous n’y pouvez rien : le monde s’en est allé à sa suite ! » Mais la foule, elle voulait goûter à cette source de vie !

 

Témoin 1  : N’aie pas peur, fille de Sion ; dit le prophète Zacharie,
ton roi vient, assis sur le petit d’une ânesse
[2].

Étonnant roi, qui se fraie un chemin jusqu’à nous sur le dos d’un animal de tous les jours, un animal de labeur.

Et la foule ne s’y trompe pas, qui reconnaît celui qui donne la vie,
celui qui porte la vie à son incandescence,
par sa grâce et sa paix.
Cette même grâce et cette même paix qui vous sont données ce matin, à chacune et à chacun.

En réponse à ce cadeau, nous chantons dans le recueil Alléluia, le cantique 33/34 : « Hosanna au plus haut des cieux », strophes 1 et 2, page 434.

Troisième étape : dans la grande salle.

Chorale : « C’est auprès de Dieu » 

Témoin n°3 : Je peux vous dire que c’est à un étrange repas que j’ai assisté… Treize hommes autour de la table. Ou, devrais-je dire, 12 + 1, tellement tous les regards convergeaient vers celui qu’ils appelaient « Rabbi, Maître » ? Le repas s’est bien passé, il faut reconnaître que je les ai bien reçus. J’avais tout prévu en quantité, tant pour la nourriture que pour la boisson. Pensez ! Treize hommes !

Ce que je n’avais pas prévu, c’est ce que leur maître, Jésus, allait faire à la fin du repas : Il s’est levé de table, a quitté ses vêtements et a mis un linge autour de sa taille. Ensuite il a versé de l’eau dans un bassin et il a commencé à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait autour de la taille.

L’un d’eux, Simon, s’est débattu ! Son maître, à demi-nu, qui allait lui laver les pieds comme une esclave !! Il n’en était pas question !

Mais Jésus a dit : « Si je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres ».

Drôle de Seigneur, n’est-ce pas ?

Témoin 1 :  Temps de méditation guidée

Recueil Alléluia, cantique 44/18 : « Tu es venu jusqu’à nous », strophes 1 à 4, p. 678.

Quatrième étape : sur la pelouse derrière la salle.

Témoin n°4 :  Quand Jésus a été arrêté, c’est ici qu’il l’ont conduit, dans la maison du grand-prêtre. Il faisait froid, l’autre soir ! J’ai dû dire aux gardes d’allumer un feu. S’ils m’obéissent, c’est parce que je suis la gardienne de la porte. Personne ne rentre ni ne sort sans que je le sache.

Alors, quand le disciple de Jésus s’est approché pour se réchauffer, je l’ai repéré tout de suite ! Simon, qu’il s’appelle ! Mais Jésus lui a donné le nom de Pierre, à ce qu’il paraît.

Au début, je n’étais pas sûre de moi.  «Ne fais-tu pas partie, toi aussi, des disciples de cet homme ?», que je lui ai demandé ! Il a dit non, pourtant…son visage me disait quelque chose !

Ensuite, c’est un garde qui lui a posé la question : «Ne fais-tu pas partie, toi aussi, de ses disciples ?» Encore une fois, Simon a nié !

À la fin, c’est un serviteur du grand-prêtre qui a dévisagé Simon. Et pas n’importe quel serviteur, un cousin de celui à qui Simon a coupé une oreille – pas étonnant que ça l’ait marqué ! «Ne t’ai-je pas vu avec lui dans le jardin ?», il lui a demandé.

Non, non, non !… a dit Simon.

Aussitôt, le coq chanta. Alors, Pierre est parti en pleurant. Et nous sommes restés là, tout étonnés.

Quand Jésus a été crucifié, on dit qu’il ne restait plus auprès de lui que sa mère, la sœur de sa mère, Marie la femme de Clopas et Marie de Magdala. On dit aussi que le disciple qu’il aimait était là pour soutenir sa mère.

Témoin 1 : Je vous invite à la prière :

Notre Dieu, notre Père,
Pour toutes les fois
où nous avons délibérément rompu nos promesses,
pardonne-nous.

Pour toutes les fois
où nous avons tourné les yeux devant l’injustice,
pardonne-nous.

Pour toutes les fois
où nous avons eu honte de ceux et celles qui comptent pour nous,
pardonne-nous.

Pour toutes les fois
où nous n’avons pas eu l’élan de témoigner de ton amour,
pardonne-nous.

Pour toutes les fois où,
délaissant les plus petits, les malades, les pauvres, les prisonniers,
nous t’avons délaissé,
pardonne-nous.  Amen.

Recueil Alléluia, cantique : « Reste avec nous, Seigneur » str. 1, 2 & 4.

Témoin 3 :

Pour recevoir le pardon que Dieu nous donne, je vous invite à vous mettre debout :

Frères et sœurs,

L’évangile de Matthieu se termine sur cette promesse de Jésus : Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde.

Le Seigneur est présent, malgré toutes nos absences,
il est fidèle, malgré toutes nos fuites,
il est pardon, malgré le poids de notre péché.
Ainsi nous le croyons, Dieu nous pardonne en Jésus Christ ! Amen.

Chantons notre reconnaissance : recueil Alléluia, Cantique : « Reste avec nous, Seigneur » str. 5 & 6.

Pendant le cantique,Témoins1 et 3 se rendent dans le temple et mettent leur robe pastorale

Cinquième étape : dans le temple.

 Accueil :

Frères et sœurs, chers amis,
Comme nous, il y a 2000 ans, une femme s’est mise en chemin : c’était Marie de Magdala.
Comme nous ce matin, elle n’a pu que constater que son Seigneur n’était pas là où elle l’attendait.
Au moment d’entendre cette Parole du fond des âges, cette Parole qui nous déplace et nous met en chemin, prions

Prière d’illumination

Dieu vivant, aujourd’hui, par la victoire de ton Fils sur la mort, tu nous ouvres l’éternité.
Que ton Esprit nous donne de ressusciter chaque jour avec le Christ,
qu’ainsi nous marchions en nouveauté de vie.
Tu es béni pour les siècles des siècles. Amen.

Lecture biblique : Jean 20, 1.11-18

Le premier jour de la semaine,
Marie de Magdala vient au tombeau
dès le matin,
alors qu’il fait encore sombre,
et elle voit que la pierre a été enlevée du tombeau.

Marie se tenait dehors,
près du tombeau,
et elle pleurait.

Tout en pleurant,
elle se baissa pour regarder dans le tombeau.

Elle voit alors deux anges vêtus de blanc,
assis là où gisait précédemment le corps de Jésus,
l’un à la tête et l’autre aux pieds.

Ils lui dirent :
Femme, pourquoi pleures-tu ?
Elle leur répondit :
Parce qu’on a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a mis.

Après avoir dit cela, elle se retourna ;
elle voit Jésus, debout ;
mais elle ne savait pas que c’était Jésus.

Jésus lui dit :
Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ?
Pensant que c’était le jardinier, elle lui dit :
Seigneur, si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis,
et moi, j’irai le prendre.
Jésus lui dit :
Marie !
Elle se retourna et lui dit en hébreu :
Rabbouni !
— c’est-à-dire : Maître !
Jésus lui dit :
Ne me retiens pas,
car je ne suis pas encore monté vers le Père.
Mais va vers mes frères
et dis-leur que je monte vers celui qui est mon Père et votre Père,
mon Dieu et votre Dieu.

Marie de Magdala se rend donc auprès des disciples
et leur annonce :
« J’ai vu le Seigneur ! »
Et elle leur raconte ce qu’il lui a dit.

Annonce de la Résurrection :

Frères et sœurs, chers amis,
le Christ est ressuscité !
En vérité, il est ressuscité ! Amen !

Les enfants sont à présent invités à retrouver les ânes pour la suite de leur programme.

Chantons notre joie : Receuil Alléluia, cantique  54/12 : « Rédempteur du monde », str. 1 à 3, p. 889. Les cloches sonnent à la volée pendant le cantique

Prédication

« Comment cela s’appelle-t-il, quand le jour se lève, comme aujourd’hui, et que tout est gâché, que tout est saccagé, et que l’air pourtant se respire, et qu’on a tout perdu, que la ville brûle, que les innocents s’entre-tuent, mais que les coupables agonisent, dans un coin du jour qui se lève ?

– Cela a un très beau nom, femme Narsès. Cela s’appelle l’aurore. »

Sœurs et frères, chers amis, cette dernière réplique d’Électre, la tragédie de Jean Giraudoux, illustre le trajet que doit parcourir Marie de Magdala au matin de Pâques. Pour elle, à la Croix, « tout est gâché, tout est saccagé » et il lui faut du temps pour constater que, « l’air se respire » pourtant, « dans un coin du jour qui se lève ».

Cette aurore s’ouvre sur le douloureux constat d’une absence et s’achève dans l’annonce faite aux disciples : « J’ai vu le Seigneur ». Entre les deux, se nouent les étapes de la vie d’une femme qui cherche le corps mort de son ami et maître et qui va se découvrir, elle-même, vivante, remise en marche. L’événement de Pâques qui se déroule devant ce tombeau vide, c’est l’histoire d’un deuil transfiguré par l’amour, l’histoire d’une femme en deuil relevée par l’Amour en personne. C’est aussi l’histoire d’un Dieu qui se dévoile comme plus-que-vivant[3] et insaisissable, dans la pénombre d’un matin qui tarde à venir.

Cette rencontre de Marie avec Celui qui déjoue ses certitudes m’a fait penser à un autre texte, beaucoup plus ancien, puisqu’il est au chapitre 32 du livre de la Genèse. C’est le récit dit du « combat de Jacob ». Jacob est le fils d’Isaac et le petit-fils d’Abraham. C’est aussi le frère jumeau d’Esaü. Esaü est l’aîné, et Jacob est sorti du ventre de sa mère juste après, agrippé au talon de son frère. C’est de là qu’il tire son prénom : Jacob, c’est celui qui talonne, voire qui supplante – et de fait, Jacob a volé l’héritage de son frère aîné. Parce que pour lui, la vie n’est pas juste et donc Dieu n’est pas juste. Au début du chapitre 32 de la Genèse, Jacob se met en route pour enfin retrouver son frère et se réconcilier avec lui. Mais Jacob n’est pas rassuré.

Et voici ce que nous dit le texte, je lis les versets 23 à 33 : Jacob se leva cette nuit-là, prit ses deux femmes, ses deux servantes et ses onze enfants, et passa le gué du Yabboq. Il les prit, leur fit passer l’oued et fit aussi passer ce qui lui appartenait. Jacob resta donc seul. Alors un homme se battit avec lui jusqu’au lever de l’aurore.Voyant qu’il ne pouvait l’emporter sur lui, il le frappa à l’intérieur de la cuisse ; et l’intérieur de la cuisse de Jacob se démit pendant qu’il se battait avec lui. Il dit : Laisse-moi partir, car l’aurore se lève. Il répondit : Je ne te laisserai pas partir sans que tu m’aies béni. Il lui demanda : Quel est ton nom ? Il répondit : Jacob. Il reprit : On ne te nommera plus Jacob, mais Israël ; car tu as lutté avec Dieu et avec des hommes, et tu l’as emporté. Jacob lui demanda : Je t’en prie, dis-moi ton nom.Il répondit : Pourquoi demandes-tu mon nom ? Et il le bénit là. Jacob appela ce lieu du nom de Peniel (« Face de Dieu ») ; car, dit-il, j’ai vu Dieu face à face, et j’ai eu la vie sauve. Le soleil se levait lorsqu’il passa Penouel. Jacob boitait à cause de sa cuisse. C’est pourquoi, jusqu’à ce jour, les Israélites ne mangent pas le tendon qui est à l’intérieur de la cuisse ; car il avait atteint Jacob à l’intérieur de la cuisse, au tendon.

Dans les deux récits, celui de Marie au tombeau, comme celui du combat de Jacob, un mystère entoure l’identité du personnage rencontré. Et puis, quelque chose est brisé dans la vie de Marie et de Jacob, brisé, mais pas irréparable. Pour parcourir ces textes aujourd’hui, j’ai fait le choix de m’arrêter sur 3 prises de parole de Marie, en me demandant ce que l’amour nous dit de Pâques et ce que Pâques nous dit de l’amour.

Dans le passage que nous avons entendu en Jean 20, Marie entre en dialogue, d’abord avec les deux anges, puis avec Jésus. Mais ce n’est pas elle qui initie la conversation. Elle ne fait que répondre, comme tout croyant, toute croyante est invité∙e à répondre à la Présence de Dieu. Pour nous, dit la 1ère épître de Jean, nous aimons Dieu, parce qu’il nous a aimés le premier[4]. Il y a en Marie, je crois, un modèle de la personne qui se laisse relever par Dieu. Alors observons comment ce cheminement se fait en elle.

Aux deux anges qui lui demandent « Femme, pourquoi pleures-tu ? », Marie répond : « parce qu’on a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a mis ». De même, à Jésus qui lui pose la même question, et le prenant pour le jardinier, Marie s’exclame : « si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et moi, j’irai le prendre. »

Ainsi, Marie est à la recherche d’un corps qui, pour elle, dit quelque chose de Dieu et quelque chose de l’amour. Pour Jacob aussi, le mystérieux inconnu a quelque chose de divin, quelque chose qu’il ne peut pas lâcher. Jacob, tellement déçu par la vie, par son sort d’éternel second dans l’existence, a un compte à régler avec Là-Haut – alors quand le divin vient combattre avec lui, il s’agrippe à lui, au point que l’inconnu soit obligé de lui demander Laisse-moi partir, car l’aurore se lève. Et Jacob de répondre : Je ne te laisserai pas partir sans que tu m’aies béni. Une nouvelle fois, Jacob s’agrippe, comme Marie de Magdala s’agrippe au Ressuscité quand elle le reconnaît enfin. Ce qui fera dire à Jésus : Ne me retiens pas, ou plus littéralement : ne t’agrippe pas à moi.

Ceux et celles qui pleurent un être aimé savent combien la séparation d’avec le corps est une déchirure. Ne plus pouvoir toucher la personne, ne plus pouvoir sentir son odeur et entendre sa voix sont autant d’arrachements. Ne dit-on pas, d’ailleurs, pour évoquer la mort d’un proche, qu’on a « perdu » quelqu’un comme Marie a perdu Celui que son cœur aime ?

La psychiatre américaine Elisabeth Kübler-Ross a développé une théorie du deuil qui explique ce processus en cinq étapes successives : le déni, la colère, le marchandage, la dépression et l’acceptation. Tout n’est pas si simple, évidemment, et ce modèle est remis en question, mais on retrouve chez Marie déjà plusieurs étapes de ce processus : le déni, la colère et même le marchandage. Pour elle, le corps a été volé et il y a donc quelqu’un à accuser.

Mais, dans l’histoire du matin de Pâques, il n’y aura pas de corps à retrouver, à enfermer dans un tombeau et à protéger. Le matin de Pâques nous dit qu’il y a derrière la mort – toute mort – autre chose à découvrir, il y a derrière la mort une Rencontre à vivre.

Les deux anges assis de part et d’autre de l’endroit où se trouvait le corps de Jésus évoquent peut-être les deux chérubins en or qui encadraient la présence de Dieu dans le saint des saints, au cœur du Temple de Jérusalem. Désormais, c’est une absence que les anges entourent, car il est impossible d’encadrer Dieu, de le garder sous cloche, de mettre la main sur Lui. Le Vivant – ou, disons pour changer : la Vivante, parce que Dieu n’a pas de genre – la Vivante, Celle que nos cœurs cherchent tout au long de notre vie – la Vivante échappe à la mainmise. C’est la première leçon que reçoit Marie de Magdala au matin de Pâques – une leçon qu’il faut parfois une vie pour intégrer.

Ensuite, nous rapporte le texte, Jésus lui dit : Marie ! Elle se retourna et lui dit en hébreu : Rabbouni ! — c’est-à-dire : Maître !

En l’appelant par son nom, Jésus remet Marie sur le chemin de la vie. Il la fait sortir du tombeau du déni, il la fait aussi sortir de son aveuglement et de ses larmes. Dans son essai intitulé Ce lien qui ne meurt jamais, Lytta Basset explique que « le chemin de vérité qui mène à une Vie plus forte que l’irréparable n’est pas l’apanage des croyants, pas même des adeptes de telle ou telle religion. Le clivage est ailleurs. Il dépend de l’orientation choisie : malgré ou à travers la mort de notre proche, désirons-nous ardemment aller vers ce qui vit ou décidons-nous d’étouffer ce désir en nous ?[5] » Et dans l’évangile de Jean, il est précisément question d’orientation.

En effet, Jésus lui dit : Marie ! Elle se retourna. Or, quelques versets auparavant, on lit qu’après avoir parlé aux anges assis dans la tombe, Marie se retourna et vit Jésus, debout. Bref, si on suit la logique du texte, Marie était face à Jésus et quand il l’appelle par son prénom, elle lui tourne le dos ! À moins, bien sûr, qu’on prenne le narrateur au sérieux. En employant deux fois le verbe « se retourner », Jean fait ici référence à la notion, en hébreu, de shuv, qui signifie à la fois se retourner et se convertir ou, pour le dire en des termes plus contemporains : changer de regard. Ces moments d’éternité devant le tombeau vide sont pour Marie l’occasion de changer de regard sur ce à quoi elle a assisté pour nourrir en elle le désir ardent d’aller vers ce qui vit.

Pour cela, Marie a besoin de savoir que le lien n’est pas rompu entièrement. C’est pour cela que Jésus l’appelle : « Marie ! ». Le Ressuscité lui rappelle qu’elle n’est pas seulement une femme en larmes, devant deux messagers inconnus, elle est aussi l’amie qui a partagé du temps avec Lui. D’une certaine manière, elle reste l’amie et c’est cette prise de conscience qui va lui permettre de ne pas étouffer en elle le désir de vivre.

Elle se retourna et lui dit en hébreu : Rabbouni ! — c’est-à-dire : Maître ! Sauf que… « Rabbouni », ça ne veut pas exactement dire « Maître », mais « mon maître »…parce que Marie n’a pas encore intégré la dépossession causée par la mort. Jésus n’est plus seulement son-maître-à-elle, il est le Ressuscité. Il y a encore un lien, mais ce lien est passé par le creuset de l’éternité. Dire « mon maître », c’est encore une manière d’essayer de mettre la main sur Dieu.

Dans le récit du combat de Jacob, l’inconnu use d’une pédagogie différente de celle de Jésus, mais il est encore question de nom. Cette fois, c’est Jacob qui réclame : Je t’en prie, dis-moi ton nom. Et l’inconnu répond : Pourquoi demandes-tu mon nom ? Et il le bénit là. Parce que son nom est bénédiction et que cette bénédiction ne s’accapare pas, comme on ferait des réserves au cellier.

« Tourneras-tu ton regard, demande Lytta Basset, vers la possibilité que peu à peu le Vivant te redonne son propre poids d’existence, cette densité de présence dont aucune destruction, jamais, ne saurait venir à bout ?[6] »

     Une « densité de présence », c’est ce que va retrouver Marie. Elle aurait tendance à s’évaporer, à s’agripper à une dimension subtile du monde – bref : à se laisser mourir – mais ce n’est pas là que le Ressuscité la veut. Lui il va vers son Père, elle, elle va vers ses frères – comme Jacob est sur la route vers Esaü !

Va vers mes frères, dit Jésus, ce qui fait de Marie la première envoyée – en grec : la première Apôtre du Ressuscité. Une apôtre qui peut proclamer : « J’ai vu le Seigneur ! », comme Jacob après son combat. En effet, voici ce que dit Genèse 32, 31 : Jacob appela ce lieu Peniel – c’est-à-dire Face-de-Dieu – car « j’ai vu Dieu face à face et ma vie a été sauve ».

Jacob et Marie de Magdala sont à un passage de leur vie – le mot est d’ailleurs employé plusieurs fois dans l’épisode de la Genèse. Un passage, en hébreu pessah, Pâques. Un passage de brutalité, un passage de combat avec une image de Dieu qu’il faut lâcher, pour avoir la vie sauve. Et ici « avoir la vie sauve », ça n’est pas simplement survivre, mais vivre pleinement, vivre en abondance. Et que cette vie en abondance dise quelque chose de ce qui bouillonne en nous : « J’ai vu le Seigneur », j’ai rencontré la Présence. Et ma vie en a été sauve.

Comme Jacob, Marie est lestée dans la vie par cette rencontre avec Jésus : elle retrouve son « propre poids d’existence » comme dit Lytta Basset, « cette densité de présence dont aucune destruction, jamais, ne saurait venir à bout. » Comme Jacob, toujours agrippé au talon de son frère, Marie va pouvoir lâcher ce qui la détourne de la vie pour retourner là où, en quelque sorte, le printemps l’appelle et nous appelle à voguer en nouveauté de vie[7], forts et fortes de cette promesse entendue au loin par la poétesse Andrée Chédid :

Que demain puisse compter,
Quand tout est abandon ;
Que nous soyons ensemble
Égarés et lucides,
Ardents et quotidiens,
Et que l’amour demeure après le discrédit[8].

Le Christ est ressuscité ! En vérité, il est ressuscité !
Amen, alléluia.

Silence  – Chorale : « Adorons, adorons l’agneau » – Offrande

Sainte cène :

Préface et intercession :

Dieu fidèle,
Ta Parole nous a redit dans quelles promesses tu as semé la Création :
Promesse de vie et non de mort,
Promesse d’amour et non de haine,
Promesse de pardon et non de revanche.

Dans la confiance, nous nous inclinons devant toi : 

Cantique : Kyrie de Taizé.

 Kyrie, Kyrie, eleison ! Kyrie, Kyrie, eleison !

Dieu notre Père, emplis nos vies de ta compassion, que nous vivions dans la générosité du pardon.
Kyrie, Kyrie, eleison ! Kyrie, Kyrie, eleison !

Pour ceux qui ne peuvent croire, et qui donnent leur vie au service des autres, nous te prions.
Kyrie, Kyrie, eleison ! Kyrie, Kyrie, eleison !

Pour l’Église, ferment de communion : Seigneur, fais luire sur elle ta face.
Kyrie, Kyrie, eleison ! Kyrie, Kyrie, eleison !

O Christ, lumière d’en haut, viens visiter tous ceux qui sont dans les ténèbres : montre-leur le chemin de ton amour. Kyrie, Kyrie, eleison ! Kyrie, Kyrie, eleison !

Sois le soutien de ceux qui connaissent difficultés et découragements, toi, source de confiance et de vie.
Kyrie, Kyrie, eleison ! Kyrie, Kyrie, eleison !

Guide-nous par ton Esprit pour accomplir la volonté de ton amour, donne-nous un cœur nouveau.
Kyrie, Kyrie, eleison ! Kyrie, Kyrie, eleison !

Silence

Que nos jours aient le parfum de l’aube et non du crépuscule ;

Que nos gestes aient la forme du matin qui se lève, et sa couleur ;

Que notre communion dise quelque chose de l’Église de toujours et pour toujours, l’Église qui chante à la face du Père et qui chantera pour l’éternité : Saint, saint, saint ! Magnifique est le Seigneur !

Recueil Alléluia, cantique : 14/03 « Magnifique est le Seigneur », str. 1, 5 et 8, p. 212.

Institution : Nous nous souvenons que la nuit où le Seigneur Jésus a été livré, il a pris du pain. Il a remercié Dieu, puis il a partagé le pain et il a dit : « Ceci est mon corps. Il est pour vous. Faites cela en souvenir de moi. » Après le repas, le Seigneur a pris aussi la coupe de vin et il a dit : « Cette coupe est la nouvelle alliance de Dieu, parce que mon sang est versé pour vous. Toutes les fois que vous en boirez, faites cela en souvenir de moi. »

Prière eucharistique : Dieu fidèle, nous faisons mémoire devant toi de ton Fils Jésus-Christ, notre Seigneur : Sa naissance parmi nous, son enseignement et ses gestes, sa souffrance et sa mort, sa résurrection et son ascension dans le ciel. Dans la confiance, nous proclamons qu’il reviendra.

Par ton souffle saint, Dieu notre Père, donne-nous communion dans ce pain et dans ce vin au corps et au sang de Celui qui nous a appelé à célébrer ce repas, ce même repas qu’un jour nous partagerons au ciel, avec toutes celles et tous ceux qui ont cherché ici-bas la trace de ton amour.

Par Lui, avec Lui et en Lui, à Toi, Dieu le Père Tout-Puissant, dans l’unité du Saint-Esprit, tout honneur et toute gloire pour les siècles des siècles ! Amen.

Chorale : « Oh ! Jésus, mon sauveur »

Invitation :  Manger ce pain et boire ce vin, c’est partager la table du Ressuscité, c’est entrer dans le festin du Royaume. Venez, car tout est prêt ! (Et n’oubliez pas vos livrets de chants !)

Même si vous ne souhaitez pas prendre la communion, je vous invite à rejoindre le cercle si vous le voulez bien, car c’est d’ici que se terminera notre culte. Au moment où passeront le pain et le vin, vous pourrez indiquer simplement que vous ne communiez pas.   

Fraction, élévation :   en rompant le pain Le pain que nous rompons est communion au corps du Christ ressuscité ! en élevant la coupe La coupe de bénédiction pour laquelle nous rendons grâce est communion au sang du Christ ressuscité !

Distribution

Action de grâces : Dieu notre Père, en ce jour nous célébrons la victoire de la vie sur toute mort. Par cette communion, tu fais jaillir en nous l’espérance : rien ni personne ne pourra désormais nous séparer de toi.

En Jésus-Christ, main dans la main,
nous te disons la prière qui fait de nous tes enfants :
Notre Père qui es aux cieux…

Exhortation et bénédiction Heureux les agnostiques. Heureux ceux et celles qui doutent. Ceux et celles qui n’ont rien à offrir. Heureux les enfants qui n’arrivent pas à patienter pendant le culte. Heureux les pauvres en esprit. Vous êtes du ciel et Jésus vous bénit.

Heureux ceux et celles que personne ne remarque. Les élèves qui s’assoient seuls à la table du réfectoire. Les blanchisseurs à l’hôpital. Les prostituées et les balayeurs de nuit. Ceux et celles qui sont enfermés. Les adolescents qui cherchent à cacher leurs cicatrices. Heureux les doux.
Vous êtes du ciel et Jésus vous bénit.

En avant, ceux et celles qui ont aimé suffisamment pour savoir ce qu’est la perte. En avant, celles qui ne peuvent pas s’effondrer parce qu’elles doivent rester debout pour tous les autres. En avant, ceux qui « ne s’en sont pas encore remis ». En avant ceux qui pleurent.
Vous êtes du ciel et Jésus vous bénit.

J’imagine Jésus ici, en train de nous bénir parce que c’est la nature de notre Seigneur. Ce Jésus, qui a pleuré sur la tombe de son ami Lazare, a tendu l’autre joue et a pardonné à ceux qui l’ont cloué sur une croix. Il était le bonheur de Dieu – la bénédiction de Dieu pour les faibles, dans un monde qui n’admire que les forts.

Jésus nous invite à participer à une histoire plus grande que nous-mêmes, plus grande que notre imagination. Mais, toutes et tous, nous devons raconter cette histoire avec l’accent scandaleux du matin de Pâques. Nous sommes des créatures qui racontons des histoires parce que nous sommes créés à l’image d’un Dieu qui raconte des histoires. Puissions-nous ne jamais négliger ce don de l’annonce de la Bonne Nouvelle. Puissions-nous ne jamais perdre le goût de cette annonce[9] : le Christ est ressuscité, alléluia !

les mains levées

Dieu vous bénit et vous garde.
Il vous envoie porter sa Bonne Nouvelle d’amour et de vie,
Lui qui est Père, Fils et Saint-Esprit !
Amen.

Recueil Alléluia, cantique : 34/18 : « À toi la gloire », str. 1, 2 et 3, p. 456.

Sonnerie de cloches à la volée

[1] chapitre 2, versets 10 à 13

[2] Jean 12, 15 cf Za 9, 9

[3] Francine Carrillo, Le Plus-que-vivant, Labor et Fides, 2009.

[4] 1 Jean 4, 19

[5] Lytta Basset, Ce lien qui ne meurt jamais, Albin Michel, p. 11.

[6] Lytta Basset, op. cit., p. 12.

[7] Romains 6, 4

[8] Extrait de : Andrée Chédid, « Saison des hommes ».

[9] Librement inspiré de la prière finale du service funèbre de Rachel Held Evans.

Crédits : François Choquet (EPUB), Point KT, Pixabay




Hope, envers et contre tout (livre audio)

Le livre audio « Hope, envers et contre tout », c’est une invitation à réfléchir tout en douceur avec les enfants sur la thématique de l’espérance, de la peur, de la haine (guerre) et de la division. Suivez l’aventure de la super agente Hope partant au secours des habitants de la planète Olympia. Une création Église Junior : une histoire en trois parties faite par des enfants et pour les enfants.

 

 

 

 

Partie 1 : La super agente Hope part en mission

Partie 2 : Hope et les 4 tribus de la planète Olympia

Partie 3 : J.E.S.U.S.

(à venir)

Crédit : Église Junior




Comment se lancer dans une vidéo « Stop motion »

C’est une méthode vraiment ludique… Nous ça nous a occupé pendant toute la retraite KT.

 

 

Il y a plein de tuto pour expliquer comment faire. En voici quelques exemples :

Pendant la retraite de KT, on a rédigé le texte, puis on a pris les photos et je les ai assemblées dans Canva. Mais c’était trop de travail, je ne le ferai plus comme ça… surtout qu’il y a des applications !

Pour voir notre récit en stop motion, c’est par ici

Crédits : Sophie Letsch-Jung, (Uepal), Point KT, Pixabay




Reconnaître Jésus

Cette vidéo a été imaginée et réalisée par les jeunes du catéchisme du consistoire de Rothau. En retraite au Climont, ils ont préparé ce message pour le culte de la Fête des Rameaux. Vous y découvrirez le super pouvoir de Jésus!

lien Reconnaître Jésus – stop motion – YouTube

 

Attente

A l’époque de Jésus, les gens attendaient un Sauveur. Ils avaient plein de problèmes.
Depuis des siècles, les prophètes avaient annoncé qu’un Sauveur viendrait les délivrer.
Alors les gens attendaient.
Nous aussi on attend. On attend la paix et la fin des guerres.
On attend la paix dans les familles et la fin des conflits.
On attend la paix entre les humains parce qu’il y a la solitude et le harcèlement.
On attend la liberté.
On attend la solidarité.
On attend l’amour.

Reconnaitre Jésus

Et puis Jésus est arrivé à Jérusalem.
Comment est-ce qu’ils ont su que c’était lui le Sauveur ?
Est-ce qu’il avait juste la classe ?
Est ce qu’il portait une cape de super héros?
Est-ce qu’il avait des super pouvoirs ?
Non.
Le prophète Zacharie avait annoncé que le Sauveur viendrait sur un âne.
Et c’est comme ça que Jésus est venu.
Alors ils l’ont reconnu.
Mais nous aujourd’hui, comment est-ce qu’on reconnait Jésus?
On ne risque pas de le voir arriver sur âne.

Ce n’est pas facile de reconnaitre Jésus. On ne peut pas le voir, pas le toucher.
En fait, il n’est pas à un endroit précis. Il est partout.
Mais on peut ressentir sa présence, ça se passe dans notre tête et dans notre cœur.
Moi je crois qu’il est là quand je ressens de la joie. Ou quand je ressens du bonheur.
C’est parce que Jésus nous aime.
On peut ressentir l’amour qu’il a pour nous. C’est un amour qui est super puissant.

Hosanna

Quand Jésus est arrivé dans Jérusalem sur son âne, les gens ont déposé leurs vêtements sur la route. Comme pour lui dérouler le tapis rouge.
Ils ont coupé des branches aux arbres et les ont agitées.
Comme pour faire une haie d’honneur.
Et puis ils ont crié « Hosanna ».
Hosanna c’est un cri de joie. Ça veut dire « Houra pour celui qui vient nous sauver » !

Mais nous aujourd’hui ? Quand on reconnaît Jésus, on fait quoi ?
Quand on comprend qu’il nous aime, ça change quoi ?
Moi je me dis que s’il m’aime, c’est que j’en vaux la peine.
C’est que je suis quand même important(e)
Moi ça me donne envie de devenir une personne meilleure envers moi-même et envers les autres.
Moi ça me motive à faire des choses, ça me donne de l’énergie.
Moi ça me donne envie de passer du temps avec ma famille.
Moi ça me donne le courage d’aller vers les autres.

Et c’est ça, en fait, le super pouvoir de Jésus.
Il nous donne de l’amour et après, nous, on peut partager cet amour.
Et ça change tout !

Crédits : Sophie Letsch-Jung et les jeunes du Catéchisme (UEPAL), Point KT




Kintsugi : Vivre un nouveau départ ? (Genèse 26. 1-33)

 

Cette animation a été conçue pour des jeunes situés entre 15 et 17 ans. Habituellement, qui dit nouveau départ, dit peut être nouvelle année, nouvelles situations (rentrée scolaire, changement d’école, de ville ou de pays, nouvelle classe ou activité, etc.), nouvelles rencontres ou amitiés, nouveaux défis, nouvelles  joies. Cela demande aux adolescents  beaucoup de courage et d’assurance pour aborder ces étapes avec confiance en soi et en Dieu. C’est l’occasion pour eux de se réinventer, d’avancer, de grandir, de mûrir et de continuer d’avancer  grâce aux expériences passées sur le constant chemin du « devenir ».

Il est impossible d’effacer le passé avec une gomme. Certains éléments du passé auront toujours des répercussions dans la vie nouvelle. Certains événements  pourraient laisser des « cicatrices » avec lesquelles les adolescents  composeront.  Les « cicatrices » et les « marques » comme sur ce bol en photo, racontent chacune son histoire et enseignent par exemple qu’un échec, un rejet n’est pas une fin en soi, mais peut devenir le début de quelque chose de « beau », d’innovant, d’instructif, de constructif.

Objectifs de la séance

  • Découvrir un texte peu connu par les adolescents (Genèse 26.1-33).
  • Réfléchir sur l’importance d’être sur le chemin et de (re)commencer si nécessaire une nouvelle page ou une nouvelle étape de l’histoire de notre vie (rentrée scolaire, nouvelle classe ou école, préparation au baptême ou à la confirmation, changement de lieu de vie, etc.).
  • Examiner le fait que si le « nouveau départ » est une démarche personnelle, la rencontre et les interactions avec d’autres personnes auront des influences (positives et négatives) sur l’histoire et permettront  d’en enrichir l’écriture. Vivre c’est aussi dépendre des autres.
  • Insister sur la présence de Dieu dans l’expérience des difficultés et des épreuves qui adviendraient. Il est celui qui veille et qui transforme Eseq (dispute) ou Sitna (opposition) en Rehoboth (largeurs) et Shiba (alliance).
  • Découvrir et explorer le sens du KINTSUGI, cet art  ancestral japonais qui consiste à réparer un vase ou une poterie cassé avec de l’or.
  • Montrer la puissance des « mots murs » et des « mots fenêtres » dans la vie de toutes personnes.
  • Explorer les notions de courage, de résilience et de réconciliation dans les relations humaines.

Cette animation convient pour  une matinée ou une après-midi (3h au moins avec un temps de restauration). Vous trouverez en annexe le déroulement complet de la séance ainsi que les documents comportant les informations complémentaires. Si vous souhaitez recevoir le Power Point (disponible ici plutôt en PDF), bien vouloir nous contacter via notre courrier électronique : catechese@epub.be

Cette séance a été conçue par Christel Zogning Meli, Carl Spillmann et Martine Marlier.

Crédits photo : Pixabay.

Documents complets :

Point kt Nouveau départ – déroulement complet de la séance

Act. 1 Message codé à reconstituer

Act. 2 Jeu grille de mots cachés

Act. 3 Reconstitution EN ORDRE du parcours de la vie nouvelle d’Isaac

Act. 4 Power point (Entrer dans les textes par une image)

Act. 5 Commentaire des images du Powerpoint

 




Qui va sauver le monde ?

Qui va sauver le monde ?  est une saynète consistant en un concours de super héros pour déterminer qui va sauver le monde. Elle se déroule en trois temps : Les candidats se présentent au jury. Le jury ne parvient pas à les départager et décide d’élire un bébé. Les candidats protestent et réalisent que nous sommes tous capables de changer le monde.  Ils distribuent alors des masques de héros à tous les membres de l’assemblée.

Nous avions 17 personnages : 12 héros, 1 présentatrice, 4 membres du jury. Mais le nombre de héros, des membres du jury est adaptable. Le rôle de la présentatrice pourrait aussi être doublé (binôme de présentateurs).

Les enfants ont choisi eux-mêmes les super-héros présentés dans cette pièce. Les 9 candidatures que nous avons retenues n’ont pas d’intérêt en elles-mêmes. Mais l’adhésion des enfants reposait sur le plaisir d’incarner le héros de leur choix.

Nous avons fait la liste ensemble et réfléchit avec eux aux arguments en faveur de chaque personnage. Si vous souhaitez adapter cette pièce, nous vous conseillons d’en faire de même.

Les plus petits n’avaient pas de texte à dire seuls (Pikachu, Lady Bug, Chase et Zuma dans notre version). C’est la présentatrice qui exposait leurs qualités au jury.

La « voix » a été enregistrée pour plus d’effets. Elle a été aoutée dans l’article ci-dessous.

Les masques distribués à chaque membre de l’assemblée avaient été décorés par les enfants.

Acte 1 : Présentation des candidats

Présentatrice : Mesdames et Messieurs, bienvenue au grand concours de super héros ! Ce soir, de nombreux héros sont là pour prouver que ce sont eux qui vont sauver le monde ! Notre jury choisira le plus grand sauveur ! Mesdames et Messieurs, sous vos applaudissements : le jury !

Le jury entre en scène et s’installe sur les chaises devant.

Présentatrice : Cher jury, est ce que vous êtes prêts ?

Le jury : Oui, allons-y !

Présentatrice : Accueillons sans tarder le premier candidat de notre grand concours : Superman !

Musique de Superman. Il entre en scène

Présentatrice : Superman, y a-t-il besoin de vous présenter ?

Superman : Ben non, tout le monde me connait !

Jury1 : C’est vrai ! Mais qu’est ce qui ferait de vous, le sauveur du monde ?

Superman : Je peux voler !

Jury1 : Ah oui ça c’est très pratique pour surveiller d’en haut et repérer tous les dangers. Avez-vous d’autres avantages ?

Superman : J’ai des rayons laser !

Jury1 : Super ! Et que pouvez-vous faire avec ?

Superman : Je peux couper mes ennemis !

Jury1 : Très pratique en effet !

Présentatrice : Avez-vous d’autres questions pour Superman ?

Jury1 : Non merci. Nous attendons le candidat suivant.

Aux autres : Superman, c’est une valeur sûre. Pas comme ces nouveaux héros à la mode là…

Musique de Lady bug. Elle entre en scène.

Présentatrice : Alors accueillons sans plus tarder, notre 2e candidat : Lady Bug !

Jury2 : Lady bug ? C’est nouveau ça non ?

Présentatrice : Oui ! (lit sur sa fiche) Lady Bug est une nouvelle héroïne, un phénomène mondial ! Marinette, une jeune fille de 14 ans, capable de se transformer en super héroïne grâce au Miraculous de la coccinelle ! Avec son allié Chat noir, ils protègent les habitants de Paris des Akoumas qui les transforment en super vilains.

Jury2 : Très impressionnant. Et qu’avez-vous de spécial pour sauver le monde ?

Elle sort son yoyo

Présentatrice : Son yoyo ! Ce n’est pas un yoyo comme les autres, il lui permet de s’accrocher partout pour se déplacer très vite et empêcher les accidents.

Jury2 : Très impressionnant ! Je suis conquise !

Présentatrice : Avez-vous d’autres questions pour Lady Bug ?

Jury2 : Non c’est très bien, merci ! Nous attendons le candidat suivant.

Musique de pirate. Le pirate entre en scène

Présentatrice : Mesdames et messieurs, accueillez notre 3e candidat !

Jury3 : Mais ? Mais qu’est-ce que c’est ?

Pirate : Je suis un pirate !

Jury3 : Ah oui je vois ça ! Mais c’est un peu étonnant un pirate pour sauver le monde… Que pouvez-vous faire ?

Pirate : Je peux attaquer les bateaux de mes ennemis !

Jury3 : Ah oui c’est vrai ! Et vous pouvez parcourir les mers et les océans. Et puis vous êtes armé en plus !

Pirate : Oui j’ai un sabre et un canon.

Jury3 : Parfait ! Et est-ce que vous avez un trésor aussi ?

Pirate : Bien sûr, un gros trésor !

Jury3 : Je m’en doutais, c’est bien ça ! Si vous avez beaucoup d’argent, vous pourrez le partager avec les pauvres.

(Aux autres) C’est un peu étonnant peut-être mais moi je suis convaincu qu’un pirate peut être utile pour sauver le monde !

Présentatrice : Avez-vous d’autres questions pour notre pirate ?

Jury3 : Non merci ! Nous attendons le candidat suivant.

Musique paléontologique. Arrivée du dinosaure

Jury4 : Mais qu’est-ce que c’est que ça ?

Présentatrice : Mais c’est un dinosaure bien sûr ! Et pas n’importe lequel !

Dinosaure : Je suis un T-rex !

Jury4 : Evidemment ! Excellent ! J’adore les T-rex !

Dinosaure : Je suis le plus féroce des dinosaures !

Waaaaaaaa !

Présentatrice : Ouhlala doucement quand même, vous me faites un peu peur. Et puis il y a des enfants qui regardent notre concours.

Jury4 : Excellent, excellent ! J’adore ! Il faut bien que le sauveur du monde soit un peu impressionnant non ? C’est pas avec un agneau qu’on va sauver le monde quand même ! Moi je suis conquis !

Refaites votre cri s’il vous plait.

Dinosaure : Waaaaaaaaaaa !

Jury4 : Ah oui oui ! excellent ! je valide !

Présentatrice : Avez-vous d’autres questions pour ce dinosaure ?

Jury4 : Non merci ! C’est parfait, candidat suivant !

Musique de Sonic. Il entre en scène en courant

Présentatrice : Mesdames et Messieurs, voici notre 5e candidat, le fameux hérisson : Sonic !!

Jury1 : Ah oui il est bien connu aussi celui-là !

Sonic : Je suis un hérisson super rapide !

Jury1 : C’est vrai ! Et comme tous les hérissons vous pouvez vous mettre en boule pour vous protéger avec vos piquants.

Sonic : Oui mais surtout je suis le hérisson le plus rapide du monde !

Jury1 : Aujourd’hui vous en bleu mais vous n’êtes pas toujours de cette couleur-là si ?

Sonic : Non avec 7 émeraudes, je deviens Super-Sonic qui est jaune ! Et avec 12 émeraudes, je deviens Hyper-Sonic ! Là plus rien ne m’arrête !

Jury1 : C’est vrai ! Vous êtes tellement rapide ! Vous pouvez intervenir à la vitesse de l’éclair dès qu’il y a un accident ! Moi je suis convaincu que Sonic pourrait sauver le monde !

Présentatrice : Avez-vous d’autres questions pour Sonic ?

Jury1 : Non merci ! Nous attendons le candidat suivant.

Musique de Pokémon. Pikachu entre en scène

Présentatrice : Vous l’avez reconnu n’est-ce pas ? C’est le plus célèbre et le plus mignon des pokémons, c’est ? C’est ?

Jury2 : Pikachu !!!!!!!! Ohlala j’adore Pikachu !!! Il est tellement chou !!!

Présentatrice : (elle lit sa fiche) Il est chou oui mais il a aussi des pouvoirs puissants ! Avec sa queue de fer, il peut attaquer ses ennemis ! Il peut même faire des attaques d’électricité ! Et il peut faire apparaître une cage d’électricité pour enfermer les méchants !

Jury2 : Oui il peut même recharger les autres avec sa puissance électrique ! Je suis convaincue ! Pikachu peut sauver le monde !

Présentatrice : Avez-vous d’autres questions pour Pikachu ?

Jury2 : Non, merci ! Nous attendons le candidat suivant.

Musique de Pyjamasques. Arrivée de Yoyo

Présentatrice : Accueillons Yoyo le py-ja-masque !!!!!

Yoyo : Bonjour ! Oui c’est bien moi Yoyo.

Jury3 : J’adore les Pyjamasques ! Je suis très heureux que vous participiez à ce concours ! Vous réglez tellement de soucis toutes les nuits ! Mais parlez-nous un peu de vous.

Yoyo : Moi je suis le plus rapide des Pyjamasques : Yoyo rapido !!!

Jury3 : Et vous faites de supers sauts ! Dites-nous ce que vous avez d’autres de spécial.

Yoyo : Je peux lancer des boules de poils pour arrêter les méchants.

Jury3 : Ah mais oui c’est vrai ! c’est excellent ça, excellent ! Yoyo rapido !!!!

Présentatrice : Avez-vous d’autres questions pour Yoyo ?

Jury3 : Non c’est parfait. Envoyez-nous le candidat suivant.

Musique de la Pat Patrouille. Ils entrent en scène.

Présentatrice : Accueillez la Pat Patrouille !

Stella : Nous sommes la PatPatrouille ! (ils aboient tous)

Moi c’est Stella  et voici Zuma et Chase !

Jury4 : Vous êtes plus que trois normalement non ?

Stella : Oui nous sommes 6 au moins ! Les autres n’ont pas pu venir, ils gardent la grande vallée !

Jury4 : La vallée ? Quelle vallée ? La vallée ?

Stella : Oui la vallée quoi.

Jury4 : La vallée de la Bruche ?

Stella : euh… Oui… enfin non… Enfin Pourquoi pas…

Jury4 : Non je plaisante bien sûr ! Je vous connais bien. Et je connais votre devise : « Aucune mission n’est trop dure car mes amis ils assurent ! »  (Ils aboient)

J’aime beaucoup la Pat Patrouille. Et ce qu’il y a d’intéressant avec vous, c’est que vous êtes venus à plusieurs. Vous travaillez toujours en équipe !

Stella : Oui personne ne peut sauver le monde tout seul.

Jury4 : J’en suis convaincu ! La Pat Patrouille, en équipe, peut sauver le monde !

Présentatrice : Avez-vous d’autres questions pour la Pat Patrouille ?

Jury4 : Non merci. Est-ce qu’il reste encore un candidat ?

Présentatrice : oui !

Musique du Seigneur des anneaux. Gandalf entre en scène

Jury1 : Mais qu’est-ce que c’est que ça ?

Gandalf : Je suis Gandalf, le sorcier, le magicien.

Jury1 : Un magicien ! Parfait ! Vous êtes notre premier magicien !

Gandalf : Oui je suis sûr que ma magie peut-être utile pour sauver le monde !

Jury1 : Mais bien sûr ! Et puis vous êtes tellement vieux ! Vous en avez vu dans votre vie ! Vous avez de la sagesse !

Gandalf : Merci pour ce compliment. J’ai vu comment fonctionnait le monde oui. Je connais bien les humains et les animaux aussi

Jury1 : C’est vrai que vous savez parler aux animaux ! Il ne m’en faut pas plus ! Un magicien comme Gandalf, peut tout à fait sauver le monde !

Présentatrice : Ah oui mais il va falloir vous mettre d’accord ! Parce que vous préférez tous un candidat différent apparemment ! Vous allez pouvoir réfléchir maintenant car nous faisons une pause publicité avant d’accueillir notre dernier candidat.

Chant de l’Assemblée ou de la chorale  Pendant lequel on installe la mangeoire avec une poupée

Acte 2 : Le bébé gagne

Jury 1 : Mais qu’est-ce que c’est que ça ? Où est le prochain candidat ?

Présentatrice : Ben là, dans ce berceau.

Jury2 : Un berceau ? On dirait plutôt une mangeoire pour les animaux !

Jury1 : Quel héros peut bien tenir là-dedans ? Il doit y avoir une erreur !

Présentatrice : On me confirme dans l’oreillette qu’il n’y a pas d’erreur. C’est bien le dernier candidat de notre concours.

Jury1 : Vous êtes sûre ?

(Ils se lèvent et vont regarder dans la crèche)

Jury2 : Mais c’est un bébé !

Jury1 : Un bébé ! Alors là c’est le pompon ! On aura tout vu !

Jury3 : Comment est-ce qu’un bébé pourrait sauver le monde ?

Jury4 : C’est pas possible ! Un bébé ça ne sait rien faire ! Ça ne fait que dormir, manger et pleurer ! Non vraiment il doit y avoir un erreur.

Présentatrice : Non je vous assure, c’est bien lui notre dernier candidat. Apparemment, ce n’est pas un bébé comme les autres.

Jury1 : Mais c’est qui alors ?

Présentatrice : Attendez je consulte mes fiches.

(Elle parcourt ses fiches)

Présentatrice : Ah voilà ! Dernier candidat : Jésus de Nazareth, fils de Marie, la femme de Joseph le charpentier, né il y a 2000 ans environ.

Jury4 : Fils de Charpentier ! Allé allé allé…

Jury3 : Et qu’est-ce qu’il peut faire ce Jésus ? Comment est-ce qu’il pourrait sauver le monde ?

Voix : Un enfant vous est né. Un fils vous est donné.

Jury1 : Mais qu’est-ce que c’est que ça ? Qui est en train de parler ?

Présentatrice : Ben je ne sais pas, je ne comprends pas !

Jury2 : On dirait la voix de Dieu ou un truc comme ça.

Jury3 : Arrête de raconter n’importe quoi.

Voix : Il recevra l’autorité d’un roi. On lui donnera pour nom : Conseiller merveilleux, Dieu fort, Père pour toujours, Prince de la paix. Il étendra son autorité et assurera une paix sans fin. Il occupera le siège royal de David et dirigera son royaume. Il l’établira et le rendra solide en faisant respecter le droit et la justice, dès maintenant et pour toujours. Voilà ce que le SEIGNEUR de l’univers a promis de faire à cause de son brûlant amour.

Jury1 : Lui ? C’est lui qui doit apporter la paix ?

Jury2 : Et le droit ?

Jury3 : Et la justice ?

Jury4 : C’est tout ce que nous attendons ! Tout ce dont nous avons besoin !

Les autres super héros arrivent sur la scène et font le tour du berceau, curieux.

Stella : Mais comment un bébé pourrait apporter la paix ? et le droit ? et la justice ?

Sonic : Il n’a pas de super pouvoir !

Superman : Il ne peut pas voler !

Pirate : Il n’a pas d’armes !

Gandalf: Il ne connait aucune formule magique !

Dinosaure : Il ne peut même pas courir !

Présentatrice : Ben peut-être qu’il n’y a pas besoin de tout ça pour sauver le monde…

Tous les héros : Quoi ?

Jury4 : En tous cas, nous, on n’arrive pas à vous départager. Vous avez tous vos avantages. Mais aucun n’a réussi à nous convaincre que lui seul allait sauver le monde.

Jury3: Moi je pense que pour changer le monde, il faut que tout le monde change. La solution, ce n’est pas qu’un héros vienne tout faire à notre place.

Stella : Oui c’est vrai que c’est fatiguant de réparer les bêtises des gens. Ils pourraient faire attention aussi !

Gandalf : Ils pourraient arrêter de se battre !

Pikachu, Lady Bug et Zuma : Ils pourraient arrêter d’être méchants !

Yoyo: Ils pourraient faire attention les uns aux autres.

Stella : Mais oui ! Et comme ça, on pourrait se reposer un peu nous ! Mais qui peut leur faire comprendre ça ?

Présentatrice : Ben lui peut-être !

Tous les héros : Ce bébé ?

Jury1 : Elle a raison ! Quand on voit un bébé, on n’a pas envie d’être méchant avec lui !

Jury3 : On a envie de s’occuper de lui, de le protéger, de le rassurer. Parce qu’il a besoin de nous !

Jury4 : Un bébé nous apprend à faire attention aux autres. Alors oui, tu as raison ! Un bébé peut changer le monde, un bébé peut sauver le monde !

Voix : N’ayez pas peur, car je vous annonce une bonne nouvelle qui réjouira beaucoup tout le peuple : cette nuit, dans la ville de David, est né, pour vous, un sauveur ; c’est le Christ, le Seigneur ! Et voici le signe qui vous le fera reconnaître : vous trouverez un nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une mangeoire. »

Jury 2 : Encore cette voix…

Voix : « Gloire à Dieu dans les cieux très hauts, et paix sur la terre pour ceux qu’il aime ! »

Jury3 : Bon, moi je suis convaincu ! C’est lui qui doit gagner ce concours !

Jury1 : Je suis d’accord avec toi !

Jury2 : Moi aussi !

Jury4 : Moi aussi !

Tous les héros : Quoi ? Mais, et nous alors ?

Présentatrice : Ah oui c’est vrai. Qu’est-ce qu’on va faire de vous ?

(Les héros s’asseyent. Le jury se concerte)

Acte 3 : Tous héros

Voix : Heureux ceux qui sont humbles de cœur, car le royaume des cieux est à eux ! Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés ! Heureux ceux qui sont doux, car ils recevront la terre en héritage ! Heureux ceux qui ont faim et soif d’un monde juste, car ils seront comblés ! Heureux ceux qui sont pleins de bonté pour les autres, car on sera plein de bonté pour eux ! Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu ! Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés enfants de Dieu ! Heureux ceux qu’on persécute à cause de leur combat pour la justice, car le royaume des cieux est à eux ! Oui c’est vous qui êtes le sel de la terre ! C’est vous qui êtes la lumière du monde !

Tous les héros : Nous ?

Sonic : On va sauver le monde tous ensemble ?

Présentatrice : Oui vous tous ! Mais pas seulement vous. Vous avez bien entendu ce qu’a dit cette voix : nous le sommes tous !

Stella (désignant l’assemblée) : Eux aussi ?

Gandalf : Même lui ?

Stella : Et elle aussi ?

Tous : et lui ? et elle ? etc.

Présentatrice : Oui

Stella : Mais c’est vrai, ils peuvent tous changer le monde avec nous !

Gandalf : Ils peuvent tous être des super héros !

Yoyo : Ils n’en ont pas vraiment l’air…

Stella : On peut arranger ça !

Jury : Ah oui ?

Stella : Ben oui, regardez ce que j’ai là !

(Il cherche un carton/une boite avec les masques)

Gandalf : C’est pour qui ?

Stella : Ben pour eux ! Puisqu’ils vont sauver le monde ! Allons leur distribuer !

Les enfants distribuent les masques à tous les membres de l’assemblée pendant un chant.

Crédit : Sophie Letsch-Jung (UEPAL) Point KT, Pixabay




Narration du chemin d’Emmaüs avec parcours sensoriel

La narration du chemin d’Emmaüs en parcours sensoriel est une démarche imaginée par la pasteure Isabelle Horber pour intéresser les jeunes et les moins jeunes à ce récit incroyable de la résurrection de Jésus. Des objets symboliques sont déposés tout au long du récit, pour le plus grand bonheur de l’écoutant. Des questions d’émerveillement (en fin de récit) rappellent le travail de J.  Berryman, dans sa pédagogie « Godly Play ». 

Télécharger ici le document agrémenté de photos explicatives Narration du chemin dEmmaüs avec parcours sensoriel

Le matériel est à réunir avant la rencontre. Il est précisé dans le texte, entre parenthèses et en italique. Voici la liste : cailloux et branchages, des éponges sèches et d’autres légèrement humides, le carrelage, papier journal en boule et de plus en plus lisse, coton, des miettes de pain, coquilles de noix, papier bulle, bible, eau

(Prière pour commencer)

Rentrons dans le temps de la prière (Allumer la bougie)
Seigneur pour entrer dans le silence (index sur la bouche)
et pour te prier (mains en prière)
pour m’ouvrir à ta présence (bras et mains tendues)
en moi tout se tait (bras croisé sur la poitrine)

Prière

Jésus Christ,
Merci de nous donner la vie de Dieu.
Tu fais plus que Noé qui sauve les animaux,
Tu fais plus que Moïse qui libère le peuple de Dieu,
Tu fais plus que David qui protège le peuple de Dieu.
Tu partages la vie de Dieu avec chacun de nous,
par l’amour des autres qui vient de toi
et par la communion que tu nous donnes. Amen

Narration du chemin d’Emmaüs avec parcours sensoriel

Le soir de pâques, qui est un…  (demander le jour de la semaine aux enfants) dimanche, deux disciples, font route depuis Jérusalem vers le village d’Emmaüs.

Nous qui sommes aussi des disciples, c’est-à-dire des gens qui veulent suivre Jésus qui lui-même était toujours en marche, nous allons faire le même chemin qu’eux.

Cléopas et son ami marchent sur le chemin d’Emmaüs. Ils sont tristes car Jésus est mort sur la croix trois jours plus tôt. Pourtant ils avaient placé tout leur espoir en lui : Ne devait-il pas délivrer Israël? Leur espérance semble morte. Bien sûr, quelques femmes les ont étonnés. Elles sont allées au tombeau et des anges leur ont dit que Jésus était vivant. Mais les quelques hommes qui y sont retournés ne l’ont pas vu.

(voici leur peine et leur espérance morte : cailloux et branchages)

En chemin, deux heures de marche, ils discutent de tout ce qui s’est passé. Ils se racontent la mort de Jésus, comment il a été mis dans un tombeau. Ils racontent leurs souvenirs, avec peut-être, quelques larmes.

(voici leurs souvenirs, tout ce qu’ils avaient vécu avec lui : son enseignement, ses signes et ses miracles, les moments et les repas partagés : des éponges sèches et d’autres légèrement humides)

Pendant qu’ils parlent, un inconnu s’approche et marche avec eux. Simplement il est là et fait route avec eux. Ils ne le connaissent pas, ils ne lui demandent même pas son nom car sa présence fait déjà toute la différence.

(voici la douceur et la solidité d’être accompagné sur sa route : le carrelage)

L’étranger leur demande :

– De quoi discutez-vous en marchant ?
– Cléopas, lui répond :  Es-tu le seul qui ne connaisse pas les évènements qui se sont passés ces derniers jours ?
– Quels évènements ? demande l’inconnu.
– Ce qui est arrivé à Jésus ! Il a été condamné à mort, cloué sur une croix ; il est mort et a été mis dans un tombeau. Cela fait déjà trois jours ! Mais quelques femmes nous ont étonnés : elles sont allées au tombeau mais n’ont pas trouvé son corps !

Le voyageur inconnu leur dit :
– Tout cela était annoncé par les prophètes dans les Écritures !

(voici les questionnements des disciples et les explications : papier journal en boule et de plus en plus lisse)

Quand ils arrivent près du village, Jésus veut continuer plus loin.

Mais les disciples le retiennent :

– Reste avec nous, la nuit approche !

(voici ce que les disciples souhaitent : être dans un cocon, se sentir protégés comme un objet précieux : coton)

L’inconnu entre donc dans la maison pour rester avec eux. Le compagnon de route se met à table avec les disciples ; il prend le pain, remercie Dieu, partage le pain. Ils sont nourris de ce pain et de cette présence.

(voici ce qui reste du partage du pain : des miettes de pain)

Au moment où l’inconnu rompt le pain, les disciples reconnaissent Jésus, c’est comme si des écailles étaient tombées de devant leurs yeux qui leur empêchaient de reconnaître Jésus.

(voici les écailles qui sont tombées : coquilles de noix)

Les disciples deviennent très joyeux. C’est alors que Jésus disparaît de devant leurs yeux.

(voici la disparition de Jésus : papier bulle)

Les disciples se disent l’un à l’autre : – Oui, il y avait comme un feu dans notre cœur pendant qu’il nous parlait sur la route et nous expliquait les Écritures !
Cléopas et son ami se lèvent et retournent vers Jérusalem. Les compagnons d’Emmaüs sont impatients d’annoncer la bonne nouvelle à leurs amis et à tout le monde :

– Le Seigneur est vraiment ressuscité comme c’était écrit (montrer le livre).

C’est comme une nouvelle naissance pour eux. La certitude de Jésus toujours présent avec eux.

(Voici la nouvelle naissance pour leur foi : eau.)

 

  • Je me demande ce que vous avez le plus aimé dans l’histoire ?
  • Je me demande pourquoi l’un des disciples est nommé et l’autre pas ?
  • Je me demande pourquoi les disciples ne reconnaissent pas Jésus ?
  • Je me demande pourquoi Jésus fait semblant de s’en aller ?
  • Je me demande quelle est la texture que vous avez le plus aimé ?
  • Je me demande si vous vous souvenez à quelle partie de l’histoire renvoie chaque texture ?

 

Chant : marche en ma présence

1.Marche en ma présence, Je suis avec toi. Lorsque tu avances, Je prends ton chemin. Marche en ma présence, Je te tiens la main, Chaque jour qui passe, Chaque nuit qui vient.

Refrain   : Mon Dieu, mon Dieu, que veux-tu de moi ? Tu m’appelles, je ne te vois pas. Mon Dieu, mon Dieu, toi, tu me connais ; Dis-moi, dis-moi quel est ton secret.

2. Marche en ma présence, Je suis avec toi. Le Dieu de l’alliance N’oublie pas les siens. Marche en ma présence, Je te tiens la main, Dans ce qui te peine, Dans le moindre rien.

3. Marche en ma présence, Je suis avec toi. Donne ta confiance, Tu sais que j’y tiens. Marche en ma présence, Je te tiens la main ; Ouvre-moi ta porte, Tu n’auras plus faim.

4. Marche en ma présence, Je suis avec toi. Entre dans la danse, N’attends pas demain. Marche en ma présence, Je te tiens la main ; Je deviens ton frère, Je deviens ton pain.

Bricolage avec des empreintes de pieds ou de mains

Prière finale

« Seigneur je te rends grâce parce que tu nous rejoins toujours sur le chemin, dans mes chagrins, dans mes doutes, dans mes peurs. Tu me rejoins là où j’en suis et tu prends le temps de marcher avec moi.

Seigneur je te rends grâce parce que tu te fais Parole et Pain pour convertir mon cœur. Tu viens le rendre tout brûlant d’amour.

Seigneur je te rends grâce parce que tu fais de moi un disciple pour annoncer à tous la Bonne Nouvelle de ton amour, de ton salut. Aide-moi à marcher comme les pèlerins d’Emmaüs ».

Crédits : Isabelle Horber (UEPAL), Point KT